Comme je l’ai annoncé, il y aura trois parties consacrées à ce sujet :
- Une 1re partie : pourquoi et comment décalquer ? Méthode ancienne, simple et classique, que j’ai déjà rédigé, et qui reste d’actualité.
- Une 2e partie : ma méthode favorite pour décalquer, en “fabriquant” un “calque-carbone”. Méthode que je développe ci-après…
- Et enfin une 3e partie qui montrera l’utilisation de mon “calque-carbone”, en manière de démonstration.
On peux se poser la question de savoir si ce “calque-carbone est pratique ? Et présente t-il un avantage par rapport à la méthode traditionnelle ? Pour répondre à cela, voyons d’abord en quoi cela consiste…
Comment obtenir un calque-carbone ?
Pour réaliser un calque-carbone, il suffit de :
- couvrir la surface d’une feuille de calque, avec un crayon ! Je conseille quatre passages : un horizontal, un vertical et deux passages parallèles aux deux diagonales. Afin de bien noircir la surface ;
- laisser une marge tout autour de la feuille ;
- noter ce qui est le recto, si on suppose que c’est le verso qui est couvert par le crayon ;
- noter le type de crayon.
Voyons tout cela en détail…
Pourquoi laisser une marge tout autour du calque-carbone ?
Laisser une marge tout autour permet de pouvoir saisir le calque-carbone sans se salir les mains… tout simplement !
Ici, le calque-carbone a été recouvert par du crayon de couleur noir Polychromos de Faber Castell.
Pourquoi du crayon de couleur noir plutôt qu’un crayon graphite ? Pour cette marque (Polychromos), il s’agit d’un noir qui est mat, contrairement au crayon graphite qui a un aspect métallique.
Cependant, j’ai aussi réalisé plusieurs calques-carbones avec du crayon graphite. Voyons pourquoi dans la suite de cet article…
Pourquoi plusieurs calques-carbones ?
J’en ai fait :
- avec des duretés de crayons différentes (HB, 2H, Polychromos) ;
- dans des formats différents (A4, A5, voir A6).
- avec quatre couleurs différentes : noir, rouge, bleu, blanc.
Pourquoi ? Tout simplement :
- selon le type de papier : carte à gratter, carton, papier kraft, papier teinté, papier pour l’aérographe, etc. ;
- selon la taille de la future peinture ou du futur dessin ;
- selon le genre. Explications sur le genre…
Quoi pour quel genre ?
Le genre, pour moi, signifie la destination « finale » : dessin, peinture…
J’indique, ci-après, avec le « genre », le type de crayon que j’utilise pour fabriquer un « calque-carbone », pour :
- un dessin sur papier. Dans ce cas, j’utilise le crayon graphite ou le crayon noir Polychromos ;
- un dessin sur carte à gratter. Pour la carte blanche : j’utilise un calque avec du bleu ou du noir. Pour la carte noircie à l’encre de Chine : j’utilise le Polychromos blanc ;
- une peinture à l’aquarelle, le crayon graphite est le plus adapté, selon moi ;
- une peinture acrylique, plutôt du Polychromos, qui « accroche bien sur l’acrylique. Donc noir sur fond clair, ou blanc sur fond foncé…
Vous aurez compris qu’il est important de s’adapter, selon le support (papier, toile, etc.) et la technique (plume et/ou pinceau avec encre de Chine, aquarelle, acrylique, etc.)
Pourquoi noter le type de crayon ? Et donc le recto ?
Je note toujours au recto du calque le type de crayon. Et sa dureté (ici,ci-contre, figure 2 : « crayon graphite 2H »).
Ainsi, je sais tout de suite :
- que le verso (l’autre face du calque) est la surface couverte de crayon ;
- quelle est la dureté du crayon.
À NOTER que la dureté est “réduite” sur un calque. Ainsi le “2H” semble plus gras sur du calque que sur du papier.
Comment protéger les calques-carbones ?
Je conseille de protéger les calques-carbones en les mettant simplement dans une “pochette” en plastique de format A4 (photo, figure 3).
Ainsi, tous les formats égaux ou inférieurs au format A4 (21 x 29,7 cm) peuvent y rentrer.
C’est simple, pratique et économique.
Et nous pouvons le ranger dans un classeur… Ou pas !
Ceci est une façon simple de les ranger et de les protéger…
Il y a une autre façon de faire ! Que j’explique maintenant…
Variante pour une auto-protection du calque-carbone ?
J’ai aussi conçu un calque-carbone auto-protecteur.
J’ai pris un calque deux fois plus grand que ce que je veux obtenir : pour avoir un calque-carbone A4 (21 x 29,7 cm), j’ai pris un calque en A3 (29,7 x 42 cm), que j’ai plié en deux.
Ensuite, j’ai noirci la partie intérieure gauche du calque, en laissant une marge (cf. la photo figure 4).
Puis, j’ai replié le calque. Le frottis est protégé !
Enfin, j’ai noté le type de crayon et sa dureté (cf. “3H”, figure 2 & 4).
Pourquoi des calques-carbones de couleur ?
Comme je l’ai expliqué plus haut, j’ai aussi créé du calque-carbone :
- noir bien sûr !
- blanc (pour les fond sombres ou noirs) ;
- rouge ;
- bleu ;
- bleu pâle (invisible en photocopies noir & blanc).
Ce dernier bleu (pâle) permet de décalquer sans avoir à gommer quand il s’agit d’une réalisation en noir et blanc (style BD). car il s’agit d’un bleu invisible à la photocopie en noir et blanc…
Comment protéger les calques-carbones de couleur ?
La protection est la même que pour les calques-carbones noirs : une pochette en plastique destinée à du papier en format A4.
Je conseille d’avoir – au moins – deux pochettes différentes :
- une pour le noir (graphite et couleur noire)
- une pour les calques-carbones de couleur blanche, rouge, bleus.
Pour du A3, il est possible de plier la feuille en deux… Personnellement, je n’utilise pas de A3. pour des dessins ou des peintures de formats plus grands que A4, je me contente de déplacer le calque-carbone choisi…
Méthode pour décalquer plus efficace ?
On peut se demander en quoi ce type de carbone est-il plus efficace que la simple feuille de calque, utilisée comme je l’ai expliqué dans le premier article ?
Le calque-carbone est doublement efficace.
Il est efficace en terme de :
- gain de temps ;
- gain d’effort.
Soyons un peu plus explicite ! Voyons cela ci-dessous…
Efficace en gain de temps
En effet, la méthode classique (cf. le précédent article1) implique de copier trois fois le dessin à reporter :
- calquer le dessin une première fois (recto) ;
- noircir le dos, ou repasser tous les traits (verso) ;
- décalquer le dessin (recto) en le reportant sur un nouveau support.
Avec un calque-carbone, il n’y a pas à effectuer l’étape 2. Car il suffit de glisser le carbone SOUS le calque à reporter. Donc un gain de temps !
Et si on réalise le dessin final directement sur un calque, on gagne aussi l’étape 1 !
Efficace en effort
Le calque-carbone est efficace en effort, puisqu’il n’y a pas à tracer trois fois. Seulement deux fois… Voire une fois seulement, si le dessin définitif est réalisé sur… calque !
À suivre… Avec une explication-démonstration lors du 3e article…
Osez faire des commentaires. Et merci de le faire…
Richard Martens
Texte version 2.0, restauration et remise en « forme », pour cause de piratage dévastateur.
Note
Comme d’habitude, voici le lien de l’article, au cas où il serait brisé dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller du lien ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…
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