Perspective 003 – Direction du regard et ligne d’horizon

Dans cet article, j’explique l’importance de la « Direction du Regard » (DR1). Un principe qui n’est jamais abordé en perspective, à ma connaissance !

Nous allons d’abord voir, dans cet article les positions du dessinateur. Ici, pour des raisons pédagogiques, ce sera de voir les positions du photographe.

En résumé, et en simplifiant, nous allons montrer, en photos de profil, les trois « directions » essentielles quand nous regardons :

  • droit devant nous, à hauteur de nos yeux ;
  • vers le bas ;
  • vers le haut.

Nous verrons et commenterons, dans cet article la différence entre « Ligne d’horizon » et « Direction du regard ». Et dans les prochains articles, nous verrons et commenterons les résultats obtenus, c’est-à-dire les photos, concernant, pour chaque image, la ligne d’horizon, et le ou les points de fuites, selon les angles de vues. Et ce qui se passe avec les lignes verticales…

 POINT CAPITAL : la direction du regard

Pictogramme "Oeil" par Richard Martens.Bien que cela semble évident, il est important de le préciser : la direction du regard est la direction où nous regardons. Et pour acquérir l’esprit perspectif, c’est important de le rappeler.

Le résultat – dessin, peinture, photo, vidéo… – va évidemment varier selon la direction du regard.

 

Autre point capital : différence entre « ligne d’horizon » et « direction du regard »

Pictogramme orange sur fond bleu d'un "Point d'exclamation" par Richard Martens.C’est parfois là que commence les premières « erreurs » et les « incompréhensions » de la perspective… Quand on confond « ligne d’horizon » et « direction du regard », c’est le début de la confusion. Ce point est capital ! Et n’a JAMAIS – à ma connaissance – été explicité, ou abordé en perspective !!!

Si, en plus, le vocabulaire est « flou », la confusion risque d’être encore plus grande…

Sur les schémas et les images, parfois j’abrègerai « direction du regard » par « DR », pour des raisons de place.

Termes anglais pour « Ligne d’horizon »

Pictogramme "Plume métallique" par Richard Martens.Pour information, « Ligne d’horizon », en anglais s’écrit :

  • « horizon line« 2 ou « eye level« 2 (niveau de l’oeil !) ;
  • « eye-level« 3.

 

Vue frontale et direction du regard

La vue frontale, c’est quand on regarde droit devant soi. Quand la direction du regard est sensiblement dirigée vers l’horizon. Nous avons une vision « traditionnelle », classique, « normale ».

Direction frontale du regard et ligne d'horizon. Photo : Richard Martens.
Direction frontale du regard et ligne d’horizon. Photo : Richard Martens.

Pour cette photo, et les deux suivantes, j’ai délibérément choisi d’utiliser une tablette, en guise d’appareil photo. Pour quelle raison ? Pour une raison essentielle !

En utilisant une tablette, cela permet de montrer l’appareil loin de la tête du photographe. Et de ce fait, cela permet une meilleure vision de l’orientation de l’appareil, par rapport à la verticale.

Sur cette photo de la vue frontale, l’appareil (la tablette) qui sert à la prise de vue (photo, vidéo) est bien verticale ! Et donc est TOUJOURS PERPENDICULAIRE AU REGARD !!! C’est le cas ici.

Et la « Direction du Regard » est parallèle à la « Ligne d’Horizon ». Et les deux se confondent… Dans ce seul cas de figure !

 

Démonstration : l’appareil photo doit toujours être perpendiculaire au regard !

Il est essentiel de bien prendre conscience de ce principe et de l’intégrer.

Pictogramme "Clef" par Richard Martens.Pour cela, j’ai imaginé cette simple démonstration : utilisez l’application photo sur votre tablette, ou sur votre téléphone portable ou bien utilisez votre appareil photo. Et dirigez l’appareil vers un « objet » à hauteur de vos yeux… Et prenez conscience que cet appareil est bien PERPENDICULAIRE À VOTRE REGARD ! Et, exceptionnellement perpendiculaire à la ligne d’horizon…

Démonstration d’une impossibilité : l’appareil NE PEUT PAS être vertical !

Puis dirigez votre regard vers le bas, sur une table, voire au sol, en maintenant l’appareil… VERTICAL ! Comme sur la photo ci-dessous.

Exemple d'une impossibilité de photographier si l'appareil photo est vertical et que la Direction du regard est vers le bas ! Photo : Richard Martens.
Exemple d’une impossibilité de photographier si l’appareil photo est vertical et que la Direction du regard est vers le bas ! Photo : Richard Martens.

Et prenez conscience qu’il est impossible de photographier l’objet si le plan de l’appareil reste vertical !!! Nous sommes obligés d’incliner l’appareil pour le diriger vers l’objet !

C’est pourquoi j’ai barré en rouge et mis un gros point d’interrogation !

Pour photographier, un appareil DOIT être perpendiculaire à la Direction du regard !

Et pour prendre la photo, l’appareil devient perpendiculaire à la DR, la « Direction du regard ». Et plus du tout à la LH, la « Ligne d’horizon. Laquelle reste, bien évidemment, comme son nom l’indique : horizontale !

Les photos suivantes du photographe vu de profil ne font que confirmer la chose…

 

Vue plongeante et direction du regard

Quand la direction du regard est dirigée vers le bas, nous obtenons une « vue en plongée » ou « vue plongeante ».

Mnémotechnie

Pictogramme "Clef" par Richard Martens.Pour mémoriser les termes, il suffit de se souvenir que cela signifie « regarder vers le bas, comme si nous étions sur le plongeoir d’une piscine » !

Terme anglais

Pictogramme "Plume métallique" par Richard Martens.Les termes anglais pour « plongée » sont, dans l’univers de la bandes dessinée, selon les auteurs :

  • « high-angle« 3 ou « bird’s-eye view« 3 ;
  • « bird’s-eye view« 4 ;
  • « down-shot« 5 ;
  • « downshot« 6.

 

Direction du regard vers le bas et ligne d'horizon. Photo : Richard Martens.
Direction du regard vers le bas et ligne d’horizon. Photo : Richard Martens.

Sur cette photo, comme pour les autres, j’ai tracé en bleu la « ligne bleu des Vosges »… Pardon ! La ligne d’horizon !

Et en rouge, la ligne qui représente la DR, la « Direction du regard ».

Et on peut voir, tout à la fois, trois « choses ». À savoir que :

  1. – l’appareil de prise de vues est bien perpendiculaire  à la DR (Direction du regard) ;
  2. – la DR (Direction du regard) est dissociée de la LH (Ligne d’horizon) ;
  3. – la LH (Ligne d’horizon) sera forcément hors de l’image, puisqu’elle est bien au dessus de l’appareil de prise de vues, donc de l’image captée ! Ce point n’est pas une règle absolue. Tout dépend de l’angle de vue du photographe…

 

Vue en contre-plongée et direction du regard

Quand la direction du regard est dirigée vers le haut, nous obtenons une « vue en contre-plongée ».

Mnémotechnie

Pictogramme "Clef" par Richard Martens.Pour mémoriser les termes, il suffit de se souvenir que cela signifie « regarder vers le haut, comme si nous étions dans l’eau de la piscine » !

Terme anglais

Pictogramme "Plume métallique" par Richard Martens.Les termes anglais pour « contre-plongée » sont, selon les auteurs :

  • « low-level« 3 ou « worm’s-eye view« 3 ;
  • « worm’s-eye view« 4 ;
  • « up-shot« 5 ;
  • « upshot« 6.

 

Direction du regard vers le haut et ligne d'horizon. Photo : Richard Martens.
Direction du regard vers le haut et ligne d’horizon. Photo : Richard Martens.

Pictogramme "Punaise" par Richard Martens.Là encore, on peut voir que la LH (Ligne d’horizon) bleue est bien dissociée de la ligne en rouge, qui représente la DR, la « Direction du regard ».

Et on peut également constater que :

  1. – l’appareil photo  est perpendiculaire  à la « Direction du regard » ;
  2. – la « Direction du regard » est dissociée de la « Ligne d’horizon » ;
  3. – la « Ligne d’horizon » sera probablement hors de l’image, ou très bas dans l’image, puisqu’elle est presque en dessous de l’appareil de prise de vues, donc de la photo  !

Dans les prochains articles, j’illustrerai ces différences, et leur conséquences, en montrant et en commentant les trois vues : médiane (ou frontale), en plongée et en contre-plongée…

 

Cet article vous a t-il permis de mieux comprendre la  différence entre « Direction du regard » et « Ligne d’horizon » ? Et de bien les distinguer ? C’est un point capital totalement ignoré ! Merci de me le faire savoir, ou de me poser des questions, ci-dessous…

Richard Martens (;-{D}

Texte version 1.0


Notes

  1. DR : cette abréviation, dans la presse, signifie « Droits réservés », quand on ne connait pas le nom de l’auteur ou de l’ayant-droit d’une oeuvre (dessin, illustration, photo, etc.) J’en détourne donc l’usage ici.
  2. « Horizon line » ou « Eye level » (niveau de l’oeil) ; référence : p. 23 ;  du livre de Giordano (Dick) & McLaughlin (frank), avec Romita (John), The Illustrated comic art workshop, éd. Garco System and the Comic Art Workshop, New York, USA, 1982, vol. 1, 48 pages).
  3. « Eye-level« , et « high-angle » (ou « bird’s-eye view« ), référence : p. 42 ; du livre de McKenzie (Alan), How to draw and sell… Comic strips …for newspapers and comic books, éditions Macdonald Orbis, London, 1988, 144 pages).
  4. « Worm’s-eye view » et « bird’s-eye view« , référence : p. 17 ; du livre de Buscema (John) & Lee (Stan), How to draw comics – the Marvel way, éditions Simon ans Schuster, New York, 1978, 160 pages.
  5. « Down-shot » et « up-shot« , référence : p. 105 ; du livre de Janson (Klaus), The DC Comics guide to Pencilling comics, éditeur Watson-Guptill publications, New York, 2002, 144 pages.
  6. « Downshot » et « upshot« , référence : pas de pagination ; du livre de Buckler (Rich), Buckler’s Secrets of drawing comics, vol. 1/4, Solson publication, Brooklin, USA, 1986, 4 fascicules de 32 pages chacun).

Perspective 002 – Ligne d’horizon et composition

Pour préparer les vidéos de mes futurs cours, j’ai décidé de développer l’idée de : « Un principe par vidéo » Et je souhaite faire de même pour cette série d’articles : « Un principe : un article »

Je reviens et j’insiste sur la notion de hauteur de la ligne d’horizon… Qui sera donc à différencier de la direction du regard.

Pour l’ensemble de cet article, nous imaginerons que le photographe, ou le dessinateur ou le peintre, regarde droit devant lui ou presque. Donc pas de regard vers le haut ou le bas !

Donc, pour rappel de ce qui précédait :

 

Hauteur de la ligne d’horizon : celle de nos yeux !

Silhouette d'un photographe debout. "Designed by Freepik". CC0, Creative Commons.
Silhouette d’un photographe debout. « Designed by Freepik1 ». CC0, Creative Commons.

Pour résumer l’article précédent : la ligne d’horizon est une surface plane horizontale imaginaire. Comme la surface d’une étendue d’eau, un lac par exemple.

Et cette ligne d’horizon est située – pour chacune et chacun de nous – EXACTEMENT À LA HAUTEUR DE NOS PROPRES YEUX !

Sur cette silhouette, réalisée par Freepik1, j’ai ajouté en rouge une ligne pour indiquer la hauteur de ses yeux, qui est aussi SA ligne d’horizon.

Pour ce photographe debout, la ligne d’horizon est donc haute. Et s’il mesure environ 1,75 mètre, ses yeux, et sa ligne d’horizon seront donc à environ 1,60 m.

 

Ligne d’horizon haute et composition

Paysage avec ligne d'horizon haute. Photo : Joshua Hibbert. CC0, Creative Commons.
Paysage avec ligne d’horizon haute. Photo : Joshua Hibbert. CC0, Creative Commons.

Cette position est très utile pour une photo de paysage, surtout si le ciel est sans nuage et offre peu d’intérêt. Car dans ce cas, avec une ligne d’horizon haute – dans la photo –, le ciel n’occupera qu’environ le tiers supérieur de l’image, ou moins ! Comme ci-dessus, avec cette belle photo, qui met en valeur le paysage verdoyant, l’eau et la montagne. Et une belle profondeur de champ, qui illustre bien la perspective aérienne, décrite par Léonard de Vinci. C’est-à-dire l’épaisseur de l’air qui réduit les contrastes dans les lointains et augmente l’aspect bleu de ces mêmes lointains !

 

Ligne d’horizon plus basse ? Il suffit de se baisser !

Silhouette d'un photographe courbé devant un pied d'appareil. "Designed by Freepik". CC0, Creative Commons.
Silhouette d’un photographe courbé devant un pied d’appareil. « Designed by Freepik ». CC0, Creative Commons.

Quand on veut qu’une ligne d’horizon sur une photo – ou un dessin – soit plus basse, il suffit de se baisser un peu, tout en regardant devant soi… Ou presque…

Et le tour est joué ! Puisque la ligne de nos yeux est plus basse.

La silhouette de ce photographe, qui regarde à travers l’objectif de son appareil illustre parfaitement cela.

Car son appareil étant placé sur « un pied » d’environ 1 mètre de haut, l’horizon de la photo sera donc située à environ 1 mètre de haut.

 

Ligne d’horizon médiane et composition

Une ligne d’horizon placée au milieu de la hauteur, ou presque, est, en général, à éviter. À ceci près, qu’en art, il y a toujours des exceptions. En voici une…

La ligne d'horizon est plane et… horizontale ! Comme la surface d'une eau calme. Photo : Lucas Allmann. CC0, Creative Commons.
La ligne d’horizon est plane et… horizontale ! Comme la surface d’une eau calme. Photo : Lucas Allmann. CC0, Creative Commons.

Ici, avec ses deux « blocs » quasiment égaux : la montagne et son reflet dans cette eau sans la moindre ride, en miroir, le photographe joue sur la profondeur de champs, avec les trois lointains :

  • la montagne, bleue, dans le lointain, avec peu de contrastes et pas de touches sombres (cf. la perspective aérienne) ;
  • à droite, la masse triangulaire, comme la pointe d’une flèche dirigée vers la gauche, en gris-bleu foncé ;
  • en avant-plan, à gauche, la cabane sur pilotis.

Et, cerise sur le gâteau, très bas dans l’image, et au milieu de la largeur : un flotteur… ROUGE ! Seule touche « chaude » dans cette image « froide, bleue » !

Dernier exemple avec une ligne d’horizon basse

Silhouette d'un photographe agenouillé tenant un appareil. "Designed by Freepik". CC0, Creative Commons.
Silhouette d’un photographe agenouillé tenant un appareil. « Designed by Freepik ». CC0, Creative Commons.

S’agenouiller est une façon évidente d’opter pour une ligne d’horizon basse.

Il est, bien sûr possible de se coucher au sol pour une position encore plus basse !

Là encore, comme précédemment, j’ai ajouté aux silhouettes une ligne rouge – un peu épaisse – pour indiquer la hauteur des yeux de la personne, et donc sa ligne d’horizon…

En passant, le fait d’utiliser les deux mains pour tenir l’appareil permet de mieux stabiliser l’engin…

Ligne d’horizon basse et composition

Horizon bas et ciel rouge. Photo : Sergio Rola. CC0, Creative Commons.
Horizon bas et ciel rouge. Photo : Sergio Rola. CC0, Creative Commons.

En photo de paysage, ou en peinture, le fait d’adopter une position basse tout en regardant droit devant soi, ou presque, pour obtenir une ligne d’horizon basse, est souvent utilisé, pour donner de l’importance au ciel : nuages intéressants, ou coucher de soleil. Pour ce type de choix, la ligne d’horizon sera basse, au tiers inférieur de l’image. ou plus basse encore. De ce fait, le ciel pourra occuper les deux tiers de la surface de la photo, voir un peu plus…
En photo de modèle, une position basse (donc une ligne d’horizon basse) va donner l’impression que le modèle possède de longues jambes. Tout cela sans utiliser Photoshop !

 

J’ai insisté sur la ligne d’horizon, car, parfois, elle n’est PAS dans l’image ! Nous verrons cela plus tard.

Dans le prochain article, je traiterai de la différence entre la « Ligne d’horizon » (LH) et la « Direction de regard » (DR). Un principe ESSENTIEL, qui n’est jamais abordé !

 

Est-ce que ces deux articles vous ont permis de bien prendre conscience de VOTRE ligne d’horizon ? Qu’en pensez-vous ? Avez-vous des questions ?

Richard Martens (;-{D}

Texte version 1.0


Note

Comme d’habitude, voici le lien de l’article, au cas où il serait brisé dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller du lien ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Designed by Freepik : voici la référence du site de l’auteur des trois silhouettes de photographes : http://www.freepik.com

Perspective 001 – Ligne d’horizon

Je prépare depuis un bon moment, quelques cours en vidéo. Dont un sur la calligraphie, et un sur la perspective facile.

Pour ce dernier sujet – la perspective –, j’ai ressorti – et/ou acheté – de nombreux livres, et des cours vidéos, qui couvrent deux bons siècles : de la fin du XIXe siècle/début du XXe jusqu’à nos jours.

J’en ai donc vu ou lu environ une trentaine ou une quarantaine. Sous la forme :

  • de livres imprimés, en français ou en anglais, voire en allemand ;
  • de livres numériques, en français ou en anglais (eBook, PDF, etc.) ;
  • de cours sous forme de vidéo (Udemy, etc.)

 

Pour quelles raisons des articles sur la perspective ?

Pictogramme "Oeil" par Richard Martens.J’ai eu envie de traiter de la perspective, car ce qui ressort de toutes ces lectures et visions, c’est qu’il y a :

  • parfois des manques, des omissions ;
  • parfois un manque d’explications cohérentes ;
  • parfois, purement et simplement, un manque d’explications ! Je pense à un cours en vidéo, que j’ai acheté très récemment. Et qui est une succession de démonstrations du seul outil « Perspective » de l’application « Sketchbook Pro » ;
  • parfois un vocabulaire inadapté,et qui ne correspond pas au vocabulaire connu & « officiel » de la perspective ;
  • parfois des erreurs ! Parfois flagrantes !

Pour avoir appris à enseigner, et pour avoir enseigné « en vrai » pendant plus de 30 ans, il semble, au dire des nombreux étudiants que j’ai accompagné, que je me « débrouille » plutôt bien dans l’enseignement et la transmission… C’est pourquoi, j’ose espérer que je serai efficace au travers de ces articles et de mes futurs cours en vidéos…

 

Perspective : un peu de vocabulaire régulièrement

Pictogramme "Point d'interrogation" par Richard Martens.Pourquoi accorder autant d’importance – un titre et quelques paragraphes – pour « un peu » de vocabulaire ?

Tout simplement parce que c’est ce même vocabulaire, idoine ou inadapté, voire fantaisiste, qui peut commencer de générer une compréhension ou une incompréhension des principes exposés !
Cependant, afin de ne pas crouler sous le vocabulaire, j’expliciterai les termes au fur et à mesure…

Avec ce premier article et ceux qui suivront, je pense qu’il y aura, petit à petit, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la perspective, pour pouvoir l’utiliser dans le dessin d’observation et dans la réalisation de dessins de mémoire et d’imagination !

 

Perspective et photographie !

Un appareil photo… Photo : Gorartser, CC0, Creative Commons.
Un appareil photo… Photo : Gorartser, CC0, Creative Commons.

J’ai longuement réfléchi à diverses approches perspectives pour être aussi « clair » que possible. Et puis une « image métaphorique » m’est apparue, évidente ! Car universellement répandue !

C’est celle – vous l’aurez deviné grâce au titre – du… Photographe, et de l’appareil photo !

Car toutes et tous, à un moment ou un autre nous avons photographié… Et au XXIe siècle, avec les téléphones portables et les tablettes, que presque tout le monde possède, nous sommes porteurs d’appareil(s) photo(s) intégrés.

Aussi, vais-je utiliser l’image du photographe pour expliciter les principes de la perspective, au fur et à mesure des articles et de mon futur cours. Et non pas l’image du dessinateur ou du peintre. Bien que cela concerne surtout les personnes qui dessinent et qui peignent…

 

Perspective et ligne d’horizon

La ligne d'horizon, ou LH. Photo : Min An CC0, Creative Commons.
La ligne d’horizon, ou LH. Photo : Min An CC0, Creative Commons.

Parmi les termes « classiques » les plus répandu en perspective, la « ligne d’horizon » est la plus connue. Et parfois la confusion peut commencer là…

Ligne d’horizon égale LH en abrégé

Et la « ligne d’horizon » est souvent notée en abrégé par « LH ». Ceci dans tous les ouvrages de langue française que j’ai pu consulter… Aucun autre mot – à ma connaissance & en français – n’est employé pour parler de la ligne d’horizon.

Le terme anglais est « Horizon line ».

 

La ligne d’horizon est… horizontale !

La ligne d'horizon est plane et… horizontale ! Comme la surface d'une eau calme. Photo : Lucas Allmann. CC0, Creative Commons.
La ligne d’horizon est plane et… horizontale ! Comme la surface d’une eau calme. Photo : Lucas Allmann. CC0, Creative Commons.

Par convention, la surface de l’eau au repos est censée être une surface horizontale. J’écris « censée », car la terre est « ronde » !

Titrer que « La ligne d’horizon est… horizontale ! » peut sembler une lapalissade… Et pourtant !

Pourquoi ai-je écrit cela ? Parce que, récemment, j’ai demandé à un collègue de me montrer – avec ses mains – où il situait la ligne d’horizon, et de quelle manière, quand il regardait vers le bas ? Et sa réponse gestuelle fut : mains ouvertes inclinées ! Et non pas à plat, et horizontales ! Mais bien inclinées ! Car il venait, innocemment de confondre la ligne d’horizon ET la direction du regard !!!!!!!!

Je parlerai de l’énorme différence lors du prochain article… Différence qui n’aurait jamais été traité jusqu’ici, à ma connaissance…

 

Expérience : comment trouver et voir la ligne d’horizon ?

Règle graduée colorée plate de 30 cm en plexiglas. Photo : R. Martens.
Règle graduée colorée plate de 30 cm en plexiglas. Photo : R. Martens.

Pour prendre conscience de la ligne d’horizon, pratiquons la simple expérience suivante…

Tenons, à hauteur de nos yeux, et à l’horizontale, une règle plate en plastique, ou un morceau de carton plat. Et tenons cela aussi horizontal que possible. Si c’est le cas, et si nous tenons l’objet vraiment à l’horizontale, comme pour toute surface (fine) tenue à la hauteur de nos yeux, nous ne pouvons donc n’en voir que la « tranche », l’épaisseur… Une « ligne » ! C’est notre ligne d’horizon !

 

Hauteur de la ligne d’horizon ? Celle de nos yeux !

Pour résumer, comme je viens de l’écrire, la ligne d’horizon est une surface plane horizontale imaginaire. Et elle est située – pour chacune et chacun de nous – EXACTEMENT À LA HAUTEUR DE NOS PROPRES YEUX !

Voilà pour ce premier article. Dans un prochain, je traiterai de la différence entre la « Ligne d’horizon » (LH) et la « Direction de regard » (DR). Un principe ESSENTIEL, qui n’est jamais abordé !

Cet article vous a t-il été utile ? Merci de commenter ci-après…

Richard Martens (:-{D}

Texte version 1.1

Comment illustrer un roman policier ? – 2

Voici donc la suite de l’article sur une utilisation de photos Polaroïd1, en manière de documentation, pour réaliser la couverture d’un roman policier de Frank Parrish, “La mouche et l’araignée”. Je rappelle que ce roman est paru chez Gallimard, dans la mythique collection Série noire1, en 1987.

Et tout d’abord, pourquoi utiliser une ou des photos pour peindre une illustration ?

 

Pourquoi des photos ?

De ce fait, comme je l’ai écrit dans l’article précédent, l’auteur peut prendre une pose précise (ou la chercher…), qui lui semble correspondre à ce qu’il veut.

 

Prendre la pose et l’assistant croque

Hergé, père de Tintin et Milou, avait des assistants, des collaborateurs, dont certains sont connus, comme Edgar P. Jacob, Jacques Martin, etc. Et sont donc de très bons, voire d’excellents dessinateurs. Ce sont donc eux qui dessinaient Hergé quand il prenait la pose… Qui le croquait ! Qui réalisaient donc un croquis…

Pas d’assistant ? Reste la photo, le “modèle du pauvre” !

Quand on pratique le dessin réaliste (BD, illustration…), et qu’on n’a pas de collaborateur, de stagiaire, d’assistant pour faire un dessin ou un croquis de la pose, il reste la photo pour avoir une base, une trace.

 

Trois sources de photos

Car, comme illustrateur réaliste, la documentation est indispensable. Et la documentation peut simplement être la réalité observable. Sinon, il y a la photo. Ce qu’on appelle, professionnellement, le modèle du pauvre. Et les photos peuvent avoir diverses sources :

  1. la reproduction de photo dans un livre ou une revue ; ce qui implique parfois de remuer beaucoup de papier ;
  2. la recherche sur internet… Maintenant, puisque nous sommes au XXIe siècle. Y compris sur des sites d’agences et d’archives photographiques ;
  3. la prise de vue réelle. Car là, il n’y a pas à chercher, si ce n’est la pose. Et souvent, la prise de vue est demandée à la personne qui partage la vie de l’artiste… C’était mon cas !

 

Le choix d’une photo Polaroid

Recherches de Richard Martens. La photo "Polaroid" finale, pour la couverture de "La Mouche et l'araignée", roman policier de Frank Parrish, collection Série noire, 1987.
Recherches de Richard Martens. La photo « Polaroïd » finale, pour la couverture de « La Mouche et l’araignée », roman policier de Frank Parrish, collection Série noire, 1987.

Parmi les diverses variantes de prises de vues réalisées par ma compagne (merci à elle), j’ai opté pour la prise de vue, que vous voyez ci-dessus, car elle permet de montrer l’expression du personnage.

L’intérêt d’une photo ?

L’intérêt d’avoir un support photographique, voire plusieurs, c’est d’avoir des informations graphiques, visuelles précises, comme des plis de vêtements, des ombres et des lumières, etc.

Ce jour-là, j’avais mis une chemise à carreau brun-rouge, et ma vieille veste de treillis. Si j’ai les vêtements correspondant à ce que je veux, je les enfile. Sinon, je prends des habits aussi proches que possible de ce que je veux, et ensuite, je modifie, j’adapte. Une prochaine fois, j’illustrerai la chose, en montrant que j’ai transformé un gilet en laine en une armure, et un bonnet de laine en casque métallique, toujours à partir d’une photo Polaroid

 

Reproduction agrandie de l’original

Peinture de Richard Martens, pour la couverture de "La Mouche et l'araignée", roman policier de Frank Parrish, collection Série noire, 1987.
Peinture de Richard Martens, pour la couverture de « La Mouche et l’araignée », roman policier de Frank Parrish, collection Série noire, 1987.

Voici donc la reproduction de l’original. Il est ici très agrandi, puisqu’il mesure réellement… 7 cm de diamètre !

Le fond du cercle, en bleu-violet, a été réalisé à l’aérographe (une sorte de pistolet à peindre “miniature”), avec de l’encre acrylique.

La réalisation du personnage est faite à l’acrylique “aquarellée”, c’est-à-dire avec une peinture acrylique très diluée, utilisée comme de l’aquarelle. Et avec un pinceau fin. C’est en posant la couleur par petits coups de pinceau que je réalise le modelé, au fur et à mesure. Vous aurez compris que c’est un type de peinture qui va de pair avec la patience.

 

Un détail en gros plan

Détail de la peinture de Richard Martens, pour la couverture de "La Mouche et l'araignée", roman policier de Frank Parrish, collection Série noire, 1987.
Détail de la peinture de Richard Martens, pour la couverture de « La Mouche et l’araignée », roman policier de Frank Parrish, collection Série noire, 1987.

Ce détail, fortement grossit, de cette peinture à l’acrylique, permet de mieux voir les “coups” de pinceau et les fondus.

J’ai décidé de ne pas utiliser du noir pour les ombres, typique de la façon de peindre de Léonard de Vinci, et, un siècle plus tard ou presque, par Le Caravage, puis les caravagistes.

De même, je n’ai pas utilisé les couleurs complémentaires pour assombrir les couleurs.

Pour cette peinture, j’ai opté pour des couleurs très diluées, et pour créer les ombres, j’ai fait, comme au moyen-âge, en utilisant les couleurs plus vives, plus intenses. D’où les “coups” de pinceau plus nombreux pour “assombrir”

 

Le tirage ou couverture imprimée

Couverture illustrée par Richard Martens du roman policier de Frank Parrish, "La mouche et l'araignée", parue chez Gallimard, collection Série noire, en 1987.
Couverture illustrée par Richard Martens du roman policier de Frank Parrish, « La mouche et l’araignée », parue chez Gallimard, collection Série noire, en 1987.

Et pour replacer cette peinture dans son “objectif”, qui, je le rappelle, était d’illustrer la couverture d’un roman policier, je replace la reproduction de ce qu’on nomme un tirage, c’est-à-dire la reproduction de la couverture imprimée. Car le but d’une illustration, c’est de mettre une image au service d’un texte, d’une idée…

 

Voilà pour cette approche de l’illustration et de la photo. Je reviendrai sur ce sujet…

 

Que pensez-vous de ces deux articles ? Vous ont-ils aidé ? Merci de prendre le temps de répondre ci-dessous… Et aussi de partager cet article.

Richard Martens

Texte version 2.0. Refonte de cet article pour cause de piratage…


Notes

Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1.  Je ne mets pas un “s” à Polaroïd, puisque c’est un nom propre de marque… Pour les personnes qui l’ignore, cet appareil Polaroïd permettait de faire des photos à développement quasi instantané. Voici deux liens pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Appareil_photographique_instantan%C3%A9, d’une part, et d’autre part : http://fr.wikipedia.org/wiki/Polaroid_Corporation
  2. Là aussi, deux liens : le site officiel, celui des éditions Gallimard : http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Serie-Noire, et, comme souvent, le site de Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9rie_noire à vérifier, s’il a été modéré ? (;-{D}

Enregistrer

Enregistrer

Comment illustrer un roman policier ? – 1

Dans les années 80, j’ai beaucoup illustré des couvertures de romans policiers. Vous pouvez d’ailleurs en voir quelques-unes sur mon site1, consacré essentiellement à cette activité professionnelle : l’illustration. Que j’ai exercé pendant presque vingt années… Sur ce site, ces illustrations sont plutôt en petit format. Et j’en est retiré tout ce qui concernait les étapes de préparation, recherches, esquisses, etc. Puisque j’ai décidé de les placer sur mon “blogue” afin de pouvoir expliciter les étapes, voire les images…

Dans cet article, j’explique, et je montre, une façon de préparer une peinture, grâce à la photographie…

 

La couverture de La Mouche et l’araignée en 1987

Couverture illustrée par Richard Martens du roman policier de Frank Parrish, "La mouche et l'araignée", parue chez Gallimard, collection Série noire, en 1987.
Couverture illustrée par Richard Martens du roman policier de Frank Parrish, « La mouche et l’araignée », parue chez Gallimard, collection Série noire, en 1987.

Il s’agit d’une couverture illustrée du roman policier de Frank Parrish, “La mouche et l’araignée”. Ce roman est paru chez Gallimard, dans la collection Série noire2, en 1987. A cette époque, la collection Série noire était illustrée. Ce n’était pas le cas à la création, en 1945. Et ça ne l’a plus été plus tard…

J’ai décidé, pour cette couverture de faire figurer un personnage symbolique, pris dans une toile d’araignée…

 

Les conditions de réalisation de l’éditeur pour la « Série noire »

Dans l’univers de l’édition, aussi bien que de la presse, il y a toujours eu des conditions précises pour les réalisations, qu’elles soient écrites ou dessinées. Dans l’univers de la publicité, les conditions sont parfois encore plus contraignantes. Les éditions Gallimard ne faisaient pas exception à la règle. Voici donc les conditions précises qu’elles posaient, quant à la réalisation des couvertures de romans policiers, dans la collection “Série noire”. Je précise le nom de la collection, car les conditions étaient différentes pour “Carré noir” ou pour “Folio”, par exemple…

Les sujets déconseillés

Il y avait des sujets “déconseillés”. Il était bien précisé que ce n’était pas interdit, mais “déconseillé”. Déroger à ces conseils impliquait, bien sûr, que l’illustration ne serait pas publiée… Une liste de sujets “déconseillés”existait, qui était remise à l’illustrateur. Il était, par exemple, déconseillé de mettre une ou des armes dans l’image. Pas de sang non plus… A noter cependant que cette liste n’a pas été mise à jour. En tout cas, pour moi… Ainsi, il est arrivé que les billets de banque, à leur tour, soient déconseillés… Sans que je le sache, bien que concerné au premier chef, comme illustrateur. Je ne l’ai su qu’en livrant une peinture… Qui fut donc refusée. À noter qu’une illustration refusée était payée à la moitié de son prix… Ou au tiers ? Je ne suis plus sûr de cela…

Une peinture dans un tondo de 7 cm de diamètre

Vous aurez deviné, avec le mot “diamètre”, si vous ne le saviez pas, qu’un tondo est un “tableau de forme ronde”, nous dit le dictionnaire Antidote. C’est donc une double autre condition demandée, celle de la forme ET du format : que la forme de la peinture soit un cercle, un tondo, et que son format soit 7 cm de diamètre, c’est-à-dire le format de parution. Ce qu’on nomme, en terme professionnel : “tel”. Sous-entendu : illustration réalisée telle quelle… C’est ainsi qu’un de mes ami, Jean-Jacques Vincent, pour le nommer, n’a jamais voulu travailler pour cet éditeur, car il dessinait et peignait dans un format raisin… Ou plus grand ! Le format raisin égale 50 x 65 cm.

Il est souhaitable qu’un élément sorte du cercle

Enfin, il était conseillé qu’un élément dépasse, sorte du cercle, sans pour autant gêner, toucher, ou cacher tout ou partie du titre, ou du nom de l’éditeur.

 

Que vive le Polaroïd !

Recherches de Richard Martens. Quatre photos "Polaroid", pour la couverture de "La Mouche et l'araignée", roman policier de Frank Parrish, collection Série noire, 1987.
Recherches de Richard Martens. Quatre photos « Polaroid », pour la couverture de « La Mouche et l’araignée », roman policier de Frank Parrish, collection Série noire, 1987.

Ci-dessus, j’ai placé quatre photos Polaroid3, que j’ai regroupées. Pour des raisons pratiques, très souvent l’auteur du futur dessin ou de la future peinture, sait quelle(s) pose(s) il veut obtenir,. Aussi, est-il plus simple, pour l’auteur, de prendre la pose et de se faire dessiner (par un collaborateur, comme Hergé pour Tintin), ou photographier (comme Edgar P. Jacob pour Blake et Mortimer). J’étais dans la même situation. C’est pourquoi j’ai pris les poses. Et ma compagne a t-elle patiemment pris les photos…

…à suivre…

Que pensez-vous de tout cela ? Est-ce que cela vous est utile ? Merci de me répondre ci-dessous…

Richard Martens

Texte version 2.0, pour cause de restauration post-piratage…


Notes

Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Mon site d’illustrations professionnelles et personnelles : http://richard-martens.eu/. Les illustrations policières commencent à partir de cette page : http://richard-martens.eu/carrenoir504509c.html. Et la suite s’obtient en cliquant sur “Page suivante”, en haut à droite.
  2. Deux liens (;-{D} : le site officiel, celui des éditions Gallimard : http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Serie-Noire, et, comme souvent, le site de Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9rie_noire
  3.  J’ai décidé de ne pas mettre un “s” à Polaroïd, puisque c’est un nom propre de marque… Pour les personnes qui l’ignore, cet appareil Polaroïd permettait de faire des photos à développement quasi instantané. Voici deux liens pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Appareil_photographique_instantan%C3%A9, d’une part et d’autre part : http://fr.wikipedia.org/wiki/Polaroid_Corporation

Enregistrer

Enregistrer

Proportions d’une tete d’adulte – 3

Voici la troisième partie de l’analyse des proportions d’une tête d’adulte de FACE.

Pour mémoire, j’ai réalisé ces analyses à partir de la photo de la tête d’une jeune femme de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle. La source photographique est la “Collection of the Australian National Maritime Museum”. Je rappelle que je répète cette information dans un souci de respect du droit d’auteur. En effet, il arrive que le propriétaire des droits de reproduction d’une image (dessin, illustration , peinture, photo…) offre le droit à l’image. En contre-partie, il est explicitement demandé de mentionner la source de cette image. Ce que je fais volontiers. Merci à l’Australian National Maritime Museum pour ce cadeau.

Pour ce troisième article, nous allons voir les proportions des yeux de face. Et ce qui en découle…

 

L’espace entre les deux yeux égale un oeil1 !

il y a la largeur d'un oeil entre les deux yeux. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.
il y a la largeur d’un oeil entre les deux yeux. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.

Ceci est facile à mémoriser. L’espace entre les deux yeux est égal à un oeil.

Comme s’il y avait trois yeux, côte à côte… Voyons la photo ci-contre…

Comme précé-demment, pour bien le démontrer, j’ai placé quatre lignes verticales roses, de part et d’autre de trois rectangles vert pâle, égaux entre eux et de  largeur… d’un oeil, bien sûr !

Notes

  1. Rappel : je commets délibérément une faute typographique en ne mettant pas un “o, e dans l’o”, pour le mot “oeil” dans le titre, car les robots de Google, et autre robots, pour un recensement de cet article, risquent de “perdre un titre” pour cause d’incompréhension, dans l’univers international d’internet. “Œ” (ici en majuscule) ou “œ” n’est pas un signe typographique international, mais bien un signe typiquement Français. Bilan : une personne qui fait une recherche “risque“ de ne pas trouver cet article. Même chose pour les lettres accentuées : à, é, é ï, etc. et les mêmes en capitales : À, É, È, Î, Ï, Ÿ, Ô, etc.
  2. Si, si ! Les majuscules accentuées existent… En français. La preuve ? Elles se trouvent… juste avant ! (;-{D}

 

La largeur d’une tête d’adulte de face égale… CINQ yeux !

Pour un visage de face, il y a 5 yeux de large. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.
Pour un visage de face, il y a 5 yeux de large. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.

Fort du paragraphe précédent, il suffit de mémoriser cela aussi.

Mémoriser cela nous permet d’observer, sur un modèle de face, si ses proportions coïncident avec le canon d’atelier.

Car, je le rappelle, tout ceci est un Canon d’atelier. Donc des proportions “idéales”. Et aucun de nous ne correspond totalement à un canon.

Même remarque sur cette photo, concernant les lignes verticales & les CINQ rectangles égaux, de la largeur d’un oeil…

 

Les traits du visages s’inscrivent dans un triangle équilatéral

Les éléments du visage s'inscrivent dans un triangle équilatéral. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.
Les éléments du visage s’inscrivent dans un triangle équilatéral. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.

Comme son nom l’indique, un triangle équilatéral a donc (“TRI-angle” : trois angles et aussi…) trois côtés (“équi-LATÉRAL”) égaux (“ÉQUI-latéral”).

Nous pouvons voir, sur la photo, que les traits du visage (les yeux, le nez, la bouche) s’inscrivent dans un triangle équilatéral. Pour autant, ils ne coïncident pas avec les sommets des angles ou avec les côtés. C’est juste une remarque intéressante… La ligne haute horizontale coïncide avec la ligne des sourcils. Et la pointe inférieure, avec le bas du menton…

 

Notons, cependant, que la largeur de la bouche peut coïncider avec deux côtés du triangle… Ici, c’est le cas. Est-ce toujours le cas ? C’est à vérifier, face à un modèle.

 

Pictogramme "Crayon2" par Richard Martens.Pour dessiner, il y a trois intérêts à connaître un canon d’atelier :

  1. comparer avec la réalité, pour mieux observer et reproduire la réalité ;
  2. pouvoir faire un portrait de mémoire plus tard, après avoir bien comparé face au modèle ;
  3. pouvoir créer d’imagination !

 

Coïncidences troublantes avec deux triangles équilatéraux

Les éléments du visage s'inscrivent dans un double triangle équilatéral. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.
Les éléments du visage s’inscrivent dans un double triangle équilatéral. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.

Si nous poussons plus avant la “remarque”, avec un second triangle équilatéral concentrique (du Latin “CON” = “avec”, et “CENTR-ique” = “centre”), ayant le “même” centre (un “centre commun”), nous obtenons ceci (voir la photo de gauche)…

Ici, deux des côtés du second triangles passent par le milieu des yeux, et le troisième, horizontal, est en relative coïncidence avec la bouche.

Ceci n’est pas une règle absolue, je le répète…

C’est tout pour cet article.

 

Je reviendrai, plus tard sur la tête de profil, et aussi sur la construction d’une tête réaliste d’imagination. Et je ferais à nouveau référence à ce canon d’atelier…

Est-ce que cela vous est utile ? Quoi qu’il en soit, osez l’écrire, ci-dessous, dans les commentaires…

Richard Martens

Texte version 2.0, pour cause de refonte post-piratage…

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Proportions d’une tete d’adulte – 2

Voici donc la suite de l’article sur l’analyse des proportions d’une tête d’adulte.

Analyses réalisées à partir de la photo de la tête d’une jeune femme de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle. Et pour mémoire, la source photographique est la “Collection of the Australian National Maritime Museum”. Pour ce deuxième article, nous allons voir le canon d’atelier de la face. Donc du menton jusqu’au sommet du front ou presque, selon l’implantation des cheveux… Quand il y en a !

Ce canon recoupe celui des auteurs déjà cités, ainsi que, un peu dans le désordre ou presque, MM. Arnould Moreaux, Richard G. Hatton, Walt Reed, George Bridgman, Arthur Thomson, Guy Pehourcq, Edmond J. Farris, John Vanderpoel, Walter Foster, John Buscema, Burne Hogarth, Rich Buckler, et quelques autres…

Nous en étions à la face divisée en trois parties…

 

La FACE se divise en trois parties égales en hauteur

La face se divise en trois parties égales. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime ».

Rappel : le visage, donc la face (et non pas toute la tête, je le rappelle !) se divise en trois parties égales, ou étages.

Il y a :

  • du bas du menton au bas du nez (étage inférieur)
  • du bas du nez aux sourcils (étage médian)
  • des sourcils à (plus ou moins) la racine des cheveux (étage supérieur)

Nous allons maintenant voir quelques subtilités, liées à cette division en trois parties…

Pour cela, nous allons nous occuper de l’étage inférieur, celui qui va du bas du nez au menton.

 

L’étage inférieur se divise, lui aussi, en trois parties égales

Il y a trois parties entre le bas du nez et le bas du menton. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.
Il y a trois parties entre le bas du nez et le bas du menton. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.

Afin de faire ressortir ces trois parties, j’ai placé trois carrés bleus égaux.

Et j’ai ajouté les quatre lignes horizontales séparatrices…

En fait deux lignes entre la ligne du bas du nez et la ligne du bas du menton.

J’ai aussi indiquer les tiers… Avec des fractions !

Voyons cela plus en détails…

 

 

La ligne séparatrice du tiers supérieur égale la bouche

La bouche est au 1/3 supérieur de l’espace entre le bas du nez et le bas du menton. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.
La bouche est au 1/3 supérieur de l’espace entre le bas du nez et le bas du menton. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.

La ligne qui marque le tiers supérieur, entre le nez et le menton est la ligne de la bouche.

C’est, plus précisément, la séparation entre les deux lèvres, comme nous pouvons le voir sur la photo ci-contre…

Il s’agit donc littéralement d’une ligne séparatrice !

 

 

 

La ligne séparatrice du tiers inférieur égale le creux du menton

Le creux du menton se situe au 1/3 inférieur de l'étage “nez-menton”. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.
Le creux du menton se situe au 1/3 inférieur de l’étage “nez-menton”. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.

Ce que nous pouvons voir, là aussi, sur la photo à gauche, c’est que la ligne séparatrice des deux parties inférieures correspond au creux du menton !

Notons que le menton lui-même est un peu comme un ballon ovoïde couché, presque un ballon de rugby…

 

 

 

Si nous faisions le schéma d’une tête ?

Nous pouvons voir, ci-dessous, un schéma commenté — j’insiste sur le mot schéma, car c’en est un.

Pourquoi un schéma ?

Pictogramme "Point d'interrogation" par Richard Martens.Tout simplement parce que les schémas sont la base — très souvent — aussi bien du dessin réaliste d’imagination, que du dessin d’observation.

Comme l’intérêt à moyen terme est de pouvoir dessiner des têtes réalistes d’observation ou d’imagination, il importe que les schémas soient “justes”, efficaces, bien contruit… Si les proportions sont bonnes, alors on peut poursuivre le dessin ! Voire la peinture ?

Sans un schéma juste, dessiner des détails, ce serait comme de poser du papier peint de qualité sur les murs d’une maison bâtie de travers !

Schéma commenté d'un schéma de tête réaliste au tableau vert, par Richard Martens, en 2014.
Schéma commenté d’un schéma de tête réaliste au tableau vert, par Richard Martens, en 2014.

Un schéma est réalisé en six, voire sept traits horizontaux maximum pour un portrait réaliste de face :

  • deux traits pour les sourcils ;
  • deux traits pour les yeux ;
  • un trait pour le bas du nez ;
  • un trait pour la bouche ;
  • et (pourquoi pas ?) un septième trait pour le creux du menton.

 

Schéma au tableau vert d'une tête d'adulte imaginaire réaliste, par Richard Martens, en 2013.
Schéma au tableau vert d’une tête d’adulte imaginaire réaliste, par Richard Martens, en 2013.

Si maintenant nous dessinons une forme proche d’un oeuf, et que nous le divisions en deux dans sa hauteur totale, nous aurions la ligne des yeux.

Plaçons, au dessus des yeux, et un peu au “pifomètre”, une ligne. Ce sera la ligne des sourcils. Appelons-là “Équateur”. Je reviendrai plus tard sur le choix de ce mot… Qui nous vient d’Andrew Loomis.

Nous avons vu, précédemment, que le milieu de la hauteur entre la ligne des sourcils et le bas du menton… c’est le bas du nez !

Et la bouche se place, nous venons de le voir, au tiers supérieur de l’étage inférieur !

Quant au menton, j’ai opté pour une forme “ovoïde”, placée entre le creux du menton & le bas du menton.

À NOTER…

Pictogramme "crayon" par Richard Martens.Que le crâne est presque sphérique. Donc presque comme un demi-cercle de face. Comme un oeuf, avec la partie “pointu”, “étroite” en bas. Car le menton est presque comme un — petit — ballon de rugby couché ! Je reviendrai sur ce principe dans un prochain article…

 

Le suite prochainement, avec plus de détails concernant les proportions des yeux de face

Merci Micheline pour tes commentaires qui m’encouragent à continuer ! Et merci à celles & à ceux qui osent commenter ci-dessous…

Richard Martens

Texte version 2.0, pour cause de refonte post-piratage…

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer