Pierre noire – Craie blanche – 2

Ainsi que je l’ai écrit dans le précédent article, nous allons voir ici les deux façons d’utiliser une pierre noire1 (ou une sanguine), avec une craie blanche :

  • soit à la manière des deux crayons ;
  • soit à la manière des pastels.

Voyons cela avec explications et illustrations…

 

Deux utilisations comparées de la pierre noire et de la craie blanche sur papier teinté

J’ai placé, en regard de ce texte, un fichier « gif » animé, plutôt que deux fichiers « jpg ». Afin de faire ressortir la différence entre les deux manières d’utiliser les deux « crayons ».

Nous pouvons voir, à gauche de la photo au format « gif », la première façon d’utiliser les bâtons :

1. – À la manière des deux crayons

Cela implique que la teinte/valeur du papier participe de la gamme des gris. Par exemple, le papier kraft, ou ici le papier recyclé brun correspond à peu près au gris moyen. Donc, à gauche, une partie de la gamme des gris (rectangle rouge) est purement et simplement la couleur du papier !

Pierre noire et craie blanche utilisées en manière des deux crayons : la couleur/valeur du papier participe de la gamme des gris. Photos : R. Martens.
Pierre noire et craie blanche utilisées en manière des deux crayons : la couleur/valeur du papier participe de la gamme des gris. Photos : R. Martens.

La gamme de gris de gauche est  noté en dessous : « P.N. & C. Bl. ». Ce qui signifie : « pierre noire et craie blanche », bien sûr.

Et, toujours sur la même image, à droite, nous voyons la seconde façon d’utiliser les bâtons :

2. – À la manière des pastels

Dans cette technique, pour obtenir des nuances de gris, la pierre noire et la craie blanche se superposent, de telle manière que la teinte du papier n’apparaît plus.

 

Le choix du papier pour la première manière, dite des deux crayons (ou aux trois), à la façon de la Renaissance

Papier ocre jaune. DR
Papier ocre jaune. DR

Le premier principe consiste donc, d’abord, à utiliser un papier teinté.

Papier teinté qui ne soit pas noir ou proche du noir ! Et qui ne soit pas blanc ! Ni, bien sûr, trop pâle, proche du blanc.

Pourquoi ? c’est évident :

  • sur un fond blanc ou très clair, on ne voit pas (ou très mal) la craie blanche !
  • sur un fond noir ou très sombre, on ne voit pas (ou très mal) la pierre noire !
Carton d'emballage. DR
Carton d’emballage. DR

Dans la technique des deux crayons, comme on doit considérer le fond comme une valeur intermédiaire entre le noir et le blanc, il y a donc beaucoup de choix.

Le choix est tout à la fois celui de la texture (lisse, à grain, vergé, froissé, etc.), et celui de la couleur et de sa valeur :

  • papiers recyclés de diverses marques ;
  • partie intérieure des cartons de récupération des emballages alimentaires ;
  • carton d’emballages divers (type carton ondulé par exemple) ;
  • papier kraft brun, voire brun rouge, bleu, etc. ;
  • papier mi-teinte Canson ;
  • papier vergé Ingres École ;
  • etc.
Papier ocre rouge. DR
Papier ocre rouge. DR

Un papier bleu nuit, par exemple, sera considéré comme un gris foncé. Un fond brun, genre « papier kraft », sera considéré comme un gris moyen. Un papier brun rouge ou « brique » peut, lui aussi, être assimilé à un gris foncé

 

…Car le papier reste visible par endroits !

Dégradé à la manière des deux crayons : la teinte du papier participe du dégradé.
Dégradé à la manière des deux crayons : la teinte du papier participe du dégradé.

Pour mémoire, à partir du modèle observé, tout ce qui correspond au « gris » du papier ne recevra ni noir, ni blanc. Comme sur la gamme de gris de la photo du début d’article (partie encadrée en rouge). Photo que j’ai remise ici…

Donc, c’est « impératif » dans cette technique, le noir et le blanc ne se mélangeront jamais. Ne se superposeront jamais !

Cette technique est celle utilisée par Jean Clouet2 et François Clouet3, comme pour le portrait en ouverture du précédent article. Ainsi que les artistes de la Renaissance.

 

Un exemple de dessins animalier aux deux crayons

Dessins d'un varan des sables aux deux crayons sur papier gris bleu, par Richard Martens,
Dessins d’un varan des sables aux deux crayons sur papier gris bleu, par Richard Martens,

Technique

Pour le support du dessin, il s’agit d’un carnet à spirale au format A4 (environ 21 x 29,7 cm), constitué de pages grises, légèrement veloutées, pour pastel, pierre noire, etc.

Lieu du dessin

Ce varan des sables était dans un des vivariums de la « Ménagerie » du « Jardin des plantes », à Paris.

L’avantage des animaux à sang-froid, c’est qu’ils restent longtemps dans la même position… C’est, parfois aussi un inconvénient… Car les « poses » varient peu !

Il va de soi que, face « au vivant » – sauf s’il s’agit d’un modèle professionnel –, nous ne sommes jamais  sûr de pouvoir finir le dessin. C’est ici le cas, dans le bas de la page.

Étapes des dessins

Pour dessiner l’animal, j’ai commencé par utiliser la pierre noire…

Pour ce genre d’études, comme quand je dessine face à la télévision, je commence plusieurs dessins sur la même page, au fur et à mesure que le modèle change de position. Si le modèle (involontaire) « vivant » reprend une des « poses » antérieures, je poursuis le dessin commencé. Sinon, il reste inachevé… C’est la loi du genre !

Détail de dessins d'un varan des sables aux deux crayons sur papier gris bleu, par Richard Martens,
Détail de dessins d’un varan des sables aux deux crayons sur papier gris bleu, par Richard Martens,

Je poste un agrandissement d’une partie de cette page, afin de bien montrer que le noir et le blanc ne sont pas superposés. Même si parfois ces « couleurs » sont à la limite de se toucher. Et laissent, de ce fait, peu de place à la « couleur » de la feuille.

Après avoir dessiné avec la pierre noire (donc des traits), je « noirci » les zones correspondantes aux gris foncés.

Puis je place les hautes lumières, via la craie blanche… Parfois je finis avec des touches d’acrylique blanc au pinceau, ou de stylo gel blanc.

 

La seconde manière montrant l’utilisation de la pierre noire et de la craie blanche comme du pastel

Dégradé à la manière des pastels : la teinte du papier n'apparait plus sous le dégradé.
Dégradé à la manière des pastels : la teinte du papier n’apparaît plus sous le dégradé.

Pour mémoire, quand on « pastellise », la « couleur » du papier n’apparaît plus.

Là où on observe du blanc ou du noir sur le « modèle », les bâtons sont utilisés « purs ». Là où il y a des nuances de gris : clair, moyen ou foncé, il y a obligatoirement, dans cette technique, superposition et mélange du noir et du blanc !

Technique

Selon que le gris paraît clair ou foncé, cela implique de passer d’abord le blanc ou le noir. Puis de poser l’autre bâton. Qui, en frottant, fait un peu office d’estompe

Si l’ensemble parait s’éloigner de la valeur souhaitée, il suffit de frotter, à nouveau, avec l’autre bâton ! En alternant l’usage des deux « crayons », jusqu’à obtention de la valeur désirée…

Le papier est toujours recouvert et donc invisible !

Dans la « pastellisation » aux deux crayons, parfois certains dessinent sur du papier noir. C’est une question de goût… Sachant qu’il sera recouvert par la matière. Puis fixé ! C’est toujours ce même principe : recouvrir le papier, de cette matière opaque qu’est le noir ET le blanc.

 

Un portrait montrant l’utilisation de la pierre noire et de la craie blanche comme du pastel.

Portrait d'homme avec pierre noire et craie blanche, en manière de pastel, par Richard Martens.
Portrait d’homme avec pierre noire et craie blanche, en manière de pastel, par Richard Martens.

Il y a quelque temps, j’ai écris, sur un autre blogue, un article à propos d’un portrait ancien, réalisé aux deux crayons. Et utilisés comme du pastel4.

Le portrait que j’ai placé sur cet article, titré “Portrait d’homme-0001”, relève donc de cette technique de « pastellisation ».

Je le mets en « version miniature » ci-contre… Je vous invite à aller le voir de près, en plus grand, bien sûr …

P.-s. : au fait, ce portrait a été réalisé sur le même type de papier A4 que pour le varan des sables, ci-dessus…

 

Les deux crayons : un mélange des genres

Pour la revue « Union », j’ai illustré un article sur les parfums, au siècle dernier. J’adore placer cette expression : « au siècle dernier ». J’ai en effet la chance de pouvoir le dire et l’écrire !

J’ai employé la technique des deux crayons pour le corps. Et j’ai « pastellisé » la tête…

Illustration d'une jeune femme imaginaire, pour la revue "Union", par Richard Martens. Réalisée avec pierre noire et craie blanche.
Illustration d’une jeune femme imaginaire, pour la revue « Union », par Richard Martens. Réalisée avec pierre noire et craie blanche.

La consigne, verbale, donnée par la revue, était : « Si vous n’avez pas d’idée, ce n’est pas grave. L’important, c’est que la jeune femme soit… « plaisante » » ! Je vous épargne le vrai mot employé…

Technique

L’illustration devait être réalisée en noir et blanc, pour être imprimée en bichromie.

Le papier employé est un « Ingres École » vergé.

Les touches très blanches sur le visage (un éclat sur la lèvre inférieure, sur le bout du nez et le blanc des yeux) sont faites au pinceau, à la peinture acrylique blanche.

Ci-dessous, voici un très gros plan du visage, afin de vous montrer le « côté pastel », la texture du papier, et les touches de blanc au pinceau…

Gros plan de l'illustration d'une jeune femme imaginaire, pour la revue "Union", par Richard Martens. Réalisée avec pierre noire et craie blanche.
Gros plan de l’illustration d’une jeune femme imaginaire, pour la revue « Union », par Richard Martens. Réalisée avec pierre noire et craie blanche.

Concernant la « ressemblance » du visage de la jeune femme, c’est d’autant plus amusant, qu’on m’a, plusieurs fois, demandé les coordonnés de la demoiselle. Et j’ai expliqué qu’en fait, ce portrait est imaginaire. Car j’ai dessiné ce visage sans avoir de modèle…

 

À propos de la sanguine…

 Vraie pierre sanguine ancienne. Photo : Richard Martens.
Vraie pierre sanguine ancienne. Photo : Richard Martens.

Dans ce même article, « Portrait d’homme-0001″, auquel j’ai fait référence ci-dessus, j’ai mis la photo d’un bâton de sanguine très ancienne. Probablement plus âgée que moi. Qui m’a été offert il y a des années… Et qui présente plein de « gravillons », qui crissent quand je l’utilise. Je poste ici un fort agrandissement du bout de la pierre sanguine. Pleine de creux, de bosses, et « d’impuretés »…

Soyez rassuré ! Cela n’arrive absolument pas avec les « pierres » qu’on peut acheter dans le commerce actuellement : la sanguine, la pierre noire, la craie blanche, etc. C’est au moins un avantage.

 

Pensez à fixer le dessin !

Pictogramme orange sur fond bleu d'un "Point d'exclamation" par Richard Martens.Attention, je le rappelle, il est impératif de bien fixer le dessin, comme pour le fusain ! Avec du fixatif, bien sûr ! Et non de la laque pour les cheveux, comme je l’ai parfois vu faire !

 

Allez-vous vous « lancer » dans cette approche ? Si oui, dans quelle manière ? Merci de me le dire ci-dessous…

Richard Martens (;-{D}

Texte version 2.0, pour cause de refonte post-piratage.


Notes

Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Pierre noire, l’article de Wikipédia : https://fr.wiktionary.org/wiki/pierre_noire (dessin)
  2. Jean Clouet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Clouet
  3. François Clouet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Clouet
  4. Adresse de l’article sur mon autre blogue pour voir le portrait « pastellisé » et/ou une sanguine ancienne : richard-martens-peintre-illustrateur.com/portrait-homme-0001/

Illustrer une couverture en 4 etapes : Folies de Flic 2

Voici la suite et la fin1 de cet article en deux parties et quatre étapes. Je viens de retrouver et de scanner les calques et le masque destiné à l’aérographe ! Ensemble que j’espérais bien retrouver. C’est fait !

Après cette première partie, l’étape 1, donc les recherches d’idées, avec un certain nombre de « roughs » (terme franglais pour « esquisses au feutre »), nous allons passer à la deuxième partie, soit les étapes 2, 3 et 4.

Pour l’étape 2, nous allons voir le dessin final, avec les calques définitifs, pour le report.

L’étape 3 concerne la peinture à l’aérographe (sorte de peinture au pistolet miniature) et au pinceau, à l’acrylique : peinture et encre. Avec la peinture finale

Et l’étape 4, c’est le tirage… C’est-à-dire l’impression de la couverture par l’éditeur, les éditions Gallimard.

 

Etape 2 – Le dessin final sur des calques

Le calque du personnage et des cartes  jouer

Calque final du personnage et des cartes pour la peinture à l’aérographe réalisée par Richard Martens pour le livre « Folies de Flic » de Georges Patrick.
Calque final du personnage et des cartes pour la peinture à l’aérographe réalisée par Richard Martens pour le livre « Folies de Flic » de Georges Patrick.

Pour cette fois, j’ai finalisé le dessin avec deux calques :

  • l’un axé sur le personnage du premier plan et les cartes  jouer ;
  • l’autre sur les silhouettes du personnage, les ombres portées et la cible.

 

Le calque des silhouettes, des ombres portées et de la cible

Calque final de la silhouette, de la cible et des cartes, pour la peinture à l’aérographe réalisée par Richard Martens pour le livre « Folies de Flic » de Georges Patrick.
Calque final de la silhouette, de la cible et des cartes, pour la peinture à l’aérographe réalisée par Richard Martens pour le livre « Folies de Flic » de Georges Patrick.

Comme d’habitude pour ce type de peinture, cela implique un dessin final très précis. Le premier calque, du personnage, m’a permis de le reporter plusieurs fois sur le second calque. Que nous pouvons voir ici.

Quel est l’intérêt des calques ?

Je ne reviendrai pas sur l’intérêt du calque, ses avantages et ses utilisations pour reporter un dessin.
Pour celle ou celui que cela intéresse, je vous mets ci-après les liens des trois articles sur « Comment et pourquoi décalquer ? » :

Etape 3 – L’illustration originale peinte à l’aérographe

Qu’est-ce que l’aérographe ?

Pour les personnes qui ne connaissent pas l’aérographe, la réponse est simple. L’aérographe est un pistolet à peinture miniaturisé, pour son débit et sa sortie. En effet, l’orifice de sortie de la couleur, projetée par de l’air sous pression, mesure entre 0,1 mm et 0,5 mm. Au delà, l’aérographe est considéré comme un pistolet à peinture : 1 mm et au delà. De ce fait, le débit de la couleur projetée est plus fort et plus large.

Masques adhésifs de protection pour la peinture à l’aérographe réalisée par Richard Martens pour le livre « Folies de Flic » de Georges Patrick.
Masques adhésifs de protection pour la peinture à l’aérographe réalisée par Richard Martens pour le livre « Folies de Flic » de Georges Patrick.

Pourquoi peindre à l’aérographe avec des masques adhésifs ?

Tout simplement, parce que, dans tous les cas (pistolet ou aérographe, voire bombe), la couleur sort sous la forme d’un brouillard de couleur ! Et la couleur se dépose partout où l’instrument est dirigé !

Si, par exemple, on pulvérise une couleur verte, il y en aurait partout ! Donc pour l’endroit où on désire du vert, il n’y a pas de protection. Pas d’adhésif. Et pour protéger toutes les autres parties du dessin qui ne sont pas en vert, on protège le support, (papier, ou autre) avec un film adhésif « repositionnable », parfois mat et translucide. Quasiment transparent (selon les marques). S’il y a de l’adhésif partout, on enlève un masque, donc la partie qui correspond à la couleur verte, par exemple. Dès que la couleur verte est sèche, on remet l’adhésif (le masque) sur la zone maintenant peinte en vert, et on enlève l’adhésif sur une autre zone, correspondante à la couleur suivante, le rouge, par exemple ! A la fin, quand on enlève tout l’adhésif, c’est-à-dire l’ensemble des masques, et qu’on les reporte sur le support original, on obtient ce que vous voyez un peu plus loin, la reproduction de la peinture originale…

A noter…

Pictogramme "crayon" par Richard Martens.Les programmeurs du logiciel Photoshop – à l’origine destiné à la retouche photographique… comme l’aérographe ! – ont d’ailleurs repris ce principe de masque. Et la fonction se nomme… « Masque » ! Avantage : il y a aussi la fonction « Inverser le masque » ! (;-{p}

Pourquoi garder les masques ?

Certains pourraient se poser la question :  Pourquoi garder les masques ? Deux raisons à cela :

  • l’une immédiate, c’est que, s’il y a des retouches à faire, il suffit d’utiliser à nouveau les masques ;
  • la seconde, c’est que j’ai enseigné l’aérographe pendant quelques années, et j’ai gardé ces masques, au cas où j’aurais besoin, soit de montrer, soit de démontrer… Donc pour des raisons pédagogiques. Et de ce fait, c’est un peu le cas ici… Pour les personnes qui ne connaissent pas les masques, cela vous permet d’en voir.

 

La peinture originale de « Folies de flic » en très grande taille.

Peinture originale de Richard Martens pour la couverture du livre « Folies de Flic », sur l’idée d’une balle en plein coeur d’une série de cibles, silhouettes humaines qui chutent.
Peinture originale de Richard Martens pour la couverture du livre « Folies de Flic », sur l’idée d’une balle en plein coeur d’une série de cibles, silhouettes humaines qui chutent.

Je rappelle que la peinture originale devait impérativement être inscrite dans un cercle. Et ce cercle était toujours demandé dans un format précis : 7 cm de diamètre ! Soit le format de la publication. Ce qu’on nomme « tel » dans la profession. Equivalent de l’expression « tel quel », donc au format imprimé.

Je le mets dans un grand format, car les étudiants en dessin et peinture semblent apprécier de voir de près des originaux ou leur reproduction. Parfois, cela permet de comprendre la technique, la manière de procéder…

L’avantage (ou l’inconvénient ?) de l’aérographe, c’est qu’il n’y a pas de coups de pinceau visible. Puisqu’il s’agit de projections de couleurs, comme un brouillard…

 

Etape 4 – La publication ou le tirage de la couverture

Tirage de la couverture originale illustrée par Richard Martens pour le livre « Folies de Flic » de Georges Patrick.
Tirage de la couverture originale illustrée par Richard Martens pour le livre « Folies de Flic » de Georges Patrick.

Le tirage, c’est quand l’éditeur fait imprimer. Ici il s’agit de la couverture. Donc l’illustration a été mise en place, avec la typo5, la mise en page du texte, comprenant, ici de haut en bas :

  • le nom de la collection ;
  • le nom du romancier ;
  • le titre du roman ;
  • le nom de l’éditeur.

Chez Gallimard, le nom de l’illustrateur figure en quatrième de couverture. Que beaucoup de gens nomment à tort le dos. Il est arrivé que le secrétariat de l’éditeur me donne un certain nombre de tirages de la couverture (une pincée). Lequel est imprimé sur un carton léger, plus épais que les pages du livre…

Ensuite, la publication consiste à réunir la couverture et les pages du livre, pour obtenir Le Livre !

Et souvenez-vous… Si vous avez l’un de ces livres entre les mains, l’illustration que vous voyez a été peinte dans le même format que ce qui figure sur une couverture. TOUS les illustrateurs devaient oeuvrer dans un cercle de 7 cm de diamètre. Sauf pour le numéro 2000 ! L’illustrateur aurait eu le droit de travailler en plus grand !

Si vous avez lu cet article jusqu’au bout, merci d’écrire ci-dessous ce que vous en pensez.

Richard Martens (;-{D}

Texte version 2.0, pour cause de refonte post-piratage…


Notes

Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Lors de la première parution de cet article, j’avais écrit « J’ai pris beaucoup de retard, car ce blogue a été « hacké ». Outre sa suspension par l’hébergeur OVH, afin de protéger les visiteurs, j’ai dû payer pour savoir en quoi consistait le « hackage ». Avec ces informations, j’ai ensuite dû nettoyer, du mieux que j’ai pu, une quarantaine de fichiers de WordPress Il est probable que des dégâts soient encore présents car, selon les navigateurs et les articles, la mise en page et le thème sont parfois bouleversés ! J’ai réinstallé le thème. Rien n’y a fait. J’ai réinstallé WordPress Il est probable que je devrai faire appel  un programmeur. » Je n’ai pas eu les moyens financiers de faire appel à un programmeur. Et j’ai dû supprimer l’intégralité de ce blogue. Et je l’ai réinstallé…
  2. Apprenons dessin et peinture : Décalquer un dessin-1 : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/decalquer-un-dessin-1/
  3. Apprenons dessin et peinture : Décalquer un dessin-2 : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/decalquer-un-dessin-2/
  4. Apprenons dessin et peinture : Décalquer un dessin-3 : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/decalquer-un-dessin-3/
  5. Typo (n. f.) : terme d’argot professionnel pour le mot « typographie ». Terme qui désigne l’ensemble des caractères imprimés. Aussi nommé : police, police de caractères, fonte. Exemples de typo, ou polices, ou fontes : Times New Roman, Helvetica…

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4 etapes pour illustrer une couverture : Folies de Flic 1

Avertissement !

J’ai fini de replacer une par une l’intégralité des images de ce blogue, qui a été « hacké »/piraté…

Dans cet article en deux parties et 4 étapes, je vous propose de voir les 4 étapes d’une illustration que j’ai réalisée en 1986. Il s’agit de la couverture du roman policier “Folies de flic”, de Georges Patrick, nº 2053, paru dans la collection Série noire1, chez Gallimard. En passant, mes brèves recherches m’ont permis d’apprendre que Georges Patrick est le pseudonyme de Patrick Pesnot2

De mémoire, ce livre aurait fait l’objet, de deux adaptations télévisuelles. L’une est bien référencée, pour un téléfilm de la série “Navarro”, l’épisode 1 de la première saison3, en 1989, et titré simplement… “Folies de flics” ! Quant à l’autre, soit j’ai rêvé, soit je n’ai pas réussi à retrouver la référence… Peut importe…

Dans la première partie, étape 1, les recherches d’idées ! Je vous montre une façon de concevoir une couverture, avec un remue-méninges préalable et des recherches, sous forme de croquis aux feutres…

Dans la deuxième partie, étape 2, je vous montrerai le dessin final, avec le report au calque.

Suivi de l’étape 3, la peinture, au pinceau et à l’aérographe (sorte de peinture au pistolet miniature), à l’acrylique. Donc une reproduction de l’original.

Et l’étape 4, qui ne dépend plus de moi, c’est le tirage… C’est-à-dire la reproduction de la couverture imprimée…

 

Etape 1 – les recherches

Les recherches peuvent être écrites ou dessinées. Et pour trouver des idées, il existe diverses méthodes, comme le remue-méninges, la matrice de découverte, la “bissociation” (association de deux éléments), les associations forcées aléatoires, etc.

Pour l’illustration, l’objectif final est un dessin ou une peinture ! Donc il est assez vite nécessaire de faire des croquis. Ce qu’on nomme aussi des esquisses, des pochades, etc.

Voyons cela en détail…

 

Remue-méninges ou brainstorming ?

Remue-méninges ("brainstorming") de Richard Martens pour le livre « Folies de Flic ».
Remue-méninges (« brainstorming ») de Richard Martens pour le livre « Folies de Flic ».

Pendant un remue-méninges4 (un “brainstorming5” en Anglais), l’un des quatre principes6, peut-être le plus important, est : aucune critique… Et donc aucune auto-critique !

Pendant, et après la lecture du tapuscrit7 du livre, je commence par noter les mots-clés, ou tout ce que la lecture m’évoque. Cela implique donc de simples mots, des noms communs comme ici :

  • papier, qui évoque la fragilité ;
  • médaille, qu’on remet en récompense ;
  • tricolore, les couleurs du drapeau Français, sur les cartes d’identité des policiers ;
  • cocarde, même principe que ci-dessus pour les policiers ;
  • képi des policiers, victimes ;
  • cible(s), que sont les policiers, victime du tueur ;
  • menottes, qui symbolisent la Police…

Cela peut aussi être des adjectifs comme :

  • troué, comme sur une cible usagée ;
  • déchiré, qui connote la fragilité ;
  • brûlé, pour la fragilité, voire la “brûlure” d’une balle ;

Cela peut aussi être des groupes de mots existants, ou que je crée en associant deux ou plusieurs mots évocateurs :

  • papier-cible, car le tueur vise bien et tue ;
  • papier déchiré, car l’aspect “déchiré” évoque la douleur ;
  • papier troué, comme un impact de balle ;
  • papier brûlé, qui peut évoquer la destruction violente…

Bien sûr, cela peut aussi être le titre d’un film, le nom d’un tableau, une expression… Ici, cela m’a évoqué la “théorie des dominos”, comme vous pouvez le lire sur mes brèves notes ci-dessus…

 

Théorie des dominos, comme idée ?

Pochade (« Rough ») de Richard Martens pour le livre "Folies de Flic", sur l'idée de la théorie des dominos.
Pochade (« Rough ») de Richard Martens pour le livre « Folies de Flic », sur l’idée de la théorie des dominos.

Pour cette esquisse en couleurs (ou “rough” en Franglais8), et les suivantes, je les ai réalisées rapidement à l’aide de feutres (des “markers” en Franglais). En principe, j’utilise un papier spécial, dédié à l’utilisation des feutres : du papier pour feutres, nommé “lay-out” en Anglais.

Ce papier présente deux avantages :

  • d’une part, ce papier serait très chargé en colle. Ainsi il ne “transpire” pas. Donc la feuille suivante, en dessous, n’est pas salie par l’encre qui “passerait” au travers de la feuille supérieure ;
  • d’autre part, il n’agit pas comme une « éponge ». Car un papier ordinaire absorbe beaucoup d’encre, et « use » vite les feutres !

Je crois me souvenir que pour ces croquis, j’ai peut-être utilisé un simple papier machine, qui est très “gourmand” en encre de feutres, car il absorbe beaucoup l’encre, presque comme un papier buvard…

je suis parti sur la théorie des dominos, car le tueur en série (“serial killer“ en… Anglais !) va enchaîner les assassinats…

Plus tard, j’ai pensé qu’il y avait le risque que cela ne soit pas compréhensible… Mais pour l’instant, je suis à l’étape des recherches d’idées. Donc aucune auto-critique…

 

Cible en forme de silhouette ?

Pochade ("Rough") de Richard Martens pour le livre "Folies de Flic", sur l'idée d'une balle en plein coeur.
Pochade (« Rough ») de Richard Martens pour le livre « Folies de Flic », sur l’idée d’une balle en plein coeur.

Puis, j’ai pensé à une cible en forme de silhouette de tir. De ces cibles qui ont la silhouette, le contour d’une personne.

Et j’ai croqué, très vite cela. Une silhouette noire… Je ne sais pas pourquoi j’ai placé deux séries de cercles concentriques.

Plus tard, j’ai éliminé cette idée, car trop banale, bien que très graphique.

En effet, une bonne silhouette, bien dessinée peut être très efficace en matière de lecture, de communication visuelle ! Beaucoup d’auteurs de livres sur le dessin, la bande dessinée, le dessin animé, conseillent de penser en silhouette très lisible lors de la conception d’une image. Si la silhouette est lisible, le dessin aura toutes “les chances” d’être bon, efficace… Preston Blair, par exemple, qui est un Maître et un modèle en dessin animé, le conseille dans les “Walter Foster book”…

 

Cible en forme de coeur tricolore troué ?

Pochade (« Rough ») de Richard Martens pour le livre "Folies de Flic", sur l'idée d'une balle au centre d'une cible en forme de coeur.
Pochade (« Rough ») de Richard Martens pour le livre « Folies de Flic », sur l’idée d’une balle au centre d’une cible en forme de coeur.

J’ai ensuite pensé aux trois couleurs du drapeau Français. Car ce sont aussi les trois couleurs  qu’on peut le voir sur les cartes nationales d’identité des policiers, et aussi des journalistes d’ailleurs…

En passant, on peut noter que ce sont aussi les couleurs de la Grande-Bretagne (United Kingdom) et des USA (United States of America). D’où les couleurs du costume de Captain America, bien sûr…

Et j’ai imaginé que le centre de la cible, son cœur, soit… Un cœur !

Et bien sûr en rouge ! Pourquoi en rouge ? Pour deux raisons :

  1. en allant de l’extérieur à l’intérieur, on va du bleu au rouge en passant par le blanc (drapeau bleu, blanc rouge).
  2. de plus, mettre le cœur en bleu pouvait connoter l’ancienne noblesse, dont on parlait en disant « être de sang bleu ».

 

Vu dans le viseur d’un tireur d’élite une cible tricolore avec au centre un coeur troué ?

Pochade ("Rough") de Richard Martens pour le livre "Folies de Flic", sur l'idée d'une cible.Pour l’idée suivante, j’ai repris les trois mêmes couleurs pour les mêmes raisons que ci-dessus, en supprimant l’effet de relief du coeur. Et en ajoutant l’effet, parfois utilisé au cinéma ou à la télévision… Celui du viseur des tireurs d’élite (“snippers” en Anglais), policiers, tueurs à gages, etc.

Et j’ai redonné aux contours extérieurs de la cible la forme de cercles concentriques.

Plus tard, j’ai finalement abandonné cette idée, car peut-être déjà trop vue, et peut-être pas assez “illustrative” et trop graphique, comme peut l’être un logotype (logo en argot professionnel).

Et j’ai décidé de revenir à la notion de silhouette. Car dans la phase créative de recherches d’idées, il est toujours possible d’explorer diverses voies, et d’y revenir, si on le souhaite, ou si votre intuition vous y invite…

 

Cibles trouées avec carte d’identité de policiers ?

Pochade ("Rough") de Richard Martens pour le livre "Folies de Flic", sur l'idée d'une balle en pleine tête d'une série de cible, silhouette humaine, portant une carte d'identité de policier.Cette fois, j’ai rendu les silhouettes très “graphiques”, dans l’esprit des pictogrammes qui nous indiquent où sont les toilettes, les “W.C.”. De ces silhouette avec un cercle pour la tête, et des formes très géométriques…

Et j’ai “collé”, sur la zone qui représente le buste,ce que j’imagine être une “Carte Nationale d’Identité de Policier”. Je me suis inspiré de la “Carte Nationale d’Identité des Journalistes”…

Comment est-ce que je connais cette carte ? Celle des journalistes ? Tout simplement parce que je l’ai obtenue, année après année (elle est annuelle, via son timbre) pendant presque 20 ans, ce serait bête de “gâcher”, non ? D’autant que dans les deux cas, il s’agit d’une carte officielle… Pour les journalistes, son obtention relève du Code du travail me semble t-il ? A moins que ce ne soit du Code civil ? Je ne sais plus…

 

Cibles en forme de silhouettes blanches trouées et en éventail ?

Pochade ("Rough") de Richard Martens pour le livre "Folies de Flic", sur l'idée d'une balle en pleine tête d'une cible, silhouette humaine.
Pochade (« Rough ») de Richard Martens pour le livre « Folies de Flic », sur l’idée d’une balle en pleine tête d’une cible, silhouette humaine.

Pour cette idée, j’ai opté pour la couleur des cibles des fêtes foraines : dominante blanche – ou presque – et quelques cercles rouges concentriques. Et au centre, un cercle plein, en rouge

Comme il y a plusieurs morts dans ce récit, j’ai décidé de mettre plusieurs cibles découpées en forme de silhouettes stylisée.

Et j’ai décalé en éventail chacune des cibles, car c’est tout à la fois plus visuel, et plus graphique !

Enfin j’ai placé un impact de balle dans chacune des têtes, avec un trou un peu “rongé” et brûlé sur son pourtour…

Cette idée me plaisait bien. Aussi ai-je décidé de faire des variantes…

 

Personnage en aplat découpé qui chute avec cible trouée ?

Pochade ("Rough") de Richard Martens pour le livre "Folies de Flic", sur l'idée d'une balle en plein coeur-cible d'une silhouette humaine qui chute.
Pochade (« Rough ») de Richard Martens pour le livre « Folies de Flic », sur l’idée d’une balle en plein coeur-cible d’une silhouette humaine qui chute.

J’ai aussi eu envie de jouer sur une forme qui évoque le papier découpé, ou le carton. Un peu blanc cassé, comme ces cible des fêtes foraines, en carton carré. Sauf que là, j’ai voulu que la cible ait la silhouette d’un homme en train de chuter. De tomber en arrière, avec le visage en contre-plongée…

Pour information (ou pour mémoire), les couvertures de la collection sont à fond noir. Et l’image est inscrite dans un cercle de 7 cm de diamètre. Comme le cercle, entouré de noir peut suggérer un projecteur, qu’on appelle une “poursuite” au théâtre, j’ai décidé d’en jouer…

Afin de suggérer un effet de relief, j’ai mis du noir derrière la silhouette, afin, là aussi, de dramatiser ! Dans le même esprit que la chute du personnage-cible…

 

Cibles trouées sur des personnages découpés qui chutent en sortant de cartes en éventail ?

Pochade ("Rough") de Richard Martens pour le livre "Folies de Flic", sur l'idée d'une balle en plein coeur-cible d'une silhouette humaine, sortant d'une carte à jouer, qui chute…
Pochade (« Rough ») de Richard Martens pour le livre « Folies de Flic », sur l’idée d’une balle en plein coeur-cible d’une silhouette humaine, sortant d’une carte à jouer, qui chute…

Quant à cette idée, c’est la même que la précédente, en ajoutant d’autres cibles, car il y a plusieurs morts…

Donc d’autres cibles… Et autant que faire se peut, qu’elles soient identiques, pour éviter de générer la confusion. Cela renforce l’effet, hélas répétitif, du tueur !

Et j’ai continué de renforcer cette idée de relief, de 3e dimension, avec un effet d’ombre portée de chaque forme sur la carte suivante.

Et j’ai voulu que les bras dépassent, semblant sortir de chaque carte. Cela permet d’avoir une silhouette beaucoup plus intéressante !

Après réflexions – plusieurs réflexions ! – j’ai fini par prendre une décision… J’ai retenu une idée pour passer à la mise en forme définitive…

Et je suis passé à l’étape 2 : le dessin final, sur calque. Ce que nous allons voir dans le prochain article.

À suivre…

 

Avez-vous aimé cet article ? Merci de me le faire savoir en commentaire ci-dessous. Et si je n’ai pas été assez explicite, merci de me poser des questions en commentaire…

Richard Martens

Texte version 2.0 (post-piratage)


Notes

Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où l’un d’eux serait brisé dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller d’un lien ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Collection “Série noire”, aux éditions Gallimard : http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Serie-Noire
  2. Georges Patrick est le pseudonyme de Patrick Pesnot : https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Pesnot
  3. Série “Navarro”, épisode 1 de la première saison, “Folies de flic” : https://fr.wikipedia.org/wiki/Navarro
  4. “Remue-méninges” a été proposé en lieu et place du mot Anglais “brainstorming” : https://fr.wiktionary.org/wiki/remue-m%C3%A9ninges
  5. Brainstorming, un article de Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Brainstorming
  6. Quatre principes en remue-méninges, qui découlent de deux principes de base (qui sont d’arrêter de juger & de chercher beaucoup d’idées)  : 1. – Aucune critique ; 2. — Un maximum d’idées ; 3. – Ce qui es farfelu est accepté ; 4. – Rebondir, associer, adapter à partir des idées d’autrui est souhaité.
  7. Tapuscrit : texte dactylographié ou tapé à l’aide d’un ordinateur.
  8. Franglais, un article sur Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Franglais

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Dessin realiste en cerveau droit par Emeline – 2

Rappelons qu’Emeline participait, en février 2014, pour la seconde fois, à mon “Stage de Dessin en cerveau droit”1… Voici donc la suite de quelques réalisations d’Emeline, celles concernant le dessin de ses mains…

Rappel : les stagiaires dessinent quatre sujets, le premier matin :
•    un siège (tabouret, fauteuil…) ;
•    une de leur main ;
•    le portrait d’un participant au stage ;
•    un personnage d’imagination.
Tout ceci afin de garder une trace des capacités de chacun(e) au premier matin du stage, afin de voir les progrès à la fin du stage ! Après la réalisation de ces quatre dessins, je les ramasse, Et je les rends le dernier jour du stage. Car à la fin du stage, quand je rends ces dessins, je rends aussi ceux qui correspondent à ces quatre dessins, afin de faire ressortir les progrès accomplis !

Voyons donc les progrès d’Emeline, à propos du dessin des mains…

Le dessin de sa main le premier matin…

La main gauche dessinée par Emeline, en 2014, lors d'un stage de dessin en cerveau droit.
La main gauche dessinée par Emeline, en 2014, lors d’un stage de dessin en cerveau droit.

Ici, Emeline a réalisé le dessin de sa main gauche. Ce dessin est déjà bien campé. Ce qui fait ressortir qu’elle a gardé un bon “coup de patte” depuis son précédent stage, et ce qu’elle a pu faire par ailleurs… Elle a dessiné cette main le lundi 24 février 2014 en matinée, sur une feuille au format A4 (21 x 29,7 cm)… C’est donc l’un des quatre dessins du début du stage.

 

Premier dessin d’une main le mardi, par Emeline

Main gauche (2) dessinée par Emeline, en 2014, lors d'un stage de "Dessin en cerveau droit".
Main gauche (2) dessinée par Emeline, en 2014, lors d’un stage de « Dessin en cerveau droit ».

Le lendemain, mardi 25 février 2014, soit le deuxième jour du stage, Emeline dessine sa main gauche, en regardant à peine le papier. D’où sa note écrite sur la feuille en bas à droite : “à l’aveugle + contrôle du placement” du crayon (ou du stylo !). Ce qui signifie que, comme le conseille Betty Edward, dans son ouvrage “Dessiner grâce au cerveau droit1”, l’exercice consiste à regarder le sujet à dessiner – et  non la feuille –, et parfois il suffit de jeter un bref coup d’oeil sur le papier, avant de déplacer l’outil…

 

Autre dessin de la main gauche

Sa main gauche (3) dessinée par Emeline, en 2014, lors d'un stage de "Dessin en cerveau droit".
Sa main gauche (3) dessinée par Emeline, en 2014, lors d’un stage de « Dessin en cerveau droit ».

Ce même jour, Emeline a trouvé le temps de faire un deuxième dessin sur un format A4 ! Avec un superbe raccourci du pouce ! Et aussi, comme elle le note, “à l’aveugle avec contrôle” du stylo…

 

Dessin de la main… DROITE !

Sa main gauche (4) dessinée par Emeline, en 2014, lors d'un stage de "Dessin en cerveau droit".
Sa main gauche (4) dessinée par Emeline, en 2014, lors d’un stage de « Dessin en cerveau droit ».

Ici, Emeline a dessiné sa main… DROITE ! Avec sa main gauche ! Sur un format A4…

Ce qui fait apparaître qu’Emeline semble être… Ambidextre !

 

Trois dessins de sa main gauche

Trois dessins de sa main gauche (5) réalisés par Emeline, en 2014, lors d'un stage de "Dessin en cerveau droit".
Trois dessins de sa main gauche (5) réalisés par Emeline, en 2014, lors d’un stage de « Dessin en cerveau droit ».

Enfin, le lendemain, mercredi 26 février 2014, Emeline a pris le temps de réaliser ce triple dessin de sa main gauche, avec un stylo bille bleu

 

Dans un dernier article, je montrerai les portraits et les autoportraits réalisés par Emeline.

…à suivre…

Merci d’écrire, ci-dessous, questions, commentaires ou observations…

Richard Martens

Texte version 2.0, surtout pour cause de piratage de ce blogue d’une part, et de mise à jour d’informations périmées d’autre part…


Note

Comme d’habitude, voici le lien de l’article, au cas où il serait brisé dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller du lien ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Stage de dessin en cerveau droit : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/stage-dessin-cerveau-droit/

 

Pictogramme "Information" par Richard Martens.Information : si vous le souhaitez, vous pouvez acheter ce livre — ce que je vous conseille vivement —, via Amazon.com, en cliquant sur l’une des images ci-dessous. Il va de soi, & c’est mieux en le disant, que si vous l’achetez en cliquant sur l’une ou l’autre de ces photos, cela ne vous coûtera pas plus. et je percevrai un petit pourcentage sur cet achat. Si vous le faite merci d’avance…

Le livre ci-dessous est en français :

Dessiner grâce au cerveau droit (4e édition)

 

Ci-après, il s’agit d’un livre avec des exercices proposés par Betty Edwards :

Dessiner grâce au cerveau droit. Livre d’exercices


 Attention ! Le livre ci-dessous est en anglais :

Drawing on the Right Side of the Brain: The Definitive, 4th Edition

 

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