Pierre noire – Craie blanche – 2

Ainsi que je l’ai écrit dans le précédent article, nous allons voir ici les deux façons d’utiliser une pierre noire1 (ou une sanguine), avec une craie blanche :

  • soit à la manière des deux crayons ;
  • soit à la manière des pastels.

Voyons cela avec explications et illustrations…

 

Deux utilisations comparées de la pierre noire et de la craie blanche sur papier teinté

J’ai placé, en regard de ce texte, un fichier « gif » animé, plutôt que deux fichiers « jpg ». Afin de faire ressortir la différence entre les deux manières d’utiliser les deux « crayons ».

Nous pouvons voir, à gauche de la photo au format « gif », la première façon d’utiliser les bâtons :

1. – À la manière des deux crayons

Cela implique que la teinte/valeur du papier participe de la gamme des gris. Par exemple, le papier kraft, ou ici le papier recyclé brun correspond à peu près au gris moyen. Donc, à gauche, une partie de la gamme des gris (rectangle rouge) est purement et simplement la couleur du papier !

Pierre noire et craie blanche utilisées en manière des deux crayons : la couleur/valeur du papier participe de la gamme des gris. Photos : R. Martens.
Pierre noire et craie blanche utilisées en manière des deux crayons : la couleur/valeur du papier participe de la gamme des gris. Photos : R. Martens.

La gamme de gris de gauche est  noté en dessous : « P.N. & C. Bl. ». Ce qui signifie : « pierre noire et craie blanche », bien sûr.

Et, toujours sur la même image, à droite, nous voyons la seconde façon d’utiliser les bâtons :

2. – À la manière des pastels

Dans cette technique, pour obtenir des nuances de gris, la pierre noire et la craie blanche se superposent, de telle manière que la teinte du papier n’apparaît plus.

 

Le choix du papier pour la première manière, dite des deux crayons (ou aux trois), à la façon de la Renaissance

Papier ocre jaune. DR
Papier ocre jaune. DR

Le premier principe consiste donc, d’abord, à utiliser un papier teinté.

Papier teinté qui ne soit pas noir ou proche du noir ! Et qui ne soit pas blanc ! Ni, bien sûr, trop pâle, proche du blanc.

Pourquoi ? c’est évident :

  • sur un fond blanc ou très clair, on ne voit pas (ou très mal) la craie blanche !
  • sur un fond noir ou très sombre, on ne voit pas (ou très mal) la pierre noire !
Carton d'emballage. DR
Carton d’emballage. DR

Dans la technique des deux crayons, comme on doit considérer le fond comme une valeur intermédiaire entre le noir et le blanc, il y a donc beaucoup de choix.

Le choix est tout à la fois celui de la texture (lisse, à grain, vergé, froissé, etc.), et celui de la couleur et de sa valeur :

  • papiers recyclés de diverses marques ;
  • partie intérieure des cartons de récupération des emballages alimentaires ;
  • carton d’emballages divers (type carton ondulé par exemple) ;
  • papier kraft brun, voire brun rouge, bleu, etc. ;
  • papier mi-teinte Canson ;
  • papier vergé Ingres École ;
  • etc.
Papier ocre rouge. DR
Papier ocre rouge. DR

Un papier bleu nuit, par exemple, sera considéré comme un gris foncé. Un fond brun, genre « papier kraft », sera considéré comme un gris moyen. Un papier brun rouge ou « brique » peut, lui aussi, être assimilé à un gris foncé

 

…Car le papier reste visible par endroits !

Dégradé à la manière des deux crayons : la teinte du papier participe du dégradé.
Dégradé à la manière des deux crayons : la teinte du papier participe du dégradé.

Pour mémoire, à partir du modèle observé, tout ce qui correspond au « gris » du papier ne recevra ni noir, ni blanc. Comme sur la gamme de gris de la photo du début d’article (partie encadrée en rouge). Photo que j’ai remise ici…

Donc, c’est « impératif » dans cette technique, le noir et le blanc ne se mélangeront jamais. Ne se superposeront jamais !

Cette technique est celle utilisée par Jean Clouet2 et François Clouet3, comme pour le portrait en ouverture du précédent article. Ainsi que les artistes de la Renaissance.

 

Un exemple de dessins animalier aux deux crayons

Dessins d'un varan des sables aux deux crayons sur papier gris bleu, par Richard Martens,
Dessins d’un varan des sables aux deux crayons sur papier gris bleu, par Richard Martens,

Technique

Pour le support du dessin, il s’agit d’un carnet à spirale au format A4 (environ 21 x 29,7 cm), constitué de pages grises, légèrement veloutées, pour pastel, pierre noire, etc.

Lieu du dessin

Ce varan des sables était dans un des vivariums de la « Ménagerie » du « Jardin des plantes », à Paris.

L’avantage des animaux à sang-froid, c’est qu’ils restent longtemps dans la même position… C’est, parfois aussi un inconvénient… Car les « poses » varient peu !

Il va de soi que, face « au vivant » – sauf s’il s’agit d’un modèle professionnel –, nous ne sommes jamais  sûr de pouvoir finir le dessin. C’est ici le cas, dans le bas de la page.

Étapes des dessins

Pour dessiner l’animal, j’ai commencé par utiliser la pierre noire…

Pour ce genre d’études, comme quand je dessine face à la télévision, je commence plusieurs dessins sur la même page, au fur et à mesure que le modèle change de position. Si le modèle (involontaire) « vivant » reprend une des « poses » antérieures, je poursuis le dessin commencé. Sinon, il reste inachevé… C’est la loi du genre !

Détail de dessins d'un varan des sables aux deux crayons sur papier gris bleu, par Richard Martens,
Détail de dessins d’un varan des sables aux deux crayons sur papier gris bleu, par Richard Martens,

Je poste un agrandissement d’une partie de cette page, afin de bien montrer que le noir et le blanc ne sont pas superposés. Même si parfois ces « couleurs » sont à la limite de se toucher. Et laissent, de ce fait, peu de place à la « couleur » de la feuille.

Après avoir dessiné avec la pierre noire (donc des traits), je « noirci » les zones correspondantes aux gris foncés.

Puis je place les hautes lumières, via la craie blanche… Parfois je finis avec des touches d’acrylique blanc au pinceau, ou de stylo gel blanc.

 

La seconde manière montrant l’utilisation de la pierre noire et de la craie blanche comme du pastel

Dégradé à la manière des pastels : la teinte du papier n'apparait plus sous le dégradé.
Dégradé à la manière des pastels : la teinte du papier n’apparaît plus sous le dégradé.

Pour mémoire, quand on « pastellise », la « couleur » du papier n’apparaît plus.

Là où on observe du blanc ou du noir sur le « modèle », les bâtons sont utilisés « purs ». Là où il y a des nuances de gris : clair, moyen ou foncé, il y a obligatoirement, dans cette technique, superposition et mélange du noir et du blanc !

Technique

Selon que le gris paraît clair ou foncé, cela implique de passer d’abord le blanc ou le noir. Puis de poser l’autre bâton. Qui, en frottant, fait un peu office d’estompe

Si l’ensemble parait s’éloigner de la valeur souhaitée, il suffit de frotter, à nouveau, avec l’autre bâton ! En alternant l’usage des deux « crayons », jusqu’à obtention de la valeur désirée…

Le papier est toujours recouvert et donc invisible !

Dans la « pastellisation » aux deux crayons, parfois certains dessinent sur du papier noir. C’est une question de goût… Sachant qu’il sera recouvert par la matière. Puis fixé ! C’est toujours ce même principe : recouvrir le papier, de cette matière opaque qu’est le noir ET le blanc.

 

Un portrait montrant l’utilisation de la pierre noire et de la craie blanche comme du pastel.

Portrait d'homme avec pierre noire et craie blanche, en manière de pastel, par Richard Martens.
Portrait d’homme avec pierre noire et craie blanche, en manière de pastel, par Richard Martens.

Il y a quelque temps, j’ai écris, sur un autre blogue, un article à propos d’un portrait ancien, réalisé aux deux crayons. Et utilisés comme du pastel4.

Le portrait que j’ai placé sur cet article, titré “Portrait d’homme-0001”, relève donc de cette technique de « pastellisation ».

Je le mets en « version miniature » ci-contre… Je vous invite à aller le voir de près, en plus grand, bien sûr …

P.-s. : au fait, ce portrait a été réalisé sur le même type de papier A4 que pour le varan des sables, ci-dessus…

 

Les deux crayons : un mélange des genres

Pour la revue « Union », j’ai illustré un article sur les parfums, au siècle dernier. J’adore placer cette expression : « au siècle dernier ». J’ai en effet la chance de pouvoir le dire et l’écrire !

J’ai employé la technique des deux crayons pour le corps. Et j’ai « pastellisé » la tête…

Illustration d'une jeune femme imaginaire, pour la revue "Union", par Richard Martens. Réalisée avec pierre noire et craie blanche.
Illustration d’une jeune femme imaginaire, pour la revue « Union », par Richard Martens. Réalisée avec pierre noire et craie blanche.

La consigne, verbale, donnée par la revue, était : « Si vous n’avez pas d’idée, ce n’est pas grave. L’important, c’est que la jeune femme soit… « plaisante » » ! Je vous épargne le vrai mot employé…

Technique

L’illustration devait être réalisée en noir et blanc, pour être imprimée en bichromie.

Le papier employé est un « Ingres École » vergé.

Les touches très blanches sur le visage (un éclat sur la lèvre inférieure, sur le bout du nez et le blanc des yeux) sont faites au pinceau, à la peinture acrylique blanche.

Ci-dessous, voici un très gros plan du visage, afin de vous montrer le « côté pastel », la texture du papier, et les touches de blanc au pinceau…

Gros plan de l'illustration d'une jeune femme imaginaire, pour la revue "Union", par Richard Martens. Réalisée avec pierre noire et craie blanche.
Gros plan de l’illustration d’une jeune femme imaginaire, pour la revue « Union », par Richard Martens. Réalisée avec pierre noire et craie blanche.

Concernant la « ressemblance » du visage de la jeune femme, c’est d’autant plus amusant, qu’on m’a, plusieurs fois, demandé les coordonnés de la demoiselle. Et j’ai expliqué qu’en fait, ce portrait est imaginaire. Car j’ai dessiné ce visage sans avoir de modèle…

 

À propos de la sanguine…

 Vraie pierre sanguine ancienne. Photo : Richard Martens.
Vraie pierre sanguine ancienne. Photo : Richard Martens.

Dans ce même article, « Portrait d’homme-0001″, auquel j’ai fait référence ci-dessus, j’ai mis la photo d’un bâton de sanguine très ancienne. Probablement plus âgée que moi. Qui m’a été offert il y a des années… Et qui présente plein de « gravillons », qui crissent quand je l’utilise. Je poste ici un fort agrandissement du bout de la pierre sanguine. Pleine de creux, de bosses, et « d’impuretés »…

Soyez rassuré ! Cela n’arrive absolument pas avec les « pierres » qu’on peut acheter dans le commerce actuellement : la sanguine, la pierre noire, la craie blanche, etc. C’est au moins un avantage.

 

Pensez à fixer le dessin !

Pictogramme orange sur fond bleu d'un "Point d'exclamation" par Richard Martens.Attention, je le rappelle, il est impératif de bien fixer le dessin, comme pour le fusain ! Avec du fixatif, bien sûr ! Et non de la laque pour les cheveux, comme je l’ai parfois vu faire !

 

Allez-vous vous « lancer » dans cette approche ? Si oui, dans quelle manière ? Merci de me le dire ci-dessous…

Richard Martens (;-{D}

Texte version 2.0, pour cause de refonte post-piratage.


Notes

Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Pierre noire, l’article de Wikipédia : https://fr.wiktionary.org/wiki/pierre_noire (dessin)
  2. Jean Clouet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Clouet
  3. François Clouet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Clouet
  4. Adresse de l’article sur mon autre blogue pour voir le portrait « pastellisé » et/ou une sanguine ancienne : richard-martens-peintre-illustrateur.com/portrait-homme-0001/

Pierre noire – Craie blanche – 1

La question m’a été posée : – « Qu’est-ce qu’une pierre noire1 ? ».

La pierre noire est un produit naturel « sec », qui se présente sous la forme de bâton. C’est aussi le cas de la craie blanche et de la sanguine. À ce type d’outils s’ajoute aussi : sépia et bistre. Ces cinq bâtons, sont, selon moi, tout à la fois les « ancêtres » du crayon ET du pastel.
Voilà donc une réponse… Et tout d’abord, très brièvement, un peu d’histoire de l’art…

 

Dessin aux deux crayons, ou aux trois crayons, à la Renaissance

Portrait aux deux crayons (pierre noire et sanguine) de Francois Ier, de Cleves, Duc de Nevers, par François Clouet.
Portrait aux deux crayons (pierre noire et sanguine) de Francois Ier, de Cleves, Duc de Nevers, par François Clouet.

Historiquement, à la Renaissance, on parle beaucoup de dessin aux deux crayons, ou de dessin aux trois crayons.

Pour les deux crayons, il s’agit – très souvent – de la pierre noire et de la craie blanche, ou de la pierre noire et de la sanguine, comme pour ce portrait.

Pour les trois crayons, il s’agit surtout de la pierre noire, de la craie blanche et de l’une des trois autres pierres.

Parfois – pour Michel-Ange ou Watteau – il s’agit de la sanguine et de la craie blanche. Voire seulement de la sanguine pour Michel-Ange.

Le portraitiste le plus connu pour ses crayons, en France, à la Renaissance, était Jean Clouet, puis son fils, François Clouet. À l’époque de Henri II, l’épouse du roi, Catherine de Médicis collectionnait les « Clouet », c’est-à-dire les dessins de Clouet ! Le Musée Condé de Chantilly possède la quasi totalité de cette magnifique collection…

 

Qu’est-ce que la pierre noire ? Comment se présente t-elle ?

Pierre noire en bâton dont la base est un carré.
Pierre noire en bâton dont la base est un carré. Photo : R. Martens.

Pour d’autres explications , je vous renvoie à l’article de Wiktionary1. Je vais, ici, traiter de l’aspect pragmatique de la pierre noire.

Donc, de façon simple ET pragmatique, la pierre noire est un bâton de base carrée (photo ci-contre, dans sa boîte en carton). Ce bâton existe aussi en bâton à base ronde (cylindrique).

Elle génère, par frottement à sec, un noir velouté.

Je conseille vivement le bâton à base carrée, car… il ne roule pas ! La matière des deux types de bâtons est la même.

Craie blanche en bâton dont la base est un carré. Photo : R. Martens.
Craie blanche en bâton dont la base est un carré. Photo : R. Martens.

Le seul intérêt du bâton cylindrique, c’est de ne pas se salir les mains… À condition d’utiliser un porte-mine adapté au diamètre du cylindre !

Voyons cela en photos. Ci-après, sur une première photo d’ensemble. Pour avoir une vision globale !

Puis la même photo, avec des textes pour que cela soit vraiment parlant…

 

Pierre noire, craie blanche, sanguine et porte-mine

Ensemble de pierre noire, craie blanche, sanguine, et porte-mine. Photo : R. Martens.
Ensemble de pierre noire, craie blanche, sanguine, et porte-mine. Photo : R. Martens.

Voici donc la première vision globale. Pourquoi deux fois la même photo ? Simplement parce que certains détails peuvent être masqués par les textes sur la photo suivantes. Ainsi, nous pouvons toujours revenir à celle ci-dessus, si nous en avez besoin…

 

Ensemble de pierre noire, craie blanche, sanguine, et porte-mine, avec annotations. Photo : R. Martens.
Ensemble de pierre noire, craie blanche, sanguine, et porte-mine, avec annotations. Photo : R. Martens.

Vous pouvez donc voir les deux porte-mines que j’ai cerclé en rouge épais pour montrer les mines noire et blanche.

Comme nous pouvons le voir, pour les boîtes de bâtons, il y a ici deux marques : « Faber Castell » et « Conté »…

Il est possible que vous ne trouviez plus ce type de boites. Car toutes datent du dernier quart du XXe siècle ! Et pour les Faber Castell, elles datent des années 60 et viennent d’Allemagne ! Car à cette époque, je dessinais déjà avec des bâtons de cette sorte…

 

Un porte-mine… pour la pierre noire ou la craie blanche !

Pierre noire en bâton cylindrique, dans un porte-mine prévu à cet effet. Photo : R. Martens.
Pierre noire en bâton cylindrique, dans un porte-mine prévu à cet effet. Photo : R. Martens.

Voici un agrandissement de la même photo montrant le porte mine, avec un bâton cylindrique de pierre noire…

J’ai volontairement mis un carton blanc en dessous, afin que la mine soit bien visible. C’est une mine cylindrique !

Il va de soi – et c’est mieux en l’écrivant – que la mine n’est pas sortie autant que sur la photo, au moment où je l’utilise.

En effet, elle risquerait de se casser !

Je possède ces porte-mines depuis longtemps, et j’ignore s’ils sont encore fabriqués.

L’un est de la marque « Critérium » et l’autre porte l’inscription « Conté »…

 

Double mise en garde technique !

Trois sortes de gommes à effacer. Photo : Richard Martens.
Trois sortes de gommes à effacer. Photo : Richard Martens.

La première chose à savoir, c’est que la pierre noire, aussi bien que les autres bâtons, se gomment très difficilement. Elles auraient plutôt tendance à s’étaler et à s’incruster ! Donc commencez par souffler dessus ! Puis posez la gomme mie-de-pain, notée « 3 » sur la photo. Et j’ai bien écrit « Poser », et non pas « frotter » ! Et appuyez. Puis retirez-la. La gomme aura « pris l’empreinte » de la trace du bâton. Malaxez la gomme, pour « bouffer » la trace ôtée du papier. Puis recommencez ! Quand il n’y a plus de matière à ôter, utilisez une gomme « plastique » (notée « 1 » ou « 2 » sur cette même photo), pour enlever ce qui peut rester…

Pictogramme "Clef" par Richard Martens.La deuxième chose à savoir, c’est qu’il est indispensable de fixer le dessin, comme le fusain et le crayon graphite tendre (B à 6B, et plus). Pour cela, utilisez un fixatif ! Du vrai fixatif, bien sûr ! Et non de la laque pour les cheveux, comme je l’ai parfois vu faire !

 

Voir un portrait montrant l’utilisation de la pierre noire et de la craie blanche comme du pastel ?

 Portrait d'homme avec pierre noire et craie blanche, en manière de pastel, par Richard Martens.
Portrait d’homme avec pierre noire et craie blanche, en manière de pastel, par Richard Martens.

Vous pouvez en voir un. Car, il y a un bon moment, j’ai publié un article, sur un autre blogue, concernant un portrait réalisé aux deux crayons utilisés comme du pastel2.

 

Dans le prochain article, j’explique les principes qui régissent l’utilisation de la pierre noire et de la craie blanche, voire de la sanguine :

  • à la façon des deux crayons ;
  • à la façon du pastel.

 

J’espère que cela aura été clair et vous aura été utile ? Merci de me le dire dans les commentaires ci-dessous…

Richard Martens (;-{D}

Texte version 2.0, pour cause de refonte post-piratage.


Note

Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Pierre noire, l’article de Wiktionary : https://fr.wiktionary.org/wiki/pierre_noire (dessin)
  2. Adresse de l’article sur mon autre blogue : http://richard-martens-peintre-illustrateur.com/portrait-homme-0001/

Dessin realiste en cerveau droit par Emeline – 3

En 2014, Emeline participait, pour la seconde fois, à mon “Stage de Dessin en cerveau droit1… Voici donc le troisième article que je consacre au portrait et à l’autoportrait par Emeline…

Pour mémoire, les étudiants dessinent quatre sujets, le premier jour :
•    un siège (tabouret, fauteuil…) ;
•    une de leur main ;
•    le portrait d’un participant au stage ;
•    un personnage d’imagination.
Le but est de pouvoir observer les progrès de chacun(e) durant les 30 heures du stage !

 

Portrait d’un stagiaire le premier matin

Portrait d'Elyas, par Emeline, en 2014, lors du stage de "Dessin en cerveau droit".
Portrait d’Elyas, par Emeline, en 2014, lors du stage de « Dessin en cerveau droit ».

Forte de son expérience, Emeline a réalisé, ce premier matin, lundi 24 février 2014, le portrait d’Elyas. Elle a dessiné le visage de profil, et croqué le reste du dessin, de façon simple et rapide…

 

Différence entre « copier » et « dessiner » & importance de pratiquer les deux approches

Pictogramme "Fleche" par Richard Martens. Durant le stage, il y a régulièrement alternance entre “copier un dessin” et “dessiner la réalité”.

Cela est important de dessiner à partir d’une réalité (nature morte, étude documentaire, dessin de nu, dessin de plâtre…) car cela implique de transformer la réalité, qui est en trois dimensions (largeur, hauteur et profondeur) en deux dimensions (largeur et hauteur), celles de la feuille ou de la toile !

La copie seule, donc la reproduction d’un dessin, d’une peinture, d’une gravure, voire d’une photo, n’entraîne absolument pas à transformer les trois dimensions de la réalité en deux dimensions de la copie. Car un dessin, une peinture, une gravure et une photo sont déjà en deux dimensions. Or, il est important de s’entraîner au dessin réaliste d’observation.

Il m’est arrivé d’observer que certaines personnes soient tout à fait capables de réaliser une copie de dessin ou de photo. Un grand nombre de reproductions de photos, réalisées au crayon, au stylo, etc., sont d’ailleurs exposées dans divers groupes sur Facebook, par exemple… Il importe d’être conscient que, quelle que soit la qualité du dessin, il s’agit d’une copie de photo, et non d’interprétation…

Ce n’est pas le fait du hasard qu’on désigne des musiciens, respectueux de la partition à la note près, ou des comédiens, respectueux du texte au mot près, du nom… d’interprètes ! Car je pense qu’il s’agit d’une forme de compliment. Il y a de la part du musicien, du comédien, un respect de l’oeuvre du compositeur ou de l’écrivain. ET une interprétation ! Donc un ajout, une création de leur part ! Est-ce le cas, si quelqu’un copie une photo, et que le spectateur croit voir une photo ?

Je n’ai pas la réponse… J’observe simplement ce qui suit…

Il arrive que certaines de ces personnes soient incapables de dessiner à partir de la réalité observable ! Certains de mes amis sont dans ce cas… Même si ces personnes sont d’excellents copistes…

D’où l’importance de faire ce qu’on appelle du dessin d’observation, comme, par exemple :

  • de la nature morte ;
  • de l’étude documentaire ;
  • du dessin de plâtre ;
  • du dessin de nu ;
  • du dessin de modèle vivant ;
  • etc.

Ce type d’enseignement se retrouve dans tous les ateliers de dessin et de peinture, qui préparent aux concours des écoles publiques et privées. Car cette capacité à voir et à rendre de façon réaliste le monde observé est attendue dans toutes les écoles, dans tous les concours et dans tous les dossiers…

Et les écoles « attendent » des candidats de l’interprétation, de la création…

 

Copie d’un portrait de profil à partir d’un dessin de Michel-Ange

Portrait par Michel-Ange, copié et librement interprété, à l'encre de Chine & au lavis, par Emeline, en 2014, lors du stage de "Dessin en cerveau droit".
Portrait par Michel-Ange, copié et librement interprété, à l’encre de Chine & au lavis, par Emeline, en 2014, lors du stage de « Dessin en cerveau droit ».

Pour cette copie, les étudiants disposent d’une photocopie d’un dessin de Michel-Ange. Un portrait de profil.

Copier ce dessin a pour but de prendre conscience, sur un portrait de profil, de l’importance du “vide” entre les traits du visage (oeil, nez & bouche) et l’oreille… C’est ce qu’explique Betty Edwards, dans son livre Dessiner grâce au cerveau droit1.

Ici, Emeline a pris des libertés, pour interpréter cette copie, à partir de la sanguine de Michel-Ange. Et c’est tant mieux, puisqu’elle réalise une superbe interprétation au lavis !

Qu’est-ce qu’un dessin au lavis ?

La réalisation est faite au lavis, c’est-à-dire avec de l’encre de Chine plus ou moins diluée avec de l’eau. Ce qui donne des nuances de gris…

 

Autre copie d’un portrait de la Renaissance française

Portrait de la Renaissance, copie d'Emeline, en 2014, lors du stage de "Dessin en cerveau droit".
Portrait de la Renaissance, copie d’Emeline, en 2014, lors du stage de « Dessin en cerveau droit ».

Là encore, Emeline a reproduit ce portrait de l’École Française de la Renaissance, en y apportant sa touche, son interprétation… Y compris dans le choix du support, à savoir une feuille teintée…

 

Autoportrait d’Emeline

Autoportrait (1) réalisé par Emeline, en 2014, lors de ce même stage de "Dessin en cerveau droit".
Autoportrait (1) réalisé par Emeline, en 2014, lors de ce même stage de « Dessin en cerveau droit ».

Emeline a réalisé cet autoportrait le vendredi 28 février 2014. Et non le 29… Car, vous aurez peut-être noté qu’Emeline a noté “29 février” sur son dessin. Or l’année 2014 n’a pas “offert” un 29 février. Car 2014 n’est pas une année bissextile. 2016 le sera…

Ne dit-on pas que : « L’étourderie est le propre des artistes » ?

Emeline a dessiné ce qu’on nomme un “dessin au trait”.

Qu’est-ce qu’un dessin au trait ?

Un dessin au trait, c’est un dessin fait à la plume ou au stylo. Donc avec un instrument qui contrairement au crayon, ne permet pas de nuancer le trait, avec des valeurs foncées ou claires… Donc pour simuler des nuances claires ou foncées, l’artiste peut poser des hachures, ou des points, ou des touches plus ou moins fines (ou épaisses), et longues (ou courtes)… Ceci permet donc de donner l’impression d’ombres et de lumières, bien que chaque trace soit de la même intensité.

Les deux copies précédentes sont réalisées en nuances de gris. La copie de Michel-Ange est nuancée par la dilution de l’encre de Chine. Quant au portrait de la Renaissance, Emeline a produit les nuances grâce aux variations de pressions de sa main avec le crayon…

 

Autoportrait d’Emeline en couleurs

Magnifique autoportrait (2) réalisé par Emeline, en 2014, lors du stage de "Dessin en cerveau droit".
Magnifique autoportrait (2) réalisé par Emeline, en 2014, lors du stage de « Dessin en cerveau droit ».

Emeline a fait le choix d’un support cartonné, d’une couleur “brune”. Elle a campé son superbe autoportrait de façon subtile, délicate et légère. Puis, d’une certaine manière, elle a peint les yeux et la bouche, en mettant de la couleur.

Magnifique résultat !

 

Autoportrait au trait… de MEMOIRE !

Etonnant autoportrait (3) réalisé… de MEMOIRE (!) par Emeline, en 2014, lors de ce même stage de "Dessin en cerveau droit".
Etonnant autoportrait (3) réalisé… de MEMOIRE (!) par Emeline, en 2014, lors de ce même stage de « Dessin en cerveau droit ».

Une fois de plus, Emeline a fait très fort.

Elle avait déjà dessiné de façon ambidextre – de la main gauche Et de la main droite — sa main droite ET sa main gauche ( cf. “Dessin de la main… DROITE2, dans l’article précédent).

Cette fois, elle a fait un autoportrait… De MÉMOIRE ! Bel autoportrait qu’elle a réalisé au trait.

 

Une mise en couleur de son autoportrait de mémoire

Photocopie de l'autoportrait (4) réalisé de mémoire par Emeline, et mise en couleurs, en 2014, lors d'un stage de "Dessin en cerveau droit".
Photocopie de l’autoportrait (4) réalisé de mémoire par Emeline, et mise en couleurs, en 2014, lors d’un stage de « Dessin en cerveau droit ».

Comme cet autoportrait a été dessiné au trait, cela devient pratique à photocopier. Et il est pratique de photocopier pour obtenir plusieurs tirages… C’est ce qu’a fait Emeline. Ainsi elle a pu mettre en couleurs deux photocopies…

Pour celle-ci, Emeline a “joué” sur le contraste de la couleur en soi, en utilisant des couleurs plutôt vives, diverses et fortement contrastées…

 

Une autre mise en couleur de son autoportrait de mémoire

Une autre mise en couleurs à partir d’une photocopie de l'autoportrait (5) réalisé par Emeline, en 2014, lors d'un stage de "Dessin en cerveau droit".
Une autre mise en couleurs à partir d’une photocopie de l’autoportrait (5) réalisé par Emeline, en 2014, lors d’un stage de « Dessin en cerveau droit ».

Pour cet autoportrait, Emeline a plutôt mis en couleurs dans l’esprit du contraste clair-obscur, dans une tendance presque monochrome, un peu comme un camaïeu

 

Voici ce que le dessin réaliste en cerveau droit permet à Emeline de faire…

 

Que pensez-vous des dessins d’Emeline ? Merci de répondre ci-dessous…

Richard Martens

Texte version 2.0, surtout pour cause de piratage de ce blogue d’une part, et de mise à jour d’informations périmées d’autre part…


Notes

Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Stage de dessin en cerveau droit : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/stage-dessin-cerveau-droit/
  2. Dessin de la main droite : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/dessin-realiste-cerveau-droit-par-emeline-2/

 

Pictogramme "Information" par Richard Martens.Information : si vous le souhaitez, vous pouvez acheter ce livre — ce que je vous conseille vivement —, via Amazon.com, en cliquant sur l’une des images ci-dessous. Il va de soi, & c’est mieux en le disant, que si vous l’achetez en cliquant sur l’une ou l’autre de ces photos, cela ne vous coûtera pas plus. et je percevrai un petit pourcentage sur cet achat. Si vous le faite merci d’avance…

Le livre ci-dessous est en français :

Dessiner grâce au cerveau droit (4e édition)

 

Ci-après, il s’agit d’un livre avec des exercices proposés par Betty Edwards :

Dessiner grâce au cerveau droit. Livre d’exercices


 Attention ! Le livre ci-dessous est en anglais :

Drawing on the Right Side of the Brain: The Definitive, 4th Edition

 

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Proportions d’une tete d’adulte – 3

Voici la troisième partie de l’analyse des proportions d’une tête d’adulte de FACE.

Pour mémoire, j’ai réalisé ces analyses à partir de la photo de la tête d’une jeune femme de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle. La source photographique est la “Collection of the Australian National Maritime Museum”. Je rappelle que je répète cette information dans un souci de respect du droit d’auteur. En effet, il arrive que le propriétaire des droits de reproduction d’une image (dessin, illustration , peinture, photo…) offre le droit à l’image. En contre-partie, il est explicitement demandé de mentionner la source de cette image. Ce que je fais volontiers. Merci à l’Australian National Maritime Museum pour ce cadeau.

Pour ce troisième article, nous allons voir les proportions des yeux de face. Et ce qui en découle…

 

L’espace entre les deux yeux égale un oeil1 !

il y a la largeur d'un oeil entre les deux yeux. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.
il y a la largeur d’un oeil entre les deux yeux. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.

Ceci est facile à mémoriser. L’espace entre les deux yeux est égal à un oeil.

Comme s’il y avait trois yeux, côte à côte… Voyons la photo ci-contre…

Comme précé-demment, pour bien le démontrer, j’ai placé quatre lignes verticales roses, de part et d’autre de trois rectangles vert pâle, égaux entre eux et de  largeur… d’un oeil, bien sûr !

Notes

  1. Rappel : je commets délibérément une faute typographique en ne mettant pas un “o, e dans l’o”, pour le mot “oeil” dans le titre, car les robots de Google, et autre robots, pour un recensement de cet article, risquent de “perdre un titre” pour cause d’incompréhension, dans l’univers international d’internet. “Œ” (ici en majuscule) ou “œ” n’est pas un signe typographique international, mais bien un signe typiquement Français. Bilan : une personne qui fait une recherche “risque“ de ne pas trouver cet article. Même chose pour les lettres accentuées : à, é, é ï, etc. et les mêmes en capitales : À, É, È, Î, Ï, Ÿ, Ô, etc.
  2. Si, si ! Les majuscules accentuées existent… En français. La preuve ? Elles se trouvent… juste avant ! (;-{D}

 

La largeur d’une tête d’adulte de face égale… CINQ yeux !

Pour un visage de face, il y a 5 yeux de large. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.
Pour un visage de face, il y a 5 yeux de large. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.

Fort du paragraphe précédent, il suffit de mémoriser cela aussi.

Mémoriser cela nous permet d’observer, sur un modèle de face, si ses proportions coïncident avec le canon d’atelier.

Car, je le rappelle, tout ceci est un Canon d’atelier. Donc des proportions “idéales”. Et aucun de nous ne correspond totalement à un canon.

Même remarque sur cette photo, concernant les lignes verticales & les CINQ rectangles égaux, de la largeur d’un oeil…

 

Les traits du visages s’inscrivent dans un triangle équilatéral

Les éléments du visage s'inscrivent dans un triangle équilatéral. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.
Les éléments du visage s’inscrivent dans un triangle équilatéral. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.

Comme son nom l’indique, un triangle équilatéral a donc (“TRI-angle” : trois angles et aussi…) trois côtés (“équi-LATÉRAL”) égaux (“ÉQUI-latéral”).

Nous pouvons voir, sur la photo, que les traits du visage (les yeux, le nez, la bouche) s’inscrivent dans un triangle équilatéral. Pour autant, ils ne coïncident pas avec les sommets des angles ou avec les côtés. C’est juste une remarque intéressante… La ligne haute horizontale coïncide avec la ligne des sourcils. Et la pointe inférieure, avec le bas du menton…

 

Notons, cependant, que la largeur de la bouche peut coïncider avec deux côtés du triangle… Ici, c’est le cas. Est-ce toujours le cas ? C’est à vérifier, face à un modèle.

 

Pictogramme "Crayon2" par Richard Martens.Pour dessiner, il y a trois intérêts à connaître un canon d’atelier :

  1. comparer avec la réalité, pour mieux observer et reproduire la réalité ;
  2. pouvoir faire un portrait de mémoire plus tard, après avoir bien comparé face au modèle ;
  3. pouvoir créer d’imagination !

 

Coïncidences troublantes avec deux triangles équilatéraux

Les éléments du visage s'inscrivent dans un double triangle équilatéral. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.
Les éléments du visage s’inscrivent dans un double triangle équilatéral. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.

Si nous poussons plus avant la “remarque”, avec un second triangle équilatéral concentrique (du Latin “CON” = “avec”, et “CENTR-ique” = “centre”), ayant le “même” centre (un “centre commun”), nous obtenons ceci (voir la photo de gauche)…

Ici, deux des côtés du second triangles passent par le milieu des yeux, et le troisième, horizontal, est en relative coïncidence avec la bouche.

Ceci n’est pas une règle absolue, je le répète…

C’est tout pour cet article.

 

Je reviendrai, plus tard sur la tête de profil, et aussi sur la construction d’une tête réaliste d’imagination. Et je ferais à nouveau référence à ce canon d’atelier…

Est-ce que cela vous est utile ? Quoi qu’il en soit, osez l’écrire, ci-dessous, dans les commentaires…

Richard Martens

Texte version 2.0, pour cause de refonte post-piratage…

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Proportions d’une tete d’adulte – 2

Voici donc la suite de l’article sur l’analyse des proportions d’une tête d’adulte.

Analyses réalisées à partir de la photo de la tête d’une jeune femme de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle. Et pour mémoire, la source photographique est la “Collection of the Australian National Maritime Museum”. Pour ce deuxième article, nous allons voir le canon d’atelier de la face. Donc du menton jusqu’au sommet du front ou presque, selon l’implantation des cheveux… Quand il y en a !

Ce canon recoupe celui des auteurs déjà cités, ainsi que, un peu dans le désordre ou presque, MM. Arnould Moreaux, Richard G. Hatton, Walt Reed, George Bridgman, Arthur Thomson, Guy Pehourcq, Edmond J. Farris, John Vanderpoel, Walter Foster, John Buscema, Burne Hogarth, Rich Buckler, et quelques autres…

Nous en étions à la face divisée en trois parties…

 

La FACE se divise en trois parties égales en hauteur

La face se divise en trois parties égales. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime ».

Rappel : le visage, donc la face (et non pas toute la tête, je le rappelle !) se divise en trois parties égales, ou étages.

Il y a :

  • du bas du menton au bas du nez (étage inférieur)
  • du bas du nez aux sourcils (étage médian)
  • des sourcils à (plus ou moins) la racine des cheveux (étage supérieur)

Nous allons maintenant voir quelques subtilités, liées à cette division en trois parties…

Pour cela, nous allons nous occuper de l’étage inférieur, celui qui va du bas du nez au menton.

 

L’étage inférieur se divise, lui aussi, en trois parties égales

Il y a trois parties entre le bas du nez et le bas du menton. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.
Il y a trois parties entre le bas du nez et le bas du menton. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.

Afin de faire ressortir ces trois parties, j’ai placé trois carrés bleus égaux.

Et j’ai ajouté les quatre lignes horizontales séparatrices…

En fait deux lignes entre la ligne du bas du nez et la ligne du bas du menton.

J’ai aussi indiquer les tiers… Avec des fractions !

Voyons cela plus en détails…

 

 

La ligne séparatrice du tiers supérieur égale la bouche

La bouche est au 1/3 supérieur de l’espace entre le bas du nez et le bas du menton. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.
La bouche est au 1/3 supérieur de l’espace entre le bas du nez et le bas du menton. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.

La ligne qui marque le tiers supérieur, entre le nez et le menton est la ligne de la bouche.

C’est, plus précisément, la séparation entre les deux lèvres, comme nous pouvons le voir sur la photo ci-contre…

Il s’agit donc littéralement d’une ligne séparatrice !

 

 

 

La ligne séparatrice du tiers inférieur égale le creux du menton

Le creux du menton se situe au 1/3 inférieur de l'étage “nez-menton”. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.
Le creux du menton se situe au 1/3 inférieur de l’étage “nez-menton”. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.

Ce que nous pouvons voir, là aussi, sur la photo à gauche, c’est que la ligne séparatrice des deux parties inférieures correspond au creux du menton !

Notons que le menton lui-même est un peu comme un ballon ovoïde couché, presque un ballon de rugby…

 

 

 

Si nous faisions le schéma d’une tête ?

Nous pouvons voir, ci-dessous, un schéma commenté — j’insiste sur le mot schéma, car c’en est un.

Pourquoi un schéma ?

Pictogramme "Point d'interrogation" par Richard Martens.Tout simplement parce que les schémas sont la base — très souvent — aussi bien du dessin réaliste d’imagination, que du dessin d’observation.

Comme l’intérêt à moyen terme est de pouvoir dessiner des têtes réalistes d’observation ou d’imagination, il importe que les schémas soient “justes”, efficaces, bien contruit… Si les proportions sont bonnes, alors on peut poursuivre le dessin ! Voire la peinture ?

Sans un schéma juste, dessiner des détails, ce serait comme de poser du papier peint de qualité sur les murs d’une maison bâtie de travers !

Schéma commenté d'un schéma de tête réaliste au tableau vert, par Richard Martens, en 2014.
Schéma commenté d’un schéma de tête réaliste au tableau vert, par Richard Martens, en 2014.

Un schéma est réalisé en six, voire sept traits horizontaux maximum pour un portrait réaliste de face :

  • deux traits pour les sourcils ;
  • deux traits pour les yeux ;
  • un trait pour le bas du nez ;
  • un trait pour la bouche ;
  • et (pourquoi pas ?) un septième trait pour le creux du menton.

 

Schéma au tableau vert d'une tête d'adulte imaginaire réaliste, par Richard Martens, en 2013.
Schéma au tableau vert d’une tête d’adulte imaginaire réaliste, par Richard Martens, en 2013.

Si maintenant nous dessinons une forme proche d’un oeuf, et que nous le divisions en deux dans sa hauteur totale, nous aurions la ligne des yeux.

Plaçons, au dessus des yeux, et un peu au “pifomètre”, une ligne. Ce sera la ligne des sourcils. Appelons-là “Équateur”. Je reviendrai plus tard sur le choix de ce mot… Qui nous vient d’Andrew Loomis.

Nous avons vu, précédemment, que le milieu de la hauteur entre la ligne des sourcils et le bas du menton… c’est le bas du nez !

Et la bouche se place, nous venons de le voir, au tiers supérieur de l’étage inférieur !

Quant au menton, j’ai opté pour une forme “ovoïde”, placée entre le creux du menton & le bas du menton.

À NOTER…

Pictogramme "crayon" par Richard Martens.Que le crâne est presque sphérique. Donc presque comme un demi-cercle de face. Comme un oeuf, avec la partie “pointu”, “étroite” en bas. Car le menton est presque comme un — petit — ballon de rugby couché ! Je reviendrai sur ce principe dans un prochain article…

 

Le suite prochainement, avec plus de détails concernant les proportions des yeux de face

Merci Micheline pour tes commentaires qui m’encouragent à continuer ! Et merci à celles & à ceux qui osent commenter ci-dessous…

Richard Martens

Texte version 2.0, pour cause de refonte post-piratage…

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Proportions d’une tete d’adulte – 1

Voyons quelques principes de base des proportions d’un “vrai” visage. Pour cela nous allons analyser un portrait à partir d’une photo…

Les principes qui suivent s’appliquent à quasiment tous les visages. Donc à toutes les têtes réalistes qu’on peut et qu’on veut créer ou observer et dessiner ! Avec, évidemment quelques variations…

Toutes les informations qui suivent correspondent à ce qu’on nomme un “Canon d’atelier”, c’est-à-dire des proportions idéales, qui varient selon les artistes : Vitruve, Léonard de Vinci, Albrecht Dürer, Jean Cousin, William Rimmer, Richard Hatton, Paul Richet, etc.

 

Un portrait normal de face

Portrait de jeune femme. Source de la photo : “Collection of the Australian National Maritime Museum”.
Portrait de jeune femme. Source de la photo : “Collection of the Australian National Maritime Museum”.

Nous allons prendre, comme exemple de démonstration, la photo du visage d’une jeune femme de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle.

Le cadrage correspond à ce qu’on nomme un “plan taille” ou un “premier plan”. Cette photo est notre point de départ…

J’ai pratiqué sur d’autres « têtes » ces mêmes analyses. Qui sont utiles pour observer ou pour créer…

 

Source photographique

Comme il est important, pour moi, de citer mes sources, cette photo provient de la “Collection of the Australian National Maritime Museum”. Sans qu’il y ait plus d’indication sur la personne ou l’auteur de la photo d’origine…

 

Les auteurs d’un canon d’atelier & sources d’influence

Concernant l’analyse des proportions d’une tête d’adulte, je m’appuie, entre autres, sur les travaux des dessinateurs et auteurs cités ci-dessus :

  • Vitruve ;
  • Léonard de Vinci ;
  • Albrecht Dürer ;
  • Jean Cousin ;
  • William Rimmer ;
  • Richard Hatton ;
  • Paul Richet.

Je m’appuie aussi sur les ouvrages d’Andrew Loomis, illustrateur Américain de talent, qui a écrit (à ma connaissance) cinq livres sur le dessin…

Pictogramme "Point d'exclamation" par Richard Martens.Attention ! TOUT ce qui suit correspond à une synthèse de divers canons d’atelier. Donc à la vision d’une tête idéale ! La réalité est faite de variantes de ces canons… Donc peu de personnes correspondent complètement à ce canon !

 

Un visage normal de face

Gros plan de jeune femme. Source : “Collection of the Australian National Maritime Museum”.
Gros plan de jeune femme. Source : “Collection of the Australian National Maritime Museum”.

Pour des raisons pratiques, les analyses porterons sur un visage, dans un cadrage plus serré. Ce qu’on appelle un “gros plan”.

Ceci afin de mieux se concentrer sur la tête elle-même.

Analysons maintenant les proportions d’un visage réaliste adulte… D’abord par rapport à la hauteur.

Par la suite, nous analyserons la tête par rapport à la largeur.

 

Pourquoi connaître cela ?

Pictogramme "Point d'interrogation" par Richard Martens.Il est essentiel de savoir tout cela. C’est-à-dire de connaître les proportions d’une tête humaine si on souhaite réaliser des dessins ou des peintures de portraits réalistes.

connaître cela permet d’observer les différences entre ces proportions idéales et la réalité observée.

C’est aussi utile pour créer une tête imaginaire !

 

LE VISAGE DANS LA HAUTEUR

Comme je viens de l’écrire, dans un premier temps, nous allons analyser la tête dans sa hauteur.

Puis nous verrons, dans un prochain article, la tête dans sa largeur.

 

La TÊTE peut se diviser en deux parties égales en hauteur…

J’ai mis le mot “TÊTE” en majuscules, car il s’agit bien de TOUTE la tête, du sommet du crâne au bas du menton… Pour bien distinguer la suite qui concerne la FACE, du haut du front, jusqu’au bas du menton !

 

… Car les yeux sont au milieu de la hauteur de la tête

La tête se divise en deux parties égales. Analyse par Richard Martens. Source : « Collection of the Australian National Maritime ».
La tête se divise en deux parties égales. Analyse par Richard Martens. Source : « Collection of the Australian National Maritime ».

Une particularité, c’est que nos yeux sont au milieu de la hauteur de notre tête.
J’ai placé deux rectangles verts égaux pour montrer que les yeux sont au milieu de la hauteur de la tête, du sommet du crâne au bas du menton.

Attention !
Je le rappelle, je parle bien de la tête (du sommet du crâne au bas du menton), et non de la face (du bas du menton à la racine des cheveux) !

À noter… Que l’épaisseur des cheveux modifie plus ou moins ce “milieu” ! Auquel cas, s’il y a beaucoup de cheveux, il semble que les yeux soient en dessous du milieu de la hauteur totale…

 

La FACE se divise en trois parties égales en hauteur

La face se divise en trois parties égales. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime".
La face se divise en trois parties égales. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime ».

Il s’agit ici de la face et non pas toute la tête, je le rappelle ! Le visage, donc la face peut se diviser en trois parties égales. Qu’on nomme, en physiognomonie, les trois étages :
•    du bas du menton au bas du nez (étage inférieur) ;
•    du bas du nez aux sourcils (étage médian) ;
•    des sourcils à (plus ou moins) la racine des cheveux (étage supérieur).

Trois rectangles rouges égaux, entre les lignes vertes, montrent ces parties  égales.

À NOTER… En général, dans les divers canons, les oreilles s’inscrivent dans l’étage médian, donc de la ligne des sourcils au bas du nez.

 

Lors du prochain article, je vais détailler l’étage inférieur… Et les proportions de la largeur des yeux dans la face !

 

À suivre…

Merci de commenter, questionner, demander…

Richard Martens

Texte version 2.0, pour cause de refonte post-piratage…

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