Dessin realiste en cerveau droit par Thomas Brie

Dessin en cerveau droit : autoportrait de ©Thomas BRIE, 2009 DR.
Dessin en cerveau droit : autoportrait de ©Thomas BRIE, 2009 DR.

Il y a quelques jours, Thomas BRIE, un de mes anciens étudiants en dessin – dont vous pouvez voir l’autoportrait, particulièrement ressemblant – m’a contacté sur Facebook. Nous avons “tchatté” un moment…

Il venait de ranger ses diverses créations, et avait retrouvé ses dessins, réalisés pendant un “Stage de dessin réaliste en cerveau droit1 que j’avais dispensé, en 2009, pendant les vacances de février-mars – comme chaque année.

Il m’a demandé si des copies de ses dessins m’intéressaient ? J’ai immédiatement répondu par l’affirmative, trop heureux de pouvoir les montrer…

Je lui ai demandé, en les publiant sur internet (sur ce blogue), s’il me permettait de citer son nom de famille. Il a accepté !

J’ai donc le plaisir de vous présenter – & de commenter – les dessins “AVANT-APRÈS” réalisés par Thomas BRIE, lors de ce stage de dessin en cerveau droit, en février 2009…

 

Droits réservés ? Coutume ?

Pictogramme "Point d'exclamation" par Richard Martens.Tout d’abord, sachez que, dans la presse & ailleurs, quand vous voyez, près de la reproduction d’une image, le sigle “DR”, il signifie “Droits réservés”. Pour le dire autrement, la coutume – qui, souvent, en droit Français, fait force de loi – veut qu’une école, ou un professeur a le droit de diffuser & de reproduire les “travaux d’élèves”. Je mets cela entre guillemets, car je préfère le terme “réalisation” ou “création” à “travaux”. Donc, une école, un atelier, un enseignant peut être amené à montrer les réalisations des étudiants, afin de montrer l’efficacité – relative – d’un enseignement… Cependant, en dehors de cette coutume, les droits de reproduction des oeuvres restent la propriété des créateurs, même s’ils ne sont pas (encore ?) des professionnels. La loi qui s’applique, en France, est la loi du 11 mars 1957, sur la propriété artistique. C’est pourquoi, en dehors de mes propres travaux, ou des reproductions tombées dans le domaine public, je ne montre que des “travaux” d’étudiants, réalisés lors de mes stages de dessin en cerveau droit, par exemple, ou dans le cadre de mon enseignement au « défunt » Atelier Albers, où j’ai professé pendant plus de 30 ans. Et je ne mets le nom de famille que si la personne m’y autorise.

Ceci pour dire que les dessins que vous voyez dans cet article sont l’oeuvre de Thomas BRIE, et restent sa propriété. Leur utilisation ailleurs est donc de son ressort, et de lui seul. Si vous souhaitez le contacter, pour une utilisation, laissez simplement votre demande, ci-dessous, dans les commentaires. Merci pour lui de respecter ses droits de reproduction…

Pictogramme "crayon" par Richard Martens.NOTE – Pour ceux que cela intéresse, je vous renvoie à l’article de Wikipédia : “Droit d’auteur en France2. Et bien sûr, à la source, en France, à savoir, le “Journal officiel3 d’une part, & d’autre part “Legifrance – Le service public de la diffusion du droit4.

 

Qu’est-ce que ce stage de dessin réaliste en cerveau droit ?

Pictogramme "Point d'interrogation" par Richard Martens.Basé sur la méthode de Betty EDWARDS, cette formation, d’une durée de 30 heures (5 jours de 6 heures), que je dispense chaque année, permet d’être capable de dessiner de façon réaliste. Et ceci dès la 12e, voire la 15e heure de ce stage. Soit à la fin du 2e jour, ou au début du 3e. C’est à ce moment-là que la “bascule” se fait. Ensuite, cela consiste à consolider cette nouvelle façon de voir le monde & de le traduire en dessin… Réaliste !

Je parlerais plus longuement bientôt de la méthode de Betty EDWARDS.

Pour les personnes désireuses d’en voir plus, je vous invite à aller voir mon sous-domaine dédié à cela, c’est-à-dire dédié au “Stage de dessin réaliste en cerveau droit”, que j’anime régulièrement : http://dessin-cerveau-droit.richard-martens.eu/

 

Qu’est-ce que signifie “AVANT-APRES” ?

Pictogramme "Crayon2" par Richard Martens.Lors de chaque stage, le matin du premier jour, je demande aux stagiaires, ce que j’appelle quatre photographies de départ, soit trois dessins d’observation & un dessin d’imagination, chacun sur une simple feuille de format A4  :

  1. – le dessin d’une de leur main ;
  2. – le portrait d’une personne présente dans la salle ;
  3. – le dessin d’un siège (tabouret, chaise…) ;
  4. – le dessin d’un personnage réaliste en pieds… d’imagination.

J’appelle ces quatre dessins les dessins “AVANT”. Et je nomme “APRES” les dessins faits, sur les mêmes thèmes, pendant le stage, lorsque la personne “bascule” en mode de dessin “cerveau droit”. Voilà ce que signifie “AVANT-APRES”…

 

Dessin de mains, réputé difficile

AVANT – Sa main, dessinée par Thomas

AVANT ! Dessin de sa main au crayon, par ©Thomas BRIE. DR. c. 2009.
AVANT ! Dessin de sa main au crayon, par ©Thomas BRIE. DR. 2009.

Nous pouvons voir que, ce matin du premier jour, Thomas était relativement détendu, quant à la position de sa main gauche.

Le dessin est plutôt efficace.

Les doigts sont peut-être un peu trop fins & un peu trop longs.

Le pouce est un petit peu trop “régulier”, trop maigre… Et les ongles sont un peu trop en relief.

Il y a peu de valeurs, donc peu d’indications des ombres sur la main elle-même. Il y a simplement une ombre portée sur la table. ombre d’un gris moyen, presque gris clair…

Les lignes de “contours” du dessin sont faits d’un certain nombre de petits coups de crayons, comme s’il y avait une certaine “crainte” de “rater” le dessin… Par endroits (poignet, certains doigts), cela génère un trait plus épais…

 

APRES – Sa main, tenant un rouleau de ruban adhésif, dessinée par Thomas

APRES, en cerveau droit. Dessin de sa main tenant un rouleau de ruban adhésif sans dévidoir, par ©Thomas BRIE. DR. 2009.
APRES, en cerveau droit. Dessin de sa main tenant un rouleau de ruban adhésif sans dévidoir, par ©Thomas BRIE. DR. 2009.

Quelques heures plus tard (le lendemain en fin de journée ou le surlendemain matin ?), Thomas a réalisé deux dessins de sa main.

Sur cette première reproduction, nous pouvons voir que la différence est très  nette.

Pas d’ongles bombés.

Les doigts semblent bien proportionnés.

Le dessin est réalisé à l’encre, sans crayonné préalable !

Et Thomas a décidé de valoriser son dessin. Pour cela, il a tracé des hachures pour placer des valeurs…

 

APRES – Une main tenant une paire de ciseaux, dessinée par Thomas

APRES, en cerveau droit. Dessin de sa main tenant une paire de ciseaux, par ©Thomas BRIE. DR. 2009.
APRES, en cerveau droit. Dessin de sa main tenant une paire de ciseaux, par ©Thomas BRIE. DR. 2009.

Voici un autre exemple de l’aisance de Thomas, quand il dessine en cerveau droit…

1. – Là encore, le dessin est plutôt complexe, car la main tient une paire de ciseaux

2. – Là aussi, les proportions sont justes.

3. – Et cette fois aussi, Thomas dessine à l’encre…

Avec, dans les deux cas, une valorisation des dessins, par le biais d’un jeu de hachures simples ou croisées

 

Premier bilan dans le dessin de mains

1. – Dessins plus complexes

Notons qu’ici, les dessins sont plus complexes, car à chaque fois, il y a un objet qu’il tient en main.

En fait, quand on dessine dans ce que j’appelle “l’état de grâce du dessinateur”, en cerveau droit, plus ce que nous observons est complexe, plus c’est… simple ! C’est paradoxal, comme la vie !

2. – Proportions meilleures

Les proportions sont meilleures : l’épaisseur & la longueur des doigts. Et les ongles sont plus ressemblants…

3. – Dessin à l’encre

La technique employée, c’est une réalisation à l’encre, qui empêche d’effacer en cas d’erreur. Ce qui implique une plus grande prise de risque…

Quand un artiste est à l’aise, détendu, confiant, il peut oser dessiner à l’encre (de Chine, ou stylo bille, etc.) C’est, pour moi, une marque d’assurance, d’aisance en dessin…

 

Portrait et autoportrait, réputés très difficiles !

AVANT – Le portrait d’une condisciple dessinée par Thomas BRIE

AVANT : dessin d'une condisciple par ©Thomas BRIE. DR, 2009.
AVANT : dessin d’une condisciple par ©Thomas BRIE. DR, 2009.

Le dessin, censé être réaliste, semble être – très légèrement – un dessin humoristique, à cause de petites disproportions…

Le crâne est trop petit.

Les yeux & la bouche sont un peu trop grands.

Cette même bouche est trop basse.

Le nez est un peu trop long.

 

APRES – Un autoportrait de Thomas BRIE

APRES : autoportrait au crayon de ©Thomas BRIE ©. DR. 2009.
APRES : autoportrait au crayon de ©Thomas BRIE ©. DR. 2009.

Que dire ! Bravo ? Félicitations Thomas ? Oui, tout cela. Et dire toute mon admiration face à ce résultat !

 

Bilan concernant portrait et autoportrait

La différence entre les deux portraits est stupéfiante !

Cet autoportrait, très ressemblant, pour qui connaît Thomas, se passe quasiment de commentaires.

Réalisé au crayon, le 5e jour, Thomas fait preuve de sensibilité, de subtilités & de nuances dans la gamme des gris, et traduit superbement toutes les nuances d’un autoportrait réaliste &… particulièrement réussi ! C’est d’ailleurs pour cela que j’ai décidé de le mettre en grand format !

Encore bravo Thomas ! Et merci de me permettre de partager ce magnifique autoportrait sur ce blog…

Et merci Mme Betty Edwards pour avoir imaginé cette méthode magique !

Richard Martens

Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous aimé ? Préférez-vous le dessin des mains ou l’autoportrait ?

Texte version 2.0. Texte revu et complété, et dessin replacés, pour cause de piratage destructif…


Notes

Voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisé dans l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller du lien ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Stage de dessin réaliste en cerveau droit : http://dessin-cerveau-droit.richard-martens.eu/index.html
  2. Droit d’auteur en France : http://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_d%27auteur_en_France
  3. Journal officiel : http://www.journal-officiel.gouv.fr/
  4. Legifrance – Le service public de la diffusion du droit : http://www.legifrance.gouv.fr/

Pictogramme "Information" par Richard Martens.1. – Information : si vous le souhaitez, vous pouvez acheter ce livre — ce que je vous conseille vivement —, via Amazon.com, en cliquant sur l’une des images ci-dessous. Il va de soi, & c’est mieux en le disant, que si vous l’achetez en cliquant sur l’une ou l’autre de ces photos, cela ne vous coûtera pas plus. et je percevrai un petit pourcentage sur cet achat. Si vous le faite merci d’avance…

 

Le livre ci-dessous est en français :

Dessiner grâce au cerveau droit (4e édition)

 

Ci-après, il s’agit d’un livre avec des exercices proposés par Betty Edwards :

Dessiner grâce au cerveau droit. Livre d’exercices


Attention ! Le livre ci-dessous est en anglais :

Drawing on the Right Side of the Brain: The Definitive, 4th Edition

 

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Portrait de Charles Barbier – 2

Voici donc la seconde partie de l’article sur ce portrait-charge de M. Charles Barbier. Toujours à la plume et à l’encre de Chine. Et avec l’utilisation d’un nouvel outil pour ce dessin : une craie grasse noire ! Explications…

 

 Etape 4 : le placement d’un gris léger avec une craie grasse

Dessin de M. Charles Barbier : 4e étape, le placement de gris à la craie grasse, par ©Richard Martens.
Dessin de M. Charles Barbier : 4e étape, le placement de gris à la craie grasse, par ©Richard Martens.

Afin de commencer la mise en valeur – littéralement – de ce portrait en pied, je place un gris léger, de même valeur, partout où il y a des gris, que cela soit des gris clairs, des gris foncés ou du noir…

Cela grise légèrement une grande partie des cheveux & du visage.

Monter les “valeurs”

Quand on commence par une surface claire, voire une surface blanche, on dit parfois qu’on “monte” les valeurs.

Ceci est valable pour le dessin, aussi bien que pour la peinture. Quel ce soit pour les peintures à l’eau, comme l’aquarelle, la gouache, l’acrylique, ou la peinture à l’huile, les “Alkyd”, les craies grasses, etc.

Quand les frères VAN EYCK ont développé les principes de base de la peinture à l’huile, ils commençaient de peindre sur un fond blanc, et assombrissaient l’oeuvre au fur & à mesure…

Pourquoi utiliser une craie grasse ?

Ici, j’ai employé une craie grasse noire. Pour quelle raison est-ce que j’utilise une craie grasse noire ? Simplement parce qu’une craie noire, grasse de surcroît, va laisser une trace nette, et bien noire. Bien plus noire qu’un crayon graphite. Et sans briller comme le crayon graphite…

En employant un papier légèrement granuleux, la craie grasse, maniée légèrement, laisse d’office une trace très noire à la surface du papier. Sur la “crête” des minuscules reliefs du papier.

Ceci serait impossible à obtenir avec un crayon graphite, qui va briller, et sembler trop pâle par rapport à l’encre de Chine, déposée par la plume !

 

 

Etape 5 : le modelé des cheveux

Dessin de M. Charles Barbier : 5e étape, le modelé des cheveux à la plume, par ©Richard Martens.
Dessin de M. Charles Barbier : 5e étape, le modelé des cheveux à la plume, par ©Richard Martens.

À ce stade, je continue d’assombrir les cheveux avec la craie grasse…

Les craies grasses sont parfois nommées “pastel gras”. Gras parce que les vrais pastels à l’ancienne sont une matière sèche, proche de la craie…

J’ajoute aussi des touches d’encre de Chine à la plume…

À ce stade, le visage semble encore plat. Ce qui est normal, puisque les seules valeurs sont le blanc du papier & le gris très clair de la craie grasse à la surface du papier, sur les seuls reliefs… Donc peu de contraste !

 

Etape 6 : le modelé du visage

Dessin de M. Charles Barbier : 6e étape, le modelé du visage à la craie grasse & à la plume, par ©Richard Martens.
Dessin de M. Charles Barbier : 6e étape, le modelé du visage à la craie grasse & à la plume, par ©Richard Martens.

Pour créer un visage plus “réaliste”, il me suffit de continuer d’assombrir le visage.

Pour cela, je frotte un peu plus fermement la craie grasse. Ainsi le noir se dépose plus profondément dans les creux du papier. En élargissant la trace. Et en générant des parties plus sombres.

Plus j’appuie sur la craie, et plus la zone traitée semble noire.

Si j’écrase très fort la craie – qui est constituée d’un matière plutôt molle – au point de remplir les creux, j’obtiens un noir quasiment semblable à celui obtenu avec de l’encre de Chine.

Ainsi, grâce à cette craie grasse noire, je peux modeler les ombres sur le visage… Du blanc du papier jusqu’au noir, si je le souhaite !

Quand j’estime que le visage & les cheveux sont faits, alors, je peux passer à l’étape suivante…

 

Etape 7 : assombrir les vêtements

Dessin de M. Charles Barbier : 7e étape, le modelé des vêtements à la craie grasse & à la plume, par ©Richard Martens.
Dessin de M. Charles Barbier : 7e étape, le modelé des vêtements à la craie grasse & à la plume, par ©Richard Martens.

Il ne me reste plus qu’à noircir la veste, en veillant à ce que les plis soient visibles grâce à des filets blancs ! Le blanc du papier à peine grisé. Comme des effets de lumière ! Ce qu’on appelle des réserves.

Quant au pantalon, je décide de le griser seulement. De ne pas le noircir. En gris foncé. Ceci afin que les plis – qui eux sont noirs – par contraste, soient encore visibles…

Je considère, maintenant, que le dessin est terminé…

Comme dit le proverbe, “Le mieux est l’ennemi du bien”.

L’un de mes professeur, M. Alain LE FOLL, me disait : “il faut savoir s’arrêter”.

 

Etape 8 : mettre un fond de couleur sur ordinateur…

J’avais décidé que la dernière étape consisterait à mettre un fond de couleur en aplat… Grâce à l’ordinateur.

Ce que j’ai fait, après avoir scanné le dessin.

 

Et une mise en page avec la typographie “Galahad”

Carton d’invitation du CMP pour les 100 ans de M. Charles Barbier. Conception, mise en page et dessin par ©Richard Martens en mars 2012.

Et voici, ci-dessus le résultat final du carton d’invitation…

Un “petit coup” de mise en page, un fond de papier “brun” & le tour est joué. Après avoir choisi une belle typographie, qui connote la magie & le passé… La “Galahad”, nommée par son créateur, en manière de clin d’oeil pour Arthur & les Chevaliers de la Table ronde… Et choisie par moi comme clin d’oeil pour M. Charles Barbier, sa mémoire d’éléphant & son Calendrier perpétuel !

Voilà ! C’est la fin de cet article en deux parties…

Que pensez-vous de cette technique ? L’avez-vous déjà expérimentée ?

Richard Martens

Texte version 2.0, pour une remise en images pour cause de « pire-ratage » (cf. piratage/ »hacker »).

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Portrait de Charles Barbier – 1

Voici les étapes commentées, en deux parties, d’un dessin que j’ai réalisé à la plume. Il s’agit du dessin d’un carton d’invitation que j’ai réalisé pour une soirée associative, en hommage à un membre… Centenaire ! Sur mon blogue, dédié à la prestidigitation, je viens de rédiger un bref article consacré à cette soirée : Les 100 ans de Charles Barbier1. Il a pratiqué, & pratique encore, des démonstrations de mémoire & de calcul mental. Et une partie de sa carrière professionnelle, fut la “pratique” de l’anti-fakirisme. C’est pourquoi, je l’ai représenté en smoking, assis en posture du lotus, sur un tapis à clous.

Portrait-charge de M. Charles Barbier en smoking sur un tapis à clous de fakir, dessiné par ©Richard Martens.
Portrait-charge de M. Charles Barbier en smoking sur un tapis à clous de fakir, dessiné par ©Richard Martens.

 

 

Quel est le premier besoin d’un illustrateur réaliste ?

Portrait de M. Charles Barbier, extrait d'un ancien article de Wikipedia. D.R.
Portrait de M. Charles Barbier, extrait d’un ancien article de Wikipedia. D.R.

Le premier besoin d’un illustrateur réaliste, c’est… La documentation !

Ayant exercé professionnellement pendant presque vingt ans, pour des revues comme le Point, le Nouvel Obs, & pour des éditeurs comme Hachette, Gallimard, etc., je parle en connaissance de cause…

Pour cela, il me fallait une photo de Charles Barbier. Par chance, il y avait, en 2012, un article sur Wikipédia. Je suis retourné le voir ces jours-ci. Il a été supprimé… Je suppose que c’est faute d’informations précises, & peut-être par manque de sources ?

Toujours est-il que j’ai trouvé sur internet, & ailleurs, quelques portraits photographiques…

Il m’avait été suggéré de, peut-être le dessiner en fakir… Car une partie de la carrière de Charles Barbier a été un numéro d’anti-fakir. J’ai décidé de suivre ces conseils…  Peut-être sur un tapis de clous, l’un des numéros préférés des fakirs, & donc d’un anti-fakir, comme Charles Barbier…

Et j’ai décidé de réaliser un portrait-charge, comme on les nommait autrefois. Il s’agit d’un portrait qui peut être réaliste, voire caricatural, sur un corps très petit.

Pictogramme "crayon" par Richard Martens.À NOTER – Cette tendance de dessiner des petits corps surmontés d’une grosse tête s’est perpétuée dans la bande dessinée Japonaise. En effet, c’est un genre pratiqué dans les mangas, par un auteur comme, par exemple, Akira Toriyama2, le père de Dragon Ball3, & de l’excellent & délirant Dr Slump4.

Documentation sur la posture du Lotus

Diverses représentations de la posture du lotus. D.R.
Diverses représentations de la posture du lotus. D.R.

Ensuite j’ai cherché diverses représentations de l’asana (ou posture) du Lotus, la posture du yoga, la plus connue, me semble t-il…

L’idée était d’avoir une représentation assez “stylisée” pour “signifier” cette posture. D’où l’idée d’avoir plusieurs photos afin de pouvoir créer un dessin qui ne soit pas une copie… Puisqu’il serait en smoking ! Même si parfois c’est pratique, ou utile, voire indispensable de pratiquer la copie ! J’y reviendrais…

Pourquoi seulement les étapes de l’encrage ?

Pictogramme "Pendule 1" par Richard Martens.Pourquoi l’encrage seulement ? Et pourquoi n’y a t-il pas les étapes précédentes ? C’est-à-dire les étapes des recherches crayonnées ? Puis du début du crayonné définitif ?

Tout simplement pour deux raisons :

  1. – d’abord parce que je manquais de temps & que j’ai crayonné très légèrement. C’est d’ailleurs pour cela, qu’en bas du dessin de cette première étape, on ne distingue pas (ou plus) la planche à clous ;
  2. – ensuite parce que je n’ai pas pris le temps de faire des photos des étapes de ce croquis

Alors que j’ai, ensuite, pris le temps de photographier quelques étapes, que vous pouvez voir dans cet article & le prochain.

Des délais ?

Pictogramme "Sablier" par Richard Martens.Il y a toujours des délais, quand on exerce comme illustrateur ou graphiste professionnel. Car il y a, derrière la future réalisation, une demande, une commande du “client”. Ici les délais sont d’avoir le temps de pouvoir faire imprimer, ET d’envoyer – par la Poste – le carton d’invitation. Un compte à rebours s’impose, et donne une date butoir, à ne pas dépasser. Car en fin de “chaîne”, il y a la soirée, qu’on ne peut pas déplacer !

Différence entre l’artiste-peintre & l’illustrateur ? Entre l’amateur et le professionnel ?

L’artiste – amateur ou professionnel – peut ne pas avoir de délais. Ce n’est pas une règle absolue.

L’illustrateur – professionnel – a toujours un délai à respecter : celui du “client”. Car l’illustrateur est un artiste qui met son talent au service d’un roman, d’un article, etc. Et l’illustrateur est un des maillons d’une chaîne, entre la demande du client & le produit fini & “publié” (publication dans la presse, par exemple). Donc l’imprimeur, la Poste, etc.

Au bilan : les délais sont de quelques jours, & je n’ai pas que cela à faire… Dont, en fait, je ne dispose que de quelques heures pour cette réalisation

Les choix pour réaliser vite ?

Avec des délais courts, je n’ai pas beaucoup de choix…

Décision concernant les outils artistiques utilisés

Pictogramme "Crayon2" par Richard Martens.Fort des délais courts (donc quelques heures seulement), & de mon expérience, j’ai décidé de réaliser un dessin à la plume & à l’encre de Chine. En valorisant, et en ombrant avec un crayon gras noir, du style “craie grasse”. Parfois appelé (à tort, selon moi) “pastel gras”.

Quel papier ?

Compte tenu de mon choix des outils (plume & encre de Chine), j’ai donc opté pour un papier à grain, pour avoir déjà pratiqué ce type d’illustration.

 

Etape 1 : le tracé au « trait déroulé » des « contours »

Dessin de M. Charles Barbier : 1re étape, le "cerné", par ©Richard Martens.
Dessin de M. Charles Barbier : 1re étape, le « cerné », par ©Richard Martens.

Dans un premier temps, j’ai encré les “contours” du dessin. Les traits essentiels

Et j’ai ombré le bas des cheveux du côté gauche…

 

Etape 2 : l’encrage de la planche à clous

Dessin de M. Charles Barbier : 2e étape, l'encrage de la planche à clous, par ©Richard Martens.
Dessin de M. Charles Barbier : 2e étape, l’encrage de la planche à clous, par ©Richard Martens.

Vous pouvez voir, sur cette deuxième étape, ci-contre, que je suis passé à l’encrage de la planche à clous. Clous très exagérés, caricaturés ! Et je les ai ombrés à la plume, comme le reste… Pour le moment…

J’ai aussi encré les veines de la planche de bois, qui supporte les clous.

 

Etape 3 : le placement des noirs

Dessin de M. Charles Barbier : 3e étape, le placement des noirs, par ©Richard Martens.
Dessin de M. Charles Barbier : 3e étape, le placement des noirs, par ©Richard Martens.

À ce stade du dessin, je place les noirs, c’est-à-dire les ombres les plus intenses.

Placer les noirs pour faire ressortir les masses

Placer les ombres permet de mieux faire ressortir les “masses”, c’est-à-dire les parties. Ici, celles placées dans l’ombre. Et cela commence à “donner du volume”, du relief à l’image…

En effet, vous pouvez voir que ce portrait est très “pâle”, très “plat” sur les deux premières étapes.

Alors que le portrait fini – au début de cet article –, avec un fond ocre jaune, présente plus de relief, de volume…

Placer les ombres…

Je continue de noircir : le noeud papillon, et la veste.

En noircissant avec quoi ? Comment ?

Avec de l’encre de Chine, à la plume… Et aussi au pinceau pour les surfaces un peu larges. Et je continue sur l’oreille du côté gauche…

Dans le prochain article, la suite & la fin des étapes de ce dessin, nous verrons le modelé des ombres, ainsi que l’utilisation du crayon gras.

Et nous répondrons aussi à la question que vous pouvez, peut-être vous poser…

Pourquoi un crayon gras ?

Avec les avantages que cela représente… Nous verrons donc cela prochainement…

À suivre…

À noter : pour une bonne reproduction de documents…

Pictogramme "crayon" par Richard Martens.Dans l’idéal, le mieux est toujours de scanner, et non de photographier le document. Pour quelle raison ? Parce que l’objectif de l’appareil photographique déforme l’image, et que la feuille de dessin – un rectangle – est parfois représentée, sur la photo, par une “forme” dont les côtés deviennent des courbes !

Ce qui implique, soit de présenter un document déformé, soit d’utiliser un logiciel, une application, qui redresse l’image…

Ici, comme chaque fois, j’ai pris le temps de redresser toutes les photos des étapes du dessin, avec une application dédiée. Puis d’utiliser une autre application, un logiciel dévolu au contraste pour les documents en noir-et-blanc… Puis un troisième pour finaliser…

 

Enfin, je vous invite à me laisser un commentaire ci-dessous… Merci d’avance. Même si je suis, peut-être, lent à répondre.

Richard Martens

Texte version 2.0, pour remise en images pour cause de « pire-ratage » (« hacker »). J’ai profité de l’occasion pour réécrire et compléter…


Notes

Voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Dans ce cas, il suffit de faire un copier-coller du lien ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Les 100 ans de Charles Barbier” : http://magie-mentalisme-memoire.fr/les-100-ans-de-charles-barbier/
  2. Akira Toriyama : https://fr.wikipedia.org/wiki/Akira_Toriyama
  3. Dragon Ball : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dragon_ball
  4. Dr Slump : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dr_Slump

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Dessin : quatre outils tres utiles

Il y a, selon moi, quatre outils très utiles pour débuter en dessin d’observation. Lesquels me direz-vous ? Vous le savez peut-être si vous avez lu mes articles… Le but de ces outils est d’éduquer notre oeil… Et notre cerveau ! Comme presque tous les outils en dessin, leur but est l’éducation. Et avec de l’entraînement, ils deviennent inutiles ! Un peu comme des béquilles, en attendant d’enlever un plâtre…

 

Quatre outils très utiles en dessin

Quatre outils essentiels dans l'apprentissage du dessin d’observation et l'éducation de notre oeil. Conception et schéma par Richard Martens.
Quatre outils essentiels dans l’apprentissage du dessin d’observation et l’éducation de notre oeil. Conception et schéma par Richard Martens.

Ces quatre outils sont peu coûteux & certains peuvent se fabriquer !

Ce sont :

  1. – le fil à plomb ;
  2. – le mesureur d’angle ;
  3. – une tige droite ;
  4. – un viseur ou grille.

 

Fil à plomb

Fil à plomb de dessinateur.
Fil à plomb de dessinateur.

Le fil a plomb peut s’acheter, bien sûr. On en trouve divers modèles, plus ou moins “luxueux”.

Cependant, une pièce trouée, ou une vieille clé devenue inutile, peut reprendre du service, associée à un fil fin ! Ou n’importe quel objet un peu “lourd”, qui, par son poids, va tendre le fil.

Inutile de mettre un objet trop lourd.

Et évitez la grosse ficelle ! Un simple fil fin fait l’affaire…

But

Le but est d’entraîner notre oeil à déceler les verticales lors de l’observation d’un “modèle”.

 

Mesureur d’angle

L'un de mes mesureurs d'angles. Par Richard Martens.
L’un de mes mesureurs d’angles. Par Richard Martens.

Quant au mesureur d’angle, il n’est pas en vente à ma connaissance. Et c’est tellement simple à faire, qu’il serait dommage de dépenser quelques deniers pour cela.

Pour sa fabrication, je vous renvoie au premier (d’une série) de mes articles qui lui est consacré, titré “Mesureur d’angle : la fabrication”. Pour cela, cliquez ci-dessous :

https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/mesureur-angles-1-fabrication/

But

entraîner notre oeil a évaluer (pour mieux les reproduire) les pentes & les angles des lignes des “sujets” observés…

 

Tige droite

Aiguilles à tricoter en plastique.
Aiguilles à tricoter en plastique.

Cela peut être une brochette en bois, d’environ 15 à 20 cm.

Ou plus simplement une aiguille à tricoter. Comme c’est vendu par paire, soit vous acheter avec un partenaire, soit cela vous fera une réserve, en cas de perte, ou si elle se tord.

D’ailleurs, je vous conseille plutôt les aiguilles en plastique. Quant aux brochettes, cela doit se vendre par paquet…

But

s’entraîner l’oeil à chercher les alignements, les égalités, les mesures, les rapports, les moitiés, les coïncidences observables là encore…

Je consacrerai un article – au moins – à son usage…

 

Viseur ou grille

Viseur carré de 8 cm de côté, divisé en huit. Photo : Richard Martens.
Viseur carré de 8 cm de côté, divisé en huit. Photo : Richard Martens.

Pour la grille ou viseur – je devrais dire les grilles – je vous renvoie, là aussi à un autre de mes articles qui lui est consacré, titré “Fabriquer deux viseurs”. Je mets la référence ci-dessous :

https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/fabriquer-deux-viseurs/

La grille qui me semble la plus utile est la grille carrée de 8 x 8 cm.

J’écrirai prochainement un autre article (ou deux ?) pour expliquer l’usage de chacun d’eux…

But

Avec le viseur 3/5e : apprendre à composer.

Avec la grille de 8 x 8 cm : s’entraîner à mesurer les rapports entre telle et telle partie du “sujet” observé… Y compris pour construire le cadre d’enveloppe.

 

Voilà pour ce bref article consacré aux outils de base destinés à éduquer notre oeil & à nous apprendre à VRAIMENT VOIR ! Car sans cela, nos dessins seront peut-être disproportionnés… Faux…

 

Pensez à m’écrire vos réactions, votre avis sur cet article. Merci d’avance… 

Richard Martens

Texte version 2.0, restauré (après un « pire-ratage ») …et complété.

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Mesureur d’angles 4 – Utilisation et cadre d’enveloppe

Nous allons voir, dans cet article, les caractéristiques communes à tous les parallélépipèdes. En rappelant les principes de base pour observer finement  – & justement – les pentes, les angles des côtés de l’objet… Et, pour commencer, nous allons parler du cadre d’enveloppe…

Qu’est-ce qu’un cadre d’enveloppe ?

Figure 1 : cadre d'enveloppe tracé à la craie pour un parallélépipède, par Richard Martens.
Figure 1 : cadre d’enveloppe tracé à la craie pour un parallélépipède, par Richard Martens.

Lors de l’apprentissage en dessin, l’une des premières choses qu’on enseigne, c’est de construire un cadre d’enveloppe.

Pictogramme de Richard Martens : triangle jaune à point d'exclamation noir.IMPORTANT – Ce cadre est très utile pendant la période d’apprentissage. Comme tous les “outils”, les principes, dont j’explique l’usage sur ce blogue & ailleurs, il faut se rappeler que ces “outils” sont utiles, voire indispensable pour apprendre. Pour éduquer notre oeil & notre cerveau à l’observation précise & réaliste. Plus tard, quand nous aurons pris des habitudes, ces outils seront inutiles ! Car notre cerveau, (notre inconscient ?) aura mis en place la faculté d’estimer les pentes, les cadres, les mesures au… “Pifomètre”, c’est-à-dire sans instrument, sans mesure ! “À vue de nez” selon l’expression populaire !

Qu’est-ce qu’un cadre d’enveloppe ? C’est un RECTANGLE IMAGINAIRE qui “enferme” l’objet qu’on dessine. Ce sont donc quatre lignes droites : deux verticales & deux horizontales… Comme on peut le voir sur le schéma ci-dessus, réalisé à la craie sur un tableau vert.

Les deux verticales sont : la ligne verticale qui jouxte la partie la plus à gauche de l’objet & celle qui touche à la partie la plus à droite. Pour un parallélépipède, il s’agit de deux verticales, donc deux des arêtes du volume. Comme sur ce schéma…

Sauf en vue fortement plongeante ou en contre-plongée. Auxquels cas les “verticales” ne sont plus verticales, car elles vont “fuir”, se rejoindre sur un troisième point de fuite, très haut (vue d’en bas, en contre-plongée) ou très bas (vue d’en haut, en plongée).

Quant aux horizontales du cadre d’enveloppe, ce sont les deux lignes imaginaires qui jouxte la partie la plus haute et la partie la plus basse de l’objet.

Pictogramme "crayon" par Richard Martens. À NOTERCe principe du cadre d’enveloppe est valable & applicable dans l’observation de n’importe quel(s) “objet(s)”,  que ce soit un cube, un modèle nu (ou habillé), un portrait, un plâtre, un ensemble de plusieurs objets (nature morte), une étude documentaire, une étude de morceau, etc.

 

Figure 2 : parallélépipède rectangle tracé à la craie, sans cadre d'enveloppe, par Richard Martens.
Figure 2 : parallélépipède rectangle tracé à la craie, sans cadre d’enveloppe, par Richard Martens.

Sur la figure 2, pour des raisons de clarté, j’ai ôté ce cadre d’enveloppe, que je traiterai à part, plus tard (chaque chose en son temps). Car je vous rappelle que je traite, ici, de l’utilisation du mesureur d’angle…

 

Figure 3 : parallélépipède rectangle tracé à la craie, sans aucun tracé intérieur, par Richard Martens.
Figure 3 : parallélépipède rectangle tracé à la craie, sans aucun tracé intérieur, par Richard Martens.

Sur la figure 3, j’ai ôté les trois lignes intérieurs de ce volume ! Afin de faire “apparaitre” un principe COMMUN à tous les parallélépipèdes rectangles. Y compris le cube qui est aussi un parallélépipède unique, particulier, puisque toutes ses arêtes, ses côtés, sont égaux !

 

Figure 4 : silhouette d'un parallélépipède rectangle égale… un HEXAGONE, par Richard Martens.
Figure 4 : silhouette d’un parallélépipède rectangle égale… un HEXAGONE, par Richard Martens.

Pictogramme de Richard Martens : triangle jaune à point d'exclamation noir.IMPORTANT – En effet, le “contour” de tous les parallélépipèdes rectangles est un… HEXAGONE, UNE FIGURE À SIX CÔTÉS ! Toujours ! Ce que nous voyons sur la figure 4 (et aussi — déjà – sur la figure 3)…

 

Figure 5 : silhouette d'un parallélépipède rectangle (hexagone) PLUS UNE HORIZONTALE IMAGINAIRE, par Richard Martens.
Figure 5 : silhouette d’un parallélépipède rectangle (hexagone) PLUS UNE HORIZONTALE IMAGINAIRE, par Richard Martens.

Revenons à notre mesureur d’angle & aux principes développés dans l’article précédent (cf. “Mesureur d’angles : 2 – Principes d’utilisation”). Donc, sur la figure 5, nous pouvons voir que j’ai placé une LIGNE HORIZONTALE IMAGINAIRE littéralement contre la partie la plus “basse” de l’objet. Ici, le coin d’angle.

RAPPEL – Quand l’objet est relativement petit (et proche de nous !),  nous pouvons placer un objet droit (comme un crayon, une brochette, une règle…) contre l’objet, pour simuler cette ligne horizontale…

 

Figure 6 : silhouette d'un parallélépipède rectangle (hexagone) plus une horizontale imaginaire CONTRE L'ANGLE INFERIEUR, par Richard Martens.
Figure 6 : silhouette d’un parallélépipède rectangle (hexagone) plus une horizontale imaginaire CONTRE L’ANGLE INFÉRIEUR, par Richard Martens.

Afin de marquer ce principe de la ligne horizontale IMAGINAIRE, je l’écris sur cette figure 6 : TRACER UNE LIGNE HORIZONTALE CONTRE L’ANGLE INFÉRIEUR.

 

Figure 7 : silhouette d'un parallélépipède rectangle (hexagone) plus une horizontale imaginaire contre l'angle inférieur, CE QUI GÉNÈRE DEUX ANGLES, par Richard Martens.
Figure 7 : silhouette d’un parallélépipède rectangle (hexagone) plus une horizontale imaginaire contre l’angle inférieur, CE QUI GÉNÈRE DEUX ANGLES, par Richard Martens.

La figure 7 nous rappelle que, grâce à cette ligne horizontale imaginaire, nous pouvons observer DEUX ANGLES EXTÉRIEURS À L’OBJET !

 

Figure 1 : création des angles extérieurs par l'ajout d'une ligne horizontale imaginaire : un "Angle 1". Schéma par Richard Martens.
Figure 1 : création des angles extérieurs par l’ajout d’une ligne horizontale imaginaire : un « Angle 1 ». Schéma par Richard Martens.

Figure 8 (figure 1 de l’article précédent) : Il y a donc, c’est logique, un “Angle 1” (en rouge)…

 

Figure 2 : création des angles extérieurs par l'ajout d'une ligne horizontale imaginaire : un "Angle 2". Schéma par Richard Martens.
Figure 2 : création des angles extérieurs par l’ajout d’une ligne horizontale imaginaire : un « Angle 2 ». Schéma par Richard Martens.

Figure 9 (figure 2 de l’article précédent) : …Et un “Angle 2”, en vert (& contre tous ?).

Figure 3 : création des angles extérieurs par l'ajout d'une ligne horizontale imaginaire ET "l'Angle 3", intérieur. Schéma par Richard Martens.
Figure 3 : création des angles extérieurs par l’ajout d’une ligne horizontale imaginaire ET « l’Angle 3 », intérieur. Schéma par Richard Martens.

Figure 10 (figure 3 de l’article précédent) : Et entre les deux angles extérieurs, il y a, évidemment un “Angle 3”. Si nous traçions la verticale de cet angle, nous aurions, bien évidemment, non pas un “Angle 3”, mais bien deux angles, de part et d’autre de cette verticale…

 

Figure 11 : silhouette d'un parallélépipède (hexagone) plus une horizontale contre l'angle inférieur, ce qui génère TROIS angles, PLUS UN ANGLE OPPOSE, par Richard Martens.
Figure 11 : silhouette d’un parallélépipède (hexagone) plus une horizontale contre l’angle inférieur, ce qui génère TROIS angles, PLUS UN ANGLE OPPOSE, par Richard Martens.

Figure 11 : Et il y a aussi un angle opposé…

C’est la connaissance de ces angles, et la justesse de leur (re)production sur une feuille qui va générer un dessin… Juste, c’est -à-dire réaliste, ressemblant.

 

Figure 12 : silhouette d'un parallélépipède (hexagone) plus une horizontale contre l'angle inférieur, ce qui génère TROIS angles, PLUS UN ANGLE OPPOSE EN JAUNE, par Richard Martens.
Figure 12 : silhouette d’un parallélépipède (hexagone) plus une horizontale contre l’angle inférieur, ce qui génère TROIS angles, PLUS UN ANGLE OPPOSE EN JAUNE, par Richard Martens.

Figure 12 : j’ai mis cet angle supérieur, opposé, en jaune-vert, afin de bien estimer sa mesure… Angle que nous ne traçons pas encore

 

Figure 13 : silhouette d'un parallélépipède (hexagone) AVEC LE TRACE DES DEUX VERTICALES EN ROUGE, par Richard Martens.
Figure 13 : silhouette d’un parallélépipède (hexagone) AVEC LE TRACE DES DEUX VERTICALES EN ROUGE, par Richard Martens.

Figure 13 : car avant, estimons la longueur de chacun des deux côtés l’un par rapport à l’autre. Afin de déterminer où nous dessinerons les deux verticales (en rouge sur la figure). Pour mémoire : il s’agit des deux côtés qui coïncident avec le cadre d’enveloppe.

 

Figure 14 : silhouette d'un parallélépipède (hexagone) AVEC LE TRACE D'UNE TROISIEME VERTICALE BLANCHE, par Richard Martens.
Figure 14 : silhouette d’un parallélépipède (hexagone) AVEC LE TRACE D’UNE TROISIEME VERTICALE BLANCHE, par Richard Martens.

Figure 14 : à partir de l’angle de base, nous pouvons aussi tracer la verticale (en blanc sur la figure)…

 

Figure 15 : silhouette d'un parallélépipède (hexagone) AVEC LE TRACE D'UNE "HORIZONTALE" À DROITE, par Richard Martens.
Figure 15 : silhouette d’un parallélépipède (hexagone) AVEC LE TRACE D’UNE « HORIZONTALE » À DROITE, par Richard Martens.

Figure 15 : ensuite, traçons la ligne supérieure de la face de droite, par exemple. Ce trait N’EST PAS PARALLÈLE à la ligne bleue déjà tracée (côté droit de l’angle de base). En effet, quand nous observons deux verticales égales, placée l’une en avant de l’autre, il est logique que la plus éloignée nous semble – visuellement – un peu plus petite. Ce qui est dans le lointain nous parait plus petit que ce qui est près… Comme les deux cotés verticaux de la face de droite sont peu éloignés, la verticale “lointaine” est à peine plus petite. Cependant, ELLE EST PLUS PETITE. De ce fait l’arête supérieure de cette face (en blanc) est légèrement convergente avec le côté droit de l’angle de base (en bleu).

 

Figure 16 : silhouette d'un parallélépipède (hexagone) AVEC LE TRACE D'UNE "HORIZONTALE" À GAUCHE, par Richard Martens.
Figure 16 : silhouette d’un parallélépipède (hexagone) AVEC LE TRACE D’UNE « HORIZONTALE » À GAUCHE, par Richard Martens.

Figure 16 : il en est de même pour le côté gauche…

 

Figure 17 : silhouette d'un parallélépipède (hexagone) AVEC LE REMPLISSAGE DES TROIS COTES VISIBLES, par Richard Martens.
Figure 17 : silhouette d’un parallélépipède (hexagone) AVEC LE REMPLISSAGE DES TROIS COTES VISIBLES, par Richard Martens.

Figure 17 : si maintenant, nous remplissons les faces avec trois couleurs en aplat, nous obtenons le schéma de boite ci-dessus : le schéma d’un volume.

 

Figure 2 : parallélépipède rectangle tracé à la craie, sans cadre d'enveloppe, par Richard Martens.
Figure 2 : parallélépipède rectangle tracé à la craie, sans cadre d’enveloppe, par Richard Martens.

Voici ce que nous avions, avec le “crobard” (argot professionnel), le croquis de la figure 2 : un contour hexagonal, plus trois traits intérieurs. Soit neuf (9) traits droits seulement ! Toute la difficulté étant de bien les situer les uns par rapport aux autres. Juste neufs traits. C’est donc la base de presque tous les objets de la vie courante… J’y reviendrais avec des démonstrations à l’appui…

Entrainement proposé

Si vous débutez, ou si vous n’êtes pas encore à l’aise avec des volumes, des parallélépipèdes, je vous invite à continuer de dessiner ceux qui vous entourent, dans la cuisine, & dans l’appartement ou la maison… Veuillez, pour l’instant à ce qu’ils soient de forme simple : la base !

Si vous êtes assez avancé dans le dessin des volumes, à l’aise avec eux, commencez de dessiner ce qui figure sur les “boites” : photo, dessin ou peinture, ainsi que le dessin des lettres, du nom du produit…

C’est tout pour cet article. Bon courage. Et à bientôt…

Cela me serait agréable de lire vos commentaires. Et cela me serait utile pour les futurs articles… Merci d’avance d’écrire un commentaire…

Richard Martens (:-{D}

Texte version 2.0, restauré (après un « gros » piratage)…

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Livres epuises 1 – Bibliothèque Forney

Voici une première liste d’ouvrages. Ont-ils des points communs ? Oui ! Ils en ont !

Leurs points communs ?  Les voici :

  1. – bien évidemment ils concernent le dessin, voire le graphisme pour le premier (:-{D} ;
  2. – ils sont épuisés… à ma connaissance, sauf le premier ;
  3. – ils sont très riches, très intéressants. C’est évidemment mon point de vue !

 

Où les consulter ? A la Bibliothèque Forney !

Vue de l'entrée de la Bibliothèque Forney, au 1, rue du Figuier à Paris.
Vue de l’entrée de la Bibliothèque Forney, au 1, rue du Figuier à Paris.

Ils sont – presque tous – consultables à la :

Bibliothèque Forney – 1, rue du Figuier – 75004 PARIS – Tél. : 01 42 78 14 60

bibliotheque.forney@paris.fr

Il existe, bien sûr un site de la bibliothèque1.

Accès – Bus : 67 – Métro : Pont Marie, ligne 7 (ou un peu plus éloigné : métro : St-Paul).

C’est LA bibliothèque spécialisée dans les arts & les techniques graphiques & artistiques. Elle est située dans l’ancien Hôtel des Archevêques de Sens, classé “Monuments historiques” (architecture gothique). Elle est magnifique ! À tel point qu’un article sur Wikipédia lui est consacré2.

Commencez par aller voir son site (conditions d’accès, horaires, etc.) Cependant je vous invite vivement à la visiter… En vrai ! Elle est magnifique !

 

Un ouvrage toujours réédité, indispensable pour le graphisme, la direction artistique, la mise en page, etc.

Couverture du livre "Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale".
Couverture du livre « Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale ».

Les livres de la bibliographie ci-après sont présentés par ordre alphabétique d’auteurs, & selon les principes énoncés dans le “Lexique des règles typographique en usage à l’Imprimerie nationale”.

Soit dans l’ordre : NOM (Prénom), Titre de l’ouvrage, nom de l’éditeur, lieu, date, format, nombre de pages…

Ceci devrait vous permettre de pouvoir faire des demandes pour les consulter. Que ce soit dans une bibliothèque, ou sur internet : recherche de livre(s) d’occasion, Google livres, Gallica, etc.

 


Pictogramme "Information" par Richard Martens.Information : si vous êtes intéressé par le graphisme, la typographie & la mise en page, je vous conseille fortement d’acquérir cet ouvrage —, via Amazon.com. Vous pouvez le faire en cliquant sur l’images ci-dessous. Il va de soi, & c’est mieux en le disant, que si vous l’achetez en cliquant sur cette image, cela ne vous coûtera pas plus cher. Et je percevrai un petit pourcentage sur cet achat. Si vous le faite merci d’avance…


 

Bibliographie d’ouvrages épuisés – 1

Couverture du livre de Gustave Fraipont "L’Art de prendre un croquis et de l’utiliser".
Couverture du livre de Gustave Fraipont « L’Art de prendre un croquis et de l’utiliser ».

FRAIPONT (Gustave), L’Art de prendre un croquis et de l’utiliser, H. Laurens éditeur, Paris, 1960, 13,5 x 22 cm, 68 p., cinquante dessins de l’auteur.

Petite plaquette (cf. 68 pages !) pratique !

L’auteur développe les principes concernant le croquis.

Sachant que le croquis est tout à la fois une manière de s’entraîner, une pratique pour effectuer des recherches et une façon pratique de préparer un dessin qui sera plus poussé, voire une peinture ou une séance de prises de vues photographiques.

A noter qu’il y a peu de plaquettes ou de livres consacrés au croquis…

 

Couverture du livre de Gustave Fraipont : "Le Crayon et ses fantaisies – Sanguine, crayon noir, crayon blanc, etc."
Couverture du livre de Gustave Fraipont : « Le Crayon et ses fantaisies – Sanguine, crayon noir, crayon blanc, etc. »

FRAIPONT (Gustave), Professeur à la Légion d’honneur, Le Crayon et ses fantaisies – Sanguine, crayon noir, crayon blanc, etc., H. Laurens éditeur, Paris, s.d., 13,5 x 22 cm, 68 p., trente-deux dessins et quatre fac-similés en deux couleurs.

Plaquette pleine de conseils pratiques…

L’auteur expose des principes rares…

Dont une utilisation du crayon avec de la gouache, technique qu’utilisait Gus Bofa au XIXe siècle.

Ainsi que l’usage de l’eau avec la sanguine…

 

Couverture du livre de Robert Girard : "Art et technique du dessin".
Couverture du livre de Robert Girard : « Art et technique du dessin ».

GIRARD (Robert), Art et technique du dessin, Fernand Nathan éditeur, Paris, 1965, 20,5 x 27 cm, 80 p., nombreux croquis explicatifs & reproductions d’œuvres d’art en noir & blanc.

Excellent ouvrage ! L’auteur a rédigé un second tome…

Dans ce premier livre, l’auteur procède de manière pragmatique et logique dans les conseils qu’il donne pour apprendre à dessiner…

Et offre une approche intéressante et très complète de la pratique du dessin.

 

Couverture de la plaquette de H. Grand'Aigle : "Nouvelle méthode de décoration".
Couverture de la plaquette de H. Grand’Aigle : « Nouvelle méthode de décoration ».

GRAND’AIGLE (H.), Nouvelle méthode de décoration, Henri Laurens éditeur, Paris,1948, 13,3 x 21 cm, 60 p., deux cents dessins.

Grand’aigle aborde la décoration de manière utile et efficace…

Il est aussi l’auteur de plusieurs autres plaquettes très explicites sur le dessin du personnage, ainsi que sur le dessin de paysage…

Il synthétise les principes de façon simple et claire.

Il va à l’essentiel, et ses dessins sont très épurés, et montrent bien sa vision globale des principes qu’il expose.

 

Couverture du livre Anglais de Cyril PearceEARCE : "Composition – An analysis of the principles of pictorial design"
Couverture du livre Anglais de Cyril PearceEARCE : « Composition – An analysis of the principles of pictorial design »

PEARCE (Cyril), Composition – An analysis of the principles of pictorial design (for the use of students, art schools,etc.) (ouvrage en Anglais), B. T. Batsford LTD. éditeur, Londres, 1947, (1927, 1re édition), 14 x 22 cm, 120 pages, « more than 100 drawings and diagrams by the author & 35 plates of reproductions ».

Attention ! Ce livre est en anglais. Et n’aurait peut-être pas été traduit en français ?

Il est possible qu’il ne soit pas disponible à Forney ? Peut-être est-il disponible via les « livres Google » ?

L’auteur expose les principes de composition concernant la composition tonale (les valeurs), les lignes, les rythmes, etc. Sous la forme de dessins et de très nombreux schémas !

 

Couverture du livre de Joel Thezard : "Le Dessin sans Maitre.
Couverture du livre de Joel Thezard : « Le Dessin sans Maitre.

THÉZARD (Joël), Le dessin sans maître – En douze leçons, éditions Albin Michel, Paris, 1963, 11,8 x 18,5 cm, , 276 p., 252 figures réalisées par l’auteur, 175 exercices gradués.

Ce livre comporte, en effet, des exercices gradués très intéressants.

Et l’auteur explique aussi, à partir d’un phénomène optique de physique amusante, une façon de dessiner de façon réaliste en « décalquant » la réalité. Ce procédé me fait d’ailleurs penser à une « chambre claire », qui est un pendant de la « chambre noire ». Ces deux procédés, « ancêtres » de la photographie sans la pellicule, sont connus dans l’histoire de l’art, comme une façon de dessiner la réalité, grâce à un système optique…

Si vous en avez trouvé, qu’en pensez-vous ? Merci de me le faire savoir.

Richard Martens (:-{D}

Texte version 2.0. Restauré (cf. un piratage relativement « destructeur »), et largement illustré et complété…


Pictogramme "Information" par Richard Martens.Rappel d’information : si vous êtes intéressé par le graphisme, la typographie & la mise en page, je vous conseille fortement d’acquérir cet ouvrage —, via Amazon.com. Vous pouvez le faire en cliquant sur l’images ci-dessous. Il va de soi, & c’est mieux en le disant, que si vous l’achetez en cliquant sur cette image, cela ne vous coûtera pas plus cher. Et je percevrai un petit pourcentage sur cet achat. Si vous le faite merci d’avance…


Notes

Voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisé dans l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller du lien ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Un site de la bibliothèque : http://equipement.paris.fr/bibliotheque-forney-18
  2. Un article sur Wikipédia lui est consacré : http://fr.wikipedia.org/wiki/Biblioth%C3%A8que_Forney

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Mesureur d’angles 3 – Pourquoi mesurer les angles ?

La question se pose, & m’a été posée, de savoir pourquoi mesurer les angles ? En effet, dans mes précédents articles, je préconise la fabrication & l’usage d’un mesureur d’angle pour le dessin d’observation des parallélépipèdes & de ce qui s’en rapproche : architecture, etc.

L’une des réponses est : éduquer notre oeil & notre cerveau. Je m’explique…

 

Quels sont nos besoins visuels dans la vie de chaque jour ?

Peinture numérique d'un oeil imaginaire, par Richard Martens, sur une tablette graphique.
Peinture numérique d’un oeil imaginaire, par Richard Martens, sur une tablette graphique.

Depuis la préhistoire jusqu’à nos jours, nous n’avons besoin, pour survivre, que d’observer globalement les choses de la vie. Afin de ne pas heurter les obstacles. D’abord les humains que nous croisons ! Par respect. Même si ce n’est pas toujours le cas de certaines personnes… Et de ne pas se heurter aux murs, aux poteaux électriques, aux divers panneaux & poubelles disséminées dans les villes…

Dans un passé très lointain, nos ancêtres avaient surtout besoin d’observer le gibier, pour le chasser, pas pour le dessiner !

Et d’observer si l’ennemi arrivait à nos “frontières” (cf. Le Désert des Tartares, par exemple, ou Tsun Su, auteur de L’art de la guerre)…

Bref, nous n’avons besoin que de voir l’essentiel pour notre “survie”. Donc notre oeil ne saisit que ce qui est utile à notre “survie”, que ce qui est essentiel pour notre inconscient, dans le but de survivre… Donc pour apprendre à dessiner réaliste, il faut – c’est une nécessité – apprendre VRAIMENT & FINEMENT À VOIR, comme Léonard DE VINCI, Sherlock HOLMES, le Dr BELL, etc.

 

Pourquoi du dessin & de la peinture… réaliste ?

Nous sommes, en Occident, & en France en particulier, dans une culture judéo-chrétienne. Qu’on en soit conscient ou pas ! Qu’on le veuille ou pas ! Les proverbes, les expressions, les mots, les symboles, les images… Tout nous le rappelle… Même de façon inconsciente.

Consciemment & inconsciemment, nous sommes formés, par notre culture, à l’image réaliste depuis plusieurs siècles. D’abord grâce au dessin & à la peinture, via une minorité. Puis les musées se sont démocratisés… Il suffit de voir les files d’attentes (parfois deux heures) des grandes expositions…

L’histoire de l’art regorge d’exemples réalistes. Les musées en sont remplis. Excepté Picasso, quand on observe les ventes aux enchères, les côtes des ventes qui s’envolent sont celles des artistes réalistes. Même contemporains. Beaucoup d’oeuvres réalistes sont achetées par les USA & le Japon… Citons (presque au hasard & de mémoire) : Andrew WIETH, Lucian FREUD, Vincent VAN GOGH, Jacques POIRIER… Et l’Amérique, ainsi que le Japon sont de grands consommateurs de dessins & de peintures réalistes…

Puis l’image s’est propagée, par le biais du livre et de la gravure, puis de la presse, grâce aux technologies : apparition du papier, puis des moyens de reproductions : typographie, lithographie, offset…

Ensuite, est apparue la photographie, vers le milieu du XIXe siècle. Avec des appareils de plus en plus faciles à transporter & à utiliser. Avec l’argentique, puis le numérique… Il suffit de voir les nombreux livres, revues, sites de photographies, forums, blogs… Celui de Laurent Breillat pour en citer un excellent : « Apprendre la photo – Ensemble et pas à pas ».

Et avec les derniers médias : le cinématographe, la télévision, les jeux vidéos, & enfin internet, l’image est Reine ! Ce slogan – “Le poids des mots, le choc des photos” – résume bien le XXe & le XXIe siècle !

En conclusion, nous sommes dans un monde d’images ! Avec des besoins d’images… Réalistes.

 

Quels sont les besoins visuels du dessinateur réaliste ?

La dessinatrice, le dessinateur… réaliste, a un gros besoin d’observation tout à la fois “globale” (comme pour la survie), ET “détails”. ET aussi de faire le lien en permanence – la synthèse – entre les détails et le global, afin qu’il n’y ait pas des parties trop grosses ou trop larges, par rapport à d’autres parties plus étroites ou trop petites ! Sinon cela donne un résultat que beaucoup de débutants connaissent : des disproportions…

 

Pourquoi D’ABORD mesurer les angles extérieurs à un objet ?

Napoléon a dit : – “Un bon croquis vaut mieux qu’un long discours.” Voyons donc ci-dessous…

Figure 1 : création des angles extérieurs par l'ajout d'une ligne horizontale imaginaire : un "Angle 1". Schéma par Richard Martens.
Figure 1 : création des angles extérieurs par l’ajout d’une ligne horizontale imaginaire : un « Angle 1 ». Schéma par Richard Martens.

Figure 1 : dans la proposition de départ, je vous invite à tracer une ligne horizontale imaginaire… Ce qui permet d’obtenir un premier “Angle 1”.

 

D’abord une ligne horizontale, imaginaire, jouxtant le coin bas de l’objet le plus proche de notre oeil

Figure 2 : création des angles extérieurs par l'ajout d'une ligne horizontale imaginaire : un "Angle 2". Schéma par Richard Martens.
Figure 2 : création des angles extérieurs par l’ajout d’une ligne horizontale imaginaire : un « Angle 2 ». Schéma par Richard Martens.

Figure 2 : Par la même occasion, nous obtenons un deuxième angle : “Angle 2”.

 

Figure 3 : création des angles extérieurs par l'ajout d'une ligne horizontale imaginaire ET "l'Angle 3", intérieur. Schéma par Richard Martens.
Figure 3 : création des angles extérieurs par l’ajout d’une ligne horizontale imaginaire ET « l’Angle 3 », intérieur. Schéma par Richard Martens.

Figure 3 : …Et forcément un “Angle 3”.

 

S’il n’y a pas de ligne horizontale ?

Figure 4 : s’il n'y a pas de ligne horizontale, il y a seulement un angle : "Angle 3". Schéma par Richard Martens.
Figure 4 : s’il n’y a pas de ligne horizontale, il y a seulement un angle : « Angle 3 ». Schéma par Richard Martens.

Figure 4 : maintenant, SUPPOSONS qu’il n’y ait pas de ligne horizontale (pratique classique du dessinateur débutant, qui n’a pas développé cette méthode, ou ne la connaît pas… Près de notre oeil, IL Y A DONC UN SEUL ANGLE  à mesurer : “Angle 3” !

 

S’il n’y a pas d’horizontale… Comment placer l’Angle 3 ?

Figure 5 : s’il n'y a pas de ligne horizontale, il y a seulement un angle : "Angle 3". Où doit-on le placer ? Ici ou là ?. Schéma par Richard Martens.
Figure 5 : s’il n’y a pas de ligne horizontale, il y a seulement un angle : « Angle 3 ». Où doit-on le placer ? Ici ou là ?. Schéma par Richard Martens.

Figure 5 : SUPPOSONS QUE NOTRE APPRENTI-DESSINATEUR AIT LE “SENS” DE L’ANGLE 3. Donc qu’il l’ait bien estimé. Ou qu’il ait utilisé un mesureur d’angle pour en avoir entendu parlé… Supposons donc que notre apprenti-dessinateur ait une excellente connaissance de l’angle 3. Il peut très bien le placer trop penché vers la gauche, trop proche de l’horizontale, comme sur la figure… Voyez la différence avec le placement juste. Pour la clarté, j’ai gardé le nom “Angle 3” sur chaque figure. Ainsi, nous pouvons voir, quand l’objet est trop penché, que le texte “Angle 3” l’est aussi (trop penché d’environ 15°).

 

Figure 6 : s’il n'y a pas de ligne horizontale, il y a seulement un angle : "Angle 3". Où doit-on le placer ? Ailleurs ? Schéma par Richard Martens.
Figure 6 : s’il n’y a pas de ligne horizontale, il y a seulement un angle : « Angle 3 ». Où doit-on le placer ? Ailleurs ? Schéma par Richard Martens.

Figure 6 : …Ou bien il va peut-être placer cet angle  un peu trop relevé, vers 45°, entre une horizontale & une verticale ? Là encore, voyez la différence avec le placement juste. trop penché d’environ 15°…

 

Figure 7 : s’il n'y a pas de ligne horizontale, placer cet "Angle 3" semble hasardeux ? schéma par Richard Martens.
Figure 7 : s’il n’y a pas de ligne horizontale, placer cet « Angle 3 » semble hasardeux ? schéma par Richard Martens.

Figure 7 : revoyons deux placements – FAUX – de l’angle 3 – parmi des dizaines possibles – avec la SEULE qui soit juste

 

Figure 8 : s’il y a une ligne horizontale imaginaire (ou réelle), il suffit de mesurer d'abord "Angle 1" ou "Angle 2". Puis placer "l'Angle 3 ! Schéma par Richard Martens.
Figure 8 : s’il y a une ligne horizontale imaginaire (ou réelle), il suffit de mesurer d’abord « Angle 1 » ou « Angle 2 ». Puis placer « l’Angle 3 ! Schéma par Richard Martens.

Figure 8 : ici l’objet est dessiné sous le bon angle, si je peux me permet cette expression !

Voyez-vous maintenant l’intérêt de mesurer l’un des deux angles extérieurs (“Angle 1” ou “Angle 2”, peut importe), avant de tracer un premier côté bas de l’objet ? Puis de mesurer, & de dessiner “Angle 3” ? Voyez-vous l’intérêt de cette ligne horizontale imaginaire ?

 

Entrainement proposé

Boite d'allumettes. Photo : Richard Martens
Boite d’allumettes. Photo : Richard Martens

Je vous propose, d’abord de fabriquer ce mesureur d’angle, si ce n’est déjà fait, puis de “construire”, de dessiner, des objets en forme de parallélépipèdes rectangles. Nous en sommes entourés dans la maison, surtout dans la cuisine : boite de céréales, boite d’allumettes, paquets de gâteaux, de riz, de pâtes, boite de mouchoirs, de tisanes, de thé, paquet de sucre en poudre & en morceaux, etc. Ailleurs, pensez aussi aux dés à jouer à six faces (des cubes), des boites de jeux, des livres, des boites de chaussures… Ils sont, tous, simples de structure. À vous de jouer ! Ou plutôt de dessiner.

 

Pour le prochain article, je continue les explications… Avec photos & dessins à l’appui…

 

Ai-je été assez clair & assez convainquant ? Je l’espère…

Merci pour vos commentaires & vos questions…

(:-{D} Richard Martens

Texte version 2.0, restauration pour cause de piratage…

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Mesureur d’angles 2 – Principes d’utilisation

Quand nous regardons un parallélépipède ou un cube, il peut s’agir soit d’une vue frontale, soit d’une vue d’angle. Pour une vue d’angle – graphiquement la plus intéressante – nous voyons, en vue plongeante, trois faces de l’objet : deux côtés (gauche & droit) et le dessus de l’objet … Voici un exemple ci-après, avec une très belle réalisation d’une ex-étudiante…

 

Etude documentaire d’une boite d’allumettes par Sonia Bourgeois

Dessin au crayon graphite d'une boite d'allumettes par Sonia Bourgeois. Ph. : R. Martens.
Dessin au crayon graphite d’une boite d’allumettes par Sonia Bourgeois. Ph. : R. Martens.

Voici donc un dessin d’un objet en vue d’angle. Trois faces sont donc visibles dans cette vue, très légèrement plongeante : à gauche le frottoir de la boite & une partie du grand côté du tiroir, à droite le petit côté du tiroir, & enfin le dessus de la boite, c’est-à-dire la face comportant une image.

Cet excellent dessin a été effectué dans le cadre d’un cours hebdomadaire de trois heures, intitulé “Étude documentaire”. La photo que j’ai réalisée, avec un iPod Touch, est – hélas ! – d’une qualité très moyenne. La réalisation est signée de Mlle Sonia Bourgeois, qui était une talentueuse étudiante, à (feu) l’Atelier où j’enseignais…

 

Technique employée

Pictogramme "Crayon2" par Richard Martens.Comme vous l’aurez peut-être deviné, ce dessin a été réalisée au crayon graphite – par Sonia. Et aussi avec une simple gomme…

Et surtout, du fixatif à la fin !

 

Format de réalisation & poids

Pictogramme "Information" par Richard Martens.Le format de réalisation est un demi-raisin, c’est-à-dire 32,5 x 50 cm. Le format raisin, utilisé dans les écoles & les ateliers, & pour les concours & les dossiers d’étudiants, est de 50 x 65 cm.

Le poids est d’environ 120 g/m2, suffisant pour du crayon. Puisqu’il s’agit d’un produit “sec”, donc sans eau…

 

Temps de réalisation

Pictogramme "Sablier" par Richard Martens.Le temps de réalisation, pendant mes cours, est d’environ trois heures, et peut aller jusqu’à environ six heures.

Six heures, bien sûr, quand la réalisation se fait sur la durée de deux cours…

 

Principes pour l’usage d’un mesureur d’angles face à un parallélépipède

Pictogramme "Point d'interrogation" par Richard Martens.La première question pour commencer le dessin pourrait être : comment trouver la pente des deux côtés bas de la boite d’allumettes afin d’avoir une bonne base de dessin ? 

Réponse : en utilisant un mesureur d’angles !

Voyons maintenant une première explication de l’utilisation de ce mesureur d’angles quand nous observons un volume (cube, etc.) Pour illustrer mes explications, j’ai dessiné simplement le coin avant d’un volume.

Figure 1 : tracer une ligne horizontale imaginaire

Figure 1. Principes pour dessiner une vue d'angle : une horizontale et trois côtés. Création : Richard Martens.
Figure 1. Principes pour dessiner une vue d’angle : une horizontale et trois côtés. Création : Richard Martens.

Le premier principe – comme pour un architecte –, c’est d’avoir des fondations solides. Pour cela, il suffit de tracer une ligne horizontale (imaginaire), coïncidant avec le coin inférieur de l’objet.

Sur la figure 1, j’ai tracé la ligne horizontale en rouge.

A noter

Pictogramme "crayon" par Richard Martens.Dans la réalité d’un cours d’étude documentaire, avec un objet relativement petit, il suffit de placer au sol ou sur la table (là où est posé l’objet) une simple règle, voire (pour un petit objet) un crayon, qui touche le bas de l’arête verticale avant de l’objet.

En veillant à ce que la règle ou le crayon nous semble coïncider avec une horizontale, bien évidemment…

 

Figure 2 : tracer un premier côté, noté “1”.

Figure 2. Principes pour dessiner une vue d'angle : un premier côté. Création : Richard Martens.
Figure 2. Principes pour dessiner une vue d’angle : un premier côté. Création : Richard Martens.

J’ai ensuite tracé un premier trait, noté “1” (et renforcé en blanc) sur la figure 2 ci-contre.

C’est l’un des deux traits qui sont la base de l’avant du parallélépipède : les deux lignes qui sont la base même de l’objet.

La difficulté, car il y en a une, c’est de ne pas réussir à dessiner la bonne pente de cette ligne. Si c’est le cas – et c’est presque toujours le cas –, alors tout le reste du dessin sera faux !

 

Figure 3 : tracer l’arête verticale, notée “2” (en avant de l’objet)

Figure 3. Principes pour dessiner une vue d'angle : tracer la verticale d'angle. Création : Richard Martens.
Figure 3. Principes pour dessiner une vue d’angle : tracer la verticale d’angle. Création : Richard Martens.

Sur la figure 3, j’ai donc tracé un deuxième côté, le côté vertical, cette fois. Ici, je l’ai noté “2”.

C’est relativement facile de tracer les verticales, puisque, par convention tacite, toutes les verticales sont simplement parallèles aux deux bords, gauche & droit de la feuille…

Idem pour les lignes horizontales par rapport aux bords hauts & bas !

 

Figure 4 : tracer la seconde ligne de base, notée “3”

Figure 4. Principes pour dessiner une vue d'angle : tracer la seconde ligne de base. Création : Richard Martens.
Figure 4. Principes pour dessiner une vue d’angle : tracer la seconde ligne de base. Création : Richard Martens.

J’ai aussi renforcé en blanc la deuxième ligne de base du parallélépipède (côté droit). Que j’ai noté “3”…

Là aussi, nous sommes en face de la même difficulté que cela décrite ci-dessus (figure 2), à savoir : tracer la bonne pente !

Il peut être intéressant de s’entraîner l’oeil à estimer la pente, avant de la mesurer…

 

Figure 5 : ce qui précède génère la création de deux angles, A et B, extérieurs à l’objet !

Figure 5. Principes pour dessiner une vue d'angle : création de deux angles, A et B. Création : Richard Martens.
Figure 5. Principes pour dessiner une vue d’angle : création de deux angles, A et B. Création : Richard Martens.

Sur cette figure, nous pouvons constater qu’en “posant” une ligne horizontale, nous venons de “fabriquer” deux angles extérieurs ! Je les ai nommés “A” & “B”.

Si nous pouvons dessiner précisément ces deux angles, alors nous aurons dessiné justement les lignes “1” et “3” de l’objet… Donc sa base, comme pour les fondations d’une maison ! Et avec la ligne verticale (“2”), nous aurons bien bâti le début de l’objet !

 

Figure 6 : …et aussi deux angles intérieurs, C et D

Figure 6. Principes pour dessiner une vue d'angle : cela implique deux angles intérieurs, C et D. Création : Richard Martens.
Figure 6. Principes pour dessiner une vue d’angle : cela implique deux angles intérieurs, C et D. Création : Richard Martens.

Et pour mémoire, nous avons aussi deux angles intérieurs dans l’objet même ! Je les désigne par les lettres “C” & “D”.

Comme je l’ai écrit ci-dessus (figure 5), nous obtenons les angles “C” & “D” en mesurant & en dessinant les angles “A” & “B” & en ajoutant, à leur intersection, la ligne verticale “2” ! Tout simplement !

 

Prochain article : comment mesurer concrètement & dessiner juste !

Fort de tout cela, voyons donc, dans le prochain article, en “s’appuyant” sur la ligne horizontale imaginaire, voir comment  utiliser tout cela pour avancer notre dessin. Donc mesurer les angles “A” & “B”, afin de les dessiner…

À bientôt ! Merci de laisser vos commentaires & vos questions…

(:-{D}

Richard Martens

Texte version 2.0, pour cause de remise en page « post-piratage »

N.b. : Sonia m’a très aimablement envoyé un “scan” de son dessin, aussi vais-je pouvoir vous le montrer dans une meilleure qualité, lors d’un prochain article… MERCI Sonia ! (:-{D}

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Mesureur d’angles 1 – fabrication

Fabriquer un mesureur d’angle, est-ce difficile ? Non. Pour quel usage, dans quel but le fabriquer ? C’est tout simplement un outil très utile pour dessiner les objets, les architectures, etc.  C’est très aidant pour ce qu’on appelle… de la perspective de chic. Qu’on appelle aussi perspective d’observation. Ce premier article explique la fabrication – simple – d’un mesureur d’angles. Les prochains articles en expliquerons les principes & son utilisation. Ce premier dessin, ci-dessous, en montre l’usage…

Schéma descriptif, au tableau vert, de l'utilisation d'un mesureur d'angle, par Richard Martens.
Schéma descriptif, au tableau vert, de l’utilisation d’un mesureur d’angle, par Richard Martens.

 

Schéma pour fabriquer un mesureur d’angles

Schéma d'un mesureur d'angles proposé par Richard Martens.
Schéma d’un mesureur d’angles proposé par Richard Martens.

Je vous livre ci-contre à gauche le schéma – très simple, vous en conviendrez – pour la fabrication de ce mesureur d’angle.

Il s’agit de deux bandes de carton d’environ 25 à 30 cm de long sur 3 cm, voire 5 cm de large. D’ailleurs, contrairement à mon schéma, je conseille une largeur de 5 cm, voire un peu plus. Cela le rendra plus solide.

Il faut donc se procurer un carton léger, qui peut se couper facilement, avec un cutter, un “X-Acto”, ou n’importe quel instrument tranchant. Un carton d’emballage d’un paquet de céréales peut, par exemple, faire l’affaire.

ATTENTION : veillez à ne pas prendre un carton trop fin. En effet, s’il est très fin, et trop souple, il peut se courber à l’usage ! Il serait donc inutile !

Je déconseille le carton ondulé, car sa découpe génère – très souvent – des bandes dont les bords sont imprécis. Donc d’un usage très limité…

Ensuite, quand vous aurez découpé ces deux bandes de carton, superposez-les & trouez-les ensemble au milieu de la largeur, en veillant à faire le(s) trou(s) loin des bords !

Enfin, procurez-vous une attache Parisienne. Et enfilez-là dans les deux cartons à la fois. Puis écartez les branches de l’attache Parisienne.

C’est terminé ! Vous avez la possibilité d’écarter ou de rapprocher ces deux bandes, afin de “créer” des angles. Et surtout de les mesurer !

Vous voilà donc le propriétaire d’un magnifique mesureur d’angles !

 

Mesureur d’angles : le résultat & son utilisation…

L'un de mes mesureurs d'angles. Par Richard Martens.
L’un de mes mesureurs d’angles. Par Richard Martens.

Voici une photo d’un de mes mesureurs d’angles.

Chaque année, depuis très longtemps, je recommande très vivement, à tous les étudiants à qui j’enseigne le dessin d’observation, l’étude documentaire ou la nature morte, de s’en fabriquer un.

Pour mes cours intitulés “Étude documentaire” & “Plâtre”, j’estime que cet outil est indispensable, afin d’éduquer l’oeil à la notion de “pente” & d’angle. Ceci afin de les aider à estimer (et mesurer) les pentes & les angles, lors de la réalisation de dessins d’objets, tels que : boite d’allumettes, paquet de gâteau ou de céréales, livre de poche…

En bref, cet outil est très aidant pour dessiner tout ce qui relève des cubes & des parallélépipèdes. Donc la majorité des objets ! Et bien évidemment toutes les formes d’architectures !

Lors du prochain article, avec de nombreuses photos, je vais expliquer son utilisation. Article que je vais rédiger aussi rapidement que possible – les photos & les dessins sont prêts…

Richard Martens

P.-s. : Si ce texte n’est pas clair, osez le commenter. Merci de le faire de toutes les manières…

Texte version 2.0, pour cause de « post-piratage ».

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Aplat a la gouache aquarellee

Nous allons voir, dans cet article, comment réaliser un aplat à la gouache aquarellée. Qu’est-ce que la gouache aquarellée ? Et  tout d’abord…

Qu’est-ce qu’un aplat ?

Un aplat, ou à-plat, bleu.
Un aplat, ou à-plat, bleu.

Le dictionnaire Antidote nous apprend qu’il y a deux variantes à ce mot, masculin singulier : un “à-plat” ou “aplat”. Avec un “s” au pluriel : des “aplats” ou des “à-plats”. Et qu’il signifie, dans les domaines suivants :

  • Beaux-arts : “Dans une impression, une peinture, etc., surface ou plage dont l’unique teinte est appliquée de façon uniforme.”
  • Imprimerie : “Surface unie, dépourvue de trame ou de trait, qui donne une teinte uniforme à l’impression.”

Vous pouvez voir un exemple d’aplat bleu, ci-contre.

 

Qu’est-ce que la gouache aquarellée ?

Etapes de la pratique de la gouache aquarellée. Schéma de Richard Martens.
Etapes de la pratique de la gouache aquarellée. Schéma de Richard Martens.

C’est tout simplement de la gouache excessivement diluée. Je dirais même… Noyée ! Comment faire un aplat avec de la gouache aquarellée ? Voici quelques-unes des étapes sur ce schéma. Nous allons voir cela plus en détail ensuite.

 

Comment obtenir un aplat ?

Pictogramme de Richard Martens : triangle jaune à point d'exclamation noir.En  respectant toutes les étapes, vous pourrez obtenir un bel aplat à la gouache aquarellée. Attention ! Chaque étape est essentielle. En omettre une peut vous empêcher de réussir cet aplat.

 

12 points pour réussir un aplat !

Voyons, ci-après, et en détail, chacune des 12 étapes… C’est parti !

1. Mettre de l’eau dans un gobelet…

Mettons environ un quart ou un cinquième d’un verre d’eau dans ce gobelet. Nous allons utiliser un pinceau (formant une pointe) en poils de “petit gris” ou en poils de “martre”. Un pinceau et non une brosse !

2. Ajouter la couleur petit à petit…

Puis nous ajoutons, dans la partie haute du gobelet, un peu de gouache. Très peu. Car il est facile d’en ajouter. Impossible d’en enlever. Sauf à rajouter de l’eau, bien sûr… Avec le pinceau mouillé (et non la brosse !), tirons la gouache vers le bas. afin de dissoudre la matière. Pourquoi dans la partie haute ? Tout simplement parce que si nous faisons tomber une petite quantité de gouache directement dans l’eau, nous pouvons ne plus la voir… Il devient donc difficile de savoir si nous avons réussi à la dissoudre dans l’eau. Si ce n’est pas le cas, nous risquons de peindre tout-à-coup avec un “grumeau” de gouache !

3. Est-ce assez liquide ?

Ce doit être liquide. Si ce n’est pas le cas (crémeux comme du yaourt brassé, par exemple), il faut ajouter de l’eau. Tout en “touillant”…

3bis. Est-ce assez coloré ?

Si c’est trop “pâle”, pas assez coloré, en testant sur un morceau de feuille blanche, alors, il est nécessaire d’ajouter de la gouache dans la partie haute du gobelet.

4. Incliner le plan de travail

Si c’est assez liquide & assez coloré, nous passons à l’étape suivante. Il est important que le plan de travail qui reçoit l’aplat, ou bien la planche (ou le carton) qui supporte la feuille sur laquelle on va peindre soit en “pente”. Entre 15 & 30°. Pas vertical ! Proche de l’horizontale… Pourquoi peindre sur un plan incliné ? Pour utiliser la gravité afin que le liquide descende sur la feuille au fur & à mesure des coups de pinceau.

5. Remuer le liquide à chaque fois…

C’est important de remuer avant de peindre chaque bande de couleur. Pourquoi ? Parce que la gouache – très diluée – tombe au fond du récipient. Si nous ne remuons pas le liquide, les bandes seront inégales en valeur : donc trop claires parfois…

6. Laisser tomber la dernière goutte

Quand le pinceau est gorgé de la couleur, tenons le verticalement… Ainsi l’excédent de liquide tombe dans le récipient… Pour éviter que la dernière goutte puisse choir sur le papier, il suffit de toucher la paroi haute du gobelet avec le pointe du pinceau, pour que, par capillarité,  cette goutte, prête à tomber, coule le long de la paroi du récipient.

7. Coucher le pinceau et peindre une bande à l’horizontale…

"Coucher" et écraser notre pinceau pour peindre une large bande de couleur, par Richard Martens.
« Coucher » et écraser notre pinceau pour peindre une large bande de couleur, par Richard Martens.

Ensuite nous mettons le pinceau presque à l’horizontale pour peindre une bande, en observant (& en contrôlant) la pointe du pinceau. En tenant ce dernier presque couché sur le plan incliné, le ventre du pinceau s’écrase sur le papier, traçant une bande plutôt large…

8. Reprendre de la couleur pour chaque bande

Pour chaque bande, nous devons reprendre de la couleur… en la remuant ! Sauf quand nous arrivons vers le bas de la surface à couvrir.

9. Chaque nouvelle bande chevauche la précédente

C’est très important que chaque bande chevauche la précédente. En effet, le plan de travail étant incliné, le liquide (la couleur) – par gravité – descend vers le bas de la bande de couleur. Et est retenue dans cette bande par la capillarité. Ainsi, la nouvelle bande, qui chevauche la précédente, encore fraîche, permet à la nouvelle bande de se fondre dans le bas de la précédente.

10. Vers la fin, cesser de prendre de la couleur…

Comme je viens de l’écrire plus haut, quand nous arrivons vers le bas de la surface à couvrir, nous cessons de reprendre de la couleur liquide, en épuisant ce qui reste. Attention : il est important qu’il y ait quand même un certain excédent de liquide. Et que nous n’ayons pas l’obligation de “tirer” sur le peu de couleur pour finir. Sinon il y aura une différence de valeur (probablement plus claire).

11. Incliner la feuille vers la gauche ou la droite…

Arrivé à la dernière bande, inclinons la feuille vers la gauche (ou la droite) afin de permettre à ce qui reste de liquide de s’écouler en un seul point, afin de…

12. Et pomper les dernières gouttes avec le pinceau sec…

Ou presque sec ! Pour cela, il est nécessaire de – vraiment – “essorer” le pinceau, en le pressant. Puis posons – à peine – la pointe de ce pinceau dans la goutte. Et nous pouvons observer qu’il absorbe la goutte, qu’il l’aspire littéralement ! Cela en une ou plusieurs fois…

Et voilà. vous savez tout. Il ne vous reste plus qu’à pratiquer. Au début, cela peut consister à remplir des carrés d’environ 10 cm de côté, par exemple… Plus vous pratiquerez, plus vous progresserez, bien évidemment…

Richard Martens

Texte 2.0, avec ajout d’un dessin (au tableau vert) du pinceau couché, et d’une remise en images après piratage…

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