Couleurs et mélanges

Nous allons voir ce que sont, au XXe & au XXIe siècle, les couleurs primaires, les couleurs secondaires, etc.

Ceci est la base de la compréhension de la couleur & de son utilisation ! Et de tout ce qui va suivre !

 

Couleurs primaires : cyan, magenta, jaune

Les trois couleurs primaires : Cyan, Magenta et Jaune. Schéma de Richard Martens.
Les trois couleurs primaires : Cyan, Magenta et Jaune. Schéma de Richard Martens.

Vers le milieu du XXe siècle, & jusqu’à aujourd’hui, les imprimeurs ont utilisé quatre couleurs pour imprimer des reproductions de photos, d’illustrations, de peintures, de dessins…

Les quatre couleurs sont le cyan*, le magenta*, le jaune et le noir.

* À noter que le cyan est un bleu clair, & le magenta est un rouge à peine violacé.

Ce qui permet de simuler un peu plus de 16 millions de couleurs. Ce qu’on appelle aussi des nuances. Avant cela, il y a eut la…

 

Trichromie : CMJ autrefois… pour l’imprimeur

Pictogramme "Information" par Richard Martens.Au début du XXe siècle, les reproductions en couleurs, dans des revues comme « L’Illustration » ou « NGM » (« National Geographic Magazine »), étaient imprimées en « trichromie » : cyan*, magenta & jaune, soit CMJ (cf. les initiales).

Ce qui donnait des reproductions un peu fade, manquant de relief, de contraste. L’ajout du noir va changer cela !

 

Quadrichromie : CMJN actuellement… pour l’imprimeur

Pictogramme "Livre2" par Richard Martens.Ce procédé s’appelle la quadrichromie. « Quadri » pour « quatre » & « chromie » pour « couleurs ». En argot professionnel, il est abrégé en « quadri ».

Pour mémoire, ces quatre couleurs sont le cyan, le magenta, le jaune… & le noir.

Abrégé par le sigle CMJN, formé des initiales de ces quatre couleurs en Français.

 

Hexachromie : CMJN (+ vert + orange ou…)

Pictogramme "Crayon2" par Richard Martens.À noter que la technologie se développant, des machines sont maintenant capable d’imprimer six (« hexa ») couleurs (« chromie »). Soit la quadrichromie, plus un vert & un orange. Ou bien, au choix : de la quadrichromie & deux couleurs Pantones (couleurs précises qui ne s’obtiennent pas en quadrichromie pour certaines d’entre-elles), ou de la quadrichromie plus un vernis (qui génère du brillant) ou du pelliculage, etc.

Le vernis est observable sur des couvertures mates de livres avec des parties brillantes, par exemple.

 

Usage de la couleur en peinture

Pictogramme "Palette" par Richard Martens.En peinture, pour des raisons pratiques et économiques, et sous l’influence de l’imprimerie, les étudiants en art utilisent dans leur apprentissage cinq couleurs : cyan, magenta, jaune, noir & blanc. Que cela soit en peinture à la gouache, ou à l’acrylique…

Ainsi, ils apprennent à maîtriser la couleur avec des produits peu coûteux.

Ensuite, quand ils sont dans la maîtrise, voire dans l’excellence, ils peuvent investir dans des produits de qualité supérieure.

Parfois ces produits portent la mention « étudiant ». Ce principe n’est pas nouveau. Depuis très longtemps, en peinture à l’huile, cela s’appelle « huile d’étude ».

* À noter que, pour des raisons financières, Van Gogh achetait des huiles d’études. Ce qui implique que ses créations soient plus fragiles…

 

Gris primaire

Les trois couleurs primaires : Cyan, Magenta et Jaune. Schéma de Richard Martens.
Les trois couleurs primaires : Cyan, Magenta et Jaune. Schéma de Richard Martens.

À parties à peu près égales, si on mélange ces trois couleurs, on obtient du noir… En théorie. En fait, ce mélange génère un gris, appelé « gris primaire ».

Il semble que les couleurs se neutralisent mutuellement, et qu’il se crée une « sorte » de gris. Plus ou moins neutre selon la quantité de chacune des trois parties. Si l ’une des trois primaires domine un peu, il y aura un gris coloré de la couleur dominante.

Si deux primaires dominent, alors il y aura un gris légèrement coloré par l’une des trois couleurs… secondaires !

 

Qu’est ce qu’une couleurs secondaire ?

Les couleurs primaires (Cyan, Magenta, Jaune) et secondaires. Schéma de Richard Martens.
Les couleurs primaires (Cyan, Magenta, Jaune) et secondaires. Schéma de Richard Martens.

C’est le mélange à parties « égales* » de deux primaires.

Voici les trois résultats des mélanges possibles :

  • cyan plus jaune : vert
  • jaune plus magenta : rouge
  • magenta plus cyan : bleu (proche du violet bleu)

À noter : ce mélange est aussi décrit sous le nom de « mélange soustractif ». Ce que j’expliquerai dans le prochain article…

 

« *Égales » entre guillemets ?

Pictogramme "Eclair" par Richard Martens.J’ai écris, ci-dessus, le mot « égales » entre guillemets, à propos de la façon d’obtenir une couleur secondaire : « C’est le mélange à parties « égales » de deux primaires.

Car, dans le domaine de l’art, nous ne sommes pas dans le monde scientifique. Donc les formules, & les mélanges ne se mesurent pas en grammes ou en unités scientifiquement définies. Il est souvent question de « parties ». Cela se mesure souvent au « pifomètre », en argot professionnel. C’est-à-dire dans « l’à peu près »… Donc, ici, deux parties à peu près égales…

 

Couleurs tertiaires ?

Couleurs primaires (CMJ), secondaires et tertiaires. Schéma de Richard Martens.
Couleurs primaires (CMJ), secondaires et tertiaires. Schéma de Richard Martens.

Si on mélange une couleur primaire à une couleur secondaire, on peut considérer qu’on obtient une couleur tertiaire… Soit six nouvelles nuances.

Souvent, pour des raisons pratiques, pour nommer les couleurs, on indique en premier le nom de la couleur dominante, à laquelle on ajoute l’autre couleur, parfois avec un trait d’union : vert-jaune, jaune orangé, orangé rouge, violet-rouge, violet-bleu.

Ceci n’est pas une règle absolue.

Quelquefois, la confusion règne, surtout en matière de nom de couleurs. Doit-on dire « bleu-vert » ou « vert-bleu » ?

Parfois un nom particulier est donné : carmin, par exemple. C’est un nom classique ancien.

Quelquefois c’est le fabricant qui donne, qui « fabrique » un nom.

Pictogramme "Crayon2" par Richard Martens.À noter qu’il peut y avoir le même nom pour une couleur, alors qu’il y aura une différence de nuance selon les fabricants. Pourtant le nom peut être le même. L’indigo, couleur classique, en est une exemple, en aquarelle chez deux excellents fabricants Anglais, Rowney, et aussi Windsor & Newton… De ce fait, j’ai les deux ! Et l’un des deux est plus bleuté que l’autre…

 

Un prochain article portera sur les mélanges soustractifs & additifs…

À très bientôt, j’espère…

Et je vous invite vivement à mettre un commentaire si cet article vous plait… Ou vous déplaît ! Ou si vous avez des remarques ? ou une question ? Cela ne peut que m’aider à transmettre & à partager…

Richard Martens

Texte version 2.0


Enregistrer

Enregistrer