Pour cela, je vous propose d’analyser, en deux articles, un même lieu en vue de face, avec trois « Directions du regard » différentes :
une vue « normale », droit devant soi (dans cet article) ;
une vue en plongée (dans le prochain article) ;
une vue en contre-plongée (aussi dans le prochain article).
Soit, en deux articles, ces trois vues sont accompagnées chacune d’une photo avec une analyse visuelle des « Lignes de fuite », du « Point de fuite » et de la « Ligne d’horizon ».
Et pour commencer, nous pouvons ajouter deux principes, deux « lois » concernant les lignes de fuites allant vers un point de fuite…
6e loi : toutes les lignes horizontales AU DESSOUS de la ligne d’horizon sont des LIGNES ASCENDANTES
Voyons cette VUE DE FACE (OU PRESQUE) de deux cubes, posés EN DESSOUS DE LA LIGNE D’HORIZON/LH/hauteur des yeux.
Nous pouvons observer que ces LIGNES PARALLÈLES ENTRE ELLES ET PARALLÈLES (OU PRESQUE) À LA DIRECTION DE NOTRE REGARD convergent vers la ligne d’horizon en un seul point nommé « Point de fuite » (PF). Et ces lignes semblent « MONTER » vers la ligne d’horizon (LH).
J’ai tracé ces lignes en vert, sur ce schéma. Elles constituent des « Lignes de fuite », ascendantes, car en dessous de la hauteur des yeux/ligne d’horizon (LH).
Nous allons vérifier ci-après, et dans les articles suivants, à partir de photos que ce principe, cette loi, se vérifie toujours.
Avant cela, voyons la 7e loi, complémentaire de celle-ci…
7e loi : toutes les lignes horizontales AU DESSUS de la ligne d’horizon sont des LIGNES DESCENDANTES
Imaginons, pour cette VUE DE FACE (OU PRESQUE) de deux cubes, qu’ils soient en lévitation AU DESSUS DE LA LIGNE D’HORIZON/LH/hauteur des yeux.
Là aussi, nous pouvons voir que ses arêtes, ou LIGNES PARALLÈLES ENTRE ELLES ET PARALLÈLES (OU PRESQUE) À LA DIRECTION DE NOTRE REGARD convergent toujours vers la ligne d’horizon en un unique « Point de fuite (PF). Et ces arêtes semblent « DESCENDRE » vers la ligne d’horizon (LH) !
Cette fois, sur ce schéma, les « Lignes de fuite » sont rouges. Et elles sont bien descendantes vers la ligne d’horizon (LH).
C’est le cas – DANS LES VUES DE FACE – de toutes les lignes parallèles entre elles ET quasiment parallèles à la direction de notre regard quand elles sont AU DESSUS de la hauteur des yeux/ligne d’horizon (LH) : elles convergent en « descendant ».
Et celles en dessous de la hauteur des yeux (LH) « montent » vers la ligne d’horizon…
Nous allons maintenant vérifier ci-après, à partir de photos que ces principes, ces lois, se vérifient.
Analyse d’une vue à un point de fuite à hauteur des yeux
Pour cette première analyse d’une vue de face (donc à un seul point de fuite) à hauteur des yeux, je mets ci-contre la vue de profil de l’observateur pour bien faire ressortir – et rappeler – que la ligne d’horizon ET la direction du regard se confondent (ou presque)…
Une première vue avant analyse
Il s’agit d’une vue d’une cours intérieure, à partir d’un premier étage…
Analyse perspective d’une vue de face à 1 point de fuite de cette même vue
La ligne horizontale bleu foncé indique la hauteur de mes yeux, c’est-à-dire ma « Ligne d’horizon ». Ici, cette ligne est à peu près au milieu de la hauteur de la photo.
La ligne verticale bleu pâle (de couleur cyan), indique l’endroit où je me tenais. Ce qu’on nomme le « Point de vue » (de l’observateur).
Je rappelle que la photo est prise d’un premier étage !
Donc, cf. la 6e loi : les « Lignes de fuite » blanches montent vers la ligne d’horizon. Car elles correspondent aux éléments (grille et bordure à gauche, fenêtres à droite) situés au rez-de chaussée. Dans l’espace compris entre le sol et les yeux du photographe au premier étage !
Et concernant la 7e loi : les « Lignes de fuite » jaunes sont « descendantes » vers la ligne d’horizon (fenêtres à droite, par exemple), car situées au dessus de la hauteur des yeux/Ligne d’horizon (LH) du photographe, « opérant » au 1er étage !
Et pour résumer…
Les lignes au dessus de l’horizon… « descendent ».
Les lignes au dessous de l’horizon « montent ». (;-{p}
Voilà pour une première approche. Dans le prochain article, nous verrons & analyserons la vue plongeante et la vue en contre-plongée…
J’espère avoir été explicite et clair. Merci de me répondre ci-dessous…
Richard Martens (;-{D}
Texte version 1.0
Note
Comme d’habitude, voici le lien de l’article, au cas où il serait brisé dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller du lien ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…
cf. la 3e « loi » : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/perspective-004-les-lois-ou-principes/
Avant de continuer l’article précédent, j’ai réalisé que ce qui est évident pour moi ne l’est pas pour tout le monde ! Aussi, fais-je cet article pour :
rappeler – pour qui sait ;
expliquer, pour qui l’ignore, certains principes de base de la perspective…
En veillant à ce que chaque principe soit simple, concis et clair. Et un principe à la fois !
Géométrie perspective classique : les « lois »
Pour développer cette « géométrie perspective classique » – c’est l’un de ses noms officiels –, il est bon de connaître quelques principes, ce que je me permets de baptiser « lois ». Et il y a quelques « lois » à connaître…
Et il me semble bon de rappeler les précédentes « lois » ! Je fais donc une parenthèse nécessaire, voire indispensable, avant de montrer les résultats à un et à deux points de fuites, selon la direction du regard de l’observateur-photographe…
1re loi de la perspective : il n’existe qu’une seule ligne d’horizon (LH), celle de l’observateur !
Je rappelle ce qui peut sembler une évidence.
Car il m’est arrivé que quelqu’un m’ait demandé s’il était possible qu’il y ait deux lignes d’horizon…
Non, bien sûr ! Il n’y a qu’une seule et unique ligne d’horizon. Y compris, bien sûr pour chaque image réalisée : croquis, dessin, peinture, etc.
La ligne d’horizon EST la ligne de la hauteur des yeux de l’observateur !
Que le résultat soit un croquis, un dessin, une peinture, une photo, une vidéo…
Tout ceci est la base des « Lois de la perspective » ! Un ensemble de principes simples à énoncer et à comprendre. Pour mieux développer un esprit perspectif…
3e loi : la hauteur des yeux est indépendante de la direction du regard !!!
À savoir que la hauteur des yeux – qui est également la hauteur de la ligne d’horizon – est totalement indépendante de la direction du regard de l’observatrice ou de l’observateur.
Et le résultat peut donc être :
une vue frontale ;
une vue en plongée ;
une vue en contre-plongée.
4e loi : toutes les lignes horizontales, si on les prolonge arrivent sur la ligne d’horizon en un point de fuite
Toutes les lignes horizontales — si on les prolonge — semblent « aboutir » sur la Ligne d’horizon, en un point nommé « Point de fuite », abrégé en « PF ». Suivi d’un numéro s’il y a plus d’un point de fuite. Exemples : PF1, PF2, PF3…
Sur cette photo, j’ai disposé des objets variés de petites tailles, des parallélépipèdes rectangles. Donc avec une face supérieure horizontale :
une boîte de punaises ;
une boîte d’allumettes ;
un savon « Sherlock Holmes » ;
un jeu de cartes ;
une gomme ;
un savon ;
un bloc de bois.
Et, volontairement, j’ai veillé à ce que les objets NE soient PAS parallèles entre eux.
Nous pouvons voir qu’en prolongeant les arêtes, toutes convergent sur la ligne d’horizon (LH). Et comme aucun objet n’est parallèle à un autre, chaque objet « possède » deux points de fuites… sauf le savon « Sherlock Holmes » que j’ai délibérément placé en vue de face (vue frontale).
La loi suivante complète cette 4e loi…
5e loi : toutes les lignes horizontales parallèles convergent sur la ligne d’horizon en un même point de fuite
Toutes les lignes — tout à la fois horizontales ET parallèles entre elles — semblent converger, se rejoindre vers un même point commun, nommé « Point de fuite » (PF), sur la ligne d’horizon (LH).
Donc toutes les lignes, y compris les arêtes d’un parallélépipède rectangle, d’un cube, d’un bloc, parallèles entre elles, semblent se rejoindre en un seul « Point de fuite » (PF).
Pour cette photo, j’ai aligné, les mêmes objets. TOUS les parallélépipèdes rectangles, de telle sorte qu’ils soient TOUS parallèles entre eux, bien que décalés les uns des autres, et de hauteurs différentes…
Il s’agit, ici, de ce qu’on nomme une « vue d’angle ». Ce qui signifie qu’on peut observer trois faces de chacun des objets :
une face gauche ;
une face droite ;
une face supérieure.
Et le parallélisme de ces objets génère DEUX points de fuites, et seulement deux : PF1 & PF2 !
D’autres lois à venir…
Il y aura encore quelques autres principes, des « lois », que j’énoncerai, et parfois démontrerai, au fur et à mesure…
Cela vous semble t-il simple, et clair ? Merci de me répondre ci-dessous…
Richard Martens (;-{D}
Texte version 1.1 …Pour cause de correction grammaticale. Merci Jean-Fabien… (:-{D}
Notes
Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…
Mon premier article et la suite… : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/perspective-001-ligne-dhorizon/
Ce que j’ai montré dans les articles précédents : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/perspective-002-ligne-dhorizon-et-composition/
Cette loi que j’ai exposée dans l’article précédent : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/perspective-003-direction-du-regard-et-ligne-dhorizon/
Dans cet article, j’explique l’importance de la « Direction du Regard » (DR1). Un principe qui n’est jamais abordé en perspective, à ma connaissance !
Nous allons d’abord voir, dans cet article les positions du dessinateur. Ici, pour des raisons pédagogiques, ce sera de voir les positions du photographe.
En résumé, et en simplifiant, nous allons montrer, en photos de profil, les trois « directions » essentielles quand nous regardons :
droit devant nous, à hauteur de nos yeux ;
vers le bas ;
vers le haut.
Nous verrons et commenterons, dans cet article la différence entre « Ligne d’horizon » et « Direction du regard ». Et dans les prochains articles, nous verrons et commenterons les résultats obtenus, c’est-à-dire les photos, concernant, pour chaque image, la ligne d’horizon, et le ou les points de fuites, selon les angles de vues. Et ce qui se passe avec les lignes verticales…
POINT CAPITAL : la direction du regard
Bien que cela semble évident, il est important de le préciser : la direction du regard est la direction où nous regardons. Et pour acquérir l’esprit perspectif, c’est important de le rappeler.
Le résultat – dessin, peinture, photo, vidéo… – va évidemment varier selon la direction du regard.
Autre point capital : différence entre « ligne d’horizon » et « direction du regard »
C’est parfois là que commence les premières « erreurs » et les « incompréhensions » de la perspective… Quand on confond « ligne d’horizon » et « direction du regard », c’est le début de la confusion. Ce point est capital ! Et n’a JAMAIS – à ma connaissance – été explicité, ou abordé en perspective !!!
Si, en plus, le vocabulaire est « flou », la confusion risque d’être encore plus grande…
Sur les schémas et les images, parfois j’abrègerai « direction du regard » par « DR », pour des raisons de place.
Termes anglais pour « Ligne d’horizon »
Pour information, « Ligne d’horizon », en anglais s’écrit :
« horizon line« 2 ou « eye level« 2 (niveau de l’oeil !) ;
« eye-level« 3.
Vue frontale et direction du regard
La vue frontale, c’est quand on regarde droit devant soi. Quand la direction du regard est sensiblement dirigée vers l’horizon. Nous avons une vision « traditionnelle », classique, « normale ».
Pour cette photo, et les deux suivantes, j’ai délibérément choisi d’utiliser une tablette, en guise d’appareil photo. Pour quelle raison ? Pour une raison essentielle !
En utilisant une tablette, cela permet de montrer l’appareil loin de la tête du photographe. Et de ce fait, cela permet une meilleure vision de l’orientation de l’appareil, par rapport à la verticale.
Sur cette photo de la vue frontale, l’appareil (la tablette) qui sert à la prise de vue (photo, vidéo) est bien verticale ! Et donc est TOUJOURS PERPENDICULAIRE AU REGARD !!! C’est le cas ici.
Et la « Direction du Regard » est parallèle à la « Ligne d’Horizon ». Et les deux se confondent… Dans ce seul cas de figure !
Démonstration : l’appareil photo doit toujours être perpendiculaire au regard !
Il est essentiel de bien prendre conscience de ce principe et de l’intégrer.
Pour cela, j’ai imaginé cette simple démonstration : utilisez l’application photo sur votre tablette, ou sur votre téléphone portable ou bien utilisez votre appareil photo. Et dirigez l’appareil vers un « objet » à hauteur de vos yeux… Et prenez conscience que cet appareil est bien PERPENDICULAIRE À VOTRE REGARD ! Et, exceptionnellement perpendiculaire à la ligne d’horizon…
Démonstration d’une impossibilité : l’appareil NE PEUT PAS être vertical !
Puis dirigez votre regard vers le bas, sur une table, voire au sol, en maintenant l’appareil… VERTICAL ! Comme sur la photo ci-dessous.
Et prenez conscience qu’il est impossible de photographier l’objet si le plan de l’appareil reste vertical !!! Nous sommes obligés d’incliner l’appareil pour le diriger vers l’objet !
C’est pourquoi j’ai barré en rouge et mis un gros point d’interrogation !
Pour photographier, un appareil DOIT être perpendiculaire à la Direction du regard !
Et pour prendre la photo, l’appareil devient perpendiculaire à la DR, la « Direction du regard ». Et plus du tout à la LH, la « Ligne d’horizon. Laquelle reste, bien évidemment, comme son nom l’indique : horizontale !
Les photos suivantes du photographe vu de profil ne font que confirmer la chose…
Vue plongeante et direction du regard
Quand la direction du regard est dirigée vers le bas, nous obtenons une « vue en plongée » ou « vue plongeante ».
Mnémotechnie
Pour mémoriser les termes, il suffit de se souvenir que cela signifie « regarder vers le bas, comme si nous étions sur le plongeoir d’une piscine » !
Terme anglais
Les termes anglais pour « plongée » sont, dans l’univers de la bandes dessinée, selon les auteurs :
« high-angle« 3 ou « bird’s-eye view« 3 ;
« bird’s-eye view« 4 ;
« down-shot« 5 ;
« downshot« 6.
Sur cette photo, comme pour les autres, j’ai tracé en bleu la « ligne bleu des Vosges »… Pardon ! La ligne d’horizon !
Et en rouge, la ligne qui représente la DR, la « Direction du regard ».
Et on peut voir, tout à la fois, trois « choses ». À savoir que :
– l’appareil de prise de vues est bien perpendiculaire à la DR (Direction du regard) ;
– la DR (Direction du regard) est dissociée de la LH (Ligne d’horizon) ;
– la LH (Ligne d’horizon) sera forcément hors de l’image, puisqu’elle est bien au dessus de l’appareil de prise de vues, donc de l’image captée ! Ce point n’est pas une règle absolue. Tout dépend de l’angle de vue du photographe…
Vue en contre-plongée et direction du regard
Quand la direction du regard est dirigée vers le haut, nous obtenons une « vue en contre-plongée ».
Mnémotechnie
Pour mémoriser les termes, il suffit de se souvenir que cela signifie « regarder vers le haut, comme si nous étions dans l’eau de la piscine » !
Terme anglais
Les termes anglais pour « contre-plongée » sont, selon les auteurs :
« low-level« 3 ou « worm’s-eye view« 3 ;
« worm’s-eye view« 4 ;
« up-shot« 5 ;
« upshot« 6.
Là encore, on peut voir que la LH (Ligne d’horizon) bleue est bien dissociée de la ligne en rouge, qui représente la DR, la « Direction du regard ».
Et on peut également constater que :
– l’appareil photo est perpendiculaire à la « Direction du regard » ;
– la « Direction du regard » est dissociée de la « Ligne d’horizon » ;
– la « Ligne d’horizon » sera probablement hors de l’image, ou très bas dans l’image, puisqu’elle est presque en dessous de l’appareil de prise de vues, donc de la photo !
Dans les prochains articles, j’illustrerai ces différences, et leur conséquences, en montrant et en commentant les trois vues : médiane (ou frontale), en plongée et en contre-plongée…
Cet article vous a t-il permis de mieux comprendre la différence entre « Direction du regard » et « Ligne d’horizon » ? Et de bien les distinguer ? C’est un point capital totalement ignoré ! Merci de me le faire savoir, ou de me poser des questions, ci-dessous…
Richard Martens (;-{D}
Texte version 1.0
Notes
DR : cette abréviation, dans la presse, signifie « Droits réservés », quand on ne connait pas le nom de l’auteur ou de l’ayant-droit d’une oeuvre (dessin, illustration, photo, etc.) J’en détourne donc l’usage ici.
« Horizon line » ou « Eye level » (niveau de l’oeil) ; référence : p. 23 ; du livre de Giordano (Dick) & McLaughlin (frank), avec Romita (John), The Illustrated comic art workshop, éd. Garco System and the Comic Art Workshop, New York, USA, 1982, vol. 1, 48 pages).
« Eye-level« , et « high-angle » (ou « bird’s-eye view« ), référence : p. 42 ; du livre de McKenzie (Alan), How to draw and sell… Comic strips …for newspapers and comic books, éditions Macdonald Orbis, London, 1988, 144 pages).
« Worm’s-eye view » et « bird’s-eye view« , référence : p. 17 ; du livre de Buscema (John) & Lee (Stan), How to draw comics – the Marvel way, éditions Simon ans Schuster, New York, 1978, 160 pages.
« Down-shot » et « up-shot« , référence : p. 105 ; du livre de Janson (Klaus), The DC Comics guide to Pencilling comics, éditeur Watson-Guptill publications, New York, 2002, 144 pages.
« Downshot » et « upshot« , référence : pas de pagination ; du livre de Buckler (Rich), Buckler’s Secrets of drawing comics, vol. 1/4, Solson publication, Brooklin, USA, 1986, 4 fascicules de 32 pages chacun).
Pour préparer les vidéos de mes futurs cours, j’ai décidé de développer l’idée de : « Un principe par vidéo » Et je souhaite faire de même pour cette série d’articles : « Un principe : un article »
Je reviens et j’insiste sur la notion de hauteur de la ligne d’horizon… Qui sera donc à différencier de la direction du regard.
Pour l’ensemble de cet article, nous imaginerons que le photographe, ou le dessinateur ou le peintre, regarde droit devant lui ou presque. Donc pas de regard vers le haut ou le bas !
Donc, pour rappel de ce qui précédait :
Hauteur de la ligne d’horizon : celle de nos yeux !
Pour résumer l’article précédent : la ligne d’horizon est une surface plane horizontale imaginaire. Comme la surface d’une étendue d’eau, un lac par exemple.
Et cette ligne d’horizon est située – pour chacune et chacun de nous – EXACTEMENT À LA HAUTEUR DE NOS PROPRES YEUX !
Sur cette silhouette, réalisée par Freepik1, j’ai ajouté en rouge une ligne pour indiquer la hauteur de ses yeux, qui est aussi SA ligne d’horizon.
Pour ce photographe debout, la ligne d’horizon est donc haute. Et s’il mesure environ 1,75 mètre, ses yeux, et sa ligne d’horizon seront donc à environ 1,60 m.
Ligne d’horizon haute et composition
Cette position est très utile pour une photo de paysage, surtout si le ciel est sans nuage et offre peu d’intérêt. Car dans ce cas, avec une ligne d’horizon haute – dans la photo –, le ciel n’occupera qu’environ le tiers supérieur de l’image, ou moins ! Comme ci-dessus, avec cette belle photo, qui met en valeur le paysage verdoyant, l’eau et la montagne. Et une belle profondeur de champ, qui illustre bien la perspective aérienne, décrite par Léonard de Vinci. C’est-à-dire l’épaisseur de l’air qui réduit les contrastes dans les lointains et augmente l’aspect bleu de ces mêmes lointains !
Ligne d’horizon plus basse ? Il suffit de se baisser !
Quand on veut qu’une ligne d’horizon sur une photo – ou un dessin – soit plus basse, il suffit de se baisser un peu, tout en regardant devant soi… Ou presque…
Et le tour est joué ! Puisque la ligne de nos yeux est plus basse.
La silhouette de ce photographe, qui regarde à travers l’objectif de son appareil illustre parfaitement cela.
Car son appareil étant placé sur « un pied » d’environ 1 mètre de haut, l’horizon de la photo sera donc située à environ 1 mètre de haut.
Ligne d’horizon médiane et composition
Une ligne d’horizon placée au milieu de la hauteur, ou presque, est, en général, à éviter. À ceci près, qu’en art, il y a toujours des exceptions. En voici une…
Ici, avec ses deux « blocs » quasiment égaux : la montagne et son reflet dans cette eau sans la moindre ride, en miroir, le photographe joue sur la profondeur de champs, avec les trois lointains :
la montagne, bleue, dans le lointain, avec peu de contrastes et pas de touches sombres (cf. la perspective aérienne) ;
à droite, la masse triangulaire, comme la pointe d’une flèche dirigée vers la gauche, en gris-bleu foncé ;
en avant-plan, à gauche, la cabane sur pilotis.
Et, cerise sur le gâteau, très bas dans l’image, et au milieu de la largeur : un flotteur… ROUGE ! Seule touche « chaude » dans cette image « froide, bleue » !
Dernier exemple avec une ligne d’horizon basse
S’agenouiller est une façon évidente d’opter pour une ligne d’horizon basse.
Il est, bien sûr possible de se coucher au sol pour une position encore plus basse !
Là encore, comme précédemment, j’ai ajouté aux silhouettes une ligne rouge – un peu épaisse – pour indiquer la hauteur des yeux de la personne, et donc sa ligne d’horizon…
En passant, le fait d’utiliser les deux mains pour tenir l’appareil permet de mieux stabiliser l’engin…
Ligne d’horizon basse et composition
En photo de paysage, ou en peinture, le fait d’adopter une position basse tout en regardant droit devant soi, ou presque, pour obtenir une ligne d’horizon basse, est souvent utilisé, pour donner de l’importance au ciel : nuages intéressants, ou coucher de soleil. Pour ce type de choix, la ligne d’horizon sera basse, au tiers inférieur de l’image. ou plus basse encore. De ce fait, le ciel pourra occuper les deux tiers de la surface de la photo, voir un peu plus…
En photo de modèle, une position basse (donc une ligne d’horizon basse) va donner l’impression que le modèle possède de longues jambes. Tout cela sans utiliser Photoshop !
J’ai insisté sur la ligne d’horizon, car, parfois, elle n’est PAS dans l’image ! Nous verrons cela plus tard.
Dans le prochain article, je traiterai de la différence entre la « Ligne d’horizon » (LH) et la « Direction de regard » (DR). Un principe ESSENTIEL, qui n’est jamais abordé !
Est-ce que ces deux articles vous ont permis de bien prendre conscience de VOTRE ligne d’horizon ? Qu’en pensez-vous ? Avez-vous des questions ?
Richard Martens (;-{D}
Texte version 1.0
Note
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Designed by Freepik : voici la référence du site de l’auteur des trois silhouettes de photographes : http://www.freepik.com
Je prépare depuis un bon moment, quelques cours en vidéo. Dont un sur la calligraphie, et un sur la perspective facile.
Pour ce dernier sujet – la perspective –, j’ai ressorti – et/ou acheté – de nombreux livres, et des cours vidéos, qui couvrent deux bons siècles : de la fin du XIXe siècle/début du XXe jusqu’à nos jours.
J’en ai donc vu ou lu environ une trentaine ou une quarantaine. Sous la forme :
de livres imprimés, en français ou en anglais, voire en allemand ;
de livres numériques, en français ou en anglais (eBook, PDF, etc.) ;
de cours sous forme de vidéo (Udemy, etc.)
Pour quelles raisons des articles sur la perspective ?
J’ai eu envie de traiter de la perspective, car ce qui ressort de toutes ces lectures et visions, c’est qu’il y a :
parfois des manques, des omissions ;
parfois un manque d’explications cohérentes ;
parfois, purement et simplement, un manque d’explications ! Je pense à un cours en vidéo, que j’ai acheté très récemment. Et qui est une succession de démonstrations du seul outil « Perspective » de l’application « Sketchbook Pro » ;
parfois un vocabulaire inadapté,et qui ne correspond pas au vocabulaire connu & « officiel » de la perspective ;
parfois des erreurs ! Parfois flagrantes !
Pour avoir appris à enseigner, et pour avoir enseigné « en vrai » pendant plus de 30 ans, il semble, au dire des nombreux étudiants que j’ai accompagné, que je me « débrouille » plutôt bien dans l’enseignement et la transmission… C’est pourquoi, j’ose espérer que je serai efficace au travers de ces articles et de mes futurs cours en vidéos…
Perspective : un peu de vocabulaire régulièrement
Pourquoi accorder autant d’importance – un titre et quelques paragraphes – pour « un peu » de vocabulaire ?
Tout simplement parce que c’est ce même vocabulaire, idoine ou inadapté, voire fantaisiste, qui peut commencer de générer une compréhension ou une incompréhension des principes exposés !
Cependant, afin de ne pas crouler sous le vocabulaire, j’expliciterai les termes au fur et à mesure…
Avec ce premier article et ceux qui suivront, je pense qu’il y aura, petit à petit, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la perspective, pour pouvoir l’utiliser dans le dessin d’observation et dans la réalisation de dessins de mémoire et d’imagination !
Perspective et photographie !
J’ai longuement réfléchi à diverses approches perspectives pour être aussi « clair » que possible. Et puis une « image métaphorique » m’est apparue, évidente ! Car universellement répandue !
C’est celle – vous l’aurez deviné grâce au titre – du… Photographe, et de l’appareil photo !
Car toutes et tous, à un moment ou un autre nous avons photographié… Et au XXIe siècle, avec les téléphones portables et les tablettes, que presque tout le monde possède, nous sommes porteurs d’appareil(s) photo(s) intégrés.
Aussi, vais-je utiliser l’image du photographe pour expliciter les principes de la perspective, au fur et à mesure des articles et de mon futur cours. Et non pas l’image du dessinateur ou du peintre. Bien que cela concerne surtout les personnes qui dessinent et qui peignent…
Perspective et ligne d’horizon
Parmi les termes « classiques » les plus répandu en perspective, la « ligne d’horizon » est la plus connue. Et parfois la confusion peut commencer là…
Ligne d’horizon égale LH en abrégé
Et la « ligne d’horizon » est souvent notée en abrégé par « LH ». Ceci dans tous les ouvrages de langue française que j’ai pu consulter… Aucun autre mot – à ma connaissance & en français – n’est employé pour parler de la ligne d’horizon.
Le terme anglais est « Horizon line ».
La ligne d’horizon est… horizontale !
Par convention, la surface de l’eau au repos est censée être une surface horizontale. J’écris « censée », car la terre est « ronde » !
Titrer que « La ligne d’horizon est… horizontale ! » peut sembler une lapalissade… Et pourtant !
Pourquoi ai-je écrit cela ? Parce que, récemment, j’ai demandé à un collègue de me montrer – avec ses mains – où il situait la ligne d’horizon, et de quelle manière, quand il regardait vers le bas ? Et sa réponse gestuelle fut : mains ouvertes inclinées ! Et non pas à plat, et horizontales ! Mais bien inclinées ! Car il venait, innocemment de confondre la ligne d’horizon ET la direction du regard !!!!!!!!
Je parlerai de l’énorme différence lors du prochain article… Différence qui n’aurait jamais été traité jusqu’ici, à ma connaissance…
Expérience : comment trouver et voir la ligne d’horizon ?
Pour prendre conscience de la ligne d’horizon, pratiquons la simple expérience suivante…
Tenons, à hauteur de nos yeux, et à l’horizontale, une règle plate en plastique, ou un morceau de carton plat. Et tenons cela aussi horizontal que possible. Si c’est le cas, et si nous tenons l’objet vraiment à l’horizontale, comme pour toute surface (fine) tenue à la hauteur de nos yeux, nous ne pouvons donc n’en voir que la « tranche », l’épaisseur… Une « ligne » ! C’est notre ligne d’horizon !
Hauteur de la ligne d’horizon ? Celle de nos yeux !
Pour résumer, comme je viens de l’écrire, la ligne d’horizon est une surface plane horizontale imaginaire. Et elle est située – pour chacune et chacun de nous – EXACTEMENT À LA HAUTEUR DE NOS PROPRES YEUX !
Voilà pour ce premier article. Dans un prochain, je traiterai de la différence entre la « Ligne d’horizon » (LH) et la « Direction de regard » (DR). Un principe ESSENTIEL, qui n’est jamais abordé !
Cet article vous a t-il été utile ? Merci de commenter ci-après…
Ainsi que je l’ai écrit dans le précédent article, nous allons voir ici les deux façons d’utiliser une pierre noire1 (ou une sanguine), avec une craie blanche :
soit à la manière des deux crayons ;
soit à la manière des pastels.
Voyons cela avec explications et illustrations…
Deux utilisations comparées de la pierre noire et de la craie blanche sur papier teinté
J’ai placé, en regard de ce texte, un fichier « gif » animé, plutôt que deux fichiers « jpg ». Afin de faire ressortir la différence entre les deux manières d’utiliser les deux « crayons ».
Nous pouvons voir, à gauche de la photo au format « gif », la première façon d’utiliser les bâtons :
1. – À la manière des deux crayons
Cela implique que la teinte/valeur du papier participe de la gamme des gris. Par exemple, le papier kraft, ou ici le papier recyclé brun correspond à peu près au gris moyen. Donc, à gauche, une partie de la gamme des gris (rectangle rouge) est purement et simplement la couleur du papier !
La gamme de gris de gauche est noté en dessous : « P.N. & C. Bl. ». Ce qui signifie : « pierre noire et craie blanche », bien sûr.
Et, toujours sur la même image, à droite, nous voyons la seconde façon d’utiliser les bâtons :
2. – À la manière des pastels
Dans cette technique, pour obtenir des nuances de gris, la pierre noire et la craie blanche se superposent, de telle manière que la teinte du papier n’apparaît plus.
Le choix du papier pour la première manière, dite des deux crayons (ou aux trois), à la façon de la Renaissance
Le premier principe consiste donc, d’abord, à utiliser un papier teinté.
Papier teinté qui ne soit pas noir ou proche du noir ! Et qui ne soit pas blanc ! Ni, bien sûr, trop pâle, proche du blanc.
Pourquoi ? c’est évident :
sur un fond blanc ou très clair, on ne voit pas (ou très mal) la craie blanche !
sur un fond noir ou très sombre, on ne voit pas (ou très mal) la pierre noire !
Dans la technique des deux crayons, comme on doit considérer le fond comme une valeur intermédiaire entre le noir et le blanc, il y a donc beaucoup de choix.
Le choix est tout à la fois celui de la texture (lisse, à grain, vergé, froissé, etc.), et celui de la couleur et de sa valeur :
papiers recyclés de diverses marques ;
partie intérieure des cartons de récupération des emballages alimentaires ;
carton d’emballages divers (type carton ondulé par exemple) ;
papier kraft brun, voire brun rouge, bleu, etc. ;
papier mi-teinte Canson ;
papier vergé Ingres École ;
etc.
Un papier bleu nuit, par exemple, sera considéré comme un gris foncé. Un fond brun, genre « papier kraft », sera considéré comme un gris moyen. Un papier brun rouge ou « brique » peut, lui aussi, être assimilé à un gris foncé…
…Car le papier reste visible par endroits !
Pour mémoire, à partir du modèle observé, tout ce qui correspond au « gris » du papier ne recevra ni noir, ni blanc. Comme sur la gamme de gris de la photo du début d’article (partie encadrée en rouge). Photo que j’ai remise ici…
Donc, c’est « impératif » dans cette technique, le noir et le blanc ne se mélangeront jamais. Ne se superposeront jamais !
Cette technique est celle utilisée par Jean Clouet2 et François Clouet3, comme pour le portrait en ouverture du précédent article. Ainsi que les artistes de la Renaissance.
Un exemple de dessins animalier aux deux crayons
Technique
Pour le support du dessin, il s’agit d’un carnet à spirale au format A4 (environ 21 x 29,7 cm), constitué de pages grises, légèrement veloutées, pour pastel, pierre noire, etc.
Lieu du dessin
Ce varan des sables était dans un des vivariums de la « Ménagerie » du « Jardin des plantes », à Paris.
L’avantage des animaux à sang-froid, c’est qu’ils restent longtemps dans la même position… C’est, parfois aussi un inconvénient… Car les « poses » varient peu !
Il va de soi que, face « au vivant » – sauf s’il s’agit d’un modèle professionnel –, nous ne sommes jamais sûr de pouvoir finir le dessin. C’est ici le cas, dans le bas de la page.
Étapes des dessins
Pour dessiner l’animal, j’ai commencé par utiliser la pierre noire…
Pour ce genre d’études, comme quand je dessine face à la télévision, je commence plusieurs dessins sur la même page, au fur et à mesure que le modèle change de position. Si le modèle (involontaire) « vivant » reprend une des « poses » antérieures, je poursuis le dessin commencé. Sinon, il reste inachevé… C’est la loi du genre !
Je poste un agrandissement d’une partie de cette page, afin de bien montrer que le noir et le blanc ne sont pas superposés. Même si parfois ces « couleurs » sont à la limite de se toucher. Et laissent, de ce fait, peu de place à la « couleur » de la feuille.
Après avoir dessiné avec la pierre noire (donc des traits), je « noirci » les zones correspondantes aux gris foncés.
Puis je place les hautes lumières, via la craie blanche… Parfois je finis avec des touches d’acrylique blanc au pinceau, ou de stylo gel blanc.
La seconde manière montrant l’utilisation de la pierre noire et de la craie blanche comme du pastel
Pour mémoire, quand on « pastellise », la « couleur » du papier n’apparaît plus.
Là où on observe du blanc ou du noir sur le « modèle », les bâtons sont utilisés « purs ». Là où il y a des nuances de gris : clair, moyen ou foncé, il y a obligatoirement, dans cette technique, superposition et mélange du noir et du blanc !
Technique
Selon que le gris paraît clair ou foncé, cela implique de passer d’abord le blanc ou le noir. Puis de poser l’autre bâton. Qui, en frottant, fait un peu office d’estompe…
Si l’ensemble parait s’éloigner de la valeur souhaitée, il suffit de frotter, à nouveau, avec l’autre bâton ! En alternant l’usage des deux « crayons », jusqu’à obtention de la valeur désirée…
Le papier est toujours recouvert et donc invisible !
Dans la « pastellisation » aux deux crayons, parfois certains dessinent sur du papier noir. C’est une question de goût… Sachant qu’il sera recouvert par la matière. Puis fixé ! C’est toujours ce même principe : recouvrir le papier, de cette matière opaque qu’est le noir ET le blanc.
Un portrait montrant l’utilisation de la pierre noire et de la craie blanche comme du pastel.
P.-s. : au fait, ce portrait a été réalisé sur le même type de papier A4 que pour le varan des sables, ci-dessus…
Les deux crayons : un mélange des genres
Pour la revue « Union », j’ai illustré un article sur les parfums, au siècle dernier. J’adore placer cette expression : « au siècle dernier ». J’ai en effet la chance de pouvoir le dire et l’écrire !
J’ai employé la technique des deux crayons pour le corps. Et j’ai « pastellisé » la tête…
La consigne, verbale, donnée par la revue, était : « Si vous n’avez pas d’idée, ce n’est pas grave. L’important, c’est que la jeune femme soit… « plaisante » » ! Je vous épargne le vrai mot employé…
Technique
L’illustration devait être réalisée en noir et blanc, pour être imprimée en bichromie.
Le papier employé est un « Ingres École » vergé.
Les touches très blanches sur le visage (un éclat sur la lèvre inférieure, sur le bout du nez et le blanc des yeux) sont faites au pinceau, à la peinture acrylique blanche.
Ci-dessous, voici un très gros plan du visage, afin de vous montrer le « côté pastel », la texture du papier, et les touches de blanc au pinceau…
Concernant la « ressemblance » du visage de la jeune femme, c’est d’autant plus amusant, qu’on m’a, plusieurs fois, demandé les coordonnés de la demoiselle. Et j’ai expliqué qu’en fait, ce portrait est imaginaire. Car j’ai dessiné ce visage sans avoir de modèle…
À propos de la sanguine…
Dans ce même article, « Portrait d’homme-0001″, auquel j’ai fait référence ci-dessus, j’ai mis la photo d’un bâton de sanguine très ancienne. Probablement plus âgée que moi. Qui m’a été offert il y a des années… Et qui présente plein de « gravillons », qui crissent quand je l’utilise. Je poste ici un fort agrandissement du bout de la pierre sanguine. Pleine de creux, de bosses, et « d’impuretés »…
Soyez rassuré ! Cela n’arrive absolument pas avec les « pierres » qu’on peut acheter dans le commerce actuellement : la sanguine, la pierre noire, la craie blanche, etc. C’est au moins un avantage.
Pensez à fixer le dessin !
Attention, je le rappelle, il est impératif de bien fixer le dessin, comme pour le fusain ! Avec du fixatif, bien sûr ! Et non de la laque pour les cheveux, comme je l’ai parfois vu faire !
Allez-vous vous « lancer » dans cette approche ? Si oui, dans quelle manière ? Merci de me le dire ci-dessous…
Richard Martens (;-{D}
Texte version 2.0, pour cause de refonte post-piratage.
Notes
Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…
La question m’a été posée : – « Qu’est-ce qu’une pierre noire1 ? ».
La pierre noire est un produit naturel « sec », qui se présente sous la forme de bâton. C’est aussi le cas de la craie blanche et de la sanguine. À ce type d’outils s’ajoute aussi : sépia et bistre. Ces cinq bâtons, sont, selon moi, tout à la fois les « ancêtres » du crayon ET du pastel. Voilà donc une réponse… Et tout d’abord, très brièvement, un peu d’histoire de l’art…
Dessin aux deux crayons, ou aux trois crayons, à la Renaissance
Historiquement, à la Renaissance, on parle beaucoup de dessin aux deux crayons, ou de dessin aux trois crayons.
Pour les deux crayons, il s’agit – très souvent – de la pierre noire et de la craie blanche, ou de la pierre noire et de la sanguine, comme pour ce portrait.
Pour les trois crayons, il s’agit surtout de la pierre noire, de la craie blanche et de l’une des trois autres pierres.
Parfois – pour Michel-Ange ou Watteau – il s’agit de la sanguine et de la craie blanche. Voire seulement de la sanguine pour Michel-Ange.
Le portraitiste le plus connu pour ses crayons, en France, à la Renaissance, était Jean Clouet, puis son fils, François Clouet. À l’époque de Henri II, l’épouse du roi, Catherine de Médicis collectionnait les « Clouet », c’est-à-dire les dessins de Clouet ! Le Musée Condé de Chantilly possède la quasi totalité de cette magnifique collection…
Qu’est-ce que la pierre noire ? Comment se présente t-elle ?
Pour d’autres explications , je vous renvoie à l’article de Wiktionary1. Je vais, ici, traiter de l’aspect pragmatique de la pierre noire.
Donc, de façon simple ET pragmatique, la pierre noire est un bâton de base carrée (photo ci-contre, dans sa boîte en carton). Ce bâton existe aussi en bâton à base ronde (cylindrique).
Elle génère, par frottement à sec, un noir velouté.
Je conseille vivement le bâton à base carrée, car… il ne roule pas ! La matière des deux types de bâtons est la même.
Le seul intérêt du bâton cylindrique, c’est de ne pas se salir les mains… À condition d’utiliser un porte-mine adapté au diamètre du cylindre !
Voyons cela en photos. Ci-après, sur une première photo d’ensemble. Pour avoir une vision globale !
Puis la même photo, avec des textes pour que cela soit vraiment parlant…
Pierre noire, craie blanche, sanguine et porte-mine
Voici donc la première vision globale. Pourquoi deux fois la même photo ? Simplement parce que certains détails peuvent être masqués par les textes sur la photo suivantes. Ainsi, nous pouvons toujours revenir à celle ci-dessus, si nous en avez besoin…
Vous pouvez donc voir les deux porte-mines que j’ai cerclé en rouge épais pour montrer les mines noire et blanche.
Comme nous pouvons le voir, pour les boîtes de bâtons, il y a ici deux marques : « Faber Castell » et « Conté »…
Il est possible que vous ne trouviez plus ce type de boites. Car toutes datent du dernier quart du XXe siècle ! Et pour les Faber Castell, elles datent des années 60 et viennent d’Allemagne ! Car à cette époque, je dessinais déjà avec des bâtons de cette sorte…
Un porte-mine… pour la pierre noire ou la craie blanche !
Voici un agrandissement de la même photo montrant le porte mine, avec un bâton cylindrique de pierre noire…
J’ai volontairement mis un carton blanc en dessous, afin que la mine soit bien visible. C’est une mine cylindrique !
Il va de soi – et c’est mieux en l’écrivant – que la mine n’est pas sortie autant que sur la photo, au moment où je l’utilise.
En effet, elle risquerait de se casser !
Je possède ces porte-mines depuis longtemps, et j’ignore s’ils sont encore fabriqués.
L’un est de la marque « Critérium » et l’autre porte l’inscription « Conté »…
Double mise en garde technique !
La première chose à savoir, c’est que la pierre noire, aussi bien que les autres bâtons, se gomment très difficilement. Elles auraient plutôt tendance à s’étaler et à s’incruster ! Donc commencez par souffler dessus ! Puis posez la gomme mie-de-pain, notée « 3 » sur la photo. Et j’ai bien écrit « Poser », et non pas « frotter » ! Et appuyez. Puis retirez-la. La gomme aura « pris l’empreinte » de la trace du bâton. Malaxez la gomme, pour « bouffer » la trace ôtée du papier. Puis recommencez ! Quand il n’y a plus de matière à ôter, utilisez une gomme « plastique » (notée « 1 » ou « 2 » sur cette même photo), pour enlever ce qui peut rester…
La deuxième chose à savoir, c’est qu’il est indispensable de fixer le dessin, comme le fusain et le crayon graphite tendre (B à 6B, et plus). Pour cela, utilisez un fixatif ! Du vrai fixatif, bien sûr ! Et non de la laque pour les cheveux, comme je l’ai parfois vu faire !
Voir un portrait montrant l’utilisation de la pierre noire et de la craie blanche comme du pastel ?
Dans le prochain article, j’explique les principes qui régissent l’utilisation de la pierre noire et de la craie blanche, voire de la sanguine :
à la façon des deux crayons ;
à la façon du pastel.
J’espère que cela aura été clair et vous aura été utile ? Merci de me le dire dans les commentaires ci-dessous…
Richard Martens (;-{D}
Texte version 2.0, pour cause de refonte post-piratage.
Note
Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…
Pour « découvrir » la calligraphie, la première chose à faire est, comme pour beaucoup de disciplines – artistiques ou pas –, de se procurer des outils. Pour cette découverte, cette initiation, je vous propose des outils simples, que beaucoup d’entre-vous avez peut-être chez vous. Du moins, je le suppose… À savoir deux crayons de la même dureté (« HB », par exemple), quelques élastiques, ou du ruban adhésif… Et bien sûr du papier. Voyons cela de plus près…
Deux crayons & quelques élastiques, ou du ruban adhésif
Pour débuter, le matériel le plus simple, et le plus économique, consiste donc à utiliser deux crayons de la même dureté. Par exemple deux crayons « HB » ou « B ». Et comme je viens de l’écrire :
deux élastiques ou… ;
du ruban adhésif.
Pour faire la photo, afin de bien faire ressortir les « attaches », j’ai choisi un ruban adhésif de couleur jaune vif. Quant aux élastiques, toujours pour que cela soit visible, j’ai opté pour des chouchous très colorés. Il va de soi que de simples élastiques suffisent. Et c’est mieux en en mettant deux à chaque fois, en cas de rupture…
Pourquoi deux « liens » plutôt qu’un ?
Important : il suffit de mettre un ou deux élastiques (ou du ruban adhésif) aux deux « bouts » des deux crayons, afin de les rendre solidaires. S’il n’y a pas de lien aux deux extrémités, les crayons vont probablement pivoter à un moment ou à un autre…
Si les deux crayons n’ont pas la même longueur ?
ATTENTION ! Si vos crayons n’ont pas la même longueur, cela n’a pas d’importance. Ce qui a de l’importance, c’est de veiller à ce que les deux pointes soit alignées. C’est pour cette raison que j’ai mis, sur la photo, ces deux gros traits rouges. C’est tout !
Un support pour tracer : le papier a petits carreaux
Comme papier pour s’entraîner à la calligraphie, je conseille vivement le papier dit « à petits carreaux », ou, à la rigueur, du papier « ligné ».
Ce papier quadrillé, ou papier à petits carreaux, très répandu, est ordinaire. Et sur ce papier, des petits carreaux, ou plutôt des carrés de 5 mm pour être plus précis, y sont imprimés.
Quel est l’intérêt d’utiliser du papier à petits carreaux ?
L’intérêt est que ce papier présente des lignes qu’on va « improprement » qualifier de lignes « horizontales » et de lignes « verticales », et à égale distance : 5 mm. Ce qui fait que nous n’auront pas besoin de tracer des lignes, et de mesurer systématiquement !
Le papier « ligné »
J’ignore si le nom de « papier ligné » est le terme officiel.
Je sais simplement que ce papier est destiné à l’apprentissage de l’écriture. De la petite écriture, qu’on peut qualifier de « normale »…
Ce type de papier, est, lui aussi, très répandu. On peut voir, sur la photo, que les « carreaux » comportent des lignes plus fines, également espacées, en plus du carroyage imprimé en lignes plus épaisses.
Pour les personnes qui l’ignoreraient, le ligne « verticale » rouge sépare la marge étroite, à gauche de chaque page, du reste, carroyé, de la page.
Le papier « ligné » a interlignes
Ce type de papier est plus rare. J’ignore, là aussi, si c’est son nom. La photo nous montre qu’il y a comme une petite portée, et de l’interlignages, c’est-à-dire une espace1 entre les lignes.
NOTE 1. – Oui, vous avez bien lu… Le mot « espace » en calligraphie & en typographie est un mot… du genre féminin ! Donc on dit et on écrit :
Un espace aérien. Mais…
Une espace typographique !
Comme l’a écrit Molière :
– « Ah ! la belle chose que de savoir quelque chose ! »
Molière, « Le Bourgeois gentilhomme », Acte II, scène 5
Un sous-main
Un sous-main peut être une simple feuille en format A4 (21 x 29,7 cm), pliée en deux. Voir deux ou trois feuilles A4, toujours pliées en deux…
Personnellement, quand on utilise de l’encre, je conseille vivement d’utiliser un ou plusieurs buvards. Afin, grâce au buvard, d’absorber l’excès d’encre, s’il y en a… Ou à accélérer le temps de séchage, quand on doit superposer les feuilles, ou calligraphier au verso d’une page.
Quel est l’intérêt d’utiliser un sous-main ?
L’intérêt est de protéger le papier. En effet, nos mains produisent des acides gras. Ce qui peut abîmer le papier. Ou étaler le tracé au crayon ou pire, à l’encre.
Le crayon de menuisier : une autre option pour tracer !
Il s’agit d’une autre option que les deux crayons. Plus rare, et cependant peu coûteuse. Il existe, dans le commerce, des crayons un peu particuliers, nommés « crayon de menuisier ». Car les menuisiers l’utilise, tout simplement ! Ce qui caractérise ce crayon, c’est que sa mine soit plate et large !
La mine plate du crayon de menuisier
Pourquoi une photo des mines ? Pour bien montrer que les mines sont larges. Ce que certaines personnes peuvent ignorer. Car nous ne pouvons pas tout savoir…
À NOTER ! La largeur des mines est d’environ 6 ou 7 mm, selon les marques. Alors que la « largeur » de deux crayons est d’environ 8 mm.
Quelques marques de crayons de menuisier
Je mets, ici la photo de trois marques :
Koh-I-Noor Hardmuth ;
Pit (de chez Faber castell) ;
Caran d’Ache (qui, outre cette marque, est le mot Russe pour dire « crayon ». Et c’est pour cette raison que ce fut le pseudonyme d’un illustre… illustrateur humoristique et caricaturiste du XIXe siècle : https://fr.wikipedia.org/wiki/Caran_d%27Ache)
Quant aux marques, il en existe probablement d’autres… Peut-être la marque Conté ?
En conclusion : mes conseils…
Personnellement, je conseille le premier type de papier, celui à petits carreaux de 5 mm…
Et je conseille, au début les deux crayons attachés, plutôt qu’un crayon de menuisier, plus étroit que les deux crayons « liés ». Du moins, je conseille les deux crayons au début… Car cela permet de mieux développer l’auto-critique constructive, c’est-à-dire de mieux voir quand la « plume-deux-crayons » a la bonne pente… J’y reviens dans un prochain article !
Ce texte vous a t-il été utile et compréhensible ? Merci d’oser répondre, écrire, questionner, commenter, ci-dessous…
Cet article est postérieur au piratage de ce site. Il n’était donc pas archivé… C’est pourquoi je le publie… à nouveau !
J’ai réalisé, il y a peu de temps, une – vraiment – très brève vidéo. Je précise qu’il s’agit d’une démonstration inachevée, et sans aucun commentaire, d’une peinture numérique sur une tablette. La peinture représente un oeil, réalisé sans modèle, donc imaginaire. L’un des buts était aussi de tester une application…(;-{D}
Peindre un oeil d’imagination !
Peindre un oeil d’imagination, vidéo réalisé par Richard Martens
Cette peinture est donc une peinture numérique. Et l’une de mes premières peintures numériques.
Pourquoi une peinture numérique alors que je connais, pratique et enseigne les méthodes traditionnelles ? Simplement parce que je continue d’apprendre… En ce moment, j’étudie le montage vidéo. Ainsi que le dessin et la peinture numérique. Ce qui ne m’empêche pas de redoubler d’activité dans le domaine du dessin et du croquis, comme je l’explique dans mes blogues :
Cette vidéo a été réalisée en trois étapes. Et j’ai dessiné avec une tablette… L’avantage est de pouvoir grossir l’image, sans se « fatiguer » les yeux.
Première étape : la peinture numérique
Tout d’abord, Et connaître les outils traditionnels me permet de voir — et de savoir — comment les outils numériques, s’ils « imitent » bien les outils traditionnels, sont censés réagir ! Et l’application réagit bien par rapport à la réalité…
J’ai fait des photos d’écran au fur et à mesure.
Deuxième étape : le diaporama
Puis j’ai conçu cette brève vidéo, avec un logiciel qui permet de générer des diaporamas. Cela me permet de jouer avec le temps et le fondu enchaîné des images. Puis j’ai exporté le fichier pour obtenir un film.
Troisième & dernière étape : le montage final
Enfin j’ai fait le montage final avec un troisième logiciel…
Une prochaine vidéo ?
Un prochain jour, je filmerai, en prise de vue directe, le dessin ou la peinture d’un oeil observé. Ce ne sera pas pour tout de suite, car j’ai déjà une autre vidéo sur une peinture d’un oeil imaginaire assez avancée, avec des explications théoriques. Ce qui n’est pas le cas ici… (:-{D}
Libre à vous de commenter ici, ou sur ma chaîne YouTube…
Richard Martens (:-{D}
Texte version 2.0, pour cause de « post-piratage »…
Lors de la première publication de cet article, l’an passé, en 2016, après un « sévère piratage », j’écrivais : Après une longue pause¹, je reprends la rédaction d’articles sur mes blogs… Ayant vécu certaines expériences, dans ma vie personnelle et professionnelle, quelquefois amères, voire douloureuses, et parfois inattendues, je reprends le clavier² pour exprimer quelques réflexions théoriques, avant de revenir aux bases du dessin et de la couleur… Quand on aborde le dessin — et la peinture — il est possible de voir qu’il existe des genres… Des catégories, des tendances ? Difficile de trouver le mot juste… Je m’explique : • Le dessin, la peinture, la sculpture peuvent être le fruit de l’observation ou de l’imagination. Et parfois un mélange des deux… • Le dessin, la peinture, la sculpture peuvent être figuratif ou abstrait… • Le dessin, la peinture, la sculpture peuvent exprimer un ressenti ou un concept… Enfin chacune de ces catégories peut se “mêler” à une autre, car c’est le choix de l’artiste ! Et les principes que j’expose ne sont que des concepts pour clarifier la pensée, et peut-être pour décider chacun(e) à faire ses choix… Ou pas !
Dessin d’observation ou dessin d’imagination ?
Le dessin, la peinture, la sculpture peuvent s’appuyer sur l’observation de la réalité. Cela s’est pratiqué pendant des siècles…
L’histoire de l’art regorge d’exemples… Avec des portraits, des scènes de genres, des natures mortes…
Et pourtant, une partie des oeuvres d’art relèvent de l’imagination de l’artiste. Tout en se référant à la réalité. Car parfois l’artiste prend des libertés avec la réalité observée. Les Égyptiens, par exemple, en peinture murale, veillaient a maintenir le “plat” du mur en “écrasant”, en “aplatissant” le sujet représenté, probablement afin de maintenir le sentiment d’un mur. Qu’est ce qui me fait écrire cela ? Tout simplement parce que les statues Égyptiennes sont très réalistes. Pourquoi les artistes arriveraient à rendre le réalisme en volume, en trois dimensions, en “3D”, comme on dit maintenant, et en seraient incapable en peinture, en “2D” ? Probablement parce qu’il s’agit d’une volonté des artistes. En effet, cela me semble prouver une volonté de peintre “plat”, avec les pieds, et les têtes de profils, par exemples, et les épaules et les yeux de face, etc.
Dessin figuratif ou dessin abstrait ?
Pendant des siècles, la représentation occidentale, africaine, orientale a — souvent — été figurative.
A partir du début du XXe siècle, en occident, la peinture, et le dessin, ont commencé de cesser de représenter une réalité observable. Soit il s’agissait d’une interprétation abstrait de la réalité, soit il s’agissait d’une création purement et simplement. Qu’elle soit gestuelle, ou qu’elle veuille exprimer une émotion…
Cependant l’expression artistique abstraite n’est pas nouvelle. J’ai bien précisé, ci-dessus : “souvent”, et “en occident”. Car, parfois par choix artistique — et souvent décoratif —, soit par choix religieux, le dessin ou la peinture abstraite étaient rois… Il nous suffit de voir les frises grecques, et les magnifiques mosaïques, et autres peintures de l’art musulman…
Là encore, il s’agit d’un choix, qu’il soit religieux ou pas… Et ce choix est respectable ! Pour le reste, tout n’est qu’affaire de goût…
Dessin ressenti ou dessin conceptuel ?
J’ai placé, pour cette troisième catégorie, les notions de ressenti et de conceptuel.
Par ressenti, j’entends les émotions — joie, peur, colère, tristesse par exemple —, et aussi les ressentis…
Et là encore, l’histoire de l’art occidental montre très souvent les émotions de l’artiste. Que ce soit à travers le “Grand genre” en peinture — portrait, scène historique, scène religieuse, scène mythologique — aussi bien que dans le “Petit genre” — nature morte, scènes anecdotiques, paysage…
Car il me semble difficile de rester insensible face à une personne, un paysage, une nature morte… Et le propre de l’artiste consiste à exprimer ce qu’il ressent. Les mots “exprimer”, “expression” sont, étymologiquement parlant, très clairs, car la racine des mots — ici “primer” et “pression” est claire. Et le préfixe “ex”, signifie “sortir”, “mettre au dehors”… Une émotion est un stress, positif ou négatif, agréable ou désagréable, qui ne demande qu’à sortir ! sous la forme d’un croquis, d’un dessin, d’une peinture. Et aussi d’une musique, d’un écrit… Et également d’une interprétation théâtrale, musicale !
Quand au dessin (ou à la peinture) conceptuel, il s’agit bien d’une pensée, d’une démarche intellectuelle. Essentiellement développée à partir du XXe siècle…
Qu’est-ce que l’art ? Un partage d’émotion ?
Ce qui suit n’implique que moi… Au XXe siècle et maintenant, beaucoup de personnes s’expriment via ce qu’on nomme “art moderne”. Et que je nomme “expression plastique contemporaine”, car il peut y avoir une certaine beauté, voire une beauté certaine dans certaines oeuvres.
Cependant — parfois — est-ce encore de l’art ? Car depuis la nuit des temps, dans tous les pays, à ma connaissance (et cela n’engage que moi), ce que véhicule l’art, pour moi… C’est l’émotion !
L’émotion transmise à travers l’art du conte, par le conteur, et de nos jours l’art du spectacle — théâtre, chanson, musique, cinéma… —, et aussi la littérature, la musique, la peinture…
D’où ma question : si l’expression est conceptuelle, et n’éveille — chez moi — aucun ressenti, plutôt que de dire “c’est moche”, je préfère dire “je n’aime pas”, ou mieux : “cela n’éveille rien chez moi”. Donc — pour moi — cela relève d’une expression conceptuelle.
Cependant, je reste lucide… Il est possible que cela éveille une émotion chez quelqu’un d’autre… Que cela fasse écho chez un(e) spectatrice/teur…
Car comme le dit l’expression : « Les goûts et les couleurs… »
(:-{D} Richard Martens
Texte version 2.0, pour cause de « post-piratage »…
• Pour m’écrire en privé : menu ci-dessus “Informations”, puis > “Me contacter ?”
• Pour un commentaire : tout en bas de chaque article.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Quel est votre point de vue ? Merci de prendre, maintenant, le temps de me l’écrire ci-dessous…
Notes
Ce blogue a subi un piratage que je digère à peine… Comme je l’ai écrit ailleurs, des “hackeurs/hackeuses” agissent de façon irrespectueuses en venant saboter, voire détruire le travail d’autrui. En s’introduisant comme des voleurs. Et en abîmant, comme des vandales… A cela s’ajoute, pour le moment, une impossibilité à voir un article avec des accents… Il me reste à contacter un programmeur pour finir de nettoyer les dégâts occasionnés…
J’ai failli écrire “…prendre la plume”, selon l’expression consacrée. Aussi ai-je renoncé à ce cliché… Faux, à notre époque, pour moi ! (;-{D}