Mesureur d’angles 4 – Utilisation et cadre d’enveloppe

Dessiner une boîte avec un mesureur d'angles ! Schéma de Richard Martens.

Nous allons voir, dans cet article, les caractéristiques communes à tous les parallélépipèdes. En rappelant les principes de base pour observer finement  – & justement – les pentes, les angles des côtés de l’objet… Et, pour commencer, nous allons parler du cadre d’enveloppe…

Qu’est-ce qu’un cadre d’enveloppe ?

Figure 1 : cadre d'enveloppe tracé à la craie pour un parallélépipède, par Richard Martens.
Figure 1 : cadre d’enveloppe tracé à la craie pour un parallélépipède, par Richard Martens.

Lors de l’apprentissage en dessin, l’une des premières choses qu’on enseigne, c’est de construire un cadre d’enveloppe.

Pictogramme de Richard Martens : triangle jaune à point d'exclamation noir.IMPORTANT – Ce cadre est très utile pendant la période d’apprentissage. Comme tous les “outils”, les principes, dont j’explique l’usage sur ce blogue & ailleurs, il faut se rappeler que ces “outils” sont utiles, voire indispensable pour apprendre. Pour éduquer notre oeil & notre cerveau à l’observation précise & réaliste. Plus tard, quand nous aurons pris des habitudes, ces outils seront inutiles ! Car notre cerveau, (notre inconscient ?) aura mis en place la faculté d’estimer les pentes, les cadres, les mesures au… “Pifomètre”, c’est-à-dire sans instrument, sans mesure ! “À vue de nez” selon l’expression populaire !

Qu’est-ce qu’un cadre d’enveloppe ? C’est un RECTANGLE IMAGINAIRE qui “enferme” l’objet qu’on dessine. Ce sont donc quatre lignes droites : deux verticales & deux horizontales… Comme on peut le voir sur le schéma ci-dessus, réalisé à la craie sur un tableau vert.

Les deux verticales sont : la ligne verticale qui jouxte la partie la plus à gauche de l’objet & celle qui touche à la partie la plus à droite. Pour un parallélépipède, il s’agit de deux verticales, donc deux des arêtes du volume. Comme sur ce schéma…

Sauf en vue fortement plongeante ou en contre-plongée. Auxquels cas les “verticales” ne sont plus verticales, car elles vont “fuir”, se rejoindre sur un troisième point de fuite, très haut (vue d’en bas, en contre-plongée) ou très bas (vue d’en haut, en plongée).

Quant aux horizontales du cadre d’enveloppe, ce sont les deux lignes imaginaires qui jouxte la partie la plus haute et la partie la plus basse de l’objet.

Pictogramme "crayon" par Richard Martens. À NOTERCe principe du cadre d’enveloppe est valable & applicable dans l’observation de n’importe quel(s) “objet(s)”,  que ce soit un cube, un modèle nu (ou habillé), un portrait, un plâtre, un ensemble de plusieurs objets (nature morte), une étude documentaire, une étude de morceau, etc.

 

Figure 2 : parallélépipède rectangle tracé à la craie, sans cadre d'enveloppe, par Richard Martens.
Figure 2 : parallélépipède rectangle tracé à la craie, sans cadre d’enveloppe, par Richard Martens.

Sur la figure 2, pour des raisons de clarté, j’ai ôté ce cadre d’enveloppe, que je traiterai à part, plus tard (chaque chose en son temps). Car je vous rappelle que je traite, ici, de l’utilisation du mesureur d’angle…

 

Figure 3 : parallélépipède rectangle tracé à la craie, sans aucun tracé intérieur, par Richard Martens.
Figure 3 : parallélépipède rectangle tracé à la craie, sans aucun tracé intérieur, par Richard Martens.

Sur la figure 3, j’ai ôté les trois lignes intérieurs de ce volume ! Afin de faire “apparaitre” un principe COMMUN à tous les parallélépipèdes rectangles. Y compris le cube qui est aussi un parallélépipède unique, particulier, puisque toutes ses arêtes, ses côtés, sont égaux !

 

Figure 4 : silhouette d'un parallélépipède rectangle égale… un HEXAGONE, par Richard Martens.
Figure 4 : silhouette d’un parallélépipède rectangle égale… un HEXAGONE, par Richard Martens.

Pictogramme de Richard Martens : triangle jaune à point d'exclamation noir.IMPORTANT – En effet, le “contour” de tous les parallélépipèdes rectangles est un… HEXAGONE, UNE FIGURE À SIX CÔTÉS ! Toujours ! Ce que nous voyons sur la figure 4 (et aussi — déjà – sur la figure 3)…

 

Figure 5 : silhouette d'un parallélépipède rectangle (hexagone) PLUS UNE HORIZONTALE IMAGINAIRE, par Richard Martens.
Figure 5 : silhouette d’un parallélépipède rectangle (hexagone) PLUS UNE HORIZONTALE IMAGINAIRE, par Richard Martens.

Revenons à notre mesureur d’angle & aux principes développés dans l’article précédent (cf. “Mesureur d’angles : 2 – Principes d’utilisation”). Donc, sur la figure 5, nous pouvons voir que j’ai placé une LIGNE HORIZONTALE IMAGINAIRE littéralement contre la partie la plus “basse” de l’objet. Ici, le coin d’angle.

RAPPEL – Quand l’objet est relativement petit (et proche de nous !),  nous pouvons placer un objet droit (comme un crayon, une brochette, une règle…) contre l’objet, pour simuler cette ligne horizontale…

 

Figure 6 : silhouette d'un parallélépipède rectangle (hexagone) plus une horizontale imaginaire CONTRE L'ANGLE INFERIEUR, par Richard Martens.
Figure 6 : silhouette d’un parallélépipède rectangle (hexagone) plus une horizontale imaginaire CONTRE L’ANGLE INFÉRIEUR, par Richard Martens.

Afin de marquer ce principe de la ligne horizontale IMAGINAIRE, je l’écris sur cette figure 6 : TRACER UNE LIGNE HORIZONTALE CONTRE L’ANGLE INFÉRIEUR.

 

Figure 7 : silhouette d'un parallélépipède rectangle (hexagone) plus une horizontale imaginaire contre l'angle inférieur, CE QUI GÉNÈRE DEUX ANGLES, par Richard Martens.
Figure 7 : silhouette d’un parallélépipède rectangle (hexagone) plus une horizontale imaginaire contre l’angle inférieur, CE QUI GÉNÈRE DEUX ANGLES, par Richard Martens.

La figure 7 nous rappelle que, grâce à cette ligne horizontale imaginaire, nous pouvons observer DEUX ANGLES EXTÉRIEURS À L’OBJET !

 

Figure 1 : création des angles extérieurs par l'ajout d'une ligne horizontale imaginaire : un "Angle 1". Schéma par Richard Martens.
Figure 1 : création des angles extérieurs par l’ajout d’une ligne horizontale imaginaire : un « Angle 1 ». Schéma par Richard Martens.

Figure 8 (figure 1 de l’article précédent) : Il y a donc, c’est logique, un “Angle 1” (en rouge)…

 

Figure 2 : création des angles extérieurs par l'ajout d'une ligne horizontale imaginaire : un "Angle 2". Schéma par Richard Martens.
Figure 2 : création des angles extérieurs par l’ajout d’une ligne horizontale imaginaire : un « Angle 2 ». Schéma par Richard Martens.

Figure 9 (figure 2 de l’article précédent) : …Et un “Angle 2”, en vert (& contre tous ?).

Figure 3 : création des angles extérieurs par l'ajout d'une ligne horizontale imaginaire ET "l'Angle 3", intérieur. Schéma par Richard Martens.
Figure 3 : création des angles extérieurs par l’ajout d’une ligne horizontale imaginaire ET « l’Angle 3 », intérieur. Schéma par Richard Martens.

Figure 10 (figure 3 de l’article précédent) : Et entre les deux angles extérieurs, il y a, évidemment un “Angle 3”. Si nous traçions la verticale de cet angle, nous aurions, bien évidemment, non pas un “Angle 3”, mais bien deux angles, de part et d’autre de cette verticale…

 

Figure 11 : silhouette d'un parallélépipède (hexagone) plus une horizontale contre l'angle inférieur, ce qui génère TROIS angles, PLUS UN ANGLE OPPOSE, par Richard Martens.
Figure 11 : silhouette d’un parallélépipède (hexagone) plus une horizontale contre l’angle inférieur, ce qui génère TROIS angles, PLUS UN ANGLE OPPOSE, par Richard Martens.

Figure 11 : Et il y a aussi un angle opposé…

C’est la connaissance de ces angles, et la justesse de leur (re)production sur une feuille qui va générer un dessin… Juste, c’est -à-dire réaliste, ressemblant.

 

Figure 12 : silhouette d'un parallélépipède (hexagone) plus une horizontale contre l'angle inférieur, ce qui génère TROIS angles, PLUS UN ANGLE OPPOSE EN JAUNE, par Richard Martens.
Figure 12 : silhouette d’un parallélépipède (hexagone) plus une horizontale contre l’angle inférieur, ce qui génère TROIS angles, PLUS UN ANGLE OPPOSE EN JAUNE, par Richard Martens.

Figure 12 : j’ai mis cet angle supérieur, opposé, en jaune-vert, afin de bien estimer sa mesure… Angle que nous ne traçons pas encore

 

Figure 13 : silhouette d'un parallélépipède (hexagone) AVEC LE TRACE DES DEUX VERTICALES EN ROUGE, par Richard Martens.
Figure 13 : silhouette d’un parallélépipède (hexagone) AVEC LE TRACE DES DEUX VERTICALES EN ROUGE, par Richard Martens.

Figure 13 : car avant, estimons la longueur de chacun des deux côtés l’un par rapport à l’autre. Afin de déterminer où nous dessinerons les deux verticales (en rouge sur la figure). Pour mémoire : il s’agit des deux côtés qui coïncident avec le cadre d’enveloppe.

 

Figure 14 : silhouette d'un parallélépipède (hexagone) AVEC LE TRACE D'UNE TROISIEME VERTICALE BLANCHE, par Richard Martens.
Figure 14 : silhouette d’un parallélépipède (hexagone) AVEC LE TRACE D’UNE TROISIEME VERTICALE BLANCHE, par Richard Martens.

Figure 14 : à partir de l’angle de base, nous pouvons aussi tracer la verticale (en blanc sur la figure)…

 

Figure 15 : silhouette d'un parallélépipède (hexagone) AVEC LE TRACE D'UNE "HORIZONTALE" À DROITE, par Richard Martens.
Figure 15 : silhouette d’un parallélépipède (hexagone) AVEC LE TRACE D’UNE « HORIZONTALE » À DROITE, par Richard Martens.

Figure 15 : ensuite, traçons la ligne supérieure de la face de droite, par exemple. Ce trait N’EST PAS PARALLÈLE à la ligne bleue déjà tracée (côté droit de l’angle de base). En effet, quand nous observons deux verticales égales, placée l’une en avant de l’autre, il est logique que la plus éloignée nous semble – visuellement – un peu plus petite. Ce qui est dans le lointain nous parait plus petit que ce qui est près… Comme les deux cotés verticaux de la face de droite sont peu éloignés, la verticale “lointaine” est à peine plus petite. Cependant, ELLE EST PLUS PETITE. De ce fait l’arête supérieure de cette face (en blanc) est légèrement convergente avec le côté droit de l’angle de base (en bleu).

 

Figure 16 : silhouette d'un parallélépipède (hexagone) AVEC LE TRACE D'UNE "HORIZONTALE" À GAUCHE, par Richard Martens.
Figure 16 : silhouette d’un parallélépipède (hexagone) AVEC LE TRACE D’UNE « HORIZONTALE » À GAUCHE, par Richard Martens.

Figure 16 : il en est de même pour le côté gauche…

 

Figure 17 : silhouette d'un parallélépipède (hexagone) AVEC LE REMPLISSAGE DES TROIS COTES VISIBLES, par Richard Martens.
Figure 17 : silhouette d’un parallélépipède (hexagone) AVEC LE REMPLISSAGE DES TROIS COTES VISIBLES, par Richard Martens.

Figure 17 : si maintenant, nous remplissons les faces avec trois couleurs en aplat, nous obtenons le schéma de boite ci-dessus : le schéma d’un volume.

 

Figure 2 : parallélépipède rectangle tracé à la craie, sans cadre d'enveloppe, par Richard Martens.
Figure 2 : parallélépipède rectangle tracé à la craie, sans cadre d’enveloppe, par Richard Martens.

Voici ce que nous avions, avec le “crobard” (argot professionnel), le croquis de la figure 2 : un contour hexagonal, plus trois traits intérieurs. Soit neuf (9) traits droits seulement ! Toute la difficulté étant de bien les situer les uns par rapport aux autres. Juste neufs traits. C’est donc la base de presque tous les objets de la vie courante… J’y reviendrais avec des démonstrations à l’appui…

Entrainement proposé

Si vous débutez, ou si vous n’êtes pas encore à l’aise avec des volumes, des parallélépipèdes, je vous invite à continuer de dessiner ceux qui vous entourent, dans la cuisine, & dans l’appartement ou la maison… Veuillez, pour l’instant à ce qu’ils soient de forme simple : la base !

Si vous êtes assez avancé dans le dessin des volumes, à l’aise avec eux, commencez de dessiner ce qui figure sur les “boites” : photo, dessin ou peinture, ainsi que le dessin des lettres, du nom du produit…

C’est tout pour cet article. Bon courage. Et à bientôt…

Cela me serait agréable de lire vos commentaires. Et cela me serait utile pour les futurs articles… Merci d’avance d’écrire un commentaire…

Richard Martens (:-{D}

Texte version 2.0, restauré (après un « gros » piratage)…

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Auteur : Richard Martens

Diplômé des Arts-Déco (Ensad) de Paris. Ancien étudiant des Beaux-Arts (Ensba) de Paris. Illustrateur & graphiste de formation. A exercé pour la presse, l'édition, le jeu video pendant environ 20 ans. Professeur de dessin, de peinture & de graphisme depuis 1984… Enseigne le dessin réaliste en cerveau droit depuis 1986…

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