Pierre noire – Craie blanche – 2

Ainsi que je l’ai écrit dans le précédent article, nous allons voir ici les deux façons d’utiliser une pierre noire1 (ou une sanguine), avec une craie blanche :

  • soit à la manière des deux crayons ;
  • soit à la manière des pastels.

Voyons cela avec explications et illustrations…

 

Deux utilisations comparées de la pierre noire et de la craie blanche sur papier teinté

J’ai placé, en regard de ce texte, un fichier « gif » animé, plutôt que deux fichiers « jpg ». Afin de faire ressortir la différence entre les deux manières d’utiliser les deux « crayons ».

Nous pouvons voir, à gauche de la photo au format « gif », la première façon d’utiliser les bâtons :

1. – À la manière des deux crayons

Cela implique que la teinte/valeur du papier participe de la gamme des gris. Par exemple, le papier kraft, ou ici le papier recyclé brun correspond à peu près au gris moyen. Donc, à gauche, une partie de la gamme des gris (rectangle rouge) est purement et simplement la couleur du papier !

Pierre noire et craie blanche utilisées en manière des deux crayons : la couleur/valeur du papier participe de la gamme des gris. Photos : R. Martens.
Pierre noire et craie blanche utilisées en manière des deux crayons : la couleur/valeur du papier participe de la gamme des gris. Photos : R. Martens.

La gamme de gris de gauche est  noté en dessous : « P.N. & C. Bl. ». Ce qui signifie : « pierre noire et craie blanche », bien sûr.

Et, toujours sur la même image, à droite, nous voyons la seconde façon d’utiliser les bâtons :

2. – À la manière des pastels

Dans cette technique, pour obtenir des nuances de gris, la pierre noire et la craie blanche se superposent, de telle manière que la teinte du papier n’apparaît plus.

 

Le choix du papier pour la première manière, dite des deux crayons (ou aux trois), à la façon de la Renaissance

Papier ocre jaune. DR
Papier ocre jaune. DR

Le premier principe consiste donc, d’abord, à utiliser un papier teinté.

Papier teinté qui ne soit pas noir ou proche du noir ! Et qui ne soit pas blanc ! Ni, bien sûr, trop pâle, proche du blanc.

Pourquoi ? c’est évident :

  • sur un fond blanc ou très clair, on ne voit pas (ou très mal) la craie blanche !
  • sur un fond noir ou très sombre, on ne voit pas (ou très mal) la pierre noire !
Carton d'emballage. DR
Carton d’emballage. DR

Dans la technique des deux crayons, comme on doit considérer le fond comme une valeur intermédiaire entre le noir et le blanc, il y a donc beaucoup de choix.

Le choix est tout à la fois celui de la texture (lisse, à grain, vergé, froissé, etc.), et celui de la couleur et de sa valeur :

  • papiers recyclés de diverses marques ;
  • partie intérieure des cartons de récupération des emballages alimentaires ;
  • carton d’emballages divers (type carton ondulé par exemple) ;
  • papier kraft brun, voire brun rouge, bleu, etc. ;
  • papier mi-teinte Canson ;
  • papier vergé Ingres École ;
  • etc.
Papier ocre rouge. DR
Papier ocre rouge. DR

Un papier bleu nuit, par exemple, sera considéré comme un gris foncé. Un fond brun, genre « papier kraft », sera considéré comme un gris moyen. Un papier brun rouge ou « brique » peut, lui aussi, être assimilé à un gris foncé

 

…Car le papier reste visible par endroits !

Dégradé à la manière des deux crayons : la teinte du papier participe du dégradé.
Dégradé à la manière des deux crayons : la teinte du papier participe du dégradé.

Pour mémoire, à partir du modèle observé, tout ce qui correspond au « gris » du papier ne recevra ni noir, ni blanc. Comme sur la gamme de gris de la photo du début d’article (partie encadrée en rouge). Photo que j’ai remise ici…

Donc, c’est « impératif » dans cette technique, le noir et le blanc ne se mélangeront jamais. Ne se superposeront jamais !

Cette technique est celle utilisée par Jean Clouet2 et François Clouet3, comme pour le portrait en ouverture du précédent article. Ainsi que les artistes de la Renaissance.

 

Un exemple de dessins animalier aux deux crayons

Dessins d'un varan des sables aux deux crayons sur papier gris bleu, par Richard Martens,
Dessins d’un varan des sables aux deux crayons sur papier gris bleu, par Richard Martens,

Technique

Pour le support du dessin, il s’agit d’un carnet à spirale au format A4 (environ 21 x 29,7 cm), constitué de pages grises, légèrement veloutées, pour pastel, pierre noire, etc.

Lieu du dessin

Ce varan des sables était dans un des vivariums de la « Ménagerie » du « Jardin des plantes », à Paris.

L’avantage des animaux à sang-froid, c’est qu’ils restent longtemps dans la même position… C’est, parfois aussi un inconvénient… Car les « poses » varient peu !

Il va de soi que, face « au vivant » – sauf s’il s’agit d’un modèle professionnel –, nous ne sommes jamais  sûr de pouvoir finir le dessin. C’est ici le cas, dans le bas de la page.

Étapes des dessins

Pour dessiner l’animal, j’ai commencé par utiliser la pierre noire…

Pour ce genre d’études, comme quand je dessine face à la télévision, je commence plusieurs dessins sur la même page, au fur et à mesure que le modèle change de position. Si le modèle (involontaire) « vivant » reprend une des « poses » antérieures, je poursuis le dessin commencé. Sinon, il reste inachevé… C’est la loi du genre !

Détail de dessins d'un varan des sables aux deux crayons sur papier gris bleu, par Richard Martens,
Détail de dessins d’un varan des sables aux deux crayons sur papier gris bleu, par Richard Martens,

Je poste un agrandissement d’une partie de cette page, afin de bien montrer que le noir et le blanc ne sont pas superposés. Même si parfois ces « couleurs » sont à la limite de se toucher. Et laissent, de ce fait, peu de place à la « couleur » de la feuille.

Après avoir dessiné avec la pierre noire (donc des traits), je « noirci » les zones correspondantes aux gris foncés.

Puis je place les hautes lumières, via la craie blanche… Parfois je finis avec des touches d’acrylique blanc au pinceau, ou de stylo gel blanc.

 

La seconde manière montrant l’utilisation de la pierre noire et de la craie blanche comme du pastel

Dégradé à la manière des pastels : la teinte du papier n'apparait plus sous le dégradé.
Dégradé à la manière des pastels : la teinte du papier n’apparaît plus sous le dégradé.

Pour mémoire, quand on « pastellise », la « couleur » du papier n’apparaît plus.

Là où on observe du blanc ou du noir sur le « modèle », les bâtons sont utilisés « purs ». Là où il y a des nuances de gris : clair, moyen ou foncé, il y a obligatoirement, dans cette technique, superposition et mélange du noir et du blanc !

Technique

Selon que le gris paraît clair ou foncé, cela implique de passer d’abord le blanc ou le noir. Puis de poser l’autre bâton. Qui, en frottant, fait un peu office d’estompe

Si l’ensemble parait s’éloigner de la valeur souhaitée, il suffit de frotter, à nouveau, avec l’autre bâton ! En alternant l’usage des deux « crayons », jusqu’à obtention de la valeur désirée…

Le papier est toujours recouvert et donc invisible !

Dans la « pastellisation » aux deux crayons, parfois certains dessinent sur du papier noir. C’est une question de goût… Sachant qu’il sera recouvert par la matière. Puis fixé ! C’est toujours ce même principe : recouvrir le papier, de cette matière opaque qu’est le noir ET le blanc.

 

Un portrait montrant l’utilisation de la pierre noire et de la craie blanche comme du pastel.

Portrait d'homme avec pierre noire et craie blanche, en manière de pastel, par Richard Martens.
Portrait d’homme avec pierre noire et craie blanche, en manière de pastel, par Richard Martens.

Il y a quelque temps, j’ai écris, sur un autre blogue, un article à propos d’un portrait ancien, réalisé aux deux crayons. Et utilisés comme du pastel4.

Le portrait que j’ai placé sur cet article, titré “Portrait d’homme-0001”, relève donc de cette technique de « pastellisation ».

Je le mets en « version miniature » ci-contre… Je vous invite à aller le voir de près, en plus grand, bien sûr …

P.-s. : au fait, ce portrait a été réalisé sur le même type de papier A4 que pour le varan des sables, ci-dessus…

 

Les deux crayons : un mélange des genres

Pour la revue « Union », j’ai illustré un article sur les parfums, au siècle dernier. J’adore placer cette expression : « au siècle dernier ». J’ai en effet la chance de pouvoir le dire et l’écrire !

J’ai employé la technique des deux crayons pour le corps. Et j’ai « pastellisé » la tête…

Illustration d'une jeune femme imaginaire, pour la revue "Union", par Richard Martens. Réalisée avec pierre noire et craie blanche.
Illustration d’une jeune femme imaginaire, pour la revue « Union », par Richard Martens. Réalisée avec pierre noire et craie blanche.

La consigne, verbale, donnée par la revue, était : « Si vous n’avez pas d’idée, ce n’est pas grave. L’important, c’est que la jeune femme soit… « plaisante » » ! Je vous épargne le vrai mot employé…

Technique

L’illustration devait être réalisée en noir et blanc, pour être imprimée en bichromie.

Le papier employé est un « Ingres École » vergé.

Les touches très blanches sur le visage (un éclat sur la lèvre inférieure, sur le bout du nez et le blanc des yeux) sont faites au pinceau, à la peinture acrylique blanche.

Ci-dessous, voici un très gros plan du visage, afin de vous montrer le « côté pastel », la texture du papier, et les touches de blanc au pinceau…

Gros plan de l'illustration d'une jeune femme imaginaire, pour la revue "Union", par Richard Martens. Réalisée avec pierre noire et craie blanche.
Gros plan de l’illustration d’une jeune femme imaginaire, pour la revue « Union », par Richard Martens. Réalisée avec pierre noire et craie blanche.

Concernant la « ressemblance » du visage de la jeune femme, c’est d’autant plus amusant, qu’on m’a, plusieurs fois, demandé les coordonnés de la demoiselle. Et j’ai expliqué qu’en fait, ce portrait est imaginaire. Car j’ai dessiné ce visage sans avoir de modèle…

 

À propos de la sanguine…

 Vraie pierre sanguine ancienne. Photo : Richard Martens.
Vraie pierre sanguine ancienne. Photo : Richard Martens.

Dans ce même article, « Portrait d’homme-0001″, auquel j’ai fait référence ci-dessus, j’ai mis la photo d’un bâton de sanguine très ancienne. Probablement plus âgée que moi. Qui m’a été offert il y a des années… Et qui présente plein de « gravillons », qui crissent quand je l’utilise. Je poste ici un fort agrandissement du bout de la pierre sanguine. Pleine de creux, de bosses, et « d’impuretés »…

Soyez rassuré ! Cela n’arrive absolument pas avec les « pierres » qu’on peut acheter dans le commerce actuellement : la sanguine, la pierre noire, la craie blanche, etc. C’est au moins un avantage.

 

Pensez à fixer le dessin !

Pictogramme orange sur fond bleu d'un "Point d'exclamation" par Richard Martens.Attention, je le rappelle, il est impératif de bien fixer le dessin, comme pour le fusain ! Avec du fixatif, bien sûr ! Et non de la laque pour les cheveux, comme je l’ai parfois vu faire !

 

Allez-vous vous « lancer » dans cette approche ? Si oui, dans quelle manière ? Merci de me le dire ci-dessous…

Richard Martens (;-{D}

Texte version 2.0, pour cause de refonte post-piratage.


Notes

Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Pierre noire, l’article de Wikipédia : https://fr.wiktionary.org/wiki/pierre_noire (dessin)
  2. Jean Clouet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Clouet
  3. François Clouet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Clouet
  4. Adresse de l’article sur mon autre blogue pour voir le portrait « pastellisé » et/ou une sanguine ancienne : richard-martens-peintre-illustrateur.com/portrait-homme-0001/

Pierre noire – Craie blanche – 1

La question m’a été posée : – « Qu’est-ce qu’une pierre noire1 ? ».

La pierre noire est un produit naturel « sec », qui se présente sous la forme de bâton. C’est aussi le cas de la craie blanche et de la sanguine. À ce type d’outils s’ajoute aussi : sépia et bistre. Ces cinq bâtons, sont, selon moi, tout à la fois les « ancêtres » du crayon ET du pastel.
Voilà donc une réponse… Et tout d’abord, très brièvement, un peu d’histoire de l’art…

 

Dessin aux deux crayons, ou aux trois crayons, à la Renaissance

Portrait aux deux crayons (pierre noire et sanguine) de Francois Ier, de Cleves, Duc de Nevers, par François Clouet.
Portrait aux deux crayons (pierre noire et sanguine) de Francois Ier, de Cleves, Duc de Nevers, par François Clouet.

Historiquement, à la Renaissance, on parle beaucoup de dessin aux deux crayons, ou de dessin aux trois crayons.

Pour les deux crayons, il s’agit – très souvent – de la pierre noire et de la craie blanche, ou de la pierre noire et de la sanguine, comme pour ce portrait.

Pour les trois crayons, il s’agit surtout de la pierre noire, de la craie blanche et de l’une des trois autres pierres.

Parfois – pour Michel-Ange ou Watteau – il s’agit de la sanguine et de la craie blanche. Voire seulement de la sanguine pour Michel-Ange.

Le portraitiste le plus connu pour ses crayons, en France, à la Renaissance, était Jean Clouet, puis son fils, François Clouet. À l’époque de Henri II, l’épouse du roi, Catherine de Médicis collectionnait les « Clouet », c’est-à-dire les dessins de Clouet ! Le Musée Condé de Chantilly possède la quasi totalité de cette magnifique collection…

 

Qu’est-ce que la pierre noire ? Comment se présente t-elle ?

Pierre noire en bâton dont la base est un carré.
Pierre noire en bâton dont la base est un carré. Photo : R. Martens.

Pour d’autres explications , je vous renvoie à l’article de Wiktionary1. Je vais, ici, traiter de l’aspect pragmatique de la pierre noire.

Donc, de façon simple ET pragmatique, la pierre noire est un bâton de base carrée (photo ci-contre, dans sa boîte en carton). Ce bâton existe aussi en bâton à base ronde (cylindrique).

Elle génère, par frottement à sec, un noir velouté.

Je conseille vivement le bâton à base carrée, car… il ne roule pas ! La matière des deux types de bâtons est la même.

Craie blanche en bâton dont la base est un carré. Photo : R. Martens.
Craie blanche en bâton dont la base est un carré. Photo : R. Martens.

Le seul intérêt du bâton cylindrique, c’est de ne pas se salir les mains… À condition d’utiliser un porte-mine adapté au diamètre du cylindre !

Voyons cela en photos. Ci-après, sur une première photo d’ensemble. Pour avoir une vision globale !

Puis la même photo, avec des textes pour que cela soit vraiment parlant…

 

Pierre noire, craie blanche, sanguine et porte-mine

Ensemble de pierre noire, craie blanche, sanguine, et porte-mine. Photo : R. Martens.
Ensemble de pierre noire, craie blanche, sanguine, et porte-mine. Photo : R. Martens.

Voici donc la première vision globale. Pourquoi deux fois la même photo ? Simplement parce que certains détails peuvent être masqués par les textes sur la photo suivantes. Ainsi, nous pouvons toujours revenir à celle ci-dessus, si nous en avez besoin…

 

Ensemble de pierre noire, craie blanche, sanguine, et porte-mine, avec annotations. Photo : R. Martens.
Ensemble de pierre noire, craie blanche, sanguine, et porte-mine, avec annotations. Photo : R. Martens.

Vous pouvez donc voir les deux porte-mines que j’ai cerclé en rouge épais pour montrer les mines noire et blanche.

Comme nous pouvons le voir, pour les boîtes de bâtons, il y a ici deux marques : « Faber Castell » et « Conté »…

Il est possible que vous ne trouviez plus ce type de boites. Car toutes datent du dernier quart du XXe siècle ! Et pour les Faber Castell, elles datent des années 60 et viennent d’Allemagne ! Car à cette époque, je dessinais déjà avec des bâtons de cette sorte…

 

Un porte-mine… pour la pierre noire ou la craie blanche !

Pierre noire en bâton cylindrique, dans un porte-mine prévu à cet effet. Photo : R. Martens.
Pierre noire en bâton cylindrique, dans un porte-mine prévu à cet effet. Photo : R. Martens.

Voici un agrandissement de la même photo montrant le porte mine, avec un bâton cylindrique de pierre noire…

J’ai volontairement mis un carton blanc en dessous, afin que la mine soit bien visible. C’est une mine cylindrique !

Il va de soi – et c’est mieux en l’écrivant – que la mine n’est pas sortie autant que sur la photo, au moment où je l’utilise.

En effet, elle risquerait de se casser !

Je possède ces porte-mines depuis longtemps, et j’ignore s’ils sont encore fabriqués.

L’un est de la marque « Critérium » et l’autre porte l’inscription « Conté »…

 

Double mise en garde technique !

Trois sortes de gommes à effacer. Photo : Richard Martens.
Trois sortes de gommes à effacer. Photo : Richard Martens.

La première chose à savoir, c’est que la pierre noire, aussi bien que les autres bâtons, se gomment très difficilement. Elles auraient plutôt tendance à s’étaler et à s’incruster ! Donc commencez par souffler dessus ! Puis posez la gomme mie-de-pain, notée « 3 » sur la photo. Et j’ai bien écrit « Poser », et non pas « frotter » ! Et appuyez. Puis retirez-la. La gomme aura « pris l’empreinte » de la trace du bâton. Malaxez la gomme, pour « bouffer » la trace ôtée du papier. Puis recommencez ! Quand il n’y a plus de matière à ôter, utilisez une gomme « plastique » (notée « 1 » ou « 2 » sur cette même photo), pour enlever ce qui peut rester…

Pictogramme "Clef" par Richard Martens.La deuxième chose à savoir, c’est qu’il est indispensable de fixer le dessin, comme le fusain et le crayon graphite tendre (B à 6B, et plus). Pour cela, utilisez un fixatif ! Du vrai fixatif, bien sûr ! Et non de la laque pour les cheveux, comme je l’ai parfois vu faire !

 

Voir un portrait montrant l’utilisation de la pierre noire et de la craie blanche comme du pastel ?

 Portrait d'homme avec pierre noire et craie blanche, en manière de pastel, par Richard Martens.
Portrait d’homme avec pierre noire et craie blanche, en manière de pastel, par Richard Martens.

Vous pouvez en voir un. Car, il y a un bon moment, j’ai publié un article, sur un autre blogue, concernant un portrait réalisé aux deux crayons utilisés comme du pastel2.

 

Dans le prochain article, j’explique les principes qui régissent l’utilisation de la pierre noire et de la craie blanche, voire de la sanguine :

  • à la façon des deux crayons ;
  • à la façon du pastel.

 

J’espère que cela aura été clair et vous aura été utile ? Merci de me le dire dans les commentaires ci-dessous…

Richard Martens (;-{D}

Texte version 2.0, pour cause de refonte post-piratage.


Note

Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Pierre noire, l’article de Wiktionary : https://fr.wiktionary.org/wiki/pierre_noire (dessin)
  2. Adresse de l’article sur mon autre blogue : http://richard-martens-peintre-illustrateur.com/portrait-homme-0001/

Peindre un oeil imaginaire – 1

Cet article est postérieur au piratage de ce site. Il n’était donc pas archivé… C’est pourquoi je le publie… à nouveau !

J’ai réalisé, il y a peu de temps, une  – vraiment – très brève vidéo. Je précise qu’il s’agit d’une démonstration inachevée, et sans aucun commentaire, d’une peinture numérique sur une tablette. La peinture représente un oeil, réalisé sans modèle, donc imaginaire. L’un des buts était aussi de tester une application…(;-{D}

Peindre un oeil d’imagination !

Peindre un oeil d’imagination, vidéo réalisé par Richard Martens

Cette peinture est donc une peinture numérique. Et l’une de mes premières peintures numériques.

Pourquoi une peinture numérique alors que je connais, pratique et enseigne les méthodes traditionnelles ? Simplement parce que je continue d’apprendre… En ce moment, j’étudie le montage vidéo. Ainsi que le dessin et la peinture numérique. Ce qui ne m’empêche pas de redoubler d’activité dans le domaine du dessin et du croquis, comme je l’explique dans mes blogues :

https://dessin-cerveau droit.fr, où je parle de dessins sur Post-it ;

https://richard-martens-peintre-illustrateur.com, où j’explique que je dessine beaucoup devant la télévision…

 

Comment ai-je réalisé cette brève vidéo ?

Pictogramme "Loupe" par Richard Martens.Cette vidéo a été réalisée en trois étapes. Et j’ai dessiné avec une tablette… L’avantage est de pouvoir grossir l’image, sans se « fatiguer » les yeux.

 

Première étape : la peinture numérique

Tout d’abord, Et connaître les outils traditionnels me permet de voir — et de savoir — comment les outils numériques, s’ils « imitent » bien les outils traditionnels, sont censés réagir ! Et l’application réagit bien par rapport à la réalité…
J’ai fait des photos d’écran au fur et à mesure.

Deuxième étape : le diaporama

Puis j’ai conçu cette brève vidéo, avec un logiciel qui permet de générer des diaporamas. Cela me permet de jouer avec le temps et le fondu enchaîné des images. Puis j’ai exporté le fichier pour obtenir un film.

Troisième & dernière étape : le montage final

Enfin j’ai fait le montage final avec un troisième logiciel…

 

Une prochaine vidéo ?

Un prochain jour, je filmerai, en prise de vue directe, le dessin ou la peinture d’un oeil observé. Ce ne sera pas pour tout de suite, car j’ai déjà une autre vidéo sur une peinture d’un oeil imaginaire assez avancée, avec des explications théoriques. Ce qui n’est pas le cas ici… (:-{D}

Libre à vous de commenter ici, ou sur ma chaîne YouTube…

Richard Martens (:-{D}

Texte version 2.0, pour cause de « post-piratage »…

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Etapes d’illustration : La Bosse du crime-Video

Il y a quelque temps, j’ai publié deux articles, titrés « Etapes d’illustration de la Bosse du crime-1« 1, puis « Etapes d’illustration de la bosse du crime-2« 2. Cela m’a permis de commenter les étapes de la réalisation de cette peinture. Et puis je me suis demandé si cela montrait bien le déroulement des étapes. Ma réflexion a été de me dire que ce qui permet le meilleur « déroulé », c’était peut-être une vidéo. C’est pourquoi, à la fin de l’année 2016, j’ai réalisé et posté une vidéo sur ce thème sur YouTube

 

Voir les étapes d’une illustration, commentées de vive voix

Pictogramme "Oeil" par Richard Martens.J’ai donc montré les étapes, en faisant un commentaire en voix « off ». C’est-à-dire sans que je paraisse à l’écran. Je vois beaucoup de vidéos, y compris des tutoriels, voire des cours vendus en vidéo, où l’auteur parait. Et parfois, il n’y a rien à voir ! L’auteur est présent à l’écran, et parle ! Et – parfois – cela dure… Aussi ai-je décidé que je montrerai ma photo au début et à la fin. Et le reste du temps de la vidéo, je veux montrer des images ! Montrer des étapes ! Ou faire des démonstrations ! Et dans ce cas, avec un cadrage serré, seule ma main peut apparaître. Montrer ma tête me semble inintéressant… ! Bref donner à voir ! Et non pas faire de la radio filmée…

 

Une vidéo avec des sous-titres

Pictogramme "Plume métallique" par Richard Martens.En plus de la voix « off », j’ai aussi opté pour mettre des commentaires écris, voire parfois des sous-titres. Certaines personnes pourraient se dire que c’est redondant,puisqu’il y a déjà une voix « off »…

D’autant que cela représente un supplément de travail : choix de la police de caractères, couleurs et « taille » (le corps) de la police… Le placement sur l’écran, pour ne pas nuire à l’image. Puis taper le texte…

L’avantage – et l’inconvénient – d’une vidéo commentée en voix « off », c’est que si des personnes sont sourdes ou malentendantes, elles perdent les commentaires ! C’est pourquoi j’ai décidé que je ferai des sous-titres. J’ai donc acheté l’extension qui m’a semblé la plus performante. Et j’ai sous-titré…

 

Toutes les étapes réunies chronologiquement à la fin de la vidéo

Pictogramme "Puzzle" par Richard Martens.A la fin de la vidéo, j’ai réuni toutes les étapes, montrées dans les deux articles sur un même écran, côte à côte. Et je les ai « alignées », dans l’ordre chronologique. Ce que je n’avais pas pensé à faire lors de la publication des articles…

Pour les personnes qui ne l’ont pas encore vu sur ma chaîne YouTube3, voici donc cette vidéo :

 

Que pensez vous de cette Vidéo ? Avez-vous une meilleure vision des étapes d’une illustration ? Merci de commenter, ci-dessous…

Richard Martens (;-{D}

Texte version 1.0


Note

Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Etapes d’illustration de la Bosse du crime-1 : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/etapes-illustration-de-la-bosse-du-crime-1/
  2. Etapes d’illustration de la bosse du crime-2″ : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/etapes-illustration-de-la-bosse-du-crime-2/
  3. Ma chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCxK7SDFnIL3bNryhWMoySHg

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Illustrer une couverture en 4 etapes : Folies de Flic 2

Voici la suite et la fin1 de cet article en deux parties et quatre étapes. Je viens de retrouver et de scanner les calques et le masque destiné à l’aérographe ! Ensemble que j’espérais bien retrouver. C’est fait !

Après cette première partie, l’étape 1, donc les recherches d’idées, avec un certain nombre de « roughs » (terme franglais pour « esquisses au feutre »), nous allons passer à la deuxième partie, soit les étapes 2, 3 et 4.

Pour l’étape 2, nous allons voir le dessin final, avec les calques définitifs, pour le report.

L’étape 3 concerne la peinture à l’aérographe (sorte de peinture au pistolet miniature) et au pinceau, à l’acrylique : peinture et encre. Avec la peinture finale

Et l’étape 4, c’est le tirage… C’est-à-dire l’impression de la couverture par l’éditeur, les éditions Gallimard.

 

Etape 2 – Le dessin final sur des calques

Le calque du personnage et des cartes  jouer

Calque final du personnage et des cartes pour la peinture à l’aérographe réalisée par Richard Martens pour le livre « Folies de Flic » de Georges Patrick.
Calque final du personnage et des cartes pour la peinture à l’aérographe réalisée par Richard Martens pour le livre « Folies de Flic » de Georges Patrick.

Pour cette fois, j’ai finalisé le dessin avec deux calques :

  • l’un axé sur le personnage du premier plan et les cartes  jouer ;
  • l’autre sur les silhouettes du personnage, les ombres portées et la cible.

 

Le calque des silhouettes, des ombres portées et de la cible

Calque final de la silhouette, de la cible et des cartes, pour la peinture à l’aérographe réalisée par Richard Martens pour le livre « Folies de Flic » de Georges Patrick.
Calque final de la silhouette, de la cible et des cartes, pour la peinture à l’aérographe réalisée par Richard Martens pour le livre « Folies de Flic » de Georges Patrick.

Comme d’habitude pour ce type de peinture, cela implique un dessin final très précis. Le premier calque, du personnage, m’a permis de le reporter plusieurs fois sur le second calque. Que nous pouvons voir ici.

Quel est l’intérêt des calques ?

Je ne reviendrai pas sur l’intérêt du calque, ses avantages et ses utilisations pour reporter un dessin.
Pour celle ou celui que cela intéresse, je vous mets ci-après les liens des trois articles sur « Comment et pourquoi décalquer ? » :

Etape 3 – L’illustration originale peinte à l’aérographe

Qu’est-ce que l’aérographe ?

Pour les personnes qui ne connaissent pas l’aérographe, la réponse est simple. L’aérographe est un pistolet à peinture miniaturisé, pour son débit et sa sortie. En effet, l’orifice de sortie de la couleur, projetée par de l’air sous pression, mesure entre 0,1 mm et 0,5 mm. Au delà, l’aérographe est considéré comme un pistolet à peinture : 1 mm et au delà. De ce fait, le débit de la couleur projetée est plus fort et plus large.

Masques adhésifs de protection pour la peinture à l’aérographe réalisée par Richard Martens pour le livre « Folies de Flic » de Georges Patrick.
Masques adhésifs de protection pour la peinture à l’aérographe réalisée par Richard Martens pour le livre « Folies de Flic » de Georges Patrick.

Pourquoi peindre à l’aérographe avec des masques adhésifs ?

Tout simplement, parce que, dans tous les cas (pistolet ou aérographe, voire bombe), la couleur sort sous la forme d’un brouillard de couleur ! Et la couleur se dépose partout où l’instrument est dirigé !

Si, par exemple, on pulvérise une couleur verte, il y en aurait partout ! Donc pour l’endroit où on désire du vert, il n’y a pas de protection. Pas d’adhésif. Et pour protéger toutes les autres parties du dessin qui ne sont pas en vert, on protège le support, (papier, ou autre) avec un film adhésif « repositionnable », parfois mat et translucide. Quasiment transparent (selon les marques). S’il y a de l’adhésif partout, on enlève un masque, donc la partie qui correspond à la couleur verte, par exemple. Dès que la couleur verte est sèche, on remet l’adhésif (le masque) sur la zone maintenant peinte en vert, et on enlève l’adhésif sur une autre zone, correspondante à la couleur suivante, le rouge, par exemple ! A la fin, quand on enlève tout l’adhésif, c’est-à-dire l’ensemble des masques, et qu’on les reporte sur le support original, on obtient ce que vous voyez un peu plus loin, la reproduction de la peinture originale…

A noter…

Pictogramme "crayon" par Richard Martens.Les programmeurs du logiciel Photoshop – à l’origine destiné à la retouche photographique… comme l’aérographe ! – ont d’ailleurs repris ce principe de masque. Et la fonction se nomme… « Masque » ! Avantage : il y a aussi la fonction « Inverser le masque » ! (;-{p}

Pourquoi garder les masques ?

Certains pourraient se poser la question :  Pourquoi garder les masques ? Deux raisons à cela :

  • l’une immédiate, c’est que, s’il y a des retouches à faire, il suffit d’utiliser à nouveau les masques ;
  • la seconde, c’est que j’ai enseigné l’aérographe pendant quelques années, et j’ai gardé ces masques, au cas où j’aurais besoin, soit de montrer, soit de démontrer… Donc pour des raisons pédagogiques. Et de ce fait, c’est un peu le cas ici… Pour les personnes qui ne connaissent pas les masques, cela vous permet d’en voir.

 

La peinture originale de « Folies de flic » en très grande taille.

Peinture originale de Richard Martens pour la couverture du livre « Folies de Flic », sur l’idée d’une balle en plein coeur d’une série de cibles, silhouettes humaines qui chutent.
Peinture originale de Richard Martens pour la couverture du livre « Folies de Flic », sur l’idée d’une balle en plein coeur d’une série de cibles, silhouettes humaines qui chutent.

Je rappelle que la peinture originale devait impérativement être inscrite dans un cercle. Et ce cercle était toujours demandé dans un format précis : 7 cm de diamètre ! Soit le format de la publication. Ce qu’on nomme « tel » dans la profession. Equivalent de l’expression « tel quel », donc au format imprimé.

Je le mets dans un grand format, car les étudiants en dessin et peinture semblent apprécier de voir de près des originaux ou leur reproduction. Parfois, cela permet de comprendre la technique, la manière de procéder…

L’avantage (ou l’inconvénient ?) de l’aérographe, c’est qu’il n’y a pas de coups de pinceau visible. Puisqu’il s’agit de projections de couleurs, comme un brouillard…

 

Etape 4 – La publication ou le tirage de la couverture

Tirage de la couverture originale illustrée par Richard Martens pour le livre « Folies de Flic » de Georges Patrick.
Tirage de la couverture originale illustrée par Richard Martens pour le livre « Folies de Flic » de Georges Patrick.

Le tirage, c’est quand l’éditeur fait imprimer. Ici il s’agit de la couverture. Donc l’illustration a été mise en place, avec la typo5, la mise en page du texte, comprenant, ici de haut en bas :

  • le nom de la collection ;
  • le nom du romancier ;
  • le titre du roman ;
  • le nom de l’éditeur.

Chez Gallimard, le nom de l’illustrateur figure en quatrième de couverture. Que beaucoup de gens nomment à tort le dos. Il est arrivé que le secrétariat de l’éditeur me donne un certain nombre de tirages de la couverture (une pincée). Lequel est imprimé sur un carton léger, plus épais que les pages du livre…

Ensuite, la publication consiste à réunir la couverture et les pages du livre, pour obtenir Le Livre !

Et souvenez-vous… Si vous avez l’un de ces livres entre les mains, l’illustration que vous voyez a été peinte dans le même format que ce qui figure sur une couverture. TOUS les illustrateurs devaient oeuvrer dans un cercle de 7 cm de diamètre. Sauf pour le numéro 2000 ! L’illustrateur aurait eu le droit de travailler en plus grand !

Si vous avez lu cet article jusqu’au bout, merci d’écrire ci-dessous ce que vous en pensez.

Richard Martens (;-{D}

Texte version 2.0, pour cause de refonte post-piratage…


Notes

Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Lors de la première parution de cet article, j’avais écrit « J’ai pris beaucoup de retard, car ce blogue a été « hacké ». Outre sa suspension par l’hébergeur OVH, afin de protéger les visiteurs, j’ai dû payer pour savoir en quoi consistait le « hackage ». Avec ces informations, j’ai ensuite dû nettoyer, du mieux que j’ai pu, une quarantaine de fichiers de WordPress Il est probable que des dégâts soient encore présents car, selon les navigateurs et les articles, la mise en page et le thème sont parfois bouleversés ! J’ai réinstallé le thème. Rien n’y a fait. J’ai réinstallé WordPress Il est probable que je devrai faire appel  un programmeur. » Je n’ai pas eu les moyens financiers de faire appel à un programmeur. Et j’ai dû supprimer l’intégralité de ce blogue. Et je l’ai réinstallé…
  2. Apprenons dessin et peinture : Décalquer un dessin-1 : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/decalquer-un-dessin-1/
  3. Apprenons dessin et peinture : Décalquer un dessin-2 : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/decalquer-un-dessin-2/
  4. Apprenons dessin et peinture : Décalquer un dessin-3 : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/decalquer-un-dessin-3/
  5. Typo (n. f.) : terme d’argot professionnel pour le mot « typographie ». Terme qui désigne l’ensemble des caractères imprimés. Aussi nommé : police, police de caractères, fonte. Exemples de typo, ou polices, ou fontes : Times New Roman, Helvetica…

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4 etapes pour illustrer une couverture : Folies de Flic 1

Avertissement !

J’ai fini de replacer une par une l’intégralité des images de ce blogue, qui a été « hacké »/piraté…

Dans cet article en deux parties et 4 étapes, je vous propose de voir les 4 étapes d’une illustration que j’ai réalisée en 1986. Il s’agit de la couverture du roman policier “Folies de flic”, de Georges Patrick, nº 2053, paru dans la collection Série noire1, chez Gallimard. En passant, mes brèves recherches m’ont permis d’apprendre que Georges Patrick est le pseudonyme de Patrick Pesnot2

De mémoire, ce livre aurait fait l’objet, de deux adaptations télévisuelles. L’une est bien référencée, pour un téléfilm de la série “Navarro”, l’épisode 1 de la première saison3, en 1989, et titré simplement… “Folies de flics” ! Quant à l’autre, soit j’ai rêvé, soit je n’ai pas réussi à retrouver la référence… Peut importe…

Dans la première partie, étape 1, les recherches d’idées ! Je vous montre une façon de concevoir une couverture, avec un remue-méninges préalable et des recherches, sous forme de croquis aux feutres…

Dans la deuxième partie, étape 2, je vous montrerai le dessin final, avec le report au calque.

Suivi de l’étape 3, la peinture, au pinceau et à l’aérographe (sorte de peinture au pistolet miniature), à l’acrylique. Donc une reproduction de l’original.

Et l’étape 4, qui ne dépend plus de moi, c’est le tirage… C’est-à-dire la reproduction de la couverture imprimée…

 

Etape 1 – les recherches

Les recherches peuvent être écrites ou dessinées. Et pour trouver des idées, il existe diverses méthodes, comme le remue-méninges, la matrice de découverte, la “bissociation” (association de deux éléments), les associations forcées aléatoires, etc.

Pour l’illustration, l’objectif final est un dessin ou une peinture ! Donc il est assez vite nécessaire de faire des croquis. Ce qu’on nomme aussi des esquisses, des pochades, etc.

Voyons cela en détail…

 

Remue-méninges ou brainstorming ?

Remue-méninges ("brainstorming") de Richard Martens pour le livre « Folies de Flic ».
Remue-méninges (« brainstorming ») de Richard Martens pour le livre « Folies de Flic ».

Pendant un remue-méninges4 (un “brainstorming5” en Anglais), l’un des quatre principes6, peut-être le plus important, est : aucune critique… Et donc aucune auto-critique !

Pendant, et après la lecture du tapuscrit7 du livre, je commence par noter les mots-clés, ou tout ce que la lecture m’évoque. Cela implique donc de simples mots, des noms communs comme ici :

  • papier, qui évoque la fragilité ;
  • médaille, qu’on remet en récompense ;
  • tricolore, les couleurs du drapeau Français, sur les cartes d’identité des policiers ;
  • cocarde, même principe que ci-dessus pour les policiers ;
  • képi des policiers, victimes ;
  • cible(s), que sont les policiers, victime du tueur ;
  • menottes, qui symbolisent la Police…

Cela peut aussi être des adjectifs comme :

  • troué, comme sur une cible usagée ;
  • déchiré, qui connote la fragilité ;
  • brûlé, pour la fragilité, voire la “brûlure” d’une balle ;

Cela peut aussi être des groupes de mots existants, ou que je crée en associant deux ou plusieurs mots évocateurs :

  • papier-cible, car le tueur vise bien et tue ;
  • papier déchiré, car l’aspect “déchiré” évoque la douleur ;
  • papier troué, comme un impact de balle ;
  • papier brûlé, qui peut évoquer la destruction violente…

Bien sûr, cela peut aussi être le titre d’un film, le nom d’un tableau, une expression… Ici, cela m’a évoqué la “théorie des dominos”, comme vous pouvez le lire sur mes brèves notes ci-dessus…

 

Théorie des dominos, comme idée ?

Pochade (« Rough ») de Richard Martens pour le livre "Folies de Flic", sur l'idée de la théorie des dominos.
Pochade (« Rough ») de Richard Martens pour le livre « Folies de Flic », sur l’idée de la théorie des dominos.

Pour cette esquisse en couleurs (ou “rough” en Franglais8), et les suivantes, je les ai réalisées rapidement à l’aide de feutres (des “markers” en Franglais). En principe, j’utilise un papier spécial, dédié à l’utilisation des feutres : du papier pour feutres, nommé “lay-out” en Anglais.

Ce papier présente deux avantages :

  • d’une part, ce papier serait très chargé en colle. Ainsi il ne “transpire” pas. Donc la feuille suivante, en dessous, n’est pas salie par l’encre qui “passerait” au travers de la feuille supérieure ;
  • d’autre part, il n’agit pas comme une « éponge ». Car un papier ordinaire absorbe beaucoup d’encre, et « use » vite les feutres !

Je crois me souvenir que pour ces croquis, j’ai peut-être utilisé un simple papier machine, qui est très “gourmand” en encre de feutres, car il absorbe beaucoup l’encre, presque comme un papier buvard…

je suis parti sur la théorie des dominos, car le tueur en série (“serial killer“ en… Anglais !) va enchaîner les assassinats…

Plus tard, j’ai pensé qu’il y avait le risque que cela ne soit pas compréhensible… Mais pour l’instant, je suis à l’étape des recherches d’idées. Donc aucune auto-critique…

 

Cible en forme de silhouette ?

Pochade ("Rough") de Richard Martens pour le livre "Folies de Flic", sur l'idée d'une balle en plein coeur.
Pochade (« Rough ») de Richard Martens pour le livre « Folies de Flic », sur l’idée d’une balle en plein coeur.

Puis, j’ai pensé à une cible en forme de silhouette de tir. De ces cibles qui ont la silhouette, le contour d’une personne.

Et j’ai croqué, très vite cela. Une silhouette noire… Je ne sais pas pourquoi j’ai placé deux séries de cercles concentriques.

Plus tard, j’ai éliminé cette idée, car trop banale, bien que très graphique.

En effet, une bonne silhouette, bien dessinée peut être très efficace en matière de lecture, de communication visuelle ! Beaucoup d’auteurs de livres sur le dessin, la bande dessinée, le dessin animé, conseillent de penser en silhouette très lisible lors de la conception d’une image. Si la silhouette est lisible, le dessin aura toutes “les chances” d’être bon, efficace… Preston Blair, par exemple, qui est un Maître et un modèle en dessin animé, le conseille dans les “Walter Foster book”…

 

Cible en forme de coeur tricolore troué ?

Pochade (« Rough ») de Richard Martens pour le livre "Folies de Flic", sur l'idée d'une balle au centre d'une cible en forme de coeur.
Pochade (« Rough ») de Richard Martens pour le livre « Folies de Flic », sur l’idée d’une balle au centre d’une cible en forme de coeur.

J’ai ensuite pensé aux trois couleurs du drapeau Français. Car ce sont aussi les trois couleurs  qu’on peut le voir sur les cartes nationales d’identité des policiers, et aussi des journalistes d’ailleurs…

En passant, on peut noter que ce sont aussi les couleurs de la Grande-Bretagne (United Kingdom) et des USA (United States of America). D’où les couleurs du costume de Captain America, bien sûr…

Et j’ai imaginé que le centre de la cible, son cœur, soit… Un cœur !

Et bien sûr en rouge ! Pourquoi en rouge ? Pour deux raisons :

  1. en allant de l’extérieur à l’intérieur, on va du bleu au rouge en passant par le blanc (drapeau bleu, blanc rouge).
  2. de plus, mettre le cœur en bleu pouvait connoter l’ancienne noblesse, dont on parlait en disant « être de sang bleu ».

 

Vu dans le viseur d’un tireur d’élite une cible tricolore avec au centre un coeur troué ?

Pochade ("Rough") de Richard Martens pour le livre "Folies de Flic", sur l'idée d'une cible.Pour l’idée suivante, j’ai repris les trois mêmes couleurs pour les mêmes raisons que ci-dessus, en supprimant l’effet de relief du coeur. Et en ajoutant l’effet, parfois utilisé au cinéma ou à la télévision… Celui du viseur des tireurs d’élite (“snippers” en Anglais), policiers, tueurs à gages, etc.

Et j’ai redonné aux contours extérieurs de la cible la forme de cercles concentriques.

Plus tard, j’ai finalement abandonné cette idée, car peut-être déjà trop vue, et peut-être pas assez “illustrative” et trop graphique, comme peut l’être un logotype (logo en argot professionnel).

Et j’ai décidé de revenir à la notion de silhouette. Car dans la phase créative de recherches d’idées, il est toujours possible d’explorer diverses voies, et d’y revenir, si on le souhaite, ou si votre intuition vous y invite…

 

Cibles trouées avec carte d’identité de policiers ?

Pochade ("Rough") de Richard Martens pour le livre "Folies de Flic", sur l'idée d'une balle en pleine tête d'une série de cible, silhouette humaine, portant une carte d'identité de policier.Cette fois, j’ai rendu les silhouettes très “graphiques”, dans l’esprit des pictogrammes qui nous indiquent où sont les toilettes, les “W.C.”. De ces silhouette avec un cercle pour la tête, et des formes très géométriques…

Et j’ai “collé”, sur la zone qui représente le buste,ce que j’imagine être une “Carte Nationale d’Identité de Policier”. Je me suis inspiré de la “Carte Nationale d’Identité des Journalistes”…

Comment est-ce que je connais cette carte ? Celle des journalistes ? Tout simplement parce que je l’ai obtenue, année après année (elle est annuelle, via son timbre) pendant presque 20 ans, ce serait bête de “gâcher”, non ? D’autant que dans les deux cas, il s’agit d’une carte officielle… Pour les journalistes, son obtention relève du Code du travail me semble t-il ? A moins que ce ne soit du Code civil ? Je ne sais plus…

 

Cibles en forme de silhouettes blanches trouées et en éventail ?

Pochade ("Rough") de Richard Martens pour le livre "Folies de Flic", sur l'idée d'une balle en pleine tête d'une cible, silhouette humaine.
Pochade (« Rough ») de Richard Martens pour le livre « Folies de Flic », sur l’idée d’une balle en pleine tête d’une cible, silhouette humaine.

Pour cette idée, j’ai opté pour la couleur des cibles des fêtes foraines : dominante blanche – ou presque – et quelques cercles rouges concentriques. Et au centre, un cercle plein, en rouge

Comme il y a plusieurs morts dans ce récit, j’ai décidé de mettre plusieurs cibles découpées en forme de silhouettes stylisée.

Et j’ai décalé en éventail chacune des cibles, car c’est tout à la fois plus visuel, et plus graphique !

Enfin j’ai placé un impact de balle dans chacune des têtes, avec un trou un peu “rongé” et brûlé sur son pourtour…

Cette idée me plaisait bien. Aussi ai-je décidé de faire des variantes…

 

Personnage en aplat découpé qui chute avec cible trouée ?

Pochade ("Rough") de Richard Martens pour le livre "Folies de Flic", sur l'idée d'une balle en plein coeur-cible d'une silhouette humaine qui chute.
Pochade (« Rough ») de Richard Martens pour le livre « Folies de Flic », sur l’idée d’une balle en plein coeur-cible d’une silhouette humaine qui chute.

J’ai aussi eu envie de jouer sur une forme qui évoque le papier découpé, ou le carton. Un peu blanc cassé, comme ces cible des fêtes foraines, en carton carré. Sauf que là, j’ai voulu que la cible ait la silhouette d’un homme en train de chuter. De tomber en arrière, avec le visage en contre-plongée…

Pour information (ou pour mémoire), les couvertures de la collection sont à fond noir. Et l’image est inscrite dans un cercle de 7 cm de diamètre. Comme le cercle, entouré de noir peut suggérer un projecteur, qu’on appelle une “poursuite” au théâtre, j’ai décidé d’en jouer…

Afin de suggérer un effet de relief, j’ai mis du noir derrière la silhouette, afin, là aussi, de dramatiser ! Dans le même esprit que la chute du personnage-cible…

 

Cibles trouées sur des personnages découpés qui chutent en sortant de cartes en éventail ?

Pochade ("Rough") de Richard Martens pour le livre "Folies de Flic", sur l'idée d'une balle en plein coeur-cible d'une silhouette humaine, sortant d'une carte à jouer, qui chute…
Pochade (« Rough ») de Richard Martens pour le livre « Folies de Flic », sur l’idée d’une balle en plein coeur-cible d’une silhouette humaine, sortant d’une carte à jouer, qui chute…

Quant à cette idée, c’est la même que la précédente, en ajoutant d’autres cibles, car il y a plusieurs morts…

Donc d’autres cibles… Et autant que faire se peut, qu’elles soient identiques, pour éviter de générer la confusion. Cela renforce l’effet, hélas répétitif, du tueur !

Et j’ai continué de renforcer cette idée de relief, de 3e dimension, avec un effet d’ombre portée de chaque forme sur la carte suivante.

Et j’ai voulu que les bras dépassent, semblant sortir de chaque carte. Cela permet d’avoir une silhouette beaucoup plus intéressante !

Après réflexions – plusieurs réflexions ! – j’ai fini par prendre une décision… J’ai retenu une idée pour passer à la mise en forme définitive…

Et je suis passé à l’étape 2 : le dessin final, sur calque. Ce que nous allons voir dans le prochain article.

À suivre…

 

Avez-vous aimé cet article ? Merci de me le faire savoir en commentaire ci-dessous. Et si je n’ai pas été assez explicite, merci de me poser des questions en commentaire…

Richard Martens

Texte version 2.0 (post-piratage)


Notes

Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où l’un d’eux serait brisé dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller d’un lien ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Collection “Série noire”, aux éditions Gallimard : http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Serie-Noire
  2. Georges Patrick est le pseudonyme de Patrick Pesnot : https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Pesnot
  3. Série “Navarro”, épisode 1 de la première saison, “Folies de flic” : https://fr.wikipedia.org/wiki/Navarro
  4. “Remue-méninges” a été proposé en lieu et place du mot Anglais “brainstorming” : https://fr.wiktionary.org/wiki/remue-m%C3%A9ninges
  5. Brainstorming, un article de Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Brainstorming
  6. Quatre principes en remue-méninges, qui découlent de deux principes de base (qui sont d’arrêter de juger & de chercher beaucoup d’idées)  : 1. – Aucune critique ; 2. — Un maximum d’idées ; 3. – Ce qui es farfelu est accepté ; 4. – Rebondir, associer, adapter à partir des idées d’autrui est souhaité.
  7. Tapuscrit : texte dactylographié ou tapé à l’aide d’un ordinateur.
  8. Franglais, un article sur Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Franglais

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Comment illustrer un roman policier ? – 2

Voici donc la suite de l’article sur une utilisation de photos Polaroïd1, en manière de documentation, pour réaliser la couverture d’un roman policier de Frank Parrish, “La mouche et l’araignée”. Je rappelle que ce roman est paru chez Gallimard, dans la mythique collection Série noire1, en 1987.

Et tout d’abord, pourquoi utiliser une ou des photos pour peindre une illustration ?

 

Pourquoi des photos ?

De ce fait, comme je l’ai écrit dans l’article précédent, l’auteur peut prendre une pose précise (ou la chercher…), qui lui semble correspondre à ce qu’il veut.

 

Prendre la pose et l’assistant croque

Hergé, père de Tintin et Milou, avait des assistants, des collaborateurs, dont certains sont connus, comme Edgar P. Jacob, Jacques Martin, etc. Et sont donc de très bons, voire d’excellents dessinateurs. Ce sont donc eux qui dessinaient Hergé quand il prenait la pose… Qui le croquait ! Qui réalisaient donc un croquis…

Pas d’assistant ? Reste la photo, le “modèle du pauvre” !

Quand on pratique le dessin réaliste (BD, illustration…), et qu’on n’a pas de collaborateur, de stagiaire, d’assistant pour faire un dessin ou un croquis de la pose, il reste la photo pour avoir une base, une trace.

 

Trois sources de photos

Car, comme illustrateur réaliste, la documentation est indispensable. Et la documentation peut simplement être la réalité observable. Sinon, il y a la photo. Ce qu’on appelle, professionnellement, le modèle du pauvre. Et les photos peuvent avoir diverses sources :

  1. la reproduction de photo dans un livre ou une revue ; ce qui implique parfois de remuer beaucoup de papier ;
  2. la recherche sur internet… Maintenant, puisque nous sommes au XXIe siècle. Y compris sur des sites d’agences et d’archives photographiques ;
  3. la prise de vue réelle. Car là, il n’y a pas à chercher, si ce n’est la pose. Et souvent, la prise de vue est demandée à la personne qui partage la vie de l’artiste… C’était mon cas !

 

Le choix d’une photo Polaroid

Recherches de Richard Martens. La photo "Polaroid" finale, pour la couverture de "La Mouche et l'araignée", roman policier de Frank Parrish, collection Série noire, 1987.
Recherches de Richard Martens. La photo « Polaroïd » finale, pour la couverture de « La Mouche et l’araignée », roman policier de Frank Parrish, collection Série noire, 1987.

Parmi les diverses variantes de prises de vues réalisées par ma compagne (merci à elle), j’ai opté pour la prise de vue, que vous voyez ci-dessus, car elle permet de montrer l’expression du personnage.

L’intérêt d’une photo ?

L’intérêt d’avoir un support photographique, voire plusieurs, c’est d’avoir des informations graphiques, visuelles précises, comme des plis de vêtements, des ombres et des lumières, etc.

Ce jour-là, j’avais mis une chemise à carreau brun-rouge, et ma vieille veste de treillis. Si j’ai les vêtements correspondant à ce que je veux, je les enfile. Sinon, je prends des habits aussi proches que possible de ce que je veux, et ensuite, je modifie, j’adapte. Une prochaine fois, j’illustrerai la chose, en montrant que j’ai transformé un gilet en laine en une armure, et un bonnet de laine en casque métallique, toujours à partir d’une photo Polaroid

 

Reproduction agrandie de l’original

Peinture de Richard Martens, pour la couverture de "La Mouche et l'araignée", roman policier de Frank Parrish, collection Série noire, 1987.
Peinture de Richard Martens, pour la couverture de « La Mouche et l’araignée », roman policier de Frank Parrish, collection Série noire, 1987.

Voici donc la reproduction de l’original. Il est ici très agrandi, puisqu’il mesure réellement… 7 cm de diamètre !

Le fond du cercle, en bleu-violet, a été réalisé à l’aérographe (une sorte de pistolet à peindre “miniature”), avec de l’encre acrylique.

La réalisation du personnage est faite à l’acrylique “aquarellée”, c’est-à-dire avec une peinture acrylique très diluée, utilisée comme de l’aquarelle. Et avec un pinceau fin. C’est en posant la couleur par petits coups de pinceau que je réalise le modelé, au fur et à mesure. Vous aurez compris que c’est un type de peinture qui va de pair avec la patience.

 

Un détail en gros plan

Détail de la peinture de Richard Martens, pour la couverture de "La Mouche et l'araignée", roman policier de Frank Parrish, collection Série noire, 1987.
Détail de la peinture de Richard Martens, pour la couverture de « La Mouche et l’araignée », roman policier de Frank Parrish, collection Série noire, 1987.

Ce détail, fortement grossit, de cette peinture à l’acrylique, permet de mieux voir les “coups” de pinceau et les fondus.

J’ai décidé de ne pas utiliser du noir pour les ombres, typique de la façon de peindre de Léonard de Vinci, et, un siècle plus tard ou presque, par Le Caravage, puis les caravagistes.

De même, je n’ai pas utilisé les couleurs complémentaires pour assombrir les couleurs.

Pour cette peinture, j’ai opté pour des couleurs très diluées, et pour créer les ombres, j’ai fait, comme au moyen-âge, en utilisant les couleurs plus vives, plus intenses. D’où les “coups” de pinceau plus nombreux pour “assombrir”

 

Le tirage ou couverture imprimée

Couverture illustrée par Richard Martens du roman policier de Frank Parrish, "La mouche et l'araignée", parue chez Gallimard, collection Série noire, en 1987.
Couverture illustrée par Richard Martens du roman policier de Frank Parrish, « La mouche et l’araignée », parue chez Gallimard, collection Série noire, en 1987.

Et pour replacer cette peinture dans son “objectif”, qui, je le rappelle, était d’illustrer la couverture d’un roman policier, je replace la reproduction de ce qu’on nomme un tirage, c’est-à-dire la reproduction de la couverture imprimée. Car le but d’une illustration, c’est de mettre une image au service d’un texte, d’une idée…

 

Voilà pour cette approche de l’illustration et de la photo. Je reviendrai sur ce sujet…

 

Que pensez-vous de ces deux articles ? Vous ont-ils aidé ? Merci de prendre le temps de répondre ci-dessous… Et aussi de partager cet article.

Richard Martens

Texte version 2.0. Refonte de cet article pour cause de piratage…


Notes

Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1.  Je ne mets pas un “s” à Polaroïd, puisque c’est un nom propre de marque… Pour les personnes qui l’ignore, cet appareil Polaroïd permettait de faire des photos à développement quasi instantané. Voici deux liens pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Appareil_photographique_instantan%C3%A9, d’une part, et d’autre part : http://fr.wikipedia.org/wiki/Polaroid_Corporation
  2. Là aussi, deux liens : le site officiel, celui des éditions Gallimard : http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Serie-Noire, et, comme souvent, le site de Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9rie_noire à vérifier, s’il a été modéré ? (;-{D}

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Comment illustrer un roman policier ? – 1

Dans les années 80, j’ai beaucoup illustré des couvertures de romans policiers. Vous pouvez d’ailleurs en voir quelques-unes sur mon site1, consacré essentiellement à cette activité professionnelle : l’illustration. Que j’ai exercé pendant presque vingt années… Sur ce site, ces illustrations sont plutôt en petit format. Et j’en est retiré tout ce qui concernait les étapes de préparation, recherches, esquisses, etc. Puisque j’ai décidé de les placer sur mon “blogue” afin de pouvoir expliciter les étapes, voire les images…

Dans cet article, j’explique, et je montre, une façon de préparer une peinture, grâce à la photographie…

 

La couverture de La Mouche et l’araignée en 1987

Couverture illustrée par Richard Martens du roman policier de Frank Parrish, "La mouche et l'araignée", parue chez Gallimard, collection Série noire, en 1987.
Couverture illustrée par Richard Martens du roman policier de Frank Parrish, « La mouche et l’araignée », parue chez Gallimard, collection Série noire, en 1987.

Il s’agit d’une couverture illustrée du roman policier de Frank Parrish, “La mouche et l’araignée”. Ce roman est paru chez Gallimard, dans la collection Série noire2, en 1987. A cette époque, la collection Série noire était illustrée. Ce n’était pas le cas à la création, en 1945. Et ça ne l’a plus été plus tard…

J’ai décidé, pour cette couverture de faire figurer un personnage symbolique, pris dans une toile d’araignée…

 

Les conditions de réalisation de l’éditeur pour la « Série noire »

Dans l’univers de l’édition, aussi bien que de la presse, il y a toujours eu des conditions précises pour les réalisations, qu’elles soient écrites ou dessinées. Dans l’univers de la publicité, les conditions sont parfois encore plus contraignantes. Les éditions Gallimard ne faisaient pas exception à la règle. Voici donc les conditions précises qu’elles posaient, quant à la réalisation des couvertures de romans policiers, dans la collection “Série noire”. Je précise le nom de la collection, car les conditions étaient différentes pour “Carré noir” ou pour “Folio”, par exemple…

Les sujets déconseillés

Il y avait des sujets “déconseillés”. Il était bien précisé que ce n’était pas interdit, mais “déconseillé”. Déroger à ces conseils impliquait, bien sûr, que l’illustration ne serait pas publiée… Une liste de sujets “déconseillés”existait, qui était remise à l’illustrateur. Il était, par exemple, déconseillé de mettre une ou des armes dans l’image. Pas de sang non plus… A noter cependant que cette liste n’a pas été mise à jour. En tout cas, pour moi… Ainsi, il est arrivé que les billets de banque, à leur tour, soient déconseillés… Sans que je le sache, bien que concerné au premier chef, comme illustrateur. Je ne l’ai su qu’en livrant une peinture… Qui fut donc refusée. À noter qu’une illustration refusée était payée à la moitié de son prix… Ou au tiers ? Je ne suis plus sûr de cela…

Une peinture dans un tondo de 7 cm de diamètre

Vous aurez deviné, avec le mot “diamètre”, si vous ne le saviez pas, qu’un tondo est un “tableau de forme ronde”, nous dit le dictionnaire Antidote. C’est donc une double autre condition demandée, celle de la forme ET du format : que la forme de la peinture soit un cercle, un tondo, et que son format soit 7 cm de diamètre, c’est-à-dire le format de parution. Ce qu’on nomme, en terme professionnel : “tel”. Sous-entendu : illustration réalisée telle quelle… C’est ainsi qu’un de mes ami, Jean-Jacques Vincent, pour le nommer, n’a jamais voulu travailler pour cet éditeur, car il dessinait et peignait dans un format raisin… Ou plus grand ! Le format raisin égale 50 x 65 cm.

Il est souhaitable qu’un élément sorte du cercle

Enfin, il était conseillé qu’un élément dépasse, sorte du cercle, sans pour autant gêner, toucher, ou cacher tout ou partie du titre, ou du nom de l’éditeur.

 

Que vive le Polaroïd !

Recherches de Richard Martens. Quatre photos "Polaroid", pour la couverture de "La Mouche et l'araignée", roman policier de Frank Parrish, collection Série noire, 1987.
Recherches de Richard Martens. Quatre photos « Polaroid », pour la couverture de « La Mouche et l’araignée », roman policier de Frank Parrish, collection Série noire, 1987.

Ci-dessus, j’ai placé quatre photos Polaroid3, que j’ai regroupées. Pour des raisons pratiques, très souvent l’auteur du futur dessin ou de la future peinture, sait quelle(s) pose(s) il veut obtenir,. Aussi, est-il plus simple, pour l’auteur, de prendre la pose et de se faire dessiner (par un collaborateur, comme Hergé pour Tintin), ou photographier (comme Edgar P. Jacob pour Blake et Mortimer). J’étais dans la même situation. C’est pourquoi j’ai pris les poses. Et ma compagne a t-elle patiemment pris les photos…

…à suivre…

Que pensez-vous de tout cela ? Est-ce que cela vous est utile ? Merci de me répondre ci-dessous…

Richard Martens

Texte version 2.0, pour cause de restauration post-piratage…


Notes

Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Mon site d’illustrations professionnelles et personnelles : http://richard-martens.eu/. Les illustrations policières commencent à partir de cette page : http://richard-martens.eu/carrenoir504509c.html. Et la suite s’obtient en cliquant sur “Page suivante”, en haut à droite.
  2. Deux liens (;-{D} : le site officiel, celui des éditions Gallimard : http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Serie-Noire, et, comme souvent, le site de Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9rie_noire
  3.  J’ai décidé de ne pas mettre un “s” à Polaroïd, puisque c’est un nom propre de marque… Pour les personnes qui l’ignore, cet appareil Polaroïd permettait de faire des photos à développement quasi instantané. Voici deux liens pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Appareil_photographique_instantan%C3%A9, d’une part et d’autre part : http://fr.wikipedia.org/wiki/Polaroid_Corporation

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Dessin realiste en cerveau droit par Emeline – 3

En 2014, Emeline participait, pour la seconde fois, à mon “Stage de Dessin en cerveau droit1… Voici donc le troisième article que je consacre au portrait et à l’autoportrait par Emeline…

Pour mémoire, les étudiants dessinent quatre sujets, le premier jour :
•    un siège (tabouret, fauteuil…) ;
•    une de leur main ;
•    le portrait d’un participant au stage ;
•    un personnage d’imagination.
Le but est de pouvoir observer les progrès de chacun(e) durant les 30 heures du stage !

 

Portrait d’un stagiaire le premier matin

Portrait d'Elyas, par Emeline, en 2014, lors du stage de "Dessin en cerveau droit".
Portrait d’Elyas, par Emeline, en 2014, lors du stage de « Dessin en cerveau droit ».

Forte de son expérience, Emeline a réalisé, ce premier matin, lundi 24 février 2014, le portrait d’Elyas. Elle a dessiné le visage de profil, et croqué le reste du dessin, de façon simple et rapide…

 

Différence entre « copier » et « dessiner » & importance de pratiquer les deux approches

Pictogramme "Fleche" par Richard Martens. Durant le stage, il y a régulièrement alternance entre “copier un dessin” et “dessiner la réalité”.

Cela est important de dessiner à partir d’une réalité (nature morte, étude documentaire, dessin de nu, dessin de plâtre…) car cela implique de transformer la réalité, qui est en trois dimensions (largeur, hauteur et profondeur) en deux dimensions (largeur et hauteur), celles de la feuille ou de la toile !

La copie seule, donc la reproduction d’un dessin, d’une peinture, d’une gravure, voire d’une photo, n’entraîne absolument pas à transformer les trois dimensions de la réalité en deux dimensions de la copie. Car un dessin, une peinture, une gravure et une photo sont déjà en deux dimensions. Or, il est important de s’entraîner au dessin réaliste d’observation.

Il m’est arrivé d’observer que certaines personnes soient tout à fait capables de réaliser une copie de dessin ou de photo. Un grand nombre de reproductions de photos, réalisées au crayon, au stylo, etc., sont d’ailleurs exposées dans divers groupes sur Facebook, par exemple… Il importe d’être conscient que, quelle que soit la qualité du dessin, il s’agit d’une copie de photo, et non d’interprétation…

Ce n’est pas le fait du hasard qu’on désigne des musiciens, respectueux de la partition à la note près, ou des comédiens, respectueux du texte au mot près, du nom… d’interprètes ! Car je pense qu’il s’agit d’une forme de compliment. Il y a de la part du musicien, du comédien, un respect de l’oeuvre du compositeur ou de l’écrivain. ET une interprétation ! Donc un ajout, une création de leur part ! Est-ce le cas, si quelqu’un copie une photo, et que le spectateur croit voir une photo ?

Je n’ai pas la réponse… J’observe simplement ce qui suit…

Il arrive que certaines de ces personnes soient incapables de dessiner à partir de la réalité observable ! Certains de mes amis sont dans ce cas… Même si ces personnes sont d’excellents copistes…

D’où l’importance de faire ce qu’on appelle du dessin d’observation, comme, par exemple :

  • de la nature morte ;
  • de l’étude documentaire ;
  • du dessin de plâtre ;
  • du dessin de nu ;
  • du dessin de modèle vivant ;
  • etc.

Ce type d’enseignement se retrouve dans tous les ateliers de dessin et de peinture, qui préparent aux concours des écoles publiques et privées. Car cette capacité à voir et à rendre de façon réaliste le monde observé est attendue dans toutes les écoles, dans tous les concours et dans tous les dossiers…

Et les écoles « attendent » des candidats de l’interprétation, de la création…

 

Copie d’un portrait de profil à partir d’un dessin de Michel-Ange

Portrait par Michel-Ange, copié et librement interprété, à l'encre de Chine & au lavis, par Emeline, en 2014, lors du stage de "Dessin en cerveau droit".
Portrait par Michel-Ange, copié et librement interprété, à l’encre de Chine & au lavis, par Emeline, en 2014, lors du stage de « Dessin en cerveau droit ».

Pour cette copie, les étudiants disposent d’une photocopie d’un dessin de Michel-Ange. Un portrait de profil.

Copier ce dessin a pour but de prendre conscience, sur un portrait de profil, de l’importance du “vide” entre les traits du visage (oeil, nez & bouche) et l’oreille… C’est ce qu’explique Betty Edwards, dans son livre Dessiner grâce au cerveau droit1.

Ici, Emeline a pris des libertés, pour interpréter cette copie, à partir de la sanguine de Michel-Ange. Et c’est tant mieux, puisqu’elle réalise une superbe interprétation au lavis !

Qu’est-ce qu’un dessin au lavis ?

La réalisation est faite au lavis, c’est-à-dire avec de l’encre de Chine plus ou moins diluée avec de l’eau. Ce qui donne des nuances de gris…

 

Autre copie d’un portrait de la Renaissance française

Portrait de la Renaissance, copie d'Emeline, en 2014, lors du stage de "Dessin en cerveau droit".
Portrait de la Renaissance, copie d’Emeline, en 2014, lors du stage de « Dessin en cerveau droit ».

Là encore, Emeline a reproduit ce portrait de l’École Française de la Renaissance, en y apportant sa touche, son interprétation… Y compris dans le choix du support, à savoir une feuille teintée…

 

Autoportrait d’Emeline

Autoportrait (1) réalisé par Emeline, en 2014, lors de ce même stage de "Dessin en cerveau droit".
Autoportrait (1) réalisé par Emeline, en 2014, lors de ce même stage de « Dessin en cerveau droit ».

Emeline a réalisé cet autoportrait le vendredi 28 février 2014. Et non le 29… Car, vous aurez peut-être noté qu’Emeline a noté “29 février” sur son dessin. Or l’année 2014 n’a pas “offert” un 29 février. Car 2014 n’est pas une année bissextile. 2016 le sera…

Ne dit-on pas que : « L’étourderie est le propre des artistes » ?

Emeline a dessiné ce qu’on nomme un “dessin au trait”.

Qu’est-ce qu’un dessin au trait ?

Un dessin au trait, c’est un dessin fait à la plume ou au stylo. Donc avec un instrument qui contrairement au crayon, ne permet pas de nuancer le trait, avec des valeurs foncées ou claires… Donc pour simuler des nuances claires ou foncées, l’artiste peut poser des hachures, ou des points, ou des touches plus ou moins fines (ou épaisses), et longues (ou courtes)… Ceci permet donc de donner l’impression d’ombres et de lumières, bien que chaque trace soit de la même intensité.

Les deux copies précédentes sont réalisées en nuances de gris. La copie de Michel-Ange est nuancée par la dilution de l’encre de Chine. Quant au portrait de la Renaissance, Emeline a produit les nuances grâce aux variations de pressions de sa main avec le crayon…

 

Autoportrait d’Emeline en couleurs

Magnifique autoportrait (2) réalisé par Emeline, en 2014, lors du stage de "Dessin en cerveau droit".
Magnifique autoportrait (2) réalisé par Emeline, en 2014, lors du stage de « Dessin en cerveau droit ».

Emeline a fait le choix d’un support cartonné, d’une couleur “brune”. Elle a campé son superbe autoportrait de façon subtile, délicate et légère. Puis, d’une certaine manière, elle a peint les yeux et la bouche, en mettant de la couleur.

Magnifique résultat !

 

Autoportrait au trait… de MEMOIRE !

Etonnant autoportrait (3) réalisé… de MEMOIRE (!) par Emeline, en 2014, lors de ce même stage de "Dessin en cerveau droit".
Etonnant autoportrait (3) réalisé… de MEMOIRE (!) par Emeline, en 2014, lors de ce même stage de « Dessin en cerveau droit ».

Une fois de plus, Emeline a fait très fort.

Elle avait déjà dessiné de façon ambidextre – de la main gauche Et de la main droite — sa main droite ET sa main gauche ( cf. “Dessin de la main… DROITE2, dans l’article précédent).

Cette fois, elle a fait un autoportrait… De MÉMOIRE ! Bel autoportrait qu’elle a réalisé au trait.

 

Une mise en couleur de son autoportrait de mémoire

Photocopie de l'autoportrait (4) réalisé de mémoire par Emeline, et mise en couleurs, en 2014, lors d'un stage de "Dessin en cerveau droit".
Photocopie de l’autoportrait (4) réalisé de mémoire par Emeline, et mise en couleurs, en 2014, lors d’un stage de « Dessin en cerveau droit ».

Comme cet autoportrait a été dessiné au trait, cela devient pratique à photocopier. Et il est pratique de photocopier pour obtenir plusieurs tirages… C’est ce qu’a fait Emeline. Ainsi elle a pu mettre en couleurs deux photocopies…

Pour celle-ci, Emeline a “joué” sur le contraste de la couleur en soi, en utilisant des couleurs plutôt vives, diverses et fortement contrastées…

 

Une autre mise en couleur de son autoportrait de mémoire

Une autre mise en couleurs à partir d’une photocopie de l'autoportrait (5) réalisé par Emeline, en 2014, lors d'un stage de "Dessin en cerveau droit".
Une autre mise en couleurs à partir d’une photocopie de l’autoportrait (5) réalisé par Emeline, en 2014, lors d’un stage de « Dessin en cerveau droit ».

Pour cet autoportrait, Emeline a plutôt mis en couleurs dans l’esprit du contraste clair-obscur, dans une tendance presque monochrome, un peu comme un camaïeu

 

Voici ce que le dessin réaliste en cerveau droit permet à Emeline de faire…

 

Que pensez-vous des dessins d’Emeline ? Merci de répondre ci-dessous…

Richard Martens

Texte version 2.0, surtout pour cause de piratage de ce blogue d’une part, et de mise à jour d’informations périmées d’autre part…


Notes

Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Stage de dessin en cerveau droit : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/stage-dessin-cerveau-droit/
  2. Dessin de la main droite : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/dessin-realiste-cerveau-droit-par-emeline-2/

 

Pictogramme "Information" par Richard Martens.Information : si vous le souhaitez, vous pouvez acheter ce livre — ce que je vous conseille vivement —, via Amazon.com, en cliquant sur l’une des images ci-dessous. Il va de soi, & c’est mieux en le disant, que si vous l’achetez en cliquant sur l’une ou l’autre de ces photos, cela ne vous coûtera pas plus. et je percevrai un petit pourcentage sur cet achat. Si vous le faite merci d’avance…

Le livre ci-dessous est en français :

Dessiner grâce au cerveau droit (4e édition)

 

Ci-après, il s’agit d’un livre avec des exercices proposés par Betty Edwards :

Dessiner grâce au cerveau droit. Livre d’exercices


 Attention ! Le livre ci-dessous est en anglais :

Drawing on the Right Side of the Brain: The Definitive, 4th Edition

 

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Dessin realiste en cerveau droit par Emeline – 2

Rappelons qu’Emeline participait, en février 2014, pour la seconde fois, à mon “Stage de Dessin en cerveau droit”1… Voici donc la suite de quelques réalisations d’Emeline, celles concernant le dessin de ses mains…

Rappel : les stagiaires dessinent quatre sujets, le premier matin :
•    un siège (tabouret, fauteuil…) ;
•    une de leur main ;
•    le portrait d’un participant au stage ;
•    un personnage d’imagination.
Tout ceci afin de garder une trace des capacités de chacun(e) au premier matin du stage, afin de voir les progrès à la fin du stage ! Après la réalisation de ces quatre dessins, je les ramasse, Et je les rends le dernier jour du stage. Car à la fin du stage, quand je rends ces dessins, je rends aussi ceux qui correspondent à ces quatre dessins, afin de faire ressortir les progrès accomplis !

Voyons donc les progrès d’Emeline, à propos du dessin des mains…

Le dessin de sa main le premier matin…

La main gauche dessinée par Emeline, en 2014, lors d'un stage de dessin en cerveau droit.
La main gauche dessinée par Emeline, en 2014, lors d’un stage de dessin en cerveau droit.

Ici, Emeline a réalisé le dessin de sa main gauche. Ce dessin est déjà bien campé. Ce qui fait ressortir qu’elle a gardé un bon “coup de patte” depuis son précédent stage, et ce qu’elle a pu faire par ailleurs… Elle a dessiné cette main le lundi 24 février 2014 en matinée, sur une feuille au format A4 (21 x 29,7 cm)… C’est donc l’un des quatre dessins du début du stage.

 

Premier dessin d’une main le mardi, par Emeline

Main gauche (2) dessinée par Emeline, en 2014, lors d'un stage de "Dessin en cerveau droit".
Main gauche (2) dessinée par Emeline, en 2014, lors d’un stage de « Dessin en cerveau droit ».

Le lendemain, mardi 25 février 2014, soit le deuxième jour du stage, Emeline dessine sa main gauche, en regardant à peine le papier. D’où sa note écrite sur la feuille en bas à droite : “à l’aveugle + contrôle du placement” du crayon (ou du stylo !). Ce qui signifie que, comme le conseille Betty Edward, dans son ouvrage “Dessiner grâce au cerveau droit1”, l’exercice consiste à regarder le sujet à dessiner – et  non la feuille –, et parfois il suffit de jeter un bref coup d’oeil sur le papier, avant de déplacer l’outil…

 

Autre dessin de la main gauche

Sa main gauche (3) dessinée par Emeline, en 2014, lors d'un stage de "Dessin en cerveau droit".
Sa main gauche (3) dessinée par Emeline, en 2014, lors d’un stage de « Dessin en cerveau droit ».

Ce même jour, Emeline a trouvé le temps de faire un deuxième dessin sur un format A4 ! Avec un superbe raccourci du pouce ! Et aussi, comme elle le note, “à l’aveugle avec contrôle” du stylo…

 

Dessin de la main… DROITE !

Sa main gauche (4) dessinée par Emeline, en 2014, lors d'un stage de "Dessin en cerveau droit".
Sa main gauche (4) dessinée par Emeline, en 2014, lors d’un stage de « Dessin en cerveau droit ».

Ici, Emeline a dessiné sa main… DROITE ! Avec sa main gauche ! Sur un format A4…

Ce qui fait apparaître qu’Emeline semble être… Ambidextre !

 

Trois dessins de sa main gauche

Trois dessins de sa main gauche (5) réalisés par Emeline, en 2014, lors d'un stage de "Dessin en cerveau droit".
Trois dessins de sa main gauche (5) réalisés par Emeline, en 2014, lors d’un stage de « Dessin en cerveau droit ».

Enfin, le lendemain, mercredi 26 février 2014, Emeline a pris le temps de réaliser ce triple dessin de sa main gauche, avec un stylo bille bleu

 

Dans un dernier article, je montrerai les portraits et les autoportraits réalisés par Emeline.

…à suivre…

Merci d’écrire, ci-dessous, questions, commentaires ou observations…

Richard Martens

Texte version 2.0, surtout pour cause de piratage de ce blogue d’une part, et de mise à jour d’informations périmées d’autre part…


Note

Comme d’habitude, voici le lien de l’article, au cas où il serait brisé dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller du lien ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…

  1. Stage de dessin en cerveau droit : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/stage-dessin-cerveau-droit/

 

Pictogramme "Information" par Richard Martens.Information : si vous le souhaitez, vous pouvez acheter ce livre — ce que je vous conseille vivement —, via Amazon.com, en cliquant sur l’une des images ci-dessous. Il va de soi, & c’est mieux en le disant, que si vous l’achetez en cliquant sur l’une ou l’autre de ces photos, cela ne vous coûtera pas plus. et je percevrai un petit pourcentage sur cet achat. Si vous le faite merci d’avance…

Le livre ci-dessous est en français :

Dessiner grâce au cerveau droit (4e édition)

 

Ci-après, il s’agit d’un livre avec des exercices proposés par Betty Edwards :

Dessiner grâce au cerveau droit. Livre d’exercices


 Attention ! Le livre ci-dessous est en anglais :

Drawing on the Right Side of the Brain: The Definitive, 4th Edition

 

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