Decalquer un dessin – 2

Comme je l’ai annoncé, il y aura trois parties consacrées à ce sujet :

  • Une 1re partie : pourquoi et comment décalquer ? Méthode ancienne, simple et classique, que j’ai déjà rédigé, et qui reste d’actualité.
  • Une 2e partie : ma méthode favorite pour décalquer, en “fabriquant” un “calque-carbone”. Méthode que je développe ci-après…
  • Et enfin une 3e partie qui montrera l’utilisation de mon “calque-carbone”, en manière de démonstration.

On peux se poser la question de savoir si ce “calque-carbone est pratique ? Et présente t-il un avantage par rapport à la méthode traditionnelle ? Pour répondre à cela, voyons d’abord en quoi cela consiste…

 

Comment obtenir un calque-carbone ?

Pour réaliser un calque-carbone, il suffit de :

  1. couvrir la surface d’une feuille de calque, avec un crayon ! Je conseille quatre passages : un horizontal, un vertical et deux passages parallèles aux deux diagonales. Afin de bien noircir la surface ;
  2. laisser une marge tout autour de la feuille ;
  3. noter ce qui est le recto, si on suppose que c’est le verso qui est couvert par le crayon ;
  4. noter le type de crayon.

Voyons tout cela en détail…

 

Pourquoi laisser une marge tout autour du calque-carbone ?

Figure 1. Calque-carbone réalisé au crayon noir Polychromos. Photo : ©Richard Martens.
Figure 1. Calque-carbone réalisé au crayon noir Polychromos. Photo : ©Richard Martens.

Laisser une marge tout autour permet de pouvoir saisir le calque-carbone sans se salir les mains… tout simplement !

Ici, le calque-carbone a été recouvert par du crayon de couleur noir Polychromos de Faber Castell.

Pourquoi du crayon de couleur noir plutôt qu’un crayon graphite ? Pour cette marque (Polychromos), il s’agit d’un noir qui est mat, contrairement au crayon graphite qui a un aspect métallique.

Cependant, j’ai aussi réalisé plusieurs calques-carbones avec du crayon graphite. Voyons pourquoi dans la suite de cet article…

 

Pourquoi plusieurs calques-carbones ?

J’en ai fait :

  • avec des duretés de crayons différentes (HB, 2H, Polychromos) ;
  • dans des formats différents (A4, A5, voir A6).
  • avec quatre couleurs différentes : noir, rouge, bleu, blanc.

Pourquoi ? Tout simplement :

  • selon le type de papier : carte à gratter, carton, papier kraft, papier teinté, papier pour l’aérographe, etc. ;
  • selon la taille de la future peinture ou du futur dessin ;
  • selon le genre. Explications sur le genre…

Quoi pour quel genre ?

Le genre, pour moi, signifie la destination « finale » : dessin, peinture…

J’indique, ci-après, avec le « genre », le type de crayon que j’utilise pour fabriquer un « calque-carbone », pour :

  • un dessin sur papier. Dans ce cas, j’utilise le crayon graphite ou le crayon noir Polychromos ;
  • un dessin sur carte à gratter. Pour la carte blanche : j’utilise un calque avec du bleu ou du noir. Pour la carte noircie à l’encre de Chine : j’utilise le Polychromos blanc ;
  • une peinture à l’aquarelle, le crayon graphite est le plus adapté, selon moi ;
  • une peinture acrylique, plutôt du Polychromos, qui « accroche bien sur l’acrylique. Donc noir sur fond clair, ou blanc sur fond foncé…

Vous aurez compris qu’il est important de s’adapter, selon le support (papier, toile, etc.) et la technique (plume et/ou pinceau avec encre de Chine, aquarelle, acrylique, etc.)

 

Pourquoi noter le type de crayon ? Et donc le recto ?

Figure 2. Un "calque-carbone" avec l'indication du crayon et de sa dureté. Photo : ©Richard Martens.
Figure 2. Un « calque-carbone » avec l’indication du crayon et de sa dureté. Photo : ©Richard Martens.

Je note toujours au recto du calque le type de crayon. Et sa dureté (ici,ci-contre, figure 2 : « crayon graphite 2H »).

Ainsi, je sais tout de suite :

  • que le verso (l’autre face du calque) est la surface couverte de crayon ;
  • quelle est la dureté du crayon.

À NOTER que la dureté est “réduite” sur un calque. Ainsi le “2H” semble plus gras sur du calque que sur du papier.

 

Comment protéger les calques-carbones ?

Figure 3. Des "calques-carbones" annotés et rangés dans une pochette au format A4. Photo : ©Richard Martens.
Figure 3. Des « calques-carbones » annotés et rangés dans une pochette au format A4. Photo : ©Richard Martens.

Je conseille de protéger les calques-carbones en les mettant simplement dans une “pochette” en plastique de format A4 (photo, figure 3).

Ainsi, tous les formats égaux ou inférieurs au format A4 (21 x 29,7 cm) peuvent y rentrer.

C’est simple, pratique et économique.

Et nous pouvons le ranger dans un classeur… Ou pas !

Ceci est une façon simple de les ranger et de les protéger…

Il y a une autre façon de faire ! Que j’explique maintenant…

 

Variante pour une auto-protection du calque-carbone ?

Figure 4. Une feuille de "calque-carbone" pliée en deux, avec une moitié protégeant l'autre. Photo : ©Richard Martens.
Figure 4. Une feuille de « calque-carbone » pliée en deux, avec une moitié protégeant l’autre. Photo : ©Richard Martens.

J’ai aussi conçu un calque-carbone auto-protecteur.

J’ai pris un calque deux fois plus grand que ce que je veux obtenir : pour avoir un calque-carbone A4 (21 x 29,7 cm), j’ai pris un calque en A3 (29,7 x 42 cm), que j’ai plié en deux.

Ensuite, j’ai noirci la partie intérieure gauche du calque, en laissant une marge (cf. la photo figure 4).

Puis, j’ai replié le calque. Le frottis est protégé !

Enfin, j’ai noté le type de crayon et sa dureté (cf. “3H”, figure 2 & 4).

 

Pourquoi des calques-carbones de couleur ?

Des "calques-carbones" de couleurs, réalisés aux crayons de couleurs. Photo : ©Richard Martens.
Des « calques-carbones » de couleurs, réalisés aux crayons de couleurs. Photo : ©Richard Martens.

Comme je l’ai expliqué plus haut, j’ai aussi créé du calque-carbone :

  • noir bien sûr !
  • blanc (pour les fond sombres ou noirs) ;
  • rouge ;
  • bleu ;
  • bleu pâle (invisible en photocopies noir & blanc).

Ce dernier bleu (pâle) permet de décalquer sans avoir à gommer quand il s’agit d’une réalisation en noir et blanc (style BD). car il s’agit d’un bleu invisible à la photocopie en noir et blanc…

 

Comment protéger les calques-carbones de couleur ?

Des "calques-carbones" de couleurs, annotés et rangés dans une pochette au format A4. Photo : ©Richard Martens.
Des « calques-carbones » de couleurs, annotés et rangés dans une pochette au format A4. Photo : ©Richard Martens.

La protection est la même que pour les calques-carbones noirs : une pochette en plastique destinée à du papier en format A4.

Je conseille d’avoir – au moins – deux pochettes différentes :

  • une pour le noir (graphite et couleur noire)
  • une pour les calques-carbones de couleur blanche, rouge, bleus.

Pour du A3, il est possible de plier la feuille en deux… Personnellement, je n’utilise pas de A3. pour des dessins ou des peintures de formats plus grands que A4, je me contente de déplacer le calque-carbone choisi…

 

Méthode pour décalquer plus efficace ?

Calque-carbone réalisé au crayon graphite. Photo : ©Richard Martens.
Calque-carbone réalisé au crayon graphite. Photo : ©Richard Martens.

On peut se demander en quoi ce type de carbone est-il plus efficace que la simple feuille de calque, utilisée comme je l’ai expliqué dans le premier article ?

Le calque-carbone est doublement efficace.

Il est efficace en terme de :

  • gain de temps ;
  • gain d’effort.

Soyons un peu plus explicite ! Voyons cela ci-dessous…

Efficace en gain de temps

En effet, la méthode classique (cf. le précédent article1) implique de copier trois fois le dessin à reporter :

  1. calquer le dessin une première fois (recto) ;
  2. noircir le dos, ou repasser tous les traits (verso) ;
  3. décalquer le dessin (recto) en le reportant sur un nouveau support.

Avec un calque-carbone, il n’y a pas à effectuer l’étape 2. Car il suffit de glisser le carbone SOUS le calque à reporter. Donc un gain de temps !

Et si on réalise le dessin final directement sur un calque, on gagne aussi l’étape 1 !

Efficace en effort

Le calque-carbone est efficace en effort, puisqu’il n’y a pas à tracer trois fois. Seulement deux fois… Voire une fois seulement, si  le dessin définitif est réalisé sur… calque !

 

À suivre… Avec une explication-démonstration lors du 3e article…

Osez faire des commentaires. Et merci de le faire…

 

Richard Martens

Texte version 2.0, restauration et remise en « forme », pour cause de piratage dévastateur.


Note

Comme d’habitude, voici le lien de l’article, au cas où il serait brisé dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller du lien ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Précédent article : //apprenons-dessin-et-peinture.fr/decalquer-un-dessin-1/

 

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Ou dessiner des animaux ?

Pour celle ou celui qui souhaite dessiner des animaux en “vrai”, une question se pose : où est-il possible de voir et de pouvoir dessiner des animaux vivants ? J’indiquerai quand j’ai utilisé des photographies. Quant à en voir en “vrai”, commençons par distinguer :

  • les animaux sauvages (loup, tigre, cerf, etc.) ;
  • les animaux domestiques.

Pour ces derniers, il est utile de distinguer :

  • les animaux d’appartement (chiens, chats, etc.) ;
  • les “animaux de la ferme” (veaux, vaches, cochons, chevaux, etc.)

Pour les animaux sauvages, il y a, selon moi, les “possibilités fixes”, c’est-à-dire toute l’année ou presque : zoos, ménageries, parcs d’attractions, réserves et parcs naturels régionaux, etc.

Pour les animaux domestiques, il y a plutôt les “possibilités temporaires”, c’est-à-dire à durée limitée : salons, expositions, etc.

Voyons cela un peu plus en détails…

 

Rappel : j’évite de mettre les accents sur les majuscules des titres (comme ici, sur le “Où”), afin d’éviter qu’ils soient illisibles sur internet, entre les divers univers Mac, PC, Linux…

 

Animaux sauvages

Ménagerie du Jardin des plantes

Lama vu sous différents angles, dessiné par Richard Martens, en 1994, à la Ménagerie du Jardin des plantes de Paris. Pierre noire et feutre blanc.
Lama vu sous différents angles, dessiné par Richard Martens, en 1994, à la Ménagerie du Jardin des plantes de Paris. Pierre noire et feutre blanc.

La Ménagerie du Jardin des plantes1 est le zoo historique de Paris. Et il est situé dans la Capitale ! Et fait parti du Jardin des plantes, et donc du Muséum national d’histoire naturelle2.

C’est l’un des zoos les plus anciens, puisqu’il a ouvert ses portes en 1794 !

Il abrite presque 2000 animaux. Il y a des mammifères, des oiseaux, des tortues, des crocodiles, des serpents, des lézards, des insectes, des araignées, etc. Soit environ 200 espèces ! Donc pour tous les goûts des dessinateurs et des peintres…

Détail qui a son importance : on y trouve des toilettes… Et aussi des tables de pique-nique ! On peut également acheter de la nourriture. Ainsi on peut y aller tôt le matin et y passer la journée pour le même prix d’entrée ! Pensez à vérifier les horaires en fonction des saisons et des jours…

 

Cours de dessins animalier & Cours de dessin de plantes, au Jardin des plantes

Crâne de buffle dessiné par Richard Martens dans le petit amphithéâtre du Jardin des plantes. Pierre noire et craie blanche sur papier teinté.
Crâne de buffle dessiné par Richard Martens dans le petit amphithéâtre du Jardin des plantes. Pierre noire et craie blanche sur papier teinté.

Cerise sur le gâteau, des Cours de dessin animalier3, voire des cours de dessin de plantes y sont dispensés depuis de nombreuses années par des professionnels ! J’ai d’ailleurs eu le plaisir d’y recevoir l’enseignement de M. Pierre Dandelot, excellent peintre animalier, qui enseignait aussi à l’Ensad4. Et quand il pleut, il est possible de dessiner dans la “singerie“, la “fauverie”, le vivarium, voire dessiner des crânes dans le petit amphithéâtre…

Grande galerie de l’évolution du Jardin des plantes

De gros dégâts, puis de grands et longs travaux ont fait que la grande galerie fut fermée de nombreuses années. j’y avais dessiné dans les années 70, avant sa fermeture, quand j’étais étudiant aux arts-déco (Ensad4). On y trouve des animaux naturalisés, ainsi que divers squelettes d’animaux…

À Nantes aussi, il y a une belle galerie, au Musée des sciences naturelles de Nantes5, où j’y ai aussi dessiné…

Quelques grandes villes de France possèdent un zoo, un parc, une ménagerie… En ce début de XXIe siècle, grâce aux moteurs de recherches & à internet, il est facile de chercher, et de trouver… S’il y a quelque “chose” à trouver !

 

Parc zoologique de Paris

Ce “Parc zoologique de Paris6 est aussi nommé “Zoo de Vincennes”, car tout à la fois à la limite du XIIe arrondissement de Paris, mais aussi des villes de Vincennes & de St-Mandé.

Après de gros travaux, il a rouvert ces dernières années. Lui aussi a des horaires variables selon les saisons…

 

Aquarium tropical – Porte Dorée à Paris

Dessins de tortues au crayon bleu, par Richard Martens, à partir de photographies.
Dessins de tortues au crayon bleu, par Richard Martens, à partir de photographies.

Je viens d’apprendre, lors d’un « Stage de dessin en cerveau droit », que je dispense chaque année à Paris, qu’il y avait aussi, à Paris l’Aquarium tropical7. J’avais visité un aquarium parisien, étant enfant, au Trocadéro. Et je croyais qu’il n’en existait plus… J’ai eu tort de le croire ! Cet aquarium possède d’ailleurs un site : http://www.aquarium-portedoree.fr/

 

Animaux domestiques

Salon international de l’agriculture

Affiche du "<em>Salon de l'agriculture</em>" de 2015. Photo prise dans le métro par Richard Martens.
Affiche du « Salon de l’agriculture » de 2015. Photo prise dans le métro par Richard Martens.

Chaque année, en février-mars, a lieu, à Paris, le Salon de l’agriculture8. Ce qui fait que ce salon ressemble à une vaste ferme. On y voit des vaches, des chèvres, des cochons et toutes sortes d’animaux d’élevage. C’est donc l’occasion de dessiner des moutons, diverses vaches, etc.

 

Salon du cheval

Peinture à l'acrylique sur toile, par Richard Martens, parue dans <em>Picsou Magazine</em>, à partir de photographie(s).
Peinture à l’acrylique sur toile, par Richard Martens, parue dans Picsou Magazine, à partir de photographie(s).

Et chaque année, il y a divers salons et expositions, comme le Salon du cheval9, à Paris, et aussi à Avignon, Bordeaux, Lyon, etc.

Ajoutons aussi…

 

Salon Chiens-chats

Jeune chatte dessinée par Richard Martens, au stylo bille bleu, sur papier de bloc sténo.
Jeune chatte dessinée par Richard Martens, au stylo bille bleu, sur papier de bloc sténo.

Il y a aussi un Salon Chiens chats10, avec, bien sûr… des chiens et des chats !

 

Animal Expo

J’ajoute quelques autres pistes, comme Animal Expo11. Il y en a sûrement d’autres en France et en Navarre…

Pensons également que certain(e)s de nos ami(e)s “possèdent”, chez eux, un chat ou un chien…

 

Animaux sauvages dans un cadre naturel

Parcs nationaux de France, parcs naturels régionaux, réserves naturelles…

Parcs et Réserves de France, peinture acrylique par Richard Martens, à partir de photographies. Illustration paru en double page comme "Encyclopif", dans le journal <em>Pif Gadget</em>.
Parcs et Réserves de France, peinture acrylique par Richard Martens, à partir de photographies. Illustration paru en double page comme « Encyclopif », dans le journal Pif Gadget.

Enfin pensons à ces lieux où, pendant des vacances par exemple, on peut voir – et surtout photographier des animaux dans leur milieu naturel :

 

Pictogramme "Point d'exclamation" par Richard Martens.Attention ! Tout ce qui concerne les notes (à la fin de l’article) émanant de Wikipédia est à vérifier, car il peut y avoir des erreurs qu’un médiateur n’aura pas encore corrigé… D’où l’intérêt des sites officiels…

 

Photographie : le Modèle du pauvre !

De plus, faute de pouvoir observer des animaux en chair et en os, des modèles vivants, qui bougent, nous pouvons parfois nous entraîner avec ce qu’on nomme le modèle du pauvre, c’est-à-dire la photographie ! J’ai d’ailleurs pris la précaution de préciser sur les dessins et les peintures que j’ai placé dans cet article, si je suis parti d’une photographie… ou pas !

 

Vidéo : le Modèle du pauvre du XXIe siècle

Enfin, pour les plus « courageux », qui souhaitent s’entrainer au mouvement, il y a les vidéos, et les émissions et documentaires animaliers à la télévision.

Avec, bien sûr, la possibilité de faire des « pauses » !

Et avec un « vieux » magnétoscope, souvent la pause dure 5 minutes maximum pour préserver la bande !

 

 

Avez-vous des idées, des pistes, des informations que j’ignore ? Vous seriez aimable de les mettre en commentaire, ci-dessous, afin de partager vos connaissances. Merci d’avance !

Richard Martens

Texte version 3.0. Article restauré après un « piratage-à-dégats-sévères » !


Notes

Comme d’habitude, voici les liens (en couleur) de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller du lien ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur… Attention. Les adresses ci-dessous NE sont PAS des liens. Bien qu’en couleur, pour les voir plus facilement, ils ne sont pas liés aux adresses. Il faut vraiment les copier et les coller dans la barre de votre navigateur !

 

Pictogramme "Point d'exclamation" par Richard Martens.Attention ! Je l’écris à nouveau : tout ce qui concerne Wikipédia est à vérifier, car il peut y avoir des erreurs qu’un médiateur n’aura pas encore corrigé… D’où l’intérêt des sites officiels…

 

1. – Ménagerie (du Jardin des plantes), le zoo historique de Paris
57, rue Cuvier – 75005 Paris – http://www.mnhn.fr/fr/visitez/lieux/menagerie-zoo-historique-paris

  • Transports
    Bus : lignes 24, 57, 61, 63, 67, 89, 91.
    Batobus : arrêt “Jardin des Plantes”.
    Métro, RER : Ligne 5 “Gare d’Austerlitz” ; Ligne 7 “Censier-Daubenton” ; Ligne 10 “Jussieu” ou “Gare d’Austerlitz” ; RER C “Gare d’Austerlitz”.
    Train : “Gare d’Austerlitz”.
  • Horaires : ouvert tous les jours, de 9 heures à 17 heures, voire jusqu’à 18 h 30, selon les mois & les jours. Dernière entrée 30 minutes avant la fermeture.
  • Renseignements
    01 40 79 56 01 / 54 79 (de 10 heures à  18 heures) – 
valhuber@mnhn.fr
  • Services généraux : toilettes, tables de pique-nique

2. – Muséum national d’histoire naturellehttp://www.mnhn.fr/fr

3. – Cours de « Dessin naturaliste et scientifique »http://www.mnhn.fr/fr/enseignement-formation/formation-continue/dessin-naturaliste-scientifique

4. – Ensad : École nationale supérieure des Arts-décoratifs de Paris, 29, rue d’Ulm, 75005 Paris – http://www.ensad.fr/

5. – Muséum des sciences naturelles de Nantes, 12, rue Voltaire – 44000 Nantes – http://www.museum.nantes.fr/pages/12-contacts/page1.htm

6. – Parc zoologique de Paris http://www.parczoologiquedeparis.fr/fr/visitez/informations-pratiques/horaires-acces-tarifs-services — Et aussi : http://www.parczoologiquedeparis.fr/fr/comment-venir

7. – Aquarium tropical – Porte Dorée – Parishttp://www.aquarium-portedoree.fr/

8. – Salon international de l’agriculturehttp://www.salon-agriculture.com/

9. – Salon du cheval de Parishttp://www.salon-cheval.com/ – Aussi à Avignon, Bordeaux, Lyon, etc.

10. Salon Chiens chatshttp://www.salonchienschats.com/

11. – Animal Expohttp://www.animal-expo.com/

12. – Fiches des Parcs nationaux de Francehttp://www.parcsnationaux.fr/Fiches-des-Parcs-nationaux

13. – Fédération des Parcs naturels régionaux de Francehttp://www.parcs-naturels-regionaux.tm.fr/fr/accueil/

14. – Réserves naturelleshttp://www.reserves-naturelles.org/

 

 

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Decalquer un dessin – 1

Pour certaines personnes, décalquer un dessin, c’est tricher ! Rien n’est plus faux !

Dans cet article, je rappelle brièvement la raison de décalquer. Et comment le faire, de deux façons différentes. L’une, est classique, et l’autre est celle que j’ai développée fort des conseils d’Alain Le Foll2, mon professeur d’illustration à l’Ensad1 de Paris. Professeur, hélas ! trop tôt disparu, et à la mémoire de qui je dédie cet article.

Bien que cela me semble évident, je préfère quand même préciser que le principe de décalquer implique de le faire aussi bien à partir d’un dessin qu’à partir d’une photo…

Il y aura trois parties pour cet article :

  • 1re partie : Pourquoi et comment décalquer ? Méthode ancienne, simple et classique.
  • 2e partie : ma méthode favorite pour décalquer… En “fabriquant” ce que j’ai nommé un “calque-carbone”.
  • 3e partie : comment utiliser mon “calque-carbone”.

 

Pourquoi décalquer ?

J’en ai déjà expliqué la raison principale dans mon article sur « Etapes d’illustration de “La Bosse du crime” – 1/2 », en particulier à l’intertitre “Pourquoi reporter le dessin sur une autre feuille ?” : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/etapes-illustration-de-la-bosse-du-crime-1/

J’en rappelle cependant brièvement les raisons :

il est important d’encrer ou de peindre sur une feuille relativement lisse. Ceci implique donc de reporter un dessin sur une feuille vierge et nette, après avoir “fatigué” la feuille qui a “subie” les recherches, les tâtonnements, les repentirs…


À noter…

Pictogramme "crayon" par Richard Martens.Le peintre Italien Raphaël est un très bel exemple d’un artiste qui décalquait systématiquement ses dessins. Perfectionniste, souvent insatisfait de ses dessins, Raphaël a conçu diverses méthodes pour dessiner et décalquer ses dessins, à une époque où le calque, comme nous le connaissons, n’existait pas ! Une exposition dans un musée Parisien, il y a fort longtemps, mettait en lumière ces diverses techniques, dont certaines étaient très originales !


Je rappelle que certaines techniques, comme l’aquarelle, ou l’aérographe ne supportent pas le papier foulé, gommé, frotté, creusé…

 

Pour illustrer “recherches” et “papier fatigué”

Couverture de "Tintin au Tibet", par Hergé, aux éditions Casterman.
Couverture de « Tintin au Tibet », par Hergé, aux éditions Casterman.

Pour mieux illustrer mes propos, concernant tout à la fois les recherches & le papier fatigué, voici ci-contre la couverture de l’excellent album de Tintin, voire son meilleur album selon les “tintinophiles” : “Tintin au Tibet”, par Hergé, aux éditions Casterman.

Pourquoi cette couverture ?

Tout simplement parce que cette couverture a figurée dans – au moins – deux expositions.

– « Et alors ? » me direz-vous…

Et bien parlons d’une…

Exposition montrant tout à la fois le crayonné ET la page encrée

Il y a de nombreuses années, j’ai pu visiter, à quelques temps d’intervalle, deux expositions consacrées à Hergé & à Tintin…

Pour celles & ceux qui ont eu, comme moi, la chance de voir l’une de ces deux expositions, nous avons pu, dans les deux, voir la même planche crayonnée de cette couverture, et à côté, voir la version finale, encrée.

Feuille fatiguée et recherches

Je mets ci-après, deux reproductions du crayonné de cette couverture.

Dessin annoté de la couverture de "Tintin au Tibet", par Hergé aux éditions Casterman.
Dessin annoté de la couverture de « Tintin au Tibet », par Hergé aux éditions Casterman.

On peut d’ailleurs en voir un exemplaire sur internet, via les recherches avec Google.

Et on en trouve une reproduction, en grand format proche de l’original, dans le superbe livre de Philippe Goddin, “Hergé et Tintin reporters – Du Petit vingtième au journal Tintin, éditions du Lombard, 1986, à Bruxelles, à la page 124.

Marqué 1, sur cette première reproduction, j’ai entouré les personnages, car cette partie était littéralement tout en bosses et en creux, tellement Hergé avait crayonné et gommé à divers endroits, et surtout du côté des personnages (beaucoup de repentirs3).

Marqué 2, j’ai aussi entouré le chien Milou, qu’on peut voir en… Trois exemplaires ! Car Hergé cherchait visiblement où le placer. Il va de soi que, sur la couverture, Hervé n’en a encré qu’un, après avoir pris la décision de le dessiner et de l’encrer là où il est fixé pour l’éternité…

Crayonné du dessin de la couverture de « Tintin au Tibet », par Hergé aux éditions Casterman.

Je rappelle que, lors des expositions, il y avait la planche crayonnée ET la page encrée. Puisque Hergé avait décalqué l’ensemble du crayonné, dont UN seul Milou sur cette seconde page pour l’encrer.

On peut voir, ci-contre, tout à la fois les repentirs3 d’Hergé sur les personnages, et ses recherches concernant Milou…

Il semble que ce soit E. P. Jacobs qui ait appris à Hergé cette façon de faire, à savoir :

  1. dessiner sur une feuille (recherches, voire finalisation du crayonné) ;
  2. décalquer le dessin final, donc sur une feuille de calque ;
  3. reporter le dessin, grâce au calque, sur une nouvelle feuille de qualité.

 

Comment décalquer précisément ?

Méthode simple pour décalquer

Cette première méthode est la plus répandue. Elle comporte trois étapes ou “passages” :

  1. – poser et « fixer » un calque sur le dessin final et tracer au recto de la feuille de calque tout le dessin final ;
  2. retourner le calque (verso ou « dos ») et repasser tous les traits du dessin au crayon. Ou frotter largement sur tout le calque (ou presque) ;
  3. – remettre le calque à l’endroit (verso), comme au début. Le poser et fixer sur une nouvelle feuille. Et repasser au crayon tout le dessin qui figure sur le calque. Ce qui fait qu’on vient de décalquer le dessin sur une nouvelle feuille !

Revoyons cela en détail, et avec des images…

Première étape : dessiner/décalquer au recto de la feuille de calque

Cela consiste à poser une feuille de calque sur le dessin qu’on veut reporter sur une autre feuille. Il peut être utile de le fixer (ruban adhésif ou pâte adhésive). Ensuite on trace TOUS les traits du dessin sur ce calque. Ce que j’indique ci-dessous en notant, à gauche, “Recto-Endroit” ou “R”

Décalquer au recto puis frotter au verso : la méthode simple. Création : Richard Martens.
Décalquer au recto puis frotter au verso : la méthode simple. Création : Richard Martens.

Deuxième étape : dessiner – à nouveau – (ou frotter) au dos du calque

Ensuite, on retourne le calque, et au verso, au dos du calque (noté sur le schéma ci-dessus, à droite, “Verso-Envers” ou “V”), on trace – à nouveau TOUS les traits du dessin, par transparence. Sinon, on peut frotter grossièrement sur tous les traits… Il est important de n’en oublier aucun !

J’ai placé une flèche afin de faire ressortir le fait que la feuille de calque est bien retournée !

 

Troisième étape : décalquer le dessin au recto du calque sur une feuille vierge

Pour ce troisième passage, littéralement, on remet le calque à l’endroit (recto).

Puis on pose le calque sur une feuille vierge, en le plaçant là où on le souhaite. Et si possible on fixe le calque avec un ruban adhésif, en le testant au préalable, afin d’être sûr que ce ruban ne déchirera pas le papier vierge quand on l’ôtera. Il est pratique de fixer le calque seulement dans sa partie haute, par exemple. Ainsi on peut le soulever si on le souhaite…

Et enfin, on repasse sur l’intégralité des traits du dessin sur le calque.


IMPORTANT !

Pictogramme "Point d'exclamation" par Richard Martens.Il est utile de soulever le calque par le bas, de temps en temps. Cela permet de vérifier que les traits soient bien reportés. En effet, il arrive qu’on oublie de frotter certains traits au dos du calque… D’où l’intérêt de vérifier régulièrement…

C’est pourquoi je conseille de poser du ruban adhésif seulement en haut du calque. Pour pouvoir soulever régulièrement le calque, pour vérifier que le report se fait bien !


Dans la deuxième & troisième partie de cet article, j’expliquerai  la méthode que j’appelle le “calque-carbone”. Comment en “fabriquer” et comment l’utiliser…

 

Oser faire des commentaires ci-dessous. Posez des questions, formulez des demandes !

Richard Martens

Texte version 2.0, pour cause de refonte post-piratage…


Note

Comme d’habitude, voici le lien de l’article, au cas où il serait brisé dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller du lien ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Ensad : acronyme pour “École Nationale Supérieure des Arts-Décoratifs” de Paris, communément appelée les “Arts-déco”. Voici le lien pour un article sur Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_nationale_sup%C3%A9rieure_des_arts_d%C3%A9coratifs
  2. Alain Le Foll est un illustrateur Français de grand talent, né en 1934, et décédé en 1981. Il fut Directeur artistique aux éditions Delpire. Et illustra “Sinbad le marin”, et divers ouvrages. Et oeuvra aussi pour des magazines comme “Elle”, “Record”, etc. Il fut professeur d’illustration à l’Ensad dans les années 1970-1980 environ, à la même époque que ses collègues, Bob Élia & Jean Lagarrigue, entre autres. Et qui furent aussi deux de mes professeurs… J’ai eu la très grande chance de croiser sa route comme étudiant… Il m’a fait l’honneur de m’inviter chez lui, et m’a offert une gravure à l’eau forte dédicacée, ainsi qu’une lithographie en couleurs. Et m’a transmis le plaisir du partage, en apportant régulièrement des livres d’art. Il repose au Père-Lachaise…
  3. Repentir : n. m. Beaux-arts : changement apporté à une oeuvre pendant son exécution. Dictionnaire Antidote. Souvent synonyme de « ratage », pour le commun des mortels qui ignorent ce mot… Et qui développent une PNP ou PNQP (« Pensée Négative (Quasi) Permanente »). Par opposition à la PPP (« Pensée Positive Permanente »)…

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Agrandir un dessin – 1

Comment agrandir un dessin ? C’est une question qui revient parfois…

Et une autre question revient souvent : pourquoi agrandir un dessin ?

Et parfois aussi : pourquoi ne pas le faire en grand dès le début ? Je répondrai à cette dernière question lors d’un autre article…

Je vais répondre à ces questions. C’est ce que je vais expliquer dans cet article. Que je vais illustrer avec une réalisation, dont la reproduction figure ci-contre, et que je considère comme inachevée. Même si certaines personnes m’ont dit le contraire…

Concernant cette peinture, je suis parti de l’idée d’un crayon qui serait comme un tube de dentifrice…

Voyons d’abord les raisons de travailler “petit”, et pourquoi agrandir ? Et ci-dessous les premières recherches en petit format.

 

Recherches en petit format A4* ou A5*

Recherches sous la forme de croquis sur papier calque, par Richard Martens.
Recherches sous la forme de croquis sur papier calque, par Richard Martens.

* Pour mémoire :

  • le format A3 est le double du format A4. Donc le A3 est de 29,7 cm x 42 cm. C’est le grand format de la plupart des photocopieuses.
  • le format A4 est de 21 cm x 29,7 cm. C’est le format du papier dit “papier machine”, du courrier, et le format normal des photocopieuses
  • le format A5 est la moitié du format A4, soit 14,85 cm x 21 cm.

 

Pourquoi travailler en petit format ?

Je vais être bref sur cette question. Puisque j’y reviendrai, dans un article dédié à ce sujet, très important, selon moi !

L’intérêt de dessiner en petit format, c’est-à-dire en format A4 (21 x 29,7 cm) maximum, voire plus petit, c’est que nous avons une vue d’ensemble du dessin. Ainsi on peut voir si les proportions & la composition “fonctionnent”… Ou pas !

Si le format est trop grand, il est physiologiquement impossible de voir l’ensemble !

Chaque fois que j’ai eu à faire une peinture, un dessin, une illustration, j’ai toujours commencé par dessiner en petit format mes recherches d’idées. Et ceci jusqu’au dessin final, avant de passer à l’encrage en noir et blanc, ou à la peinture !

 

Pour le “crayon-tube”, j’ai commencé par faire des recherches, ci-dessus, sur du calque d’un format de 21 x 27 cm, avec deux crayons, un bleu & un rouge…

Puis j’ai réalisé un dessin — que j’ai annoté — d’un tube de dentifrice. Dessin placé ci-dessous, qui est à peu près au format du crayonné original, soit 15 cm de large, sur du papier machine de 80 ou 90 g/m2 !

Dessin au crayon — et annoté — d'un tube de dentifrice par Richard Martens.
Dessin au crayon — et annoté — d’un tube de dentifrice par Richard Martens.

 

Pourquoi agrandir ?

Sauf à avoir une âme de miniaturiste, il est très souvent utile de dessiner — ou de peindre — en grand format, car on peut traiter de détails sans se fatiguer les yeux, entre autres raisons.

De plus, un petit “raté” sera quasi invisible dans une grande réalisation. Ce n’est pas un hasard, si, sur Facebook, dans les groupes — nombreux — consacrés à la peinture &/ou au dessin, beaucoup de réalisations sont faites en très grand format. Parfois plus d’un mètre de côté… il y a souvent des objets posés près de l’oeuvre (crayons, stylo-bille, etc.) qui donnent une idée de l’échelle de la création. Et donc de sa taille.

Travailler en grand est très souvent plus “confortable”, quand on a la place…

 


À noter…

Pictogramme "crayon" par Richard Martens.Agrandir un dessin, signifie aussi reporter le dessin ! Et reporter un dessin sur un feuille “fraîche” ou une toile signifie que le support n’est pas “fatigué”.

En effet, souvent le fait de dessiner sur la feuille un peu longtemps, voire de gommer va “fatiguer” la feuille, la marquer, l’abîmer !


Nous allons voir maintenant le sujet principal de cet article…

 

Existe t-il des méthodes pour  agrandir un dessin ?

Oui, il en existe un certain nombre ! Certaines sont très anciennes. Certaines sont plus pratiques que d’autres. Certaines sont pratiques… Mais coûteuses !

Dessin final sur papier machine en A4 représentant un “crayon-tube”, avec une mise aux carreaux, par ©Richard Martens.
Dessin final sur papier machine en A4 représentant un “crayon-tube”, avec une mise aux carreaux, par ©Richard Martens.

Il existe diverses façons d’agrandir un dessin. En voici une liste :

  • la mise aux carreaux, méthode la plus ancienne (Michel-Ange, Léonard de Vinci, etc.) que j’explique dans cet article. Elle est économique, et implique d’avoir de la patience ;
  • la prise de vue en diapositive, puis sa projection (les peintres hyperréalistes Américains, Salvador Dali probablement, etc.) ;
  • le rétroprojecteur ;
  • l’épidiascope (Joseph Gillain dit Jijé…) ;
  • la chambre noire (Vermeer…) ;
  • la chambre claire (Dürer, Léonard de Vinci…) ;
  • la photographie (Jean-Jacques Vincent…) ;
  • le scanner.

Il est possible que j’en oublie…

J’en expliquerai certaines plus tard, en fonction des questions que vous seriez amené à me poser.

Ci-dessus, j’ai placé mon dessin final, en bleu, sur un papier machine en format A4 (21 x 29,7 cm).

 

Le carroyage ou mise aux carreaux

Le procédé qui consiste à tracer des carreaux sur un dessin est très ancien et se nomme le « carroyage » ou la « mise aux carreaux ».

Mon dessin lui même, mis aux carreaux ci-dessus, mesure 10 cm de haut x 18 cm de large.

Quand le dessin a été terminé, j’ai tracé des carreaux d’un centimètre de côté, soit dix-huit carreaux de large pour dix carreaux de haut,  donc un dessin de 18 cm x 10 cm !

Et je place, pour chaque colonne et pour chaque rangée :

  • soit des nombres romains (de I à XVIII, ici) & arabes (de 1 à 10 ou plus) ;
  • soit des nombres (de 1 à 18, par exemple) et des lettres de l’alphabet (de A à J, par exemple).

L’important est de pouvoir repérer chaque case/carré par une donnée numérique ou alpha-numérique. Par exemple : 3-XII ou bien C-12, selon votre choix de notation des colonnes et des rangées.

Vous pouvez voir que j’ai fait cela sur le dessin ci-dessus : de 1 à 10 pour les rangées, et de I à XVIII, pour les colonnes.

 

Placer des carreaux plus petits dans des carreaux ?

Ci-dessous, j’ai placé un agrandissement photographique d’un détail de ce dessin final. Pour montrer que parfois, il peut y avoir beaucoup de petits détails. Auquel cas il suffit – là ou il y a des petits détails – de diviser en deux chacun des côtés des carrés concernés. Comme ci-dessous…

Détail agrandi du dessin final sur papier machine en A4 représentant un “crayon-tube”, avec une mise aux carreaux, par ©Richard Martens.
Détail agrandi du dessin final sur papier machine en A4 représentant un “crayon-tube”, avec une mise aux carreaux, par ©Richard Martens.

Il m’est arrivé, lors de la lecture d’un ouvrage qui se voulait sérieux, de lire que le peintre Edgar Degas utilisait les carreaux pour apprendre à dessiner. Alors qu’il est plus que probable que Degas devait utiliser le carroyage pour agrandir et reporter son dessin, afin de le peindre… en plus grand… sur une toile !


À noter…

Pictogramme "crayon" par Richard Martens.En haut à droite de cet agrandissement — ci dessus —, les carreaux mesurent — en réalité — 1 cm. Alors qu’en bas et à gauche, j’ai “doublé” les carreaux. Pour le dire autrement, j’ai divisé en deux les carreaux d’un centimètre. Donc nous pouvons voir des carreaux — avec un tracé plus fin — d’un demi centimètre, donc de 5 mm (cinq millimètres) de côté ! Cela va permettre de mieux gérer les détails.


 

Comment agrandir ? En reportant le dessin, carré après carré, dans des carreaux plus grands !

Pour agrandir, il suffit de prendre une feuille plus grande. Une feuille de la taille du support final : toile, papier…

Pour cette peinture, j’ai opté pour un papier de format supérieur à A3 (29,7 x 42 cm). Aussi ai-je pris une feuille de calque de format A3… Sur cette feuille A3, j’ai tracé des carreaux deux fois plus grands, de 2 cm de côté. Soit dix carreaux de haut pour dix-huit carreaux de large !

 

Comparons la taille du dessin final et de son agrandissement

Ci-dessous, j’ai mis exprès le dessin final, lequel est — dans la réalité — inscrit dans un A4 — donc un peu plus petit qu’un A4 —, et son agrandissement dans un format A3 (29,7 x 42 cm) soit un peu plus du double ! Il va de soi que ce ne sont pas les vraies mesures sur cet écran d’ordinateur. Cependant le rapport est à peu près le même, soit quasiment du simple au double !

Dessin final sur papier machine en A4 représentant un “crayon-tube”, avec une mise aux carreaux, par ©Richard Martens.
Dessin final sur papier machine en A4 représentant un “crayon-tube”, avec une mise aux carreaux, par ©Richard Martens.
Calque en A3 (29,7 x 42 cm) représentant un “crayon-tube”, avec une mise aux carreaux, par ©Richard Martens.
Calque en A3 (29,7 x 42 cm) représentant un “crayon-tube”, avec une mise aux carreaux, par ©Richard Martens.

Sur ce calque de l’agrandissement, retrouvé récemment, nous pouvons voir que je l’avais plié en deux pour l’archiver. Et qu’il comporte des traces de rouge déposé à l’aérographe1.

J’avais — plus haut — indiqué que, sur le dessin d’origine, j’avais divisé certains carreaux, en carreaux de 5 mm, pour les détails. J’ai donc fait la même chose sur le calque de format A3, avec des carreaux d’un cm dans les carreaux de 2 cm !

Puis en allant de carreau en carreau, j’ai reproduit sur le calque A3, TOUT ce qu’il y avait dans chaque carré du dessin d’origine. D’où l’intérêt de “nommer” les carrés, grâce au “codage” alpha-numérique” (ou pour moi, “codé” ici, en nombres romains & arabes). Ceci évite de se perdre. Y compris en faisant des pauses. Ainsi, il est facile de savoir où on en est…

 

Quand tout le dessin a été agrandi, il reste à le décalquer, puis à peindre !

Peinture inachevée de ©Richard Martens, représentant un “crayon-tube” rouge..
Peinture inachevée de ©Richard Martens, représentant un “crayon-tube” rouge..

Comme je l’ai écrit dans le chapeau2, cette peinture est, pour moi, inachevée, puisque la partie centrale du tube est “plate”, c’est-à-dire seulement faite d’un aplat rouge sans le moindre modelé d’une part, et le bois près de la mine n’est pas… “ter-miné”, d’autre part.

Voilà… J’espère avoir été explicite, sans être ennuyeux. Et que cet article servira à quelqu’un.

 Si ce n’est pas assez explicite, merci de me le dire dans les commentaires ci-dessous. Vous pouvez aussi poser des questions, ou rédiger des demandes. Merci d’avance !

Richard Martens

Texte version 2.0, pour cause de refonte post-piratage…


Notes

  1. Aérographe : c’est une sorte de pistolet pour la peinture. Un pistolet qui pulvérise très finement de la couleur liquide. Ce nom était à l’origine une marque Américaine, qui existerait toujours : Aerograph. Sans “e” à la fin, et bien sûr sans accent… C’est devenu, comme Frigidaire, un nom commun sans majuscule.
  2. Chapeau (ou chapô) : terme de typographie pour désigner, dans la presse, le texte d’introduction/présentation d’un article. Souvent en corps gras (typographie plus épaisse), voire dans un corps plus grand (c’est-à-dire un texte plus grand).

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Proportions d’une tete d’adulte – 3

Voici la troisième partie de l’analyse des proportions d’une tête d’adulte de FACE.

Pour mémoire, j’ai réalisé ces analyses à partir de la photo de la tête d’une jeune femme de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle. La source photographique est la “Collection of the Australian National Maritime Museum”. Je rappelle que je répète cette information dans un souci de respect du droit d’auteur. En effet, il arrive que le propriétaire des droits de reproduction d’une image (dessin, illustration , peinture, photo…) offre le droit à l’image. En contre-partie, il est explicitement demandé de mentionner la source de cette image. Ce que je fais volontiers. Merci à l’Australian National Maritime Museum pour ce cadeau.

Pour ce troisième article, nous allons voir les proportions des yeux de face. Et ce qui en découle…

 

L’espace entre les deux yeux égale un oeil1 !

il y a la largeur d'un oeil entre les deux yeux. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.
il y a la largeur d’un oeil entre les deux yeux. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.

Ceci est facile à mémoriser. L’espace entre les deux yeux est égal à un oeil.

Comme s’il y avait trois yeux, côte à côte… Voyons la photo ci-contre…

Comme précé-demment, pour bien le démontrer, j’ai placé quatre lignes verticales roses, de part et d’autre de trois rectangles vert pâle, égaux entre eux et de  largeur… d’un oeil, bien sûr !

Notes

  1. Rappel : je commets délibérément une faute typographique en ne mettant pas un “o, e dans l’o”, pour le mot “oeil” dans le titre, car les robots de Google, et autre robots, pour un recensement de cet article, risquent de “perdre un titre” pour cause d’incompréhension, dans l’univers international d’internet. “Œ” (ici en majuscule) ou “œ” n’est pas un signe typographique international, mais bien un signe typiquement Français. Bilan : une personne qui fait une recherche “risque“ de ne pas trouver cet article. Même chose pour les lettres accentuées : à, é, é ï, etc. et les mêmes en capitales : À, É, È, Î, Ï, Ÿ, Ô, etc.
  2. Si, si ! Les majuscules accentuées existent… En français. La preuve ? Elles se trouvent… juste avant ! (;-{D}

 

La largeur d’une tête d’adulte de face égale… CINQ yeux !

Pour un visage de face, il y a 5 yeux de large. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.
Pour un visage de face, il y a 5 yeux de large. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.

Fort du paragraphe précédent, il suffit de mémoriser cela aussi.

Mémoriser cela nous permet d’observer, sur un modèle de face, si ses proportions coïncident avec le canon d’atelier.

Car, je le rappelle, tout ceci est un Canon d’atelier. Donc des proportions “idéales”. Et aucun de nous ne correspond totalement à un canon.

Même remarque sur cette photo, concernant les lignes verticales & les CINQ rectangles égaux, de la largeur d’un oeil…

 

Les traits du visages s’inscrivent dans un triangle équilatéral

Les éléments du visage s'inscrivent dans un triangle équilatéral. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.
Les éléments du visage s’inscrivent dans un triangle équilatéral. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.

Comme son nom l’indique, un triangle équilatéral a donc (“TRI-angle” : trois angles et aussi…) trois côtés (“équi-LATÉRAL”) égaux (“ÉQUI-latéral”).

Nous pouvons voir, sur la photo, que les traits du visage (les yeux, le nez, la bouche) s’inscrivent dans un triangle équilatéral. Pour autant, ils ne coïncident pas avec les sommets des angles ou avec les côtés. C’est juste une remarque intéressante… La ligne haute horizontale coïncide avec la ligne des sourcils. Et la pointe inférieure, avec le bas du menton…

 

Notons, cependant, que la largeur de la bouche peut coïncider avec deux côtés du triangle… Ici, c’est le cas. Est-ce toujours le cas ? C’est à vérifier, face à un modèle.

 

Pictogramme "Crayon2" par Richard Martens.Pour dessiner, il y a trois intérêts à connaître un canon d’atelier :

  1. comparer avec la réalité, pour mieux observer et reproduire la réalité ;
  2. pouvoir faire un portrait de mémoire plus tard, après avoir bien comparé face au modèle ;
  3. pouvoir créer d’imagination !

 

Coïncidences troublantes avec deux triangles équilatéraux

Les éléments du visage s'inscrivent dans un double triangle équilatéral. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.
Les éléments du visage s’inscrivent dans un double triangle équilatéral. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.

Si nous poussons plus avant la “remarque”, avec un second triangle équilatéral concentrique (du Latin “CON” = “avec”, et “CENTR-ique” = “centre”), ayant le “même” centre (un “centre commun”), nous obtenons ceci (voir la photo de gauche)…

Ici, deux des côtés du second triangles passent par le milieu des yeux, et le troisième, horizontal, est en relative coïncidence avec la bouche.

Ceci n’est pas une règle absolue, je le répète…

C’est tout pour cet article.

 

Je reviendrai, plus tard sur la tête de profil, et aussi sur la construction d’une tête réaliste d’imagination. Et je ferais à nouveau référence à ce canon d’atelier…

Est-ce que cela vous est utile ? Quoi qu’il en soit, osez l’écrire, ci-dessous, dans les commentaires…

Richard Martens

Texte version 2.0, pour cause de refonte post-piratage…

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Proportions d’une tete d’adulte – 2

Voici donc la suite de l’article sur l’analyse des proportions d’une tête d’adulte.

Analyses réalisées à partir de la photo de la tête d’une jeune femme de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle. Et pour mémoire, la source photographique est la “Collection of the Australian National Maritime Museum”. Pour ce deuxième article, nous allons voir le canon d’atelier de la face. Donc du menton jusqu’au sommet du front ou presque, selon l’implantation des cheveux… Quand il y en a !

Ce canon recoupe celui des auteurs déjà cités, ainsi que, un peu dans le désordre ou presque, MM. Arnould Moreaux, Richard G. Hatton, Walt Reed, George Bridgman, Arthur Thomson, Guy Pehourcq, Edmond J. Farris, John Vanderpoel, Walter Foster, John Buscema, Burne Hogarth, Rich Buckler, et quelques autres…

Nous en étions à la face divisée en trois parties…

 

La FACE se divise en trois parties égales en hauteur

La face se divise en trois parties égales. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime ».

Rappel : le visage, donc la face (et non pas toute la tête, je le rappelle !) se divise en trois parties égales, ou étages.

Il y a :

  • du bas du menton au bas du nez (étage inférieur)
  • du bas du nez aux sourcils (étage médian)
  • des sourcils à (plus ou moins) la racine des cheveux (étage supérieur)

Nous allons maintenant voir quelques subtilités, liées à cette division en trois parties…

Pour cela, nous allons nous occuper de l’étage inférieur, celui qui va du bas du nez au menton.

 

L’étage inférieur se divise, lui aussi, en trois parties égales

Il y a trois parties entre le bas du nez et le bas du menton. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.
Il y a trois parties entre le bas du nez et le bas du menton. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.

Afin de faire ressortir ces trois parties, j’ai placé trois carrés bleus égaux.

Et j’ai ajouté les quatre lignes horizontales séparatrices…

En fait deux lignes entre la ligne du bas du nez et la ligne du bas du menton.

J’ai aussi indiquer les tiers… Avec des fractions !

Voyons cela plus en détails…

 

 

La ligne séparatrice du tiers supérieur égale la bouche

La bouche est au 1/3 supérieur de l’espace entre le bas du nez et le bas du menton. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.
La bouche est au 1/3 supérieur de l’espace entre le bas du nez et le bas du menton. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.

La ligne qui marque le tiers supérieur, entre le nez et le menton est la ligne de la bouche.

C’est, plus précisément, la séparation entre les deux lèvres, comme nous pouvons le voir sur la photo ci-contre…

Il s’agit donc littéralement d’une ligne séparatrice !

 

 

 

La ligne séparatrice du tiers inférieur égale le creux du menton

Le creux du menton se situe au 1/3 inférieur de l'étage “nez-menton”. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.
Le creux du menton se situe au 1/3 inférieur de l’étage “nez-menton”. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime”.

Ce que nous pouvons voir, là aussi, sur la photo à gauche, c’est que la ligne séparatrice des deux parties inférieures correspond au creux du menton !

Notons que le menton lui-même est un peu comme un ballon ovoïde couché, presque un ballon de rugby…

 

 

 

Si nous faisions le schéma d’une tête ?

Nous pouvons voir, ci-dessous, un schéma commenté — j’insiste sur le mot schéma, car c’en est un.

Pourquoi un schéma ?

Pictogramme "Point d'interrogation" par Richard Martens.Tout simplement parce que les schémas sont la base — très souvent — aussi bien du dessin réaliste d’imagination, que du dessin d’observation.

Comme l’intérêt à moyen terme est de pouvoir dessiner des têtes réalistes d’observation ou d’imagination, il importe que les schémas soient “justes”, efficaces, bien contruit… Si les proportions sont bonnes, alors on peut poursuivre le dessin ! Voire la peinture ?

Sans un schéma juste, dessiner des détails, ce serait comme de poser du papier peint de qualité sur les murs d’une maison bâtie de travers !

Schéma commenté d'un schéma de tête réaliste au tableau vert, par Richard Martens, en 2014.
Schéma commenté d’un schéma de tête réaliste au tableau vert, par Richard Martens, en 2014.

Un schéma est réalisé en six, voire sept traits horizontaux maximum pour un portrait réaliste de face :

  • deux traits pour les sourcils ;
  • deux traits pour les yeux ;
  • un trait pour le bas du nez ;
  • un trait pour la bouche ;
  • et (pourquoi pas ?) un septième trait pour le creux du menton.

 

Schéma au tableau vert d'une tête d'adulte imaginaire réaliste, par Richard Martens, en 2013.
Schéma au tableau vert d’une tête d’adulte imaginaire réaliste, par Richard Martens, en 2013.

Si maintenant nous dessinons une forme proche d’un oeuf, et que nous le divisions en deux dans sa hauteur totale, nous aurions la ligne des yeux.

Plaçons, au dessus des yeux, et un peu au “pifomètre”, une ligne. Ce sera la ligne des sourcils. Appelons-là “Équateur”. Je reviendrai plus tard sur le choix de ce mot… Qui nous vient d’Andrew Loomis.

Nous avons vu, précédemment, que le milieu de la hauteur entre la ligne des sourcils et le bas du menton… c’est le bas du nez !

Et la bouche se place, nous venons de le voir, au tiers supérieur de l’étage inférieur !

Quant au menton, j’ai opté pour une forme “ovoïde”, placée entre le creux du menton & le bas du menton.

À NOTER…

Pictogramme "crayon" par Richard Martens.Que le crâne est presque sphérique. Donc presque comme un demi-cercle de face. Comme un oeuf, avec la partie “pointu”, “étroite” en bas. Car le menton est presque comme un — petit — ballon de rugby couché ! Je reviendrai sur ce principe dans un prochain article…

 

Le suite prochainement, avec plus de détails concernant les proportions des yeux de face

Merci Micheline pour tes commentaires qui m’encouragent à continuer ! Et merci à celles & à ceux qui osent commenter ci-dessous…

Richard Martens

Texte version 2.0, pour cause de refonte post-piratage…

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Proportions d’une tete d’adulte – 1

Voyons quelques principes de base des proportions d’un “vrai” visage. Pour cela nous allons analyser un portrait à partir d’une photo…

Les principes qui suivent s’appliquent à quasiment tous les visages. Donc à toutes les têtes réalistes qu’on peut et qu’on veut créer ou observer et dessiner ! Avec, évidemment quelques variations…

Toutes les informations qui suivent correspondent à ce qu’on nomme un “Canon d’atelier”, c’est-à-dire des proportions idéales, qui varient selon les artistes : Vitruve, Léonard de Vinci, Albrecht Dürer, Jean Cousin, William Rimmer, Richard Hatton, Paul Richet, etc.

 

Un portrait normal de face

Portrait de jeune femme. Source de la photo : “Collection of the Australian National Maritime Museum”.
Portrait de jeune femme. Source de la photo : “Collection of the Australian National Maritime Museum”.

Nous allons prendre, comme exemple de démonstration, la photo du visage d’une jeune femme de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle.

Le cadrage correspond à ce qu’on nomme un “plan taille” ou un “premier plan”. Cette photo est notre point de départ…

J’ai pratiqué sur d’autres « têtes » ces mêmes analyses. Qui sont utiles pour observer ou pour créer…

 

Source photographique

Comme il est important, pour moi, de citer mes sources, cette photo provient de la “Collection of the Australian National Maritime Museum”. Sans qu’il y ait plus d’indication sur la personne ou l’auteur de la photo d’origine…

 

Les auteurs d’un canon d’atelier & sources d’influence

Concernant l’analyse des proportions d’une tête d’adulte, je m’appuie, entre autres, sur les travaux des dessinateurs et auteurs cités ci-dessus :

  • Vitruve ;
  • Léonard de Vinci ;
  • Albrecht Dürer ;
  • Jean Cousin ;
  • William Rimmer ;
  • Richard Hatton ;
  • Paul Richet.

Je m’appuie aussi sur les ouvrages d’Andrew Loomis, illustrateur Américain de talent, qui a écrit (à ma connaissance) cinq livres sur le dessin…

Pictogramme "Point d'exclamation" par Richard Martens.Attention ! TOUT ce qui suit correspond à une synthèse de divers canons d’atelier. Donc à la vision d’une tête idéale ! La réalité est faite de variantes de ces canons… Donc peu de personnes correspondent complètement à ce canon !

 

Un visage normal de face

Gros plan de jeune femme. Source : “Collection of the Australian National Maritime Museum”.
Gros plan de jeune femme. Source : “Collection of the Australian National Maritime Museum”.

Pour des raisons pratiques, les analyses porterons sur un visage, dans un cadrage plus serré. Ce qu’on appelle un “gros plan”.

Ceci afin de mieux se concentrer sur la tête elle-même.

Analysons maintenant les proportions d’un visage réaliste adulte… D’abord par rapport à la hauteur.

Par la suite, nous analyserons la tête par rapport à la largeur.

 

Pourquoi connaître cela ?

Pictogramme "Point d'interrogation" par Richard Martens.Il est essentiel de savoir tout cela. C’est-à-dire de connaître les proportions d’une tête humaine si on souhaite réaliser des dessins ou des peintures de portraits réalistes.

connaître cela permet d’observer les différences entre ces proportions idéales et la réalité observée.

C’est aussi utile pour créer une tête imaginaire !

 

LE VISAGE DANS LA HAUTEUR

Comme je viens de l’écrire, dans un premier temps, nous allons analyser la tête dans sa hauteur.

Puis nous verrons, dans un prochain article, la tête dans sa largeur.

 

La TÊTE peut se diviser en deux parties égales en hauteur…

J’ai mis le mot “TÊTE” en majuscules, car il s’agit bien de TOUTE la tête, du sommet du crâne au bas du menton… Pour bien distinguer la suite qui concerne la FACE, du haut du front, jusqu’au bas du menton !

 

… Car les yeux sont au milieu de la hauteur de la tête

La tête se divise en deux parties égales. Analyse par Richard Martens. Source : « Collection of the Australian National Maritime ».
La tête se divise en deux parties égales. Analyse par Richard Martens. Source : « Collection of the Australian National Maritime ».

Une particularité, c’est que nos yeux sont au milieu de la hauteur de notre tête.
J’ai placé deux rectangles verts égaux pour montrer que les yeux sont au milieu de la hauteur de la tête, du sommet du crâne au bas du menton.

Attention !
Je le rappelle, je parle bien de la tête (du sommet du crâne au bas du menton), et non de la face (du bas du menton à la racine des cheveux) !

À noter… Que l’épaisseur des cheveux modifie plus ou moins ce “milieu” ! Auquel cas, s’il y a beaucoup de cheveux, il semble que les yeux soient en dessous du milieu de la hauteur totale…

 

La FACE se divise en trois parties égales en hauteur

La face se divise en trois parties égales. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime".
La face se divise en trois parties égales. Analyse par Richard Martens. Source : “Collection of the Australian National Maritime ».

Il s’agit ici de la face et non pas toute la tête, je le rappelle ! Le visage, donc la face peut se diviser en trois parties égales. Qu’on nomme, en physiognomonie, les trois étages :
•    du bas du menton au bas du nez (étage inférieur) ;
•    du bas du nez aux sourcils (étage médian) ;
•    des sourcils à (plus ou moins) la racine des cheveux (étage supérieur).

Trois rectangles rouges égaux, entre les lignes vertes, montrent ces parties  égales.

À NOTER… En général, dans les divers canons, les oreilles s’inscrivent dans l’étage médian, donc de la ligne des sourcils au bas du nez.

 

Lors du prochain article, je vais détailler l’étage inférieur… Et les proportions de la largeur des yeux dans la face !

 

À suivre…

Merci de commenter, questionner, demander…

Richard Martens

Texte version 2.0, pour cause de refonte post-piratage…

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Exposition Carl Larsson

Exposition Carl Larsson au printemps 2014. Extrait de l'affiche, dans le métro parisien. Photo : Richard Martens.
Exposition Carl Larsson au printemps 2014. Extrait de l’affiche, dans le métro parisien. Photo : Richard Martens.

Carl LARSSON, Suédois, est né en 1853 à Stockholm, et il est mort en 1919 à Sundborn. Talentueux & doué, il a exercé comme illustrateur, & comme peintre, et occasionnellement comme graphiste, et comme caricaturiste… Il réalisa de nombreuses peintures à l’aquarelle, ainsi que des peintures à l’huiles & des fresques. Il fut un des artistes du mouvement artistique & artisanal « Arts and Crafts1 ».

 

Exposition Carl Larsson au Petit Palais

Du 7 mars au 7 juin 2014.

Cet artiste a réalisé beaucoup d’aquarelles, illustrant la vie de famille…

 

Technique d’aquarelle de Carl Larsson

Extrait de l'affiche de l'exposition Carl Larsson montrant la technique de l'aquarelle, couplée au crayon graphite.
Extrait de l’affiche de l’exposition Carl Larsson montrant la technique de l’aquarelle, couplée au crayon graphite.

Afin de mieux voir la technique employée par cet artiste, j’ai choisi de montrer un agrandissement d’un extrait de l’affiche de l’exposition.

Il semble que la base de cette aquarelle soit un dessin réalisé au crayon. Puis Carl Larsson a probablement peint à l’aquarelle ce dessin .

Les touches liquides sont très visibles.Et semblent relever des aplats. Donc des surfaces de couleur unies.

Pour peindre le visage et les joues

Il a probablement posé un premier aplat rouge, très dilué sur l’ensemble du visage. Ce qui génère un rose. Puis, quand le rose était sec, il aurait posé le rose plus vif des joues. Il a peint « mouillé sur sec ».

« Mouillé sur sec » ou « mouillé sur mouillé » ?

« Mouillé sur sec » signifie que la couleur qu’on pose est forcément « mouillée ». Et qu’elle est posée sur un papier sec. Même si une couleur a été déposée au préalable. Auquel cas on attend que la couleur précédente soit sèche.

Cette expression professionnelle des aquarellistes a un pendant…

« Mouillé sur mouillé ». Qui signifie peindre (donc mouillé) sur un papier imbibé d’eau (mouillé) ou recouvert d’une couleur qui n’est pas encore sèche (donc « mouillée »).

Quel est l’intérêt de peindre « mouillé sur sec » et non « mouillé sur mouillé » ?

Quand on pose une couleur « mouillé sur sec », on contrôle la forme de ce qu’on peint. Alors que si on peint « mouillé sur mouillé », la couleur va diffuser, se « répandre », dès qu’on la dépose sur le papier mouillé ou sur la couleur précédente encore humide. Donc peu ou pas de contrôle de la forme peinte…

Obtenir un modelé sur le visage par les hachures

Afin de fondre les deux couleurs, ici, Carl Larsson utilise la technique des hachures ou des traits “parallèles”, réalisés au pinceau ou au crayon graphite par exemple, afin de générer un effet de modelé. Sur le visage ou ailleurs…

Parfois les hachures peuvent être faites au pinceau fin chargé d’aquarelle. Un technique très prisée par Jean Mulatier, caricaturiste très talentueux !

Cette association du crayon & de l’aquarelle est pratiquée depuis fort longtemps par les artistes. Il est possible qu’il y ait des ajouts de cernés au pinceau fin avec de l’aquarelle noire…

Avantage des tracés au crayon

L’avantage des tracés au crayon, c’est que le trait peut être “doux”, léger, à peine visible, et cependant présent ! Ce qui s’observe parfaitement sur cette reproduction…

Parfois il semble avoir encré certains de ses dessins à l’encre de Chine, probablement avant de placer l’aquarelle…

Quand il y a des cernés ou des hachures à l’encre de Chine ?

Cela peut se faire à l’encre noire, voire à l’encre sépia, moins intense que le noir. Et donc moins “remarquable”. En effet, il peut, parfois, être gênant d’utiliser l’encre noire qui peut être trop visible, et qui attire trop le regard…

Un certain nombre d’illustrateurs, de la fin du XIXe siècle & du début du XXe, ont utilisé cette technique, à savoir oeuvrer à l’aquarelle & au crayon (ou à l’encre de Chine) : Arthur RACKHAM, William Heath ROBINSON et ses frères, Edmund DULAC, le Russe BILIBINE, etc.

 

Portrait d’August Strindberg en noir et blanc… Sur toile ?

Portrait d'August Strindberg par Carl Larsson. Wikimedia Commons.
Portrait d’August Strindberg par Carl Larsson. Wikimedia Commons.

Voici un exemple de dessin par ce même artiste.

La facture de ce portrait est très différente de ses aquarelles.

D’habitude, l’artiste dessine des personnages en pieds avec un décor, une ambiance familiale… Ou un modèle nu, ou un artiste au travail… Ce que vous pouvez voir plus haut ou plus loin…

Ici, il s’agit d’un portrait d’August Strindberg, de face, très réaliste, au trait (probablement au pinceau), avec peu de valeurs (gris clair & gris moyen). Et peut-être sur une toile ?

Lettrage

Avec un superbe lettrage en lettres capitales Romaines en bas de la toile. Ou, comme dans l’antiquité, le U et le V font une seule et même lettre.

Et en dessous un lettrage qui est un peu dans l’esprit de celui de la Sécession & de l’Art nouveau (style 1900) ! Comme on peut en voir sur certaines toiles de Klimt, par exemple…

Et enfin, en bas à l’extrême droite, il y a la signature de l’artiste : ses initiales « C. L. »

Petite parenthèse…

Que le U et le V aient été, autrefois, une seule et même lettre (comme le I et le J) explique la « différence » – et la parenté – de noms comme « FaUre » et « FaVre », ou « LefebUre » et l’étrangeté de l’orthographe du nom « LefèbVre » (bonjour Jean ! (;-{D}). Selon que la lettre est « devenue » un U ou un V. A noter que c’est moi qui ai mis les U et V en lettres capitales dans les noms propres cités…

 

Quelques sites qui parlent de Carl Larsson

Voici, ci-dessous, quelques sites dédiés à Carl Larsson, ou qui lui ont consacré un article…

 

Et tout d’abord des sites en français …

Aquarelle de Carl Larsson, représentant un intérieur, avec une fillette, et un enfant…
Aquarelle de Carl Larsson, représentant un intérieur, avec une fillette, et un enfant…

En premier, il y a le site du Petit Palais, musée Parisien qui organise l’exposition :
http://www.petitpalais.paris.fr/fr/expositions/carl-larsson-1853-1919-limagier-de-la-suede

Le site nous apprends, entre autre, je cite, qu’« il séjourna à partir de 1877 et pour plusieurs années en France, d’abord à Paris en quête d’une reconnaissance qu’il tarda à obtenir, puis à Grez-sur-Loing à partir de 1882. Il prit tout de suite une place déterminante dans la colonie d’artistes anglo-saxons et scandinaves qui s’y était implanté non loin de la forêt de Fontainebleau. »

 

Puis le site, en français, de Wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Larsson

Qui offre une biographie de l’artiste…

 

Aquarelle de Carl Larsson, représentant un intérieur, avec une fillette…
Aquarelle de Carl Larsson, représentant un intérieur, avec une fillette…

Il y a également un site dédié à l’aquarelle & aux aquarellistes, dont Carl Larsson :
http://www.aquarelliste.org/carl-larsson.html

 

Il y a aussi un article, “Carl Larsson, peintre du modèle suédois”, de la revue “Connaissance des arts” sur cette exposition :
http://www.connaissancedesarts.com/peinture-sculpture/actus/carl-larsson-peintre-du-modele-suedois-102535.php

 

J’ai enfin ajouté un lien pour un site dont le nom annonce des “Carnets Nordiques, Voyages, Aventure, Outdoor”. Et un article titré “Sur les pas de Carl Larsson”, “Carl Larsson, l’imagier de la Suède”. Et où l’auteur de l’article nous entraîne dans un voyage en photos, avec de belles reproductions d’aquarelles de Carl Larsson
http://www.carnets-nordiques.com/carl-larsson-sundborn/

 

Et des sites en anglais…

Autoportrait de l'artiste, Carl Larsson, assis dans son atelier.
Autoportrait de l’artiste, Carl Larsson, assi dans son atelier.

Le site en anglais de Wikipedia :
http://en.wikipedia.org/wiki/Carl_Larsson

 

Il y a aussi un site, très épuré, original, à dominante blanche, avec les rubriques “Books”, “Biography”, “Art”, “Links” & “Contacts” :
http://www.carllarsson.net/

 

Et également un site, qui serait le site officiel :
http://www.clg.se/enstart.aspx
Sundborn, le lieu où a vécu Carl Larsson, avec sa femme…

 

Affiche de l'exposition Carl Larsson au printemps 2014, dans le métro parisien. Photo : R. Martens
Affiche de l’exposition Carl Larsson au printemps 2014, dans le métro parisien. Photo : Richard Martens

Enfin, j’ai ajouté un site qui offre la vision de beaucoup de reproductions : aquarelles & peintures…
http://www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com/2011/09/carl-larsson-1853-1919-stockholm.html

 

À noter : parfois son nom est orthographié “Larson”, avec un seul “s”.

 

Au fait… Vous avez peut-être vu l’affiche dans les couloirs du métro Parisien, comme ci-contre ?

Si ce n’est pas le cas, je la place ci-dessous, en manière de conclusion…

 

Affiches de l’exposition Carl Larsson, dans le métro parisien. Photo : Richard Martens

Et, comme d’habitude, vos commentaires sont les bienvenus… Allez-y écrivez à votre tour ! Connaissiez-vous l’artiste ? Que pensez-vous de l’article ? Avez-vous vu l’exposition ?

Richard Martens

Texte version 2.0. Texte revisité pour cause de piratage à fort dégats…


Notes

  1. Cliquez sur le texte en fin de ligne, pour lire l’article de Wikipédia sur le mouvement artistique & artisanal “Arts & Crafts”.
  2. Information : si vous le souhaitez, vous pouvez acheter ces livre, via Amazon.com, en cliquant sur l’une des images ci-dessous. Il va de soi, & c’est mieux en le disant, que si vous l’achetez en cliquant sur l’une ou l’autre de ces photos, cela ne vous coûtera pas plus. et je percevrai un petit pourcentage sur cet achat. Si vous le faite merci d’avance…

 

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Portrait de Charles Barbier – 2

Voici donc la seconde partie de l’article sur ce portrait-charge de M. Charles Barbier. Toujours à la plume et à l’encre de Chine. Et avec l’utilisation d’un nouvel outil pour ce dessin : une craie grasse noire ! Explications…

 

 Etape 4 : le placement d’un gris léger avec une craie grasse

Dessin de M. Charles Barbier : 4e étape, le placement de gris à la craie grasse, par ©Richard Martens.
Dessin de M. Charles Barbier : 4e étape, le placement de gris à la craie grasse, par ©Richard Martens.

Afin de commencer la mise en valeur – littéralement – de ce portrait en pied, je place un gris léger, de même valeur, partout où il y a des gris, que cela soit des gris clairs, des gris foncés ou du noir…

Cela grise légèrement une grande partie des cheveux & du visage.

Monter les “valeurs”

Quand on commence par une surface claire, voire une surface blanche, on dit parfois qu’on “monte” les valeurs.

Ceci est valable pour le dessin, aussi bien que pour la peinture. Quel ce soit pour les peintures à l’eau, comme l’aquarelle, la gouache, l’acrylique, ou la peinture à l’huile, les “Alkyd”, les craies grasses, etc.

Quand les frères VAN EYCK ont développé les principes de base de la peinture à l’huile, ils commençaient de peindre sur un fond blanc, et assombrissaient l’oeuvre au fur & à mesure…

Pourquoi utiliser une craie grasse ?

Ici, j’ai employé une craie grasse noire. Pour quelle raison est-ce que j’utilise une craie grasse noire ? Simplement parce qu’une craie noire, grasse de surcroît, va laisser une trace nette, et bien noire. Bien plus noire qu’un crayon graphite. Et sans briller comme le crayon graphite…

En employant un papier légèrement granuleux, la craie grasse, maniée légèrement, laisse d’office une trace très noire à la surface du papier. Sur la “crête” des minuscules reliefs du papier.

Ceci serait impossible à obtenir avec un crayon graphite, qui va briller, et sembler trop pâle par rapport à l’encre de Chine, déposée par la plume !

 

 

Etape 5 : le modelé des cheveux

Dessin de M. Charles Barbier : 5e étape, le modelé des cheveux à la plume, par ©Richard Martens.
Dessin de M. Charles Barbier : 5e étape, le modelé des cheveux à la plume, par ©Richard Martens.

À ce stade, je continue d’assombrir les cheveux avec la craie grasse…

Les craies grasses sont parfois nommées “pastel gras”. Gras parce que les vrais pastels à l’ancienne sont une matière sèche, proche de la craie…

J’ajoute aussi des touches d’encre de Chine à la plume…

À ce stade, le visage semble encore plat. Ce qui est normal, puisque les seules valeurs sont le blanc du papier & le gris très clair de la craie grasse à la surface du papier, sur les seuls reliefs… Donc peu de contraste !

 

Etape 6 : le modelé du visage

Dessin de M. Charles Barbier : 6e étape, le modelé du visage à la craie grasse & à la plume, par ©Richard Martens.
Dessin de M. Charles Barbier : 6e étape, le modelé du visage à la craie grasse & à la plume, par ©Richard Martens.

Pour créer un visage plus “réaliste”, il me suffit de continuer d’assombrir le visage.

Pour cela, je frotte un peu plus fermement la craie grasse. Ainsi le noir se dépose plus profondément dans les creux du papier. En élargissant la trace. Et en générant des parties plus sombres.

Plus j’appuie sur la craie, et plus la zone traitée semble noire.

Si j’écrase très fort la craie – qui est constituée d’un matière plutôt molle – au point de remplir les creux, j’obtiens un noir quasiment semblable à celui obtenu avec de l’encre de Chine.

Ainsi, grâce à cette craie grasse noire, je peux modeler les ombres sur le visage… Du blanc du papier jusqu’au noir, si je le souhaite !

Quand j’estime que le visage & les cheveux sont faits, alors, je peux passer à l’étape suivante…

 

Etape 7 : assombrir les vêtements

Dessin de M. Charles Barbier : 7e étape, le modelé des vêtements à la craie grasse & à la plume, par ©Richard Martens.
Dessin de M. Charles Barbier : 7e étape, le modelé des vêtements à la craie grasse & à la plume, par ©Richard Martens.

Il ne me reste plus qu’à noircir la veste, en veillant à ce que les plis soient visibles grâce à des filets blancs ! Le blanc du papier à peine grisé. Comme des effets de lumière ! Ce qu’on appelle des réserves.

Quant au pantalon, je décide de le griser seulement. De ne pas le noircir. En gris foncé. Ceci afin que les plis – qui eux sont noirs – par contraste, soient encore visibles…

Je considère, maintenant, que le dessin est terminé…

Comme dit le proverbe, “Le mieux est l’ennemi du bien”.

L’un de mes professeur, M. Alain LE FOLL, me disait : “il faut savoir s’arrêter”.

 

Etape 8 : mettre un fond de couleur sur ordinateur…

J’avais décidé que la dernière étape consisterait à mettre un fond de couleur en aplat… Grâce à l’ordinateur.

Ce que j’ai fait, après avoir scanné le dessin.

 

Et une mise en page avec la typographie “Galahad”

Carton d’invitation du CMP pour les 100 ans de M. Charles Barbier. Conception, mise en page et dessin par ©Richard Martens en mars 2012.

Et voici, ci-dessus le résultat final du carton d’invitation…

Un “petit coup” de mise en page, un fond de papier “brun” & le tour est joué. Après avoir choisi une belle typographie, qui connote la magie & le passé… La “Galahad”, nommée par son créateur, en manière de clin d’oeil pour Arthur & les Chevaliers de la Table ronde… Et choisie par moi comme clin d’oeil pour M. Charles Barbier, sa mémoire d’éléphant & son Calendrier perpétuel !

Voilà ! C’est la fin de cet article en deux parties…

Que pensez-vous de cette technique ? L’avez-vous déjà expérimentée ?

Richard Martens

Texte version 2.0, pour une remise en images pour cause de « pire-ratage » (cf. piratage/ »hacker »).

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Portrait de Charles Barbier – 1

Voici les étapes commentées, en deux parties, d’un dessin que j’ai réalisé à la plume. Il s’agit du dessin d’un carton d’invitation que j’ai réalisé pour une soirée associative, en hommage à un membre… Centenaire ! Sur mon blogue, dédié à la prestidigitation, je viens de rédiger un bref article consacré à cette soirée : Les 100 ans de Charles Barbier1. Il a pratiqué, & pratique encore, des démonstrations de mémoire & de calcul mental. Et une partie de sa carrière professionnelle, fut la “pratique” de l’anti-fakirisme. C’est pourquoi, je l’ai représenté en smoking, assis en posture du lotus, sur un tapis à clous.

Portrait-charge de M. Charles Barbier en smoking sur un tapis à clous de fakir, dessiné par ©Richard Martens.
Portrait-charge de M. Charles Barbier en smoking sur un tapis à clous de fakir, dessiné par ©Richard Martens.

 

 

Quel est le premier besoin d’un illustrateur réaliste ?

Portrait de M. Charles Barbier, extrait d'un ancien article de Wikipedia. D.R.
Portrait de M. Charles Barbier, extrait d’un ancien article de Wikipedia. D.R.

Le premier besoin d’un illustrateur réaliste, c’est… La documentation !

Ayant exercé professionnellement pendant presque vingt ans, pour des revues comme le Point, le Nouvel Obs, & pour des éditeurs comme Hachette, Gallimard, etc., je parle en connaissance de cause…

Pour cela, il me fallait une photo de Charles Barbier. Par chance, il y avait, en 2012, un article sur Wikipédia. Je suis retourné le voir ces jours-ci. Il a été supprimé… Je suppose que c’est faute d’informations précises, & peut-être par manque de sources ?

Toujours est-il que j’ai trouvé sur internet, & ailleurs, quelques portraits photographiques…

Il m’avait été suggéré de, peut-être le dessiner en fakir… Car une partie de la carrière de Charles Barbier a été un numéro d’anti-fakir. J’ai décidé de suivre ces conseils…  Peut-être sur un tapis de clous, l’un des numéros préférés des fakirs, & donc d’un anti-fakir, comme Charles Barbier…

Et j’ai décidé de réaliser un portrait-charge, comme on les nommait autrefois. Il s’agit d’un portrait qui peut être réaliste, voire caricatural, sur un corps très petit.

Pictogramme "crayon" par Richard Martens.À NOTER – Cette tendance de dessiner des petits corps surmontés d’une grosse tête s’est perpétuée dans la bande dessinée Japonaise. En effet, c’est un genre pratiqué dans les mangas, par un auteur comme, par exemple, Akira Toriyama2, le père de Dragon Ball3, & de l’excellent & délirant Dr Slump4.

Documentation sur la posture du Lotus

Diverses représentations de la posture du lotus. D.R.
Diverses représentations de la posture du lotus. D.R.

Ensuite j’ai cherché diverses représentations de l’asana (ou posture) du Lotus, la posture du yoga, la plus connue, me semble t-il…

L’idée était d’avoir une représentation assez “stylisée” pour “signifier” cette posture. D’où l’idée d’avoir plusieurs photos afin de pouvoir créer un dessin qui ne soit pas une copie… Puisqu’il serait en smoking ! Même si parfois c’est pratique, ou utile, voire indispensable de pratiquer la copie ! J’y reviendrais…

Pourquoi seulement les étapes de l’encrage ?

Pictogramme "Pendule 1" par Richard Martens.Pourquoi l’encrage seulement ? Et pourquoi n’y a t-il pas les étapes précédentes ? C’est-à-dire les étapes des recherches crayonnées ? Puis du début du crayonné définitif ?

Tout simplement pour deux raisons :

  1. – d’abord parce que je manquais de temps & que j’ai crayonné très légèrement. C’est d’ailleurs pour cela, qu’en bas du dessin de cette première étape, on ne distingue pas (ou plus) la planche à clous ;
  2. – ensuite parce que je n’ai pas pris le temps de faire des photos des étapes de ce croquis

Alors que j’ai, ensuite, pris le temps de photographier quelques étapes, que vous pouvez voir dans cet article & le prochain.

Des délais ?

Pictogramme "Sablier" par Richard Martens.Il y a toujours des délais, quand on exerce comme illustrateur ou graphiste professionnel. Car il y a, derrière la future réalisation, une demande, une commande du “client”. Ici les délais sont d’avoir le temps de pouvoir faire imprimer, ET d’envoyer – par la Poste – le carton d’invitation. Un compte à rebours s’impose, et donne une date butoir, à ne pas dépasser. Car en fin de “chaîne”, il y a la soirée, qu’on ne peut pas déplacer !

Différence entre l’artiste-peintre & l’illustrateur ? Entre l’amateur et le professionnel ?

L’artiste – amateur ou professionnel – peut ne pas avoir de délais. Ce n’est pas une règle absolue.

L’illustrateur – professionnel – a toujours un délai à respecter : celui du “client”. Car l’illustrateur est un artiste qui met son talent au service d’un roman, d’un article, etc. Et l’illustrateur est un des maillons d’une chaîne, entre la demande du client & le produit fini & “publié” (publication dans la presse, par exemple). Donc l’imprimeur, la Poste, etc.

Au bilan : les délais sont de quelques jours, & je n’ai pas que cela à faire… Dont, en fait, je ne dispose que de quelques heures pour cette réalisation

Les choix pour réaliser vite ?

Avec des délais courts, je n’ai pas beaucoup de choix…

Décision concernant les outils artistiques utilisés

Pictogramme "Crayon2" par Richard Martens.Fort des délais courts (donc quelques heures seulement), & de mon expérience, j’ai décidé de réaliser un dessin à la plume & à l’encre de Chine. En valorisant, et en ombrant avec un crayon gras noir, du style “craie grasse”. Parfois appelé (à tort, selon moi) “pastel gras”.

Quel papier ?

Compte tenu de mon choix des outils (plume & encre de Chine), j’ai donc opté pour un papier à grain, pour avoir déjà pratiqué ce type d’illustration.

 

Etape 1 : le tracé au « trait déroulé » des « contours »

Dessin de M. Charles Barbier : 1re étape, le "cerné", par ©Richard Martens.
Dessin de M. Charles Barbier : 1re étape, le « cerné », par ©Richard Martens.

Dans un premier temps, j’ai encré les “contours” du dessin. Les traits essentiels

Et j’ai ombré le bas des cheveux du côté gauche…

 

Etape 2 : l’encrage de la planche à clous

Dessin de M. Charles Barbier : 2e étape, l'encrage de la planche à clous, par ©Richard Martens.
Dessin de M. Charles Barbier : 2e étape, l’encrage de la planche à clous, par ©Richard Martens.

Vous pouvez voir, sur cette deuxième étape, ci-contre, que je suis passé à l’encrage de la planche à clous. Clous très exagérés, caricaturés ! Et je les ai ombrés à la plume, comme le reste… Pour le moment…

J’ai aussi encré les veines de la planche de bois, qui supporte les clous.

 

Etape 3 : le placement des noirs

Dessin de M. Charles Barbier : 3e étape, le placement des noirs, par ©Richard Martens.
Dessin de M. Charles Barbier : 3e étape, le placement des noirs, par ©Richard Martens.

À ce stade du dessin, je place les noirs, c’est-à-dire les ombres les plus intenses.

Placer les noirs pour faire ressortir les masses

Placer les ombres permet de mieux faire ressortir les “masses”, c’est-à-dire les parties. Ici, celles placées dans l’ombre. Et cela commence à “donner du volume”, du relief à l’image…

En effet, vous pouvez voir que ce portrait est très “pâle”, très “plat” sur les deux premières étapes.

Alors que le portrait fini – au début de cet article –, avec un fond ocre jaune, présente plus de relief, de volume…

Placer les ombres…

Je continue de noircir : le noeud papillon, et la veste.

En noircissant avec quoi ? Comment ?

Avec de l’encre de Chine, à la plume… Et aussi au pinceau pour les surfaces un peu larges. Et je continue sur l’oreille du côté gauche…

Dans le prochain article, la suite & la fin des étapes de ce dessin, nous verrons le modelé des ombres, ainsi que l’utilisation du crayon gras.

Et nous répondrons aussi à la question que vous pouvez, peut-être vous poser…

Pourquoi un crayon gras ?

Avec les avantages que cela représente… Nous verrons donc cela prochainement…

À suivre…

À noter : pour une bonne reproduction de documents…

Pictogramme "crayon" par Richard Martens.Dans l’idéal, le mieux est toujours de scanner, et non de photographier le document. Pour quelle raison ? Parce que l’objectif de l’appareil photographique déforme l’image, et que la feuille de dessin – un rectangle – est parfois représentée, sur la photo, par une “forme” dont les côtés deviennent des courbes !

Ce qui implique, soit de présenter un document déformé, soit d’utiliser un logiciel, une application, qui redresse l’image…

Ici, comme chaque fois, j’ai pris le temps de redresser toutes les photos des étapes du dessin, avec une application dédiée. Puis d’utiliser une autre application, un logiciel dévolu au contraste pour les documents en noir-et-blanc… Puis un troisième pour finaliser…

 

Enfin, je vous invite à me laisser un commentaire ci-dessous… Merci d’avance. Même si je suis, peut-être, lent à répondre.

Richard Martens

Texte version 2.0, pour remise en images pour cause de « pire-ratage » (« hacker »). J’ai profité de l’occasion pour réécrire et compléter…


Notes

Voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Dans ce cas, il suffit de faire un copier-coller du lien ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Les 100 ans de Charles Barbier” : http://magie-mentalisme-memoire.fr/les-100-ans-de-charles-barbier/
  2. Akira Toriyama : https://fr.wikipedia.org/wiki/Akira_Toriyama
  3. Dragon Ball : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dragon_ball
  4. Dr Slump : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dr_Slump

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