Etapes d’illustration de la Bosse du crime – 2

Voici donc la suite & la fin de cet article consacré aux étapes de création de l’illustration de “La Bosse du crime” de William Moles, dans sa réédition de 1983, publié par les éditions Gallimard, dans la collection ©Carré noir, nº 504

Nous allons voir les dernières étapes jusqu’à la parution du livre (le tirage), avec sa couverture, & les étapes intermédiaires jusqu’à la peinture finale.

Ces dernières étapes sont :

  • le calque final valorisé au crayon, vu dans le précédent article ;
  • l’esquisse en couleurs aux feutres ;
  • la réalisation finale, c’est-à-dire la peinture proprement dite ;
  • le tirage, c’est-à-dire la couverture imprimée.

La toute dernière étape ne dépend cependant plus de l’illustratrice ou de l’illustrateur, mais de l’éditeur. Ce sont les étapes de la “fabrication”, puis du “tirage”, avant la “distribution”. Voyons les étapes de la réalisation un peu plus en détail…

 

Quatrième étape : le dessin final « poussé » en valeurs

Second calque de Richard Martens pour "La Bosse du crime".
Second calque de Richard Martens pour « La Bosse du crime ».

Cette étape du dessin poussée en valeurs a déjà été explicitée dans l’article précédent. Je remet ici la reproduction du calque final afin de permettre de pouvoir mieux observer les changements à partir du dessin définitif ! Donc ce calque représente le dessin définitif… Ou presque ! En effet, nous pouvons voir que j’ai dessiné le nez de la jeune femme. Et je l’ai valorisé. Ce ne sera plus le cas dans l’esquisse en couleurs…

 

Cinquième étape : l’esquisse en couleurs (ou “rough”)

Esquisse aux feutres ("rough"), par Richard Martens, pour « La Bosse du crime ».
Esquisse aux feutres (« rough »), par Richard Martens, pour « La Bosse du crime ».

Ensuite, vient l’esquisse en couleurs, la pochade, souvent nommée le « rough » ( en “franglais”, qu’on prononce “reuffe”) en couleurs. Pour cela j’utilise des feutres (appelés “markers” en ”franglais”). Et le mieux est d’utiliser un papier spécial appelé “papier layout“. Ce papier est très chargé en colle. Ainsi le feutre ne “transpire pas au travers du papier. Et les couleurs du dessin restent net.

Avantages du papier “layout” avec des feutres

Le papier “layout” présente au moins quatre avantages :

  1. il est translucide, presque comme un calque, ainsi, il est facile de “décalquer” le dessin placé dessous ;
  2. il est “imperméable”, donc la couleur ne tache pas la feuille suivante ;
  3. il est très fin. Ce qui permet de coller plusieurs morceaux de papier sans qu’apparaisse des sur-épaisseurs ;
  4. il permet de poser des couleurs avec des  bords nets. Donc la réalisation reste nette. sinon elle pourrait être floue, “baveuse”.

 

Inconvénients du papier ordinaire avec des feutres

Car un papier ordinaire présente au moins trois inconvénients avec les feutres (les “markers”) :

  1. il “aspire” la couleur comme un buvard, usant prématurément le feutre ;
  2. il “transpire”, ce qui fait que la couleur apparaît à l’arrière de la feuille (au verso) et tache la feuille en dessous ;
  3. il a tendance à “baver”, générant ainsi un bord légèrement flou. Et le dessin n’est plus net !

 

But du “rough” ?

Pictogramme "Cible" par Richard Martens.Le but de l’esquisse en couleurs (du “rough”) est de pouvoir montrer à la/au D.A. (Directrice/Directeur artistique) ce que sera la peinture ou la photo finalisée…

Chez Gallimard, la règle était de livrer une illustration finie. Ensuite la D.A., ou le Directeur commercial, ou l’éditeur, ou l’auteur pouvait dire “NON !” Et à l’arrivée du chèque (et à la somme indiquée dessus) je savais si la peinture avait été acceptée ou non…

Et pour une illustration finie chez cet éditeur, ici, j’ai les “casquettes de créatif (trouver l’idée), de Directeur artistique (D.A. qui choisi la meilleure idée), et d’illustrateur (qui réalise. Parfois on dit “qui exécute” !)

Je décide de cadrer encore plus serré ! Et je fais l’image aux feutres…

En fait, personne n’a donc vu ces étapes pendant la commande. Seul le résultat final a été livré chez l’éditeur, Gallimard… Je ne savais donc pas s’il allait être accepté ou refusé ?

 

Sixième étape : la peinture originale à l’aérographe

Illustration originale de « La Bosse du Crime » par Richard Martens.
Illustration originale de « La Bosse du Crime » par Richard Martens.

Pour passer à la réalisation, je peins, ici, à l’aérographe (sorte de pistolet à peindre, très fin), avec des encres acryliques & des peintures acryliques, dans un format plus grand d’un tiers, par rapport au format de parution.

Avec l’aérographe (comme pour une peinture à la bombe ou au pistolet), la peinture (liquide) se dépose comme un brouillard, puisque la couleur liquide est littéralement pulvérisée, vaporisée dans l’air en direction du papier.

Pour éviter que la couleur se dépose partout, j’utilise des caches adhésifs qui protègent les zones que je veux épargner.

Un certain nombre de détails, voire de parties de l’image sont peints avec un pinceau fin et de la peinture acrylique

Ci-dessus, vous pouvez voir une reproduction de la peinture originale.

Attention

Pictogramme "Point d'exclamation" par Richard Martens.Cette peinture est cadrée beaucoup plus largement que sa future impression. C’est fait exprès. Il est essentiel de prévoir de la matière supplémentaire pour faciliter la prise de vue & le cadrage… Au cas où il serait nécessaire de cadrer plus large, ou pour la rogne (quand l’image arrive au(x) bord(s) de la page. Ce qu’on nomme “à fond perdu”. Ce n’est pas le cas ici.

 

Quelques détails de la peinture originale…

La bouche…

Richard Martens : « La Bosse du Crime ». Détail de la bouche.
Richard Martens : « La Bosse du Crime ». Détail de la bouche.

J’ai eu envie de montrer des détails de la peinture : la bouche, tout d’abord.

Je suis parti d’une photo…

Quand on utilise une photo comme modèle, le terme professionnel pour désigner cela est “le modèle du pauvre”

Avec cette expression, il est sous-entendu que l’artiste n’avait pas les moyens financiers pour louer les services d’une vraie modèle !

Technique sommaire

Pictogramme "Palette" par Richard Martens.Beaucoup de peinture au pinceau fin ! Je peins d’abord les noirs. Puis je place tout le rouge transparent en aplat ou en dégradé, selon le sujet.

Ici, cela a plutôt été deux aplats :

  • un assez vif pour la lèvre inférieure.
  • un plus sombre pour la lèvre supérieure qui est (presque) toujours plongée dans une légère ombre… Avec un éclairage plafonnant… Ou le soleil. Pour le dire autrement, un peu sombre avec un éclairage venant du haut !

Ensuite quelques ajouts de blanc au pinceau, PUIS à l’aérographe sans cache adhésif, pour créer un léger flou…

 

Le “tuyau-serpent” & les écailles

Richard Martens : « La Bosse du Crime ». Détail des écailles.
Richard Martens : « La Bosse du Crime ». Détail des écailles.

Pour l’aspect “serpent” du tuyau à gaz, là aussi, j’ai utilisé une ou deux photos… Donc « le modèle du pauvre » une fois de plus.

Il est vrai que, dans ce cas, il n’est pas évident de louer les services… d’un serpent.

Et aller au vivarium du Jardin des plantes, constitue une « perte de temps ».

Comme ce type de réalisation est relativement peu payé, cela ne serait pas « rentable »… Et même un artiste a à payer un loyer chaque mois, plus diverses charges…

Technique sommaire

Pictogramme "Palette" par Richard Martens.D’abord un dégradé vert appliqué à l’aérographe.

Ensuite, j’ai peint uniquement au pinceau fin, écaille après écaille, une par une ! Les bords sombres d’abord.

Puis quelques lumières avec du blanc dilué à la fin…

 

La boucle d’oreille…

Richard Martens : « La Bosse du Crime ». Détail de la boucle d'oreille.
Richard Martens : « La Bosse du Crime ». Détail de la boucle d’oreille.

Une seule boucle d’oreille, bien sûr, car dans le récit, il est dit que l’autre est perdue !

Comme toujours, c’est un principe, pour une réalisation réaliste, j’utilise :

  • soit un “objet” à observer ;
  • soit deux ou trois photos

Là encore, j’ai fait usage du modèle du pauvre…

Un professionnel de l’illustration – surtout réaliste – se doit de posséder une documentation abondante et d’accès rapide. Ceci afin de ne pas passer des heures à chercher un document. Les Américains ont nommé la documentation de l’illustrateur et du peintre : une « morgue » !

Technique sommaire

Pictogramme "Palette" par Richard Martens.Pour les petits détails des pierres précieuses, je peins au pinceau avec du gris, et quelques touches de bleu

La perle est faite à l’aérographe, avec de l’ocre jaune

 

Septième étape : le tirage de la couverture

Tirage de l’illustration de couverture de Richard Martens pour « La Bosse du crime ».
Tirage de l’illustration de couverture de Richard Martens pour « La Bosse du crime ».

Ensuite, j’ai livré la peinture, posée sur un carton épais, et protégée par une feuille de calque.

L’éditeur l’a accepté. Ce qui impliquait au moins l’auteur (ou les ayants-droits), la Directrice artistique, Mme Jeanine Fricker, le Directeur de collection, et à l’époque M. Antoine Gallimard, je suppose…

La “prise de vue” a été effectuée… Avec des risques de modifications ou de pertes de certaines couleurs (surexposition ou sous-exposition).

Puis l’imprimeur est intervenu. Là aussi, risques de modification des couleurs : réglage du débit des encres, réaction du papier, etc.

Enfin la couverture est imprimée. Ce qu’on désigne par le terme professionnel de “tirage”

Vous pouvez observer que le cadrage est plus serré, comme prévu. Les couleurs sont un peu délavées. Parfois il peut y avoir un virage coloré, la montée d’une des couleurs qui domine… Ce sont les aléas de l’illustration. Enfin, il y a aussi des couleurs en peinture qui sont quasiment impossible à reproduire à l’impression !

Si vous voulez voir d’autres couvertures, dans un format plus petit, j’en ai placé, il y a déjà fort longtemps, sur les pages de mon site ancien :

http://richard-martens.eu/carrenoir504509c.html

Il y a des couvertures des collections “Carré noir”, “Série noire”, “Folio”, etc.

Voilà, c’est la… Fin de cet article.

J’espère avoir été clair. Sinon osez me poser des questions, par le biais des commentaires ci-dessous… Merci d’avance.

Richard Martens

Texte version 2.0, pour cause de piratage, ce qui a entraîné une restauration « à la main » !

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Exposition Carl Larsson

Exposition Carl Larsson au printemps 2014. Extrait de l'affiche, dans le métro parisien. Photo : Richard Martens.
Exposition Carl Larsson au printemps 2014. Extrait de l’affiche, dans le métro parisien. Photo : Richard Martens.

Carl LARSSON, Suédois, est né en 1853 à Stockholm, et il est mort en 1919 à Sundborn. Talentueux & doué, il a exercé comme illustrateur, & comme peintre, et occasionnellement comme graphiste, et comme caricaturiste… Il réalisa de nombreuses peintures à l’aquarelle, ainsi que des peintures à l’huiles & des fresques. Il fut un des artistes du mouvement artistique & artisanal « Arts and Crafts1 ».

 

Exposition Carl Larsson au Petit Palais

Du 7 mars au 7 juin 2014.

Cet artiste a réalisé beaucoup d’aquarelles, illustrant la vie de famille…

 

Technique d’aquarelle de Carl Larsson

Extrait de l'affiche de l'exposition Carl Larsson montrant la technique de l'aquarelle, couplée au crayon graphite.
Extrait de l’affiche de l’exposition Carl Larsson montrant la technique de l’aquarelle, couplée au crayon graphite.

Afin de mieux voir la technique employée par cet artiste, j’ai choisi de montrer un agrandissement d’un extrait de l’affiche de l’exposition.

Il semble que la base de cette aquarelle soit un dessin réalisé au crayon. Puis Carl Larsson a probablement peint à l’aquarelle ce dessin .

Les touches liquides sont très visibles.Et semblent relever des aplats. Donc des surfaces de couleur unies.

Pour peindre le visage et les joues

Il a probablement posé un premier aplat rouge, très dilué sur l’ensemble du visage. Ce qui génère un rose. Puis, quand le rose était sec, il aurait posé le rose plus vif des joues. Il a peint « mouillé sur sec ».

« Mouillé sur sec » ou « mouillé sur mouillé » ?

« Mouillé sur sec » signifie que la couleur qu’on pose est forcément « mouillée ». Et qu’elle est posée sur un papier sec. Même si une couleur a été déposée au préalable. Auquel cas on attend que la couleur précédente soit sèche.

Cette expression professionnelle des aquarellistes a un pendant…

« Mouillé sur mouillé ». Qui signifie peindre (donc mouillé) sur un papier imbibé d’eau (mouillé) ou recouvert d’une couleur qui n’est pas encore sèche (donc « mouillée »).

Quel est l’intérêt de peindre « mouillé sur sec » et non « mouillé sur mouillé » ?

Quand on pose une couleur « mouillé sur sec », on contrôle la forme de ce qu’on peint. Alors que si on peint « mouillé sur mouillé », la couleur va diffuser, se « répandre », dès qu’on la dépose sur le papier mouillé ou sur la couleur précédente encore humide. Donc peu ou pas de contrôle de la forme peinte…

Obtenir un modelé sur le visage par les hachures

Afin de fondre les deux couleurs, ici, Carl Larsson utilise la technique des hachures ou des traits “parallèles”, réalisés au pinceau ou au crayon graphite par exemple, afin de générer un effet de modelé. Sur le visage ou ailleurs…

Parfois les hachures peuvent être faites au pinceau fin chargé d’aquarelle. Un technique très prisée par Jean Mulatier, caricaturiste très talentueux !

Cette association du crayon & de l’aquarelle est pratiquée depuis fort longtemps par les artistes. Il est possible qu’il y ait des ajouts de cernés au pinceau fin avec de l’aquarelle noire…

Avantage des tracés au crayon

L’avantage des tracés au crayon, c’est que le trait peut être “doux”, léger, à peine visible, et cependant présent ! Ce qui s’observe parfaitement sur cette reproduction…

Parfois il semble avoir encré certains de ses dessins à l’encre de Chine, probablement avant de placer l’aquarelle…

Quand il y a des cernés ou des hachures à l’encre de Chine ?

Cela peut se faire à l’encre noire, voire à l’encre sépia, moins intense que le noir. Et donc moins “remarquable”. En effet, il peut, parfois, être gênant d’utiliser l’encre noire qui peut être trop visible, et qui attire trop le regard…

Un certain nombre d’illustrateurs, de la fin du XIXe siècle & du début du XXe, ont utilisé cette technique, à savoir oeuvrer à l’aquarelle & au crayon (ou à l’encre de Chine) : Arthur RACKHAM, William Heath ROBINSON et ses frères, Edmund DULAC, le Russe BILIBINE, etc.

 

Portrait d’August Strindberg en noir et blanc… Sur toile ?

Portrait d'August Strindberg par Carl Larsson. Wikimedia Commons.
Portrait d’August Strindberg par Carl Larsson. Wikimedia Commons.

Voici un exemple de dessin par ce même artiste.

La facture de ce portrait est très différente de ses aquarelles.

D’habitude, l’artiste dessine des personnages en pieds avec un décor, une ambiance familiale… Ou un modèle nu, ou un artiste au travail… Ce que vous pouvez voir plus haut ou plus loin…

Ici, il s’agit d’un portrait d’August Strindberg, de face, très réaliste, au trait (probablement au pinceau), avec peu de valeurs (gris clair & gris moyen). Et peut-être sur une toile ?

Lettrage

Avec un superbe lettrage en lettres capitales Romaines en bas de la toile. Ou, comme dans l’antiquité, le U et le V font une seule et même lettre.

Et en dessous un lettrage qui est un peu dans l’esprit de celui de la Sécession & de l’Art nouveau (style 1900) ! Comme on peut en voir sur certaines toiles de Klimt, par exemple…

Et enfin, en bas à l’extrême droite, il y a la signature de l’artiste : ses initiales « C. L. »

Petite parenthèse…

Que le U et le V aient été, autrefois, une seule et même lettre (comme le I et le J) explique la « différence » – et la parenté – de noms comme « FaUre » et « FaVre », ou « LefebUre » et l’étrangeté de l’orthographe du nom « LefèbVre » (bonjour Jean ! (;-{D}). Selon que la lettre est « devenue » un U ou un V. A noter que c’est moi qui ai mis les U et V en lettres capitales dans les noms propres cités…

 

Quelques sites qui parlent de Carl Larsson

Voici, ci-dessous, quelques sites dédiés à Carl Larsson, ou qui lui ont consacré un article…

 

Et tout d’abord des sites en français …

Aquarelle de Carl Larsson, représentant un intérieur, avec une fillette, et un enfant…
Aquarelle de Carl Larsson, représentant un intérieur, avec une fillette, et un enfant…

En premier, il y a le site du Petit Palais, musée Parisien qui organise l’exposition :
http://www.petitpalais.paris.fr/fr/expositions/carl-larsson-1853-1919-limagier-de-la-suede

Le site nous apprends, entre autre, je cite, qu’« il séjourna à partir de 1877 et pour plusieurs années en France, d’abord à Paris en quête d’une reconnaissance qu’il tarda à obtenir, puis à Grez-sur-Loing à partir de 1882. Il prit tout de suite une place déterminante dans la colonie d’artistes anglo-saxons et scandinaves qui s’y était implanté non loin de la forêt de Fontainebleau. »

 

Puis le site, en français, de Wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Larsson

Qui offre une biographie de l’artiste…

 

Aquarelle de Carl Larsson, représentant un intérieur, avec une fillette…
Aquarelle de Carl Larsson, représentant un intérieur, avec une fillette…

Il y a également un site dédié à l’aquarelle & aux aquarellistes, dont Carl Larsson :
http://www.aquarelliste.org/carl-larsson.html

 

Il y a aussi un article, “Carl Larsson, peintre du modèle suédois”, de la revue “Connaissance des arts” sur cette exposition :
http://www.connaissancedesarts.com/peinture-sculpture/actus/carl-larsson-peintre-du-modele-suedois-102535.php

 

J’ai enfin ajouté un lien pour un site dont le nom annonce des “Carnets Nordiques, Voyages, Aventure, Outdoor”. Et un article titré “Sur les pas de Carl Larsson”, “Carl Larsson, l’imagier de la Suède”. Et où l’auteur de l’article nous entraîne dans un voyage en photos, avec de belles reproductions d’aquarelles de Carl Larsson
http://www.carnets-nordiques.com/carl-larsson-sundborn/

 

Et des sites en anglais…

Autoportrait de l'artiste, Carl Larsson, assis dans son atelier.
Autoportrait de l’artiste, Carl Larsson, assi dans son atelier.

Le site en anglais de Wikipedia :
http://en.wikipedia.org/wiki/Carl_Larsson

 

Il y a aussi un site, très épuré, original, à dominante blanche, avec les rubriques “Books”, “Biography”, “Art”, “Links” & “Contacts” :
http://www.carllarsson.net/

 

Et également un site, qui serait le site officiel :
http://www.clg.se/enstart.aspx
Sundborn, le lieu où a vécu Carl Larsson, avec sa femme…

 

Affiche de l'exposition Carl Larsson au printemps 2014, dans le métro parisien. Photo : R. Martens
Affiche de l’exposition Carl Larsson au printemps 2014, dans le métro parisien. Photo : Richard Martens

Enfin, j’ai ajouté un site qui offre la vision de beaucoup de reproductions : aquarelles & peintures…
http://www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com/2011/09/carl-larsson-1853-1919-stockholm.html

 

À noter : parfois son nom est orthographié “Larson”, avec un seul “s”.

 

Au fait… Vous avez peut-être vu l’affiche dans les couloirs du métro Parisien, comme ci-contre ?

Si ce n’est pas le cas, je la place ci-dessous, en manière de conclusion…

 

Affiches de l’exposition Carl Larsson, dans le métro parisien. Photo : Richard Martens

Et, comme d’habitude, vos commentaires sont les bienvenus… Allez-y écrivez à votre tour ! Connaissiez-vous l’artiste ? Que pensez-vous de l’article ? Avez-vous vu l’exposition ?

Richard Martens

Texte version 2.0. Texte revisité pour cause de piratage à fort dégats…


Notes

  1. Cliquez sur le texte en fin de ligne, pour lire l’article de Wikipédia sur le mouvement artistique & artisanal “Arts & Crafts”.
  2. Information : si vous le souhaitez, vous pouvez acheter ces livre, via Amazon.com, en cliquant sur l’une des images ci-dessous. Il va de soi, & c’est mieux en le disant, que si vous l’achetez en cliquant sur l’une ou l’autre de ces photos, cela ne vous coûtera pas plus. et je percevrai un petit pourcentage sur cet achat. Si vous le faite merci d’avance…

 

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Aplat a la gouache aquarellee

Nous allons voir, dans cet article, comment réaliser un aplat à la gouache aquarellée. Qu’est-ce que la gouache aquarellée ? Et  tout d’abord…

Qu’est-ce qu’un aplat ?

Un aplat, ou à-plat, bleu.
Un aplat, ou à-plat, bleu.

Le dictionnaire Antidote nous apprend qu’il y a deux variantes à ce mot, masculin singulier : un “à-plat” ou “aplat”. Avec un “s” au pluriel : des “aplats” ou des “à-plats”. Et qu’il signifie, dans les domaines suivants :

  • Beaux-arts : “Dans une impression, une peinture, etc., surface ou plage dont l’unique teinte est appliquée de façon uniforme.”
  • Imprimerie : “Surface unie, dépourvue de trame ou de trait, qui donne une teinte uniforme à l’impression.”

Vous pouvez voir un exemple d’aplat bleu, ci-contre.

 

Qu’est-ce que la gouache aquarellée ?

Etapes de la pratique de la gouache aquarellée. Schéma de Richard Martens.
Etapes de la pratique de la gouache aquarellée. Schéma de Richard Martens.

C’est tout simplement de la gouache excessivement diluée. Je dirais même… Noyée ! Comment faire un aplat avec de la gouache aquarellée ? Voici quelques-unes des étapes sur ce schéma. Nous allons voir cela plus en détail ensuite.

 

Comment obtenir un aplat ?

Pictogramme de Richard Martens : triangle jaune à point d'exclamation noir.En  respectant toutes les étapes, vous pourrez obtenir un bel aplat à la gouache aquarellée. Attention ! Chaque étape est essentielle. En omettre une peut vous empêcher de réussir cet aplat.

 

12 points pour réussir un aplat !

Voyons, ci-après, et en détail, chacune des 12 étapes… C’est parti !

1. Mettre de l’eau dans un gobelet…

Mettons environ un quart ou un cinquième d’un verre d’eau dans ce gobelet. Nous allons utiliser un pinceau (formant une pointe) en poils de “petit gris” ou en poils de “martre”. Un pinceau et non une brosse !

2. Ajouter la couleur petit à petit…

Puis nous ajoutons, dans la partie haute du gobelet, un peu de gouache. Très peu. Car il est facile d’en ajouter. Impossible d’en enlever. Sauf à rajouter de l’eau, bien sûr… Avec le pinceau mouillé (et non la brosse !), tirons la gouache vers le bas. afin de dissoudre la matière. Pourquoi dans la partie haute ? Tout simplement parce que si nous faisons tomber une petite quantité de gouache directement dans l’eau, nous pouvons ne plus la voir… Il devient donc difficile de savoir si nous avons réussi à la dissoudre dans l’eau. Si ce n’est pas le cas, nous risquons de peindre tout-à-coup avec un “grumeau” de gouache !

3. Est-ce assez liquide ?

Ce doit être liquide. Si ce n’est pas le cas (crémeux comme du yaourt brassé, par exemple), il faut ajouter de l’eau. Tout en “touillant”…

3bis. Est-ce assez coloré ?

Si c’est trop “pâle”, pas assez coloré, en testant sur un morceau de feuille blanche, alors, il est nécessaire d’ajouter de la gouache dans la partie haute du gobelet.

4. Incliner le plan de travail

Si c’est assez liquide & assez coloré, nous passons à l’étape suivante. Il est important que le plan de travail qui reçoit l’aplat, ou bien la planche (ou le carton) qui supporte la feuille sur laquelle on va peindre soit en “pente”. Entre 15 & 30°. Pas vertical ! Proche de l’horizontale… Pourquoi peindre sur un plan incliné ? Pour utiliser la gravité afin que le liquide descende sur la feuille au fur & à mesure des coups de pinceau.

5. Remuer le liquide à chaque fois…

C’est important de remuer avant de peindre chaque bande de couleur. Pourquoi ? Parce que la gouache – très diluée – tombe au fond du récipient. Si nous ne remuons pas le liquide, les bandes seront inégales en valeur : donc trop claires parfois…

6. Laisser tomber la dernière goutte

Quand le pinceau est gorgé de la couleur, tenons le verticalement… Ainsi l’excédent de liquide tombe dans le récipient… Pour éviter que la dernière goutte puisse choir sur le papier, il suffit de toucher la paroi haute du gobelet avec le pointe du pinceau, pour que, par capillarité,  cette goutte, prête à tomber, coule le long de la paroi du récipient.

7. Coucher le pinceau et peindre une bande à l’horizontale…

"Coucher" et écraser notre pinceau pour peindre une large bande de couleur, par Richard Martens.
« Coucher » et écraser notre pinceau pour peindre une large bande de couleur, par Richard Martens.

Ensuite nous mettons le pinceau presque à l’horizontale pour peindre une bande, en observant (& en contrôlant) la pointe du pinceau. En tenant ce dernier presque couché sur le plan incliné, le ventre du pinceau s’écrase sur le papier, traçant une bande plutôt large…

8. Reprendre de la couleur pour chaque bande

Pour chaque bande, nous devons reprendre de la couleur… en la remuant ! Sauf quand nous arrivons vers le bas de la surface à couvrir.

9. Chaque nouvelle bande chevauche la précédente

C’est très important que chaque bande chevauche la précédente. En effet, le plan de travail étant incliné, le liquide (la couleur) – par gravité – descend vers le bas de la bande de couleur. Et est retenue dans cette bande par la capillarité. Ainsi, la nouvelle bande, qui chevauche la précédente, encore fraîche, permet à la nouvelle bande de se fondre dans le bas de la précédente.

10. Vers la fin, cesser de prendre de la couleur…

Comme je viens de l’écrire plus haut, quand nous arrivons vers le bas de la surface à couvrir, nous cessons de reprendre de la couleur liquide, en épuisant ce qui reste. Attention : il est important qu’il y ait quand même un certain excédent de liquide. Et que nous n’ayons pas l’obligation de “tirer” sur le peu de couleur pour finir. Sinon il y aura une différence de valeur (probablement plus claire).

11. Incliner la feuille vers la gauche ou la droite…

Arrivé à la dernière bande, inclinons la feuille vers la gauche (ou la droite) afin de permettre à ce qui reste de liquide de s’écouler en un seul point, afin de…

12. Et pomper les dernières gouttes avec le pinceau sec…

Ou presque sec ! Pour cela, il est nécessaire de – vraiment – “essorer” le pinceau, en le pressant. Puis posons – à peine – la pointe de ce pinceau dans la goutte. Et nous pouvons observer qu’il absorbe la goutte, qu’il l’aspire littéralement ! Cela en une ou plusieurs fois…

Et voilà. vous savez tout. Il ne vous reste plus qu’à pratiquer. Au début, cela peut consister à remplir des carrés d’environ 10 cm de côté, par exemple… Plus vous pratiquerez, plus vous progresserez, bien évidemment…

Richard Martens

Texte 2.0, avec ajout d’un dessin (au tableau vert) du pinceau couché, et d’une remise en images après piratage…

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Livre : Colin Hayes, Peindre et dessiner

Le titre complet de ce livre, de Colin HAYES, est : Peindre et dessiner, Le guide complet de toutes les techniques et du matériel. Ce livre est, hélas épuisé. Il explique très clairement des techniques artistiques diverses… Mais, me direz-vous, pourquoi donner un livre épuisé en référence ? Tout simplement parce qu’il est excellent et peut, probablement se trouver en vente en livre d’occasion ou dans une bibliothèque, voire à la Bibliothèque Forney1

 

Couverture du livre de Colin HAYES, "Peindre et dessiner", éditions Elsevier.
Couverture du livre de Colin HAYES, « Peindre et dessiner », éditions Elsevier.

Outre que je trouve ce livre excellent, la caractéristique de cet ouvrage est, qu’il présente, en alternance, une double page en noir & blanc, et une double page en couleurs. Ceci est dû à un procédé d’impression économique, qui consiste à imprimer une face du papier en noir & blanc, pendant que l’autre face est imprimée en quadrichromie (quatre couleurs).

Ensuite, les feuilles sont pliées d’une certaine manière, puis massicotées2.

Ce qui donne l’alternance des doubles pages noires et des doubles pages en couleurs (quadrichromie).

 

Des photos à chaque page

Tous les chapitres sont abondamment illustrés de reproductions photographiques. Et il y en a à chaque page. Vous trouverez tout à la fois :

  • des objets (le matériel artistique) ;
  • des façons de procéder (coup de main, manière de faire) ;
  • des reproductions d’oeuvres d’art.

 

Douze techniques artistiques

Détail de la couverture du livre de Colin HAYES, "Peindre et dessiner", éditions Elsevier.
Détail de la couverture du livre de Colin HAYES, « Peindre et dessiner », éditions Elsevier.

Colin HAYES traite de douze techniques artistiques. Bien évidemment les classiques, comme :

  • la peinture à l’huile ;
  • la gouache ;
  • l’aquarelle ;
  • l’acrylique ;
  • etc.

Et également des techniques peu décrites, comme :

  • la détrempe (peinture à l’oeuf) ;
  • la peinture murale ;
  • la fresque ;
  • etc.

En résumé , je recommande vivement de le rechercher

Il est donc très complet dans ses descriptions & dans ses reproductions. Et l’écriture en est simple et parfaitement claire. Pour les autodidactes, c’est un ouvrage idéal. Heureusement, ce n’est pas le seul. Même si c’est assez rare pour que je recommande vivement sa recherche !


 

Références de ce livre

HAYES (Colin), Peindre et dessiner, Le guide complet de toutes les techniques et du matériel, éditions Elsevier, Bruxelles, 1980, 224 p.

Richard Martens

Texte version 2.0


Notes

Comme d’habitude, voici le lien de l’article, au cas où il serait brisé dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller du lien ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Bibliothèque Forney, bibliothèque des arts et techniques graphiques – 1, rue du Figuier – 75004 Paris. – Métro : Pont Marie (ligne 7) – Bus : 67. La bibliothèque est située dans l’ancien hôtel des archevêques de Sens. Téléphone : 01 42 78 14 60. Adresse de courriel : bibliotheque.forney@paris.fr – http://equipement.paris.fr/bibliotheque-forney-18
  2. Massicoter : verbe. Imprimerie, reliure : couper (le papier) à l’aide d’un massicot. Dictionnaire Antidote.
  3. Massicot, n. m. : reliure. Machine destinée à couper les feuilles de papier ou a rogner la tranche des livres.

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Couleurs et mélanges

Nous allons voir ce que sont, au XXe & au XXIe siècle, les couleurs primaires, les couleurs secondaires, etc.

Ceci est la base de la compréhension de la couleur & de son utilisation ! Et de tout ce qui va suivre !

 

Couleurs primaires : cyan, magenta, jaune

Les trois couleurs primaires : Cyan, Magenta et Jaune. Schéma de Richard Martens.
Les trois couleurs primaires : Cyan, Magenta et Jaune. Schéma de Richard Martens.

Vers le milieu du XXe siècle, & jusqu’à aujourd’hui, les imprimeurs ont utilisé quatre couleurs pour imprimer des reproductions de photos, d’illustrations, de peintures, de dessins…

Les quatre couleurs sont le cyan*, le magenta*, le jaune et le noir.

* À noter que le cyan est un bleu clair, & le magenta est un rouge à peine violacé.

Ce qui permet de simuler un peu plus de 16 millions de couleurs. Ce qu’on appelle aussi des nuances. Avant cela, il y a eut la…

 

Trichromie : CMJ autrefois… pour l’imprimeur

Pictogramme "Information" par Richard Martens.Au début du XXe siècle, les reproductions en couleurs, dans des revues comme « L’Illustration » ou « NGM » (« National Geographic Magazine »), étaient imprimées en « trichromie » : cyan*, magenta & jaune, soit CMJ (cf. les initiales).

Ce qui donnait des reproductions un peu fade, manquant de relief, de contraste. L’ajout du noir va changer cela !

 

Quadrichromie : CMJN actuellement… pour l’imprimeur

Pictogramme "Livre2" par Richard Martens.Ce procédé s’appelle la quadrichromie. « Quadri » pour « quatre » & « chromie » pour « couleurs ». En argot professionnel, il est abrégé en « quadri ».

Pour mémoire, ces quatre couleurs sont le cyan, le magenta, le jaune… & le noir.

Abrégé par le sigle CMJN, formé des initiales de ces quatre couleurs en Français.

 

Hexachromie : CMJN (+ vert + orange ou…)

Pictogramme "Crayon2" par Richard Martens.À noter que la technologie se développant, des machines sont maintenant capable d’imprimer six (« hexa ») couleurs (« chromie »). Soit la quadrichromie, plus un vert & un orange. Ou bien, au choix : de la quadrichromie & deux couleurs Pantones (couleurs précises qui ne s’obtiennent pas en quadrichromie pour certaines d’entre-elles), ou de la quadrichromie plus un vernis (qui génère du brillant) ou du pelliculage, etc.

Le vernis est observable sur des couvertures mates de livres avec des parties brillantes, par exemple.

 

Usage de la couleur en peinture

Pictogramme "Palette" par Richard Martens.En peinture, pour des raisons pratiques et économiques, et sous l’influence de l’imprimerie, les étudiants en art utilisent dans leur apprentissage cinq couleurs : cyan, magenta, jaune, noir & blanc. Que cela soit en peinture à la gouache, ou à l’acrylique…

Ainsi, ils apprennent à maîtriser la couleur avec des produits peu coûteux.

Ensuite, quand ils sont dans la maîtrise, voire dans l’excellence, ils peuvent investir dans des produits de qualité supérieure.

Parfois ces produits portent la mention « étudiant ». Ce principe n’est pas nouveau. Depuis très longtemps, en peinture à l’huile, cela s’appelle « huile d’étude ».

* À noter que, pour des raisons financières, Van Gogh achetait des huiles d’études. Ce qui implique que ses créations soient plus fragiles…

 

Gris primaire

Les trois couleurs primaires : Cyan, Magenta et Jaune. Schéma de Richard Martens.
Les trois couleurs primaires : Cyan, Magenta et Jaune. Schéma de Richard Martens.

À parties à peu près égales, si on mélange ces trois couleurs, on obtient du noir… En théorie. En fait, ce mélange génère un gris, appelé « gris primaire ».

Il semble que les couleurs se neutralisent mutuellement, et qu’il se crée une « sorte » de gris. Plus ou moins neutre selon la quantité de chacune des trois parties. Si l ’une des trois primaires domine un peu, il y aura un gris coloré de la couleur dominante.

Si deux primaires dominent, alors il y aura un gris légèrement coloré par l’une des trois couleurs… secondaires !

 

Qu’est ce qu’une couleurs secondaire ?

Les couleurs primaires (Cyan, Magenta, Jaune) et secondaires. Schéma de Richard Martens.
Les couleurs primaires (Cyan, Magenta, Jaune) et secondaires. Schéma de Richard Martens.

C’est le mélange à parties « égales* » de deux primaires.

Voici les trois résultats des mélanges possibles :

  • cyan plus jaune : vert
  • jaune plus magenta : rouge
  • magenta plus cyan : bleu (proche du violet bleu)

À noter : ce mélange est aussi décrit sous le nom de « mélange soustractif ». Ce que j’expliquerai dans le prochain article…

 

« *Égales » entre guillemets ?

Pictogramme "Eclair" par Richard Martens.J’ai écris, ci-dessus, le mot « égales » entre guillemets, à propos de la façon d’obtenir une couleur secondaire : « C’est le mélange à parties « égales » de deux primaires.

Car, dans le domaine de l’art, nous ne sommes pas dans le monde scientifique. Donc les formules, & les mélanges ne se mesurent pas en grammes ou en unités scientifiquement définies. Il est souvent question de « parties ». Cela se mesure souvent au « pifomètre », en argot professionnel. C’est-à-dire dans « l’à peu près »… Donc, ici, deux parties à peu près égales…

 

Couleurs tertiaires ?

Couleurs primaires (CMJ), secondaires et tertiaires. Schéma de Richard Martens.
Couleurs primaires (CMJ), secondaires et tertiaires. Schéma de Richard Martens.

Si on mélange une couleur primaire à une couleur secondaire, on peut considérer qu’on obtient une couleur tertiaire… Soit six nouvelles nuances.

Souvent, pour des raisons pratiques, pour nommer les couleurs, on indique en premier le nom de la couleur dominante, à laquelle on ajoute l’autre couleur, parfois avec un trait d’union : vert-jaune, jaune orangé, orangé rouge, violet-rouge, violet-bleu.

Ceci n’est pas une règle absolue.

Quelquefois, la confusion règne, surtout en matière de nom de couleurs. Doit-on dire « bleu-vert » ou « vert-bleu » ?

Parfois un nom particulier est donné : carmin, par exemple. C’est un nom classique ancien.

Quelquefois c’est le fabricant qui donne, qui « fabrique » un nom.

Pictogramme "Crayon2" par Richard Martens.À noter qu’il peut y avoir le même nom pour une couleur, alors qu’il y aura une différence de nuance selon les fabricants. Pourtant le nom peut être le même. L’indigo, couleur classique, en est une exemple, en aquarelle chez deux excellents fabricants Anglais, Rowney, et aussi Windsor & Newton… De ce fait, j’ai les deux ! Et l’un des deux est plus bleuté que l’autre…

 

Un prochain article portera sur les mélanges soustractifs & additifs…

À très bientôt, j’espère…

Et je vous invite vivement à mettre un commentaire si cet article vous plait… Ou vous déplaît ! Ou si vous avez des remarques ? ou une question ? Cela ne peut que m’aider à transmettre & à partager…

Richard Martens

Texte version 2.0


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