Pour cela, je vous propose d’analyser, en deux articles, un même lieu en vue de face, avec trois « Directions du regard » différentes :
une vue « normale », droit devant soi (dans cet article) ;
une vue en plongée (dans le prochain article) ;
une vue en contre-plongée (aussi dans le prochain article).
Soit, en deux articles, ces trois vues sont accompagnées chacune d’une photo avec une analyse visuelle des « Lignes de fuite », du « Point de fuite » et de la « Ligne d’horizon ».
Et pour commencer, nous pouvons ajouter deux principes, deux « lois » concernant les lignes de fuites allant vers un point de fuite…
6e loi : toutes les lignes horizontales AU DESSOUS de la ligne d’horizon sont des LIGNES ASCENDANTES
Voyons cette VUE DE FACE (OU PRESQUE) de deux cubes, posés EN DESSOUS DE LA LIGNE D’HORIZON/LH/hauteur des yeux.
Nous pouvons observer que ces LIGNES PARALLÈLES ENTRE ELLES ET PARALLÈLES (OU PRESQUE) À LA DIRECTION DE NOTRE REGARD convergent vers la ligne d’horizon en un seul point nommé « Point de fuite » (PF). Et ces lignes semblent « MONTER » vers la ligne d’horizon (LH).
J’ai tracé ces lignes en vert, sur ce schéma. Elles constituent des « Lignes de fuite », ascendantes, car en dessous de la hauteur des yeux/ligne d’horizon (LH).
Nous allons vérifier ci-après, et dans les articles suivants, à partir de photos que ce principe, cette loi, se vérifie toujours.
Avant cela, voyons la 7e loi, complémentaire de celle-ci…
7e loi : toutes les lignes horizontales AU DESSUS de la ligne d’horizon sont des LIGNES DESCENDANTES
Imaginons, pour cette VUE DE FACE (OU PRESQUE) de deux cubes, qu’ils soient en lévitation AU DESSUS DE LA LIGNE D’HORIZON/LH/hauteur des yeux.
Là aussi, nous pouvons voir que ses arêtes, ou LIGNES PARALLÈLES ENTRE ELLES ET PARALLÈLES (OU PRESQUE) À LA DIRECTION DE NOTRE REGARD convergent toujours vers la ligne d’horizon en un unique « Point de fuite (PF). Et ces arêtes semblent « DESCENDRE » vers la ligne d’horizon (LH) !
Cette fois, sur ce schéma, les « Lignes de fuite » sont rouges. Et elles sont bien descendantes vers la ligne d’horizon (LH).
C’est le cas – DANS LES VUES DE FACE – de toutes les lignes parallèles entre elles ET quasiment parallèles à la direction de notre regard quand elles sont AU DESSUS de la hauteur des yeux/ligne d’horizon (LH) : elles convergent en « descendant ».
Et celles en dessous de la hauteur des yeux (LH) « montent » vers la ligne d’horizon…
Nous allons maintenant vérifier ci-après, à partir de photos que ces principes, ces lois, se vérifient.
Analyse d’une vue à un point de fuite à hauteur des yeux
Pour cette première analyse d’une vue de face (donc à un seul point de fuite) à hauteur des yeux, je mets ci-contre la vue de profil de l’observateur pour bien faire ressortir – et rappeler – que la ligne d’horizon ET la direction du regard se confondent (ou presque)…
Une première vue avant analyse
Il s’agit d’une vue d’une cours intérieure, à partir d’un premier étage…
Analyse perspective d’une vue de face à 1 point de fuite de cette même vue
La ligne horizontale bleu foncé indique la hauteur de mes yeux, c’est-à-dire ma « Ligne d’horizon ». Ici, cette ligne est à peu près au milieu de la hauteur de la photo.
La ligne verticale bleu pâle (de couleur cyan), indique l’endroit où je me tenais. Ce qu’on nomme le « Point de vue » (de l’observateur).
Je rappelle que la photo est prise d’un premier étage !
Donc, cf. la 6e loi : les « Lignes de fuite » blanches montent vers la ligne d’horizon. Car elles correspondent aux éléments (grille et bordure à gauche, fenêtres à droite) situés au rez-de chaussée. Dans l’espace compris entre le sol et les yeux du photographe au premier étage !
Et concernant la 7e loi : les « Lignes de fuite » jaunes sont « descendantes » vers la ligne d’horizon (fenêtres à droite, par exemple), car situées au dessus de la hauteur des yeux/Ligne d’horizon (LH) du photographe, « opérant » au 1er étage !
Et pour résumer…
Les lignes au dessus de l’horizon… « descendent ».
Les lignes au dessous de l’horizon « montent ». (;-{p}
Voilà pour une première approche. Dans le prochain article, nous verrons & analyserons la vue plongeante et la vue en contre-plongée…
J’espère avoir été explicite et clair. Merci de me répondre ci-dessous…
Richard Martens (;-{D}
Texte version 1.0
Note
Comme d’habitude, voici le lien de l’article, au cas où il serait brisé dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller du lien ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…
cf. la 3e « loi » : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/perspective-004-les-lois-ou-principes/
Avant de continuer l’article précédent, j’ai réalisé que ce qui est évident pour moi ne l’est pas pour tout le monde ! Aussi, fais-je cet article pour :
rappeler – pour qui sait ;
expliquer, pour qui l’ignore, certains principes de base de la perspective…
En veillant à ce que chaque principe soit simple, concis et clair. Et un principe à la fois !
Géométrie perspective classique : les « lois »
Pour développer cette « géométrie perspective classique » – c’est l’un de ses noms officiels –, il est bon de connaître quelques principes, ce que je me permets de baptiser « lois ». Et il y a quelques « lois » à connaître…
Et il me semble bon de rappeler les précédentes « lois » ! Je fais donc une parenthèse nécessaire, voire indispensable, avant de montrer les résultats à un et à deux points de fuites, selon la direction du regard de l’observateur-photographe…
1re loi de la perspective : il n’existe qu’une seule ligne d’horizon (LH), celle de l’observateur !
Je rappelle ce qui peut sembler une évidence.
Car il m’est arrivé que quelqu’un m’ait demandé s’il était possible qu’il y ait deux lignes d’horizon…
Non, bien sûr ! Il n’y a qu’une seule et unique ligne d’horizon. Y compris, bien sûr pour chaque image réalisée : croquis, dessin, peinture, etc.
La ligne d’horizon EST la ligne de la hauteur des yeux de l’observateur !
Que le résultat soit un croquis, un dessin, une peinture, une photo, une vidéo…
Tout ceci est la base des « Lois de la perspective » ! Un ensemble de principes simples à énoncer et à comprendre. Pour mieux développer un esprit perspectif…
3e loi : la hauteur des yeux est indépendante de la direction du regard !!!
À savoir que la hauteur des yeux – qui est également la hauteur de la ligne d’horizon – est totalement indépendante de la direction du regard de l’observatrice ou de l’observateur.
Et le résultat peut donc être :
une vue frontale ;
une vue en plongée ;
une vue en contre-plongée.
4e loi : toutes les lignes horizontales, si on les prolonge arrivent sur la ligne d’horizon en un point de fuite
Toutes les lignes horizontales — si on les prolonge — semblent « aboutir » sur la Ligne d’horizon, en un point nommé « Point de fuite », abrégé en « PF ». Suivi d’un numéro s’il y a plus d’un point de fuite. Exemples : PF1, PF2, PF3…
Sur cette photo, j’ai disposé des objets variés de petites tailles, des parallélépipèdes rectangles. Donc avec une face supérieure horizontale :
une boîte de punaises ;
une boîte d’allumettes ;
un savon « Sherlock Holmes » ;
un jeu de cartes ;
une gomme ;
un savon ;
un bloc de bois.
Et, volontairement, j’ai veillé à ce que les objets NE soient PAS parallèles entre eux.
Nous pouvons voir qu’en prolongeant les arêtes, toutes convergent sur la ligne d’horizon (LH). Et comme aucun objet n’est parallèle à un autre, chaque objet « possède » deux points de fuites… sauf le savon « Sherlock Holmes » que j’ai délibérément placé en vue de face (vue frontale).
La loi suivante complète cette 4e loi…
5e loi : toutes les lignes horizontales parallèles convergent sur la ligne d’horizon en un même point de fuite
Toutes les lignes — tout à la fois horizontales ET parallèles entre elles — semblent converger, se rejoindre vers un même point commun, nommé « Point de fuite » (PF), sur la ligne d’horizon (LH).
Donc toutes les lignes, y compris les arêtes d’un parallélépipède rectangle, d’un cube, d’un bloc, parallèles entre elles, semblent se rejoindre en un seul « Point de fuite » (PF).
Pour cette photo, j’ai aligné, les mêmes objets. TOUS les parallélépipèdes rectangles, de telle sorte qu’ils soient TOUS parallèles entre eux, bien que décalés les uns des autres, et de hauteurs différentes…
Il s’agit, ici, de ce qu’on nomme une « vue d’angle ». Ce qui signifie qu’on peut observer trois faces de chacun des objets :
une face gauche ;
une face droite ;
une face supérieure.
Et le parallélisme de ces objets génère DEUX points de fuites, et seulement deux : PF1 & PF2 !
D’autres lois à venir…
Il y aura encore quelques autres principes, des « lois », que j’énoncerai, et parfois démontrerai, au fur et à mesure…
Cela vous semble t-il simple, et clair ? Merci de me répondre ci-dessous…
Richard Martens (;-{D}
Texte version 1.1 …Pour cause de correction grammaticale. Merci Jean-Fabien… (:-{D}
Notes
Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…
Mon premier article et la suite… : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/perspective-001-ligne-dhorizon/
Ce que j’ai montré dans les articles précédents : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/perspective-002-ligne-dhorizon-et-composition/
Cette loi que j’ai exposée dans l’article précédent : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/perspective-003-direction-du-regard-et-ligne-dhorizon/
Dans cet article, j’explique l’importance de la « Direction du Regard » (DR1). Un principe qui n’est jamais abordé en perspective, à ma connaissance !
Nous allons d’abord voir, dans cet article les positions du dessinateur. Ici, pour des raisons pédagogiques, ce sera de voir les positions du photographe.
En résumé, et en simplifiant, nous allons montrer, en photos de profil, les trois « directions » essentielles quand nous regardons :
droit devant nous, à hauteur de nos yeux ;
vers le bas ;
vers le haut.
Nous verrons et commenterons, dans cet article la différence entre « Ligne d’horizon » et « Direction du regard ». Et dans les prochains articles, nous verrons et commenterons les résultats obtenus, c’est-à-dire les photos, concernant, pour chaque image, la ligne d’horizon, et le ou les points de fuites, selon les angles de vues. Et ce qui se passe avec les lignes verticales…
POINT CAPITAL : la direction du regard
Bien que cela semble évident, il est important de le préciser : la direction du regard est la direction où nous regardons. Et pour acquérir l’esprit perspectif, c’est important de le rappeler.
Le résultat – dessin, peinture, photo, vidéo… – va évidemment varier selon la direction du regard.
Autre point capital : différence entre « ligne d’horizon » et « direction du regard »
C’est parfois là que commence les premières « erreurs » et les « incompréhensions » de la perspective… Quand on confond « ligne d’horizon » et « direction du regard », c’est le début de la confusion. Ce point est capital ! Et n’a JAMAIS – à ma connaissance – été explicité, ou abordé en perspective !!!
Si, en plus, le vocabulaire est « flou », la confusion risque d’être encore plus grande…
Sur les schémas et les images, parfois j’abrègerai « direction du regard » par « DR », pour des raisons de place.
Termes anglais pour « Ligne d’horizon »
Pour information, « Ligne d’horizon », en anglais s’écrit :
« horizon line« 2 ou « eye level« 2 (niveau de l’oeil !) ;
« eye-level« 3.
Vue frontale et direction du regard
La vue frontale, c’est quand on regarde droit devant soi. Quand la direction du regard est sensiblement dirigée vers l’horizon. Nous avons une vision « traditionnelle », classique, « normale ».
Pour cette photo, et les deux suivantes, j’ai délibérément choisi d’utiliser une tablette, en guise d’appareil photo. Pour quelle raison ? Pour une raison essentielle !
En utilisant une tablette, cela permet de montrer l’appareil loin de la tête du photographe. Et de ce fait, cela permet une meilleure vision de l’orientation de l’appareil, par rapport à la verticale.
Sur cette photo de la vue frontale, l’appareil (la tablette) qui sert à la prise de vue (photo, vidéo) est bien verticale ! Et donc est TOUJOURS PERPENDICULAIRE AU REGARD !!! C’est le cas ici.
Et la « Direction du Regard » est parallèle à la « Ligne d’Horizon ». Et les deux se confondent… Dans ce seul cas de figure !
Démonstration : l’appareil photo doit toujours être perpendiculaire au regard !
Il est essentiel de bien prendre conscience de ce principe et de l’intégrer.
Pour cela, j’ai imaginé cette simple démonstration : utilisez l’application photo sur votre tablette, ou sur votre téléphone portable ou bien utilisez votre appareil photo. Et dirigez l’appareil vers un « objet » à hauteur de vos yeux… Et prenez conscience que cet appareil est bien PERPENDICULAIRE À VOTRE REGARD ! Et, exceptionnellement perpendiculaire à la ligne d’horizon…
Démonstration d’une impossibilité : l’appareil NE PEUT PAS être vertical !
Puis dirigez votre regard vers le bas, sur une table, voire au sol, en maintenant l’appareil… VERTICAL ! Comme sur la photo ci-dessous.
Et prenez conscience qu’il est impossible de photographier l’objet si le plan de l’appareil reste vertical !!! Nous sommes obligés d’incliner l’appareil pour le diriger vers l’objet !
C’est pourquoi j’ai barré en rouge et mis un gros point d’interrogation !
Pour photographier, un appareil DOIT être perpendiculaire à la Direction du regard !
Et pour prendre la photo, l’appareil devient perpendiculaire à la DR, la « Direction du regard ». Et plus du tout à la LH, la « Ligne d’horizon. Laquelle reste, bien évidemment, comme son nom l’indique : horizontale !
Les photos suivantes du photographe vu de profil ne font que confirmer la chose…
Vue plongeante et direction du regard
Quand la direction du regard est dirigée vers le bas, nous obtenons une « vue en plongée » ou « vue plongeante ».
Mnémotechnie
Pour mémoriser les termes, il suffit de se souvenir que cela signifie « regarder vers le bas, comme si nous étions sur le plongeoir d’une piscine » !
Terme anglais
Les termes anglais pour « plongée » sont, dans l’univers de la bandes dessinée, selon les auteurs :
« high-angle« 3 ou « bird’s-eye view« 3 ;
« bird’s-eye view« 4 ;
« down-shot« 5 ;
« downshot« 6.
Sur cette photo, comme pour les autres, j’ai tracé en bleu la « ligne bleu des Vosges »… Pardon ! La ligne d’horizon !
Et en rouge, la ligne qui représente la DR, la « Direction du regard ».
Et on peut voir, tout à la fois, trois « choses ». À savoir que :
– l’appareil de prise de vues est bien perpendiculaire à la DR (Direction du regard) ;
– la DR (Direction du regard) est dissociée de la LH (Ligne d’horizon) ;
– la LH (Ligne d’horizon) sera forcément hors de l’image, puisqu’elle est bien au dessus de l’appareil de prise de vues, donc de l’image captée ! Ce point n’est pas une règle absolue. Tout dépend de l’angle de vue du photographe…
Vue en contre-plongée et direction du regard
Quand la direction du regard est dirigée vers le haut, nous obtenons une « vue en contre-plongée ».
Mnémotechnie
Pour mémoriser les termes, il suffit de se souvenir que cela signifie « regarder vers le haut, comme si nous étions dans l’eau de la piscine » !
Terme anglais
Les termes anglais pour « contre-plongée » sont, selon les auteurs :
« low-level« 3 ou « worm’s-eye view« 3 ;
« worm’s-eye view« 4 ;
« up-shot« 5 ;
« upshot« 6.
Là encore, on peut voir que la LH (Ligne d’horizon) bleue est bien dissociée de la ligne en rouge, qui représente la DR, la « Direction du regard ».
Et on peut également constater que :
– l’appareil photo est perpendiculaire à la « Direction du regard » ;
– la « Direction du regard » est dissociée de la « Ligne d’horizon » ;
– la « Ligne d’horizon » sera probablement hors de l’image, ou très bas dans l’image, puisqu’elle est presque en dessous de l’appareil de prise de vues, donc de la photo !
Dans les prochains articles, j’illustrerai ces différences, et leur conséquences, en montrant et en commentant les trois vues : médiane (ou frontale), en plongée et en contre-plongée…
Cet article vous a t-il permis de mieux comprendre la différence entre « Direction du regard » et « Ligne d’horizon » ? Et de bien les distinguer ? C’est un point capital totalement ignoré ! Merci de me le faire savoir, ou de me poser des questions, ci-dessous…
Richard Martens (;-{D}
Texte version 1.0
Notes
DR : cette abréviation, dans la presse, signifie « Droits réservés », quand on ne connait pas le nom de l’auteur ou de l’ayant-droit d’une oeuvre (dessin, illustration, photo, etc.) J’en détourne donc l’usage ici.
« Horizon line » ou « Eye level » (niveau de l’oeil) ; référence : p. 23 ; du livre de Giordano (Dick) & McLaughlin (frank), avec Romita (John), The Illustrated comic art workshop, éd. Garco System and the Comic Art Workshop, New York, USA, 1982, vol. 1, 48 pages).
« Eye-level« , et « high-angle » (ou « bird’s-eye view« ), référence : p. 42 ; du livre de McKenzie (Alan), How to draw and sell… Comic strips …for newspapers and comic books, éditions Macdonald Orbis, London, 1988, 144 pages).
« Worm’s-eye view » et « bird’s-eye view« , référence : p. 17 ; du livre de Buscema (John) & Lee (Stan), How to draw comics – the Marvel way, éditions Simon ans Schuster, New York, 1978, 160 pages.
« Down-shot » et « up-shot« , référence : p. 105 ; du livre de Janson (Klaus), The DC Comics guide to Pencilling comics, éditeur Watson-Guptill publications, New York, 2002, 144 pages.
« Downshot » et « upshot« , référence : pas de pagination ; du livre de Buckler (Rich), Buckler’s Secrets of drawing comics, vol. 1/4, Solson publication, Brooklin, USA, 1986, 4 fascicules de 32 pages chacun).
Pour préparer les vidéos de mes futurs cours, j’ai décidé de développer l’idée de : « Un principe par vidéo » Et je souhaite faire de même pour cette série d’articles : « Un principe : un article »
Je reviens et j’insiste sur la notion de hauteur de la ligne d’horizon… Qui sera donc à différencier de la direction du regard.
Pour l’ensemble de cet article, nous imaginerons que le photographe, ou le dessinateur ou le peintre, regarde droit devant lui ou presque. Donc pas de regard vers le haut ou le bas !
Donc, pour rappel de ce qui précédait :
Hauteur de la ligne d’horizon : celle de nos yeux !
Pour résumer l’article précédent : la ligne d’horizon est une surface plane horizontale imaginaire. Comme la surface d’une étendue d’eau, un lac par exemple.
Et cette ligne d’horizon est située – pour chacune et chacun de nous – EXACTEMENT À LA HAUTEUR DE NOS PROPRES YEUX !
Sur cette silhouette, réalisée par Freepik1, j’ai ajouté en rouge une ligne pour indiquer la hauteur de ses yeux, qui est aussi SA ligne d’horizon.
Pour ce photographe debout, la ligne d’horizon est donc haute. Et s’il mesure environ 1,75 mètre, ses yeux, et sa ligne d’horizon seront donc à environ 1,60 m.
Ligne d’horizon haute et composition
Cette position est très utile pour une photo de paysage, surtout si le ciel est sans nuage et offre peu d’intérêt. Car dans ce cas, avec une ligne d’horizon haute – dans la photo –, le ciel n’occupera qu’environ le tiers supérieur de l’image, ou moins ! Comme ci-dessus, avec cette belle photo, qui met en valeur le paysage verdoyant, l’eau et la montagne. Et une belle profondeur de champ, qui illustre bien la perspective aérienne, décrite par Léonard de Vinci. C’est-à-dire l’épaisseur de l’air qui réduit les contrastes dans les lointains et augmente l’aspect bleu de ces mêmes lointains !
Ligne d’horizon plus basse ? Il suffit de se baisser !
Quand on veut qu’une ligne d’horizon sur une photo – ou un dessin – soit plus basse, il suffit de se baisser un peu, tout en regardant devant soi… Ou presque…
Et le tour est joué ! Puisque la ligne de nos yeux est plus basse.
La silhouette de ce photographe, qui regarde à travers l’objectif de son appareil illustre parfaitement cela.
Car son appareil étant placé sur « un pied » d’environ 1 mètre de haut, l’horizon de la photo sera donc située à environ 1 mètre de haut.
Ligne d’horizon médiane et composition
Une ligne d’horizon placée au milieu de la hauteur, ou presque, est, en général, à éviter. À ceci près, qu’en art, il y a toujours des exceptions. En voici une…
Ici, avec ses deux « blocs » quasiment égaux : la montagne et son reflet dans cette eau sans la moindre ride, en miroir, le photographe joue sur la profondeur de champs, avec les trois lointains :
la montagne, bleue, dans le lointain, avec peu de contrastes et pas de touches sombres (cf. la perspective aérienne) ;
à droite, la masse triangulaire, comme la pointe d’une flèche dirigée vers la gauche, en gris-bleu foncé ;
en avant-plan, à gauche, la cabane sur pilotis.
Et, cerise sur le gâteau, très bas dans l’image, et au milieu de la largeur : un flotteur… ROUGE ! Seule touche « chaude » dans cette image « froide, bleue » !
Dernier exemple avec une ligne d’horizon basse
S’agenouiller est une façon évidente d’opter pour une ligne d’horizon basse.
Il est, bien sûr possible de se coucher au sol pour une position encore plus basse !
Là encore, comme précédemment, j’ai ajouté aux silhouettes une ligne rouge – un peu épaisse – pour indiquer la hauteur des yeux de la personne, et donc sa ligne d’horizon…
En passant, le fait d’utiliser les deux mains pour tenir l’appareil permet de mieux stabiliser l’engin…
Ligne d’horizon basse et composition
En photo de paysage, ou en peinture, le fait d’adopter une position basse tout en regardant droit devant soi, ou presque, pour obtenir une ligne d’horizon basse, est souvent utilisé, pour donner de l’importance au ciel : nuages intéressants, ou coucher de soleil. Pour ce type de choix, la ligne d’horizon sera basse, au tiers inférieur de l’image. ou plus basse encore. De ce fait, le ciel pourra occuper les deux tiers de la surface de la photo, voir un peu plus…
En photo de modèle, une position basse (donc une ligne d’horizon basse) va donner l’impression que le modèle possède de longues jambes. Tout cela sans utiliser Photoshop !
J’ai insisté sur la ligne d’horizon, car, parfois, elle n’est PAS dans l’image ! Nous verrons cela plus tard.
Dans le prochain article, je traiterai de la différence entre la « Ligne d’horizon » (LH) et la « Direction de regard » (DR). Un principe ESSENTIEL, qui n’est jamais abordé !
Est-ce que ces deux articles vous ont permis de bien prendre conscience de VOTRE ligne d’horizon ? Qu’en pensez-vous ? Avez-vous des questions ?
Richard Martens (;-{D}
Texte version 1.0
Note
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Designed by Freepik : voici la référence du site de l’auteur des trois silhouettes de photographes : http://www.freepik.com
Je prépare depuis un bon moment, quelques cours en vidéo. Dont un sur la calligraphie, et un sur la perspective facile.
Pour ce dernier sujet – la perspective –, j’ai ressorti – et/ou acheté – de nombreux livres, et des cours vidéos, qui couvrent deux bons siècles : de la fin du XIXe siècle/début du XXe jusqu’à nos jours.
J’en ai donc vu ou lu environ une trentaine ou une quarantaine. Sous la forme :
de livres imprimés, en français ou en anglais, voire en allemand ;
de livres numériques, en français ou en anglais (eBook, PDF, etc.) ;
de cours sous forme de vidéo (Udemy, etc.)
Pour quelles raisons des articles sur la perspective ?
J’ai eu envie de traiter de la perspective, car ce qui ressort de toutes ces lectures et visions, c’est qu’il y a :
parfois des manques, des omissions ;
parfois un manque d’explications cohérentes ;
parfois, purement et simplement, un manque d’explications ! Je pense à un cours en vidéo, que j’ai acheté très récemment. Et qui est une succession de démonstrations du seul outil « Perspective » de l’application « Sketchbook Pro » ;
parfois un vocabulaire inadapté,et qui ne correspond pas au vocabulaire connu & « officiel » de la perspective ;
parfois des erreurs ! Parfois flagrantes !
Pour avoir appris à enseigner, et pour avoir enseigné « en vrai » pendant plus de 30 ans, il semble, au dire des nombreux étudiants que j’ai accompagné, que je me « débrouille » plutôt bien dans l’enseignement et la transmission… C’est pourquoi, j’ose espérer que je serai efficace au travers de ces articles et de mes futurs cours en vidéos…
Perspective : un peu de vocabulaire régulièrement
Pourquoi accorder autant d’importance – un titre et quelques paragraphes – pour « un peu » de vocabulaire ?
Tout simplement parce que c’est ce même vocabulaire, idoine ou inadapté, voire fantaisiste, qui peut commencer de générer une compréhension ou une incompréhension des principes exposés !
Cependant, afin de ne pas crouler sous le vocabulaire, j’expliciterai les termes au fur et à mesure…
Avec ce premier article et ceux qui suivront, je pense qu’il y aura, petit à petit, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la perspective, pour pouvoir l’utiliser dans le dessin d’observation et dans la réalisation de dessins de mémoire et d’imagination !
Perspective et photographie !
J’ai longuement réfléchi à diverses approches perspectives pour être aussi « clair » que possible. Et puis une « image métaphorique » m’est apparue, évidente ! Car universellement répandue !
C’est celle – vous l’aurez deviné grâce au titre – du… Photographe, et de l’appareil photo !
Car toutes et tous, à un moment ou un autre nous avons photographié… Et au XXIe siècle, avec les téléphones portables et les tablettes, que presque tout le monde possède, nous sommes porteurs d’appareil(s) photo(s) intégrés.
Aussi, vais-je utiliser l’image du photographe pour expliciter les principes de la perspective, au fur et à mesure des articles et de mon futur cours. Et non pas l’image du dessinateur ou du peintre. Bien que cela concerne surtout les personnes qui dessinent et qui peignent…
Perspective et ligne d’horizon
Parmi les termes « classiques » les plus répandu en perspective, la « ligne d’horizon » est la plus connue. Et parfois la confusion peut commencer là…
Ligne d’horizon égale LH en abrégé
Et la « ligne d’horizon » est souvent notée en abrégé par « LH ». Ceci dans tous les ouvrages de langue française que j’ai pu consulter… Aucun autre mot – à ma connaissance & en français – n’est employé pour parler de la ligne d’horizon.
Le terme anglais est « Horizon line ».
La ligne d’horizon est… horizontale !
Par convention, la surface de l’eau au repos est censée être une surface horizontale. J’écris « censée », car la terre est « ronde » !
Titrer que « La ligne d’horizon est… horizontale ! » peut sembler une lapalissade… Et pourtant !
Pourquoi ai-je écrit cela ? Parce que, récemment, j’ai demandé à un collègue de me montrer – avec ses mains – où il situait la ligne d’horizon, et de quelle manière, quand il regardait vers le bas ? Et sa réponse gestuelle fut : mains ouvertes inclinées ! Et non pas à plat, et horizontales ! Mais bien inclinées ! Car il venait, innocemment de confondre la ligne d’horizon ET la direction du regard !!!!!!!!
Je parlerai de l’énorme différence lors du prochain article… Différence qui n’aurait jamais été traité jusqu’ici, à ma connaissance…
Expérience : comment trouver et voir la ligne d’horizon ?
Pour prendre conscience de la ligne d’horizon, pratiquons la simple expérience suivante…
Tenons, à hauteur de nos yeux, et à l’horizontale, une règle plate en plastique, ou un morceau de carton plat. Et tenons cela aussi horizontal que possible. Si c’est le cas, et si nous tenons l’objet vraiment à l’horizontale, comme pour toute surface (fine) tenue à la hauteur de nos yeux, nous ne pouvons donc n’en voir que la « tranche », l’épaisseur… Une « ligne » ! C’est notre ligne d’horizon !
Hauteur de la ligne d’horizon ? Celle de nos yeux !
Pour résumer, comme je viens de l’écrire, la ligne d’horizon est une surface plane horizontale imaginaire. Et elle est située – pour chacune et chacun de nous – EXACTEMENT À LA HAUTEUR DE NOS PROPRES YEUX !
Voilà pour ce premier article. Dans un prochain, je traiterai de la différence entre la « Ligne d’horizon » (LH) et la « Direction de regard » (DR). Un principe ESSENTIEL, qui n’est jamais abordé !
Cet article vous a t-il été utile ? Merci de commenter ci-après…
Ainsi que je l’ai écrit dans le précédent article, nous allons voir ici les deux façons d’utiliser une pierre noire1 (ou une sanguine), avec une craie blanche :
soit à la manière des deux crayons ;
soit à la manière des pastels.
Voyons cela avec explications et illustrations…
Deux utilisations comparées de la pierre noire et de la craie blanche sur papier teinté
J’ai placé, en regard de ce texte, un fichier « gif » animé, plutôt que deux fichiers « jpg ». Afin de faire ressortir la différence entre les deux manières d’utiliser les deux « crayons ».
Nous pouvons voir, à gauche de la photo au format « gif », la première façon d’utiliser les bâtons :
1. – À la manière des deux crayons
Cela implique que la teinte/valeur du papier participe de la gamme des gris. Par exemple, le papier kraft, ou ici le papier recyclé brun correspond à peu près au gris moyen. Donc, à gauche, une partie de la gamme des gris (rectangle rouge) est purement et simplement la couleur du papier !
La gamme de gris de gauche est noté en dessous : « P.N. & C. Bl. ». Ce qui signifie : « pierre noire et craie blanche », bien sûr.
Et, toujours sur la même image, à droite, nous voyons la seconde façon d’utiliser les bâtons :
2. – À la manière des pastels
Dans cette technique, pour obtenir des nuances de gris, la pierre noire et la craie blanche se superposent, de telle manière que la teinte du papier n’apparaît plus.
Le choix du papier pour la première manière, dite des deux crayons (ou aux trois), à la façon de la Renaissance
Le premier principe consiste donc, d’abord, à utiliser un papier teinté.
Papier teinté qui ne soit pas noir ou proche du noir ! Et qui ne soit pas blanc ! Ni, bien sûr, trop pâle, proche du blanc.
Pourquoi ? c’est évident :
sur un fond blanc ou très clair, on ne voit pas (ou très mal) la craie blanche !
sur un fond noir ou très sombre, on ne voit pas (ou très mal) la pierre noire !
Dans la technique des deux crayons, comme on doit considérer le fond comme une valeur intermédiaire entre le noir et le blanc, il y a donc beaucoup de choix.
Le choix est tout à la fois celui de la texture (lisse, à grain, vergé, froissé, etc.), et celui de la couleur et de sa valeur :
papiers recyclés de diverses marques ;
partie intérieure des cartons de récupération des emballages alimentaires ;
carton d’emballages divers (type carton ondulé par exemple) ;
papier kraft brun, voire brun rouge, bleu, etc. ;
papier mi-teinte Canson ;
papier vergé Ingres École ;
etc.
Un papier bleu nuit, par exemple, sera considéré comme un gris foncé. Un fond brun, genre « papier kraft », sera considéré comme un gris moyen. Un papier brun rouge ou « brique » peut, lui aussi, être assimilé à un gris foncé…
…Car le papier reste visible par endroits !
Pour mémoire, à partir du modèle observé, tout ce qui correspond au « gris » du papier ne recevra ni noir, ni blanc. Comme sur la gamme de gris de la photo du début d’article (partie encadrée en rouge). Photo que j’ai remise ici…
Donc, c’est « impératif » dans cette technique, le noir et le blanc ne se mélangeront jamais. Ne se superposeront jamais !
Cette technique est celle utilisée par Jean Clouet2 et François Clouet3, comme pour le portrait en ouverture du précédent article. Ainsi que les artistes de la Renaissance.
Un exemple de dessins animalier aux deux crayons
Technique
Pour le support du dessin, il s’agit d’un carnet à spirale au format A4 (environ 21 x 29,7 cm), constitué de pages grises, légèrement veloutées, pour pastel, pierre noire, etc.
Lieu du dessin
Ce varan des sables était dans un des vivariums de la « Ménagerie » du « Jardin des plantes », à Paris.
L’avantage des animaux à sang-froid, c’est qu’ils restent longtemps dans la même position… C’est, parfois aussi un inconvénient… Car les « poses » varient peu !
Il va de soi que, face « au vivant » – sauf s’il s’agit d’un modèle professionnel –, nous ne sommes jamais sûr de pouvoir finir le dessin. C’est ici le cas, dans le bas de la page.
Étapes des dessins
Pour dessiner l’animal, j’ai commencé par utiliser la pierre noire…
Pour ce genre d’études, comme quand je dessine face à la télévision, je commence plusieurs dessins sur la même page, au fur et à mesure que le modèle change de position. Si le modèle (involontaire) « vivant » reprend une des « poses » antérieures, je poursuis le dessin commencé. Sinon, il reste inachevé… C’est la loi du genre !
Je poste un agrandissement d’une partie de cette page, afin de bien montrer que le noir et le blanc ne sont pas superposés. Même si parfois ces « couleurs » sont à la limite de se toucher. Et laissent, de ce fait, peu de place à la « couleur » de la feuille.
Après avoir dessiné avec la pierre noire (donc des traits), je « noirci » les zones correspondantes aux gris foncés.
Puis je place les hautes lumières, via la craie blanche… Parfois je finis avec des touches d’acrylique blanc au pinceau, ou de stylo gel blanc.
La seconde manière montrant l’utilisation de la pierre noire et de la craie blanche comme du pastel
Pour mémoire, quand on « pastellise », la « couleur » du papier n’apparaît plus.
Là où on observe du blanc ou du noir sur le « modèle », les bâtons sont utilisés « purs ». Là où il y a des nuances de gris : clair, moyen ou foncé, il y a obligatoirement, dans cette technique, superposition et mélange du noir et du blanc !
Technique
Selon que le gris paraît clair ou foncé, cela implique de passer d’abord le blanc ou le noir. Puis de poser l’autre bâton. Qui, en frottant, fait un peu office d’estompe…
Si l’ensemble parait s’éloigner de la valeur souhaitée, il suffit de frotter, à nouveau, avec l’autre bâton ! En alternant l’usage des deux « crayons », jusqu’à obtention de la valeur désirée…
Le papier est toujours recouvert et donc invisible !
Dans la « pastellisation » aux deux crayons, parfois certains dessinent sur du papier noir. C’est une question de goût… Sachant qu’il sera recouvert par la matière. Puis fixé ! C’est toujours ce même principe : recouvrir le papier, de cette matière opaque qu’est le noir ET le blanc.
Un portrait montrant l’utilisation de la pierre noire et de la craie blanche comme du pastel.
P.-s. : au fait, ce portrait a été réalisé sur le même type de papier A4 que pour le varan des sables, ci-dessus…
Les deux crayons : un mélange des genres
Pour la revue « Union », j’ai illustré un article sur les parfums, au siècle dernier. J’adore placer cette expression : « au siècle dernier ». J’ai en effet la chance de pouvoir le dire et l’écrire !
J’ai employé la technique des deux crayons pour le corps. Et j’ai « pastellisé » la tête…
La consigne, verbale, donnée par la revue, était : « Si vous n’avez pas d’idée, ce n’est pas grave. L’important, c’est que la jeune femme soit… « plaisante » » ! Je vous épargne le vrai mot employé…
Technique
L’illustration devait être réalisée en noir et blanc, pour être imprimée en bichromie.
Le papier employé est un « Ingres École » vergé.
Les touches très blanches sur le visage (un éclat sur la lèvre inférieure, sur le bout du nez et le blanc des yeux) sont faites au pinceau, à la peinture acrylique blanche.
Ci-dessous, voici un très gros plan du visage, afin de vous montrer le « côté pastel », la texture du papier, et les touches de blanc au pinceau…
Concernant la « ressemblance » du visage de la jeune femme, c’est d’autant plus amusant, qu’on m’a, plusieurs fois, demandé les coordonnés de la demoiselle. Et j’ai expliqué qu’en fait, ce portrait est imaginaire. Car j’ai dessiné ce visage sans avoir de modèle…
À propos de la sanguine…
Dans ce même article, « Portrait d’homme-0001″, auquel j’ai fait référence ci-dessus, j’ai mis la photo d’un bâton de sanguine très ancienne. Probablement plus âgée que moi. Qui m’a été offert il y a des années… Et qui présente plein de « gravillons », qui crissent quand je l’utilise. Je poste ici un fort agrandissement du bout de la pierre sanguine. Pleine de creux, de bosses, et « d’impuretés »…
Soyez rassuré ! Cela n’arrive absolument pas avec les « pierres » qu’on peut acheter dans le commerce actuellement : la sanguine, la pierre noire, la craie blanche, etc. C’est au moins un avantage.
Pensez à fixer le dessin !
Attention, je le rappelle, il est impératif de bien fixer le dessin, comme pour le fusain ! Avec du fixatif, bien sûr ! Et non de la laque pour les cheveux, comme je l’ai parfois vu faire !
Allez-vous vous « lancer » dans cette approche ? Si oui, dans quelle manière ? Merci de me le dire ci-dessous…
Richard Martens (;-{D}
Texte version 2.0, pour cause de refonte post-piratage.
Notes
Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…
Il y a quelque temps, j’ai publié deux articles, titrés « Etapes d’illustration de la Bosse du crime-1« 1, puis « Etapes d’illustration de la bosse du crime-2« 2. Cela m’a permis de commenter les étapes de la réalisation de cette peinture. Et puis je me suis demandé si cela montrait bien le déroulement des étapes. Ma réflexion a été de me dire que ce qui permet le meilleur « déroulé », c’était peut-être une vidéo. C’est pourquoi, à la fin de l’année 2016, j’ai réalisé et posté une vidéo sur ce thème sur YouTube…
Voir les étapes d’une illustration, commentées de vive voix
J’ai donc montré les étapes, en faisant un commentaire en voix « off ». C’est-à-dire sans que je paraisse à l’écran. Je vois beaucoup de vidéos, y compris des tutoriels, voire des cours vendus en vidéo, où l’auteur parait. Et parfois, il n’y a rien à voir ! L’auteur est présent à l’écran, et parle ! Et – parfois – cela dure… Aussi ai-je décidé que je montrerai ma photo au début et à la fin. Et le reste du temps de la vidéo, je veux montrer des images ! Montrer des étapes ! Ou faire des démonstrations ! Et dans ce cas, avec un cadrage serré, seule ma main peut apparaître. Montrer ma tête me semble inintéressant… ! Bref donner à voir ! Et non pas faire de la radio filmée…
Une vidéo avec des sous-titres
En plus de la voix « off », j’ai aussi opté pour mettre des commentaires écris, voire parfois des sous-titres. Certaines personnes pourraient se dire que c’est redondant,puisqu’il y a déjà une voix « off »…
D’autant que cela représente un supplément de travail : choix de la police de caractères, couleurs et « taille » (le corps) de la police… Le placement sur l’écran, pour ne pas nuire à l’image. Puis taper le texte…
L’avantage – et l’inconvénient – d’une vidéo commentée en voix « off », c’est que si des personnes sont sourdes ou malentendantes, elles perdent les commentaires ! C’est pourquoi j’ai décidé que je ferai des sous-titres. J’ai donc acheté l’extension qui m’a semblé la plus performante. Et j’ai sous-titré…
Toutes les étapes réunies chronologiquement à la fin de la vidéo
A la fin de la vidéo, j’ai réuni toutes les étapes, montrées dans les deux articles sur un même écran, côte à côte. Et je les ai « alignées », dans l’ordre chronologique. Ce que je n’avais pas pensé à faire lors de la publication des articles…
Pour les personnes qui ne l’ont pas encore vu sur ma chaîne YouTube3, voici donc cette vidéo :
Que pensez vous de cette Vidéo ? Avez-vous une meilleure vision des étapes d’une illustration ? Merci de commenter, ci-dessous…
Richard Martens (;-{D}
Texte version 1.0
Note
Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…
Etapes d’illustration de la Bosse du crime-1 : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/etapes-illustration-de-la-bosse-du-crime-1/
Etapes d’illustration de la bosse du crime-2″ : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/etapes-illustration-de-la-bosse-du-crime-2/
Ma chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCxK7SDFnIL3bNryhWMoySHg
J’ai fini de replacer une par une l’intégralité des images de ce blogue, qui a été « hacké »/piraté…
Dans cet article en deux parties et 4 étapes, je vous propose de voir les 4 étapes d’une illustration que j’ai réalisée en 1986. Il s’agit de la couverture du roman policier “Folies de flic”, de Georges Patrick, nº 2053, paru dans la collection Série noire1, chez Gallimard. En passant, mes brèves recherches m’ont permis d’apprendre que Georges Patrick est le pseudonyme de Patrick Pesnot2…
De mémoire, ce livre aurait fait l’objet, de deux adaptations télévisuelles. L’une est bien référencée, pour un téléfilm de la série “Navarro”, l’épisode 1 de la première saison3, en 1989, et titré simplement… “Folies de flics” ! Quant à l’autre, soit j’ai rêvé, soit je n’ai pas réussi à retrouver la référence… Peut importe…
Dans la première partie, étape 1, les recherches d’idées ! Je vous montre une façon de concevoir une couverture, avec un remue-méninges préalable et des recherches, sous forme de croquis aux feutres…
Dans la deuxième partie, étape 2, je vous montrerai le dessin final, avec le report au calque.
Suivi de l’étape 3, la peinture, au pinceau et à l’aérographe (sorte de peinture au pistolet miniature), à l’acrylique. Donc une reproduction de l’original.
Et l’étape 4, qui ne dépend plus de moi, c’est le tirage… C’est-à-dire la reproduction de la couverture imprimée…
Etape 1 – les recherches
Les recherches peuvent être écrites ou dessinées. Et pour trouver des idées, il existe diverses méthodes, comme le remue-méninges, la matrice de découverte, la “bissociation” (association de deux éléments), les associations forcées aléatoires, etc.
Pour l’illustration, l’objectif final est un dessin ou une peinture ! Donc il est assez vite nécessaire de faire des croquis. Ce qu’on nomme aussi des esquisses, des pochades, etc.
Voyons cela en détail…
Remue-méninges ou brainstorming ?
Pendant un remue-méninges4 (un “brainstorming5” en Anglais), l’un des quatre principes6, peut-être le plus important, est : aucune critique… Et donc aucune auto-critique !
Pendant, et après la lecture du tapuscrit7 du livre, je commence par noter les mots-clés, ou tout ce que la lecture m’évoque. Cela implique donc de simples mots, des noms communs comme ici :
papier, qui évoque la fragilité ;
médaille, qu’on remet en récompense ;
tricolore, les couleurs du drapeau Français, sur les cartes d’identité des policiers ;
cocarde, même principe que ci-dessus pour les policiers ;
képi des policiers, victimes ;
cible(s), que sont les policiers, victime du tueur ;
menottes, qui symbolisent la Police…
Cela peut aussi être des adjectifs comme :
troué, comme sur une cible usagée ;
déchiré, qui connote la fragilité ;
brûlé, pour la fragilité, voire la “brûlure” d’une balle ;
Cela peut aussi être des groupes de mots existants, ou que je crée en associant deux ou plusieurs mots évocateurs :
papier-cible, car le tueur vise bien et tue ;
papier déchiré, car l’aspect “déchiré” évoque la douleur ;
papier troué, comme un impact de balle ;
papier brûlé, qui peut évoquer la destruction violente…
Bien sûr, cela peut aussi être le titre d’un film, le nom d’un tableau, une expression… Ici, cela m’a évoqué la “théorie des dominos”, comme vous pouvez le lire sur mes brèves notes ci-dessus…
Théorie des dominos, comme idée ?
Pour cette esquisse en couleurs (ou “rough” en Franglais8), et les suivantes, je les ai réalisées rapidement à l’aide de feutres (des “markers” en Franglais). En principe, j’utilise un papier spécial, dédié à l’utilisation des feutres : du papier pour feutres, nommé “lay-out” en Anglais.
Ce papier présente deux avantages :
d’une part, ce papier serait très chargé en colle. Ainsi il ne “transpire” pas. Donc la feuille suivante, en dessous, n’est pas salie par l’encre qui “passerait” au travers de la feuille supérieure ;
d’autre part, il n’agit pas comme une « éponge ». Car un papier ordinaire absorbe beaucoup d’encre, et « use » vite les feutres !
Je crois me souvenir que pour ces croquis, j’ai peut-être utilisé un simple papier machine, qui est très “gourmand” en encre de feutres, car il absorbe beaucoup l’encre, presque comme un papier buvard…
je suis parti sur la théorie des dominos, car le tueur en série (“serial killer“ en… Anglais !) va enchaîner les assassinats…
Plus tard, j’ai pensé qu’il y avait le risque que cela ne soit pas compréhensible… Mais pour l’instant, je suis à l’étape des recherches d’idées. Donc aucune auto-critique…
Cible en forme de silhouette ?
Puis, j’ai pensé à une cible en forme de silhouette de tir. De ces cibles qui ont la silhouette, le contour d’une personne.
Et j’ai croqué, très vite cela. Une silhouette noire… Je ne sais pas pourquoi j’ai placé deux séries de cercles concentriques.
Plus tard, j’ai éliminé cette idée, car trop banale, bien que très graphique.
En effet, une bonne silhouette, bien dessinée peut être très efficace en matière de lecture, de communication visuelle ! Beaucoup d’auteurs de livres sur le dessin, la bande dessinée, le dessin animé, conseillent de penser en silhouette très lisible lors de la conception d’une image. Si la silhouette est lisible, le dessin aura toutes “les chances” d’être bon, efficace… Preston Blair, par exemple, qui est un Maître et un modèle en dessin animé, le conseille dans les “Walter Foster book”…
Cible en forme de coeur tricolore troué ?
J’ai ensuite pensé aux trois couleurs du drapeau Français. Car ce sont aussi les trois couleurs qu’on peut le voir sur les cartes nationales d’identité des policiers, et aussi des journalistes d’ailleurs…
En passant, on peut noter que ce sont aussi les couleurs de la Grande-Bretagne (United Kingdom) et des USA (United States of America). D’où les couleurs du costume de Captain America, bien sûr…
Et j’ai imaginé que le centre de la cible, son cœur, soit… Un cœur !
Et bien sûr en rouge ! Pourquoi en rouge ? Pour deux raisons :
en allant de l’extérieur à l’intérieur, on va du bleu au rouge en passant par le blanc (drapeau bleu, blanc rouge).
de plus, mettre le cœur en bleu pouvait connoter l’ancienne noblesse, dont on parlait en disant « être de sang bleu ».
Vu dans le viseur d’un tireur d’élite une cible tricolore avec au centre un coeur troué ?
Pour l’idée suivante, j’ai repris les trois mêmes couleurs pour les mêmes raisons que ci-dessus, en supprimant l’effet de relief du coeur. Et en ajoutant l’effet, parfois utilisé au cinéma ou à la télévision… Celui du viseur des tireurs d’élite (“snippers” en Anglais), policiers, tueurs à gages, etc.
Et j’ai redonné aux contours extérieurs de la cible la forme de cercles concentriques.
Plus tard, j’ai finalement abandonné cette idée, car peut-être déjà trop vue, et peut-être pas assez “illustrative” et trop graphique, comme peut l’être un logotype (logo en argot professionnel).
Et j’ai décidé de revenir à la notion de silhouette. Car dans la phase créative de recherches d’idées, il est toujours possible d’explorer diverses voies, et d’y revenir, si on le souhaite, ou si votre intuition vous y invite…
Cibles trouées avec carte d’identité de policiers ?
Cette fois, j’ai rendu les silhouettes très “graphiques”, dans l’esprit des pictogrammes qui nous indiquent où sont les toilettes, les “W.C.”. De ces silhouette avec un cercle pour la tête, et des formes très géométriques…
Et j’ai “collé”, sur la zone qui représente le buste,ce que j’imagine être une “Carte Nationale d’Identité de Policier”. Je me suis inspiré de la “Carte Nationale d’Identité des Journalistes”…
Comment est-ce que je connais cette carte ? Celle des journalistes ? Tout simplement parce que je l’ai obtenue, année après année (elle est annuelle, via son timbre) pendant presque 20 ans, ce serait bête de “gâcher”, non ? D’autant que dans les deux cas, il s’agit d’une carte officielle… Pour les journalistes, son obtention relève du Code du travail me semble t-il ? A moins que ce ne soit du Code civil ? Je ne sais plus…
Cibles en forme de silhouettes blanches trouées et en éventail ?
Pour cette idée, j’ai opté pour la couleur des cibles des fêtes foraines : dominante blanche – ou presque – et quelques cercles rouges concentriques. Et au centre, un cercle plein, en rouge
Comme il y a plusieurs morts dans ce récit, j’ai décidé de mettre plusieurs cibles découpées en forme de silhouettes stylisée.
Et j’ai décalé en éventail chacune des cibles, car c’est tout à la fois plus visuel, et plus graphique !
Enfin j’ai placé un impact de balle dans chacune des têtes, avec un trou un peu “rongé” et brûlé sur son pourtour…
Cette idée me plaisait bien. Aussi ai-je décidé de faire des variantes…
Personnage en aplat découpé qui chute avec cible trouée ?
J’ai aussi eu envie de jouer sur une forme qui évoque le papier découpé, ou le carton. Un peu blanc cassé, comme ces cible des fêtes foraines, en carton carré. Sauf que là, j’ai voulu que la cible ait la silhouette d’un homme en train de chuter. De tomber en arrière, avec le visage en contre-plongée…
Pour information (ou pour mémoire), les couvertures de la collection sont à fond noir. Et l’image est inscrite dans un cercle de 7 cm de diamètre. Comme le cercle, entouré de noir peut suggérer un projecteur, qu’on appelle une “poursuite” au théâtre, j’ai décidé d’en jouer…
Afin de suggérer un effet de relief, j’ai mis du noir derrière la silhouette, afin, là aussi, de dramatiser ! Dans le même esprit que la chute du personnage-cible…
Cibles trouées sur des personnages découpés qui chutent en sortant de cartes en éventail ?
Quant à cette idée, c’est la même que la précédente, en ajoutant d’autres cibles, car il y a plusieurs morts…
Donc d’autres cibles… Et autant que faire se peut, qu’elles soient identiques, pour éviter de générer la confusion. Cela renforce l’effet, hélas répétitif, du tueur !
Et j’ai continué de renforcer cette idée de relief, de 3e dimension, avec un effet d’ombre portée de chaque forme sur la carte suivante.
Et j’ai voulu que les bras dépassent, semblant sortir de chaque carte. Cela permet d’avoir une silhouette beaucoup plus intéressante !
Après réflexions – plusieurs réflexions ! – j’ai fini par prendre une décision… J’ai retenu une idée pour passer à la mise en forme définitive…
Et je suis passé à l’étape 2 : le dessin final, sur calque. Ce que nous allons voir dans le prochain article.
À suivre…
Avez-vous aimé cet article ? Merci de me le faire savoir en commentaire ci-dessous. Et si je n’ai pas été assez explicite, merci de me poser des questions en commentaire…
Richard Martens
Texte version 2.0 (post-piratage)
Notes
Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où l’un d’eux serait brisé dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller d’un lien ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…
Quatre principes en remue-méninges, qui découlent de deux principes de base (qui sont d’arrêter de juger & de chercher beaucoup d’idées) : 1. – Aucune critique ; 2. — Un maximum d’idées ; 3. – Ce qui es farfelu est accepté ; 4. – Rebondir, associer, adapter à partir des idées d’autrui est souhaité.
Tapuscrit : texte dactylographié ou tapé à l’aide d’un ordinateur.
Voici donc la suite de l’article sur une utilisation de photos Polaroïd1, en manière de documentation, pour réaliser la couverture d’un roman policier de Frank Parrish, “La mouche et l’araignée”. Je rappelle que ce roman est paru chez Gallimard, dans la mythique collection Série noire1, en 1987.
Et tout d’abord, pourquoi utiliser une ou des photos pour peindre une illustration ?
Pourquoi des photos ?
De ce fait, comme je l’ai écrit dans l’article précédent, l’auteur peut prendre une pose précise (ou la chercher…), qui lui semble correspondre à ce qu’il veut.
Prendre la pose et l’assistant croque
Hergé, père de Tintin et Milou, avait des assistants, des collaborateurs, dont certains sont connus, comme Edgar P. Jacob, Jacques Martin, etc. Et sont donc de très bons, voire d’excellents dessinateurs. Ce sont donc eux qui dessinaient Hergé quand il prenait la pose… Qui le croquait ! Qui réalisaient donc un croquis…
Pas d’assistant ? Reste la photo, le “modèle du pauvre” !
Quand on pratique le dessin réaliste (BD, illustration…), et qu’on n’a pas de collaborateur, de stagiaire, d’assistant pour faire un dessin ou un croquis de la pose, il reste la photo pour avoir une base, une trace.
Trois sources de photos
Car, comme illustrateur réaliste, la documentation est indispensable. Et la documentation peut simplement être la réalité observable. Sinon, il y a la photo. Ce qu’on appelle, professionnellement, le modèle du pauvre. Et les photos peuvent avoir diverses sources :
la reproduction de photo dans un livre ou une revue ; ce qui implique parfois de remuer beaucoup de papier ;
la recherche sur internet… Maintenant, puisque nous sommes au XXIe siècle. Y compris sur des sites d’agences et d’archives photographiques ;
la prise de vue réelle. Car là, il n’y a pas à chercher, si ce n’est la pose. Et souvent, la prise de vue est demandée à la personne qui partage la vie de l’artiste… C’était mon cas !
Le choix d’une photo Polaroid
Parmi les diverses variantes de prises de vues réalisées par ma compagne (merci à elle), j’ai opté pour la prise de vue, que vous voyez ci-dessus, car elle permet de montrer l’expression du personnage.
L’intérêt d’une photo ?
L’intérêt d’avoir un support photographique, voire plusieurs, c’est d’avoir des informations graphiques, visuelles précises, comme des plis de vêtements, des ombres et des lumières, etc.
Ce jour-là, j’avais mis une chemise à carreau brun-rouge, et ma vieille veste de treillis. Si j’ai les vêtements correspondant à ce que je veux, je les enfile. Sinon, je prends des habits aussi proches que possible de ce que je veux, et ensuite, je modifie, j’adapte. Une prochaine fois, j’illustrerai la chose, en montrant que j’ai transformé un gilet en laine en une armure, et un bonnet de laine en casque métallique, toujours à partir d’une photo Polaroid…
Reproduction agrandie de l’original
Voici donc la reproduction de l’original. Il est ici très agrandi, puisqu’il mesure réellement… 7 cm de diamètre !
Le fond du cercle, en bleu-violet, a été réalisé à l’aérographe (une sorte de pistolet à peindre “miniature”), avec de l’encre acrylique.
La réalisation du personnage est faite à l’acrylique “aquarellée”, c’est-à-dire avec une peinture acrylique très diluée, utilisée comme de l’aquarelle. Et avec un pinceau fin. C’est en posant la couleur par petits coups de pinceau que je réalise le modelé, au fur et à mesure. Vous aurez compris que c’est un type de peinture qui va de pair avec la patience.
Un détail en gros plan
Ce détail, fortement grossit, de cette peinture à l’acrylique, permet de mieux voir les “coups” de pinceau et les fondus.
J’ai décidé de ne pas utiliser du noir pour les ombres, typique de la façon de peindre de Léonard de Vinci, et, un siècle plus tard ou presque, par Le Caravage, puis les caravagistes.
De même, je n’ai pas utilisé les couleurs complémentaires pour assombrir les couleurs.
Pour cette peinture, j’ai opté pour des couleurs très diluées, et pour créer les ombres, j’ai fait, comme au moyen-âge, en utilisant les couleurs plus vives, plus intenses. D’où les “coups” de pinceau plus nombreux pour “assombrir”…
Le tirage ou couverture imprimée
Et pour replacer cette peinture dans son “objectif”, qui, je le rappelle, était d’illustrer la couverture d’un roman policier, je replace la reproduction de ce qu’on nomme un tirage, c’est-à-dire la reproduction de la couverture imprimée. Car le but d’une illustration, c’est de mettre une image au service d’un texte, d’une idée…
Voilà pour cette approche de l’illustration et de la photo. Je reviendrai sur ce sujet…
Que pensez-vous de ces deux articles ? Vous ont-ils aidé ? Merci de prendre le temps de répondre ci-dessous… Et aussi de partager cet article.
Richard Martens
Texte version 2.0. Refonte de cet article pour cause de piratage…
Notes
Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…