Cet article est postérieur au piratage de ce site. Il n’était donc pas archivé… C’est pourquoi je le publie… à nouveau !
J’ai réalisé, il y a peu de temps, une – vraiment – très brève vidéo. Je précise qu’il s’agit d’une démonstration inachevée, et sans aucun commentaire, d’une peinture numérique sur une tablette. La peinture représente un oeil, réalisé sans modèle, donc imaginaire. L’un des buts était aussi de tester une application…(;-{D}
Peindre un oeil d’imagination !
Peindre un oeil d’imagination, vidéo réalisé par Richard Martens
Cette peinture est donc une peinture numérique. Et l’une de mes premières peintures numériques.
Pourquoi une peinture numérique alors que je connais, pratique et enseigne les méthodes traditionnelles ? Simplement parce que je continue d’apprendre… En ce moment, j’étudie le montage vidéo. Ainsi que le dessin et la peinture numérique. Ce qui ne m’empêche pas de redoubler d’activité dans le domaine du dessin et du croquis, comme je l’explique dans mes blogues :
Cette vidéo a été réalisée en trois étapes. Et j’ai dessiné avec une tablette… L’avantage est de pouvoir grossir l’image, sans se « fatiguer » les yeux.
Première étape : la peinture numérique
Tout d’abord, Et connaître les outils traditionnels me permet de voir — et de savoir — comment les outils numériques, s’ils « imitent » bien les outils traditionnels, sont censés réagir ! Et l’application réagit bien par rapport à la réalité…
J’ai fait des photos d’écran au fur et à mesure.
Deuxième étape : le diaporama
Puis j’ai conçu cette brève vidéo, avec un logiciel qui permet de générer des diaporamas. Cela me permet de jouer avec le temps et le fondu enchaîné des images. Puis j’ai exporté le fichier pour obtenir un film.
Troisième & dernière étape : le montage final
Enfin j’ai fait le montage final avec un troisième logiciel…
Une prochaine vidéo ?
Un prochain jour, je filmerai, en prise de vue directe, le dessin ou la peinture d’un oeil observé. Ce ne sera pas pour tout de suite, car j’ai déjà une autre vidéo sur une peinture d’un oeil imaginaire assez avancée, avec des explications théoriques. Ce qui n’est pas le cas ici… (:-{D}
Libre à vous de commenter ici, ou sur ma chaîne YouTube…
Richard Martens (:-{D}
Texte version 2.0, pour cause de « post-piratage »…
Lors de la première publication de cet article, l’an passé, en 2016, après un « sévère piratage », j’écrivais : Après une longue pause¹, je reprends la rédaction d’articles sur mes blogs… Ayant vécu certaines expériences, dans ma vie personnelle et professionnelle, quelquefois amères, voire douloureuses, et parfois inattendues, je reprends le clavier² pour exprimer quelques réflexions théoriques, avant de revenir aux bases du dessin et de la couleur… Quand on aborde le dessin — et la peinture — il est possible de voir qu’il existe des genres… Des catégories, des tendances ? Difficile de trouver le mot juste… Je m’explique : • Le dessin, la peinture, la sculpture peuvent être le fruit de l’observation ou de l’imagination. Et parfois un mélange des deux… • Le dessin, la peinture, la sculpture peuvent être figuratif ou abstrait… • Le dessin, la peinture, la sculpture peuvent exprimer un ressenti ou un concept… Enfin chacune de ces catégories peut se “mêler” à une autre, car c’est le choix de l’artiste ! Et les principes que j’expose ne sont que des concepts pour clarifier la pensée, et peut-être pour décider chacun(e) à faire ses choix… Ou pas !
Dessin d’observation ou dessin d’imagination ?
Le dessin, la peinture, la sculpture peuvent s’appuyer sur l’observation de la réalité. Cela s’est pratiqué pendant des siècles…
L’histoire de l’art regorge d’exemples… Avec des portraits, des scènes de genres, des natures mortes…
Et pourtant, une partie des oeuvres d’art relèvent de l’imagination de l’artiste. Tout en se référant à la réalité. Car parfois l’artiste prend des libertés avec la réalité observée. Les Égyptiens, par exemple, en peinture murale, veillaient a maintenir le “plat” du mur en “écrasant”, en “aplatissant” le sujet représenté, probablement afin de maintenir le sentiment d’un mur. Qu’est ce qui me fait écrire cela ? Tout simplement parce que les statues Égyptiennes sont très réalistes. Pourquoi les artistes arriveraient à rendre le réalisme en volume, en trois dimensions, en “3D”, comme on dit maintenant, et en seraient incapable en peinture, en “2D” ? Probablement parce qu’il s’agit d’une volonté des artistes. En effet, cela me semble prouver une volonté de peintre “plat”, avec les pieds, et les têtes de profils, par exemples, et les épaules et les yeux de face, etc.
Dessin figuratif ou dessin abstrait ?
Pendant des siècles, la représentation occidentale, africaine, orientale a — souvent — été figurative.
A partir du début du XXe siècle, en occident, la peinture, et le dessin, ont commencé de cesser de représenter une réalité observable. Soit il s’agissait d’une interprétation abstrait de la réalité, soit il s’agissait d’une création purement et simplement. Qu’elle soit gestuelle, ou qu’elle veuille exprimer une émotion…
Cependant l’expression artistique abstraite n’est pas nouvelle. J’ai bien précisé, ci-dessus : “souvent”, et “en occident”. Car, parfois par choix artistique — et souvent décoratif —, soit par choix religieux, le dessin ou la peinture abstraite étaient rois… Il nous suffit de voir les frises grecques, et les magnifiques mosaïques, et autres peintures de l’art musulman…
Là encore, il s’agit d’un choix, qu’il soit religieux ou pas… Et ce choix est respectable ! Pour le reste, tout n’est qu’affaire de goût…
Dessin ressenti ou dessin conceptuel ?
J’ai placé, pour cette troisième catégorie, les notions de ressenti et de conceptuel.
Par ressenti, j’entends les émotions — joie, peur, colère, tristesse par exemple —, et aussi les ressentis…
Et là encore, l’histoire de l’art occidental montre très souvent les émotions de l’artiste. Que ce soit à travers le “Grand genre” en peinture — portrait, scène historique, scène religieuse, scène mythologique — aussi bien que dans le “Petit genre” — nature morte, scènes anecdotiques, paysage…
Car il me semble difficile de rester insensible face à une personne, un paysage, une nature morte… Et le propre de l’artiste consiste à exprimer ce qu’il ressent. Les mots “exprimer”, “expression” sont, étymologiquement parlant, très clairs, car la racine des mots — ici “primer” et “pression” est claire. Et le préfixe “ex”, signifie “sortir”, “mettre au dehors”… Une émotion est un stress, positif ou négatif, agréable ou désagréable, qui ne demande qu’à sortir ! sous la forme d’un croquis, d’un dessin, d’une peinture. Et aussi d’une musique, d’un écrit… Et également d’une interprétation théâtrale, musicale !
Quand au dessin (ou à la peinture) conceptuel, il s’agit bien d’une pensée, d’une démarche intellectuelle. Essentiellement développée à partir du XXe siècle…
Qu’est-ce que l’art ? Un partage d’émotion ?
Ce qui suit n’implique que moi… Au XXe siècle et maintenant, beaucoup de personnes s’expriment via ce qu’on nomme “art moderne”. Et que je nomme “expression plastique contemporaine”, car il peut y avoir une certaine beauté, voire une beauté certaine dans certaines oeuvres.
Cependant — parfois — est-ce encore de l’art ? Car depuis la nuit des temps, dans tous les pays, à ma connaissance (et cela n’engage que moi), ce que véhicule l’art, pour moi… C’est l’émotion !
L’émotion transmise à travers l’art du conte, par le conteur, et de nos jours l’art du spectacle — théâtre, chanson, musique, cinéma… —, et aussi la littérature, la musique, la peinture…
D’où ma question : si l’expression est conceptuelle, et n’éveille — chez moi — aucun ressenti, plutôt que de dire “c’est moche”, je préfère dire “je n’aime pas”, ou mieux : “cela n’éveille rien chez moi”. Donc — pour moi — cela relève d’une expression conceptuelle.
Cependant, je reste lucide… Il est possible que cela éveille une émotion chez quelqu’un d’autre… Que cela fasse écho chez un(e) spectatrice/teur…
Car comme le dit l’expression : « Les goûts et les couleurs… »
(:-{D} Richard Martens
Texte version 2.0, pour cause de « post-piratage »…
• Pour m’écrire en privé : menu ci-dessus “Informations”, puis > “Me contacter ?”
• Pour un commentaire : tout en bas de chaque article.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Quel est votre point de vue ? Merci de prendre, maintenant, le temps de me l’écrire ci-dessous…
Notes
Ce blogue a subi un piratage que je digère à peine… Comme je l’ai écrit ailleurs, des “hackeurs/hackeuses” agissent de façon irrespectueuses en venant saboter, voire détruire le travail d’autrui. En s’introduisant comme des voleurs. Et en abîmant, comme des vandales… A cela s’ajoute, pour le moment, une impossibilité à voir un article avec des accents… Il me reste à contacter un programmeur pour finir de nettoyer les dégâts occasionnés…
J’ai failli écrire “…prendre la plume”, selon l’expression consacrée. Aussi ai-je renoncé à ce cliché… Faux, à notre époque, pour moi ! (;-{D}
Il y a quelque temps, j’ai publié deux articles, titrés « Etapes d’illustration de la Bosse du crime-1« 1, puis « Etapes d’illustration de la bosse du crime-2« 2. Cela m’a permis de commenter les étapes de la réalisation de cette peinture. Et puis je me suis demandé si cela montrait bien le déroulement des étapes. Ma réflexion a été de me dire que ce qui permet le meilleur « déroulé », c’était peut-être une vidéo. C’est pourquoi, à la fin de l’année 2016, j’ai réalisé et posté une vidéo sur ce thème sur YouTube…
Voir les étapes d’une illustration, commentées de vive voix
J’ai donc montré les étapes, en faisant un commentaire en voix « off ». C’est-à-dire sans que je paraisse à l’écran. Je vois beaucoup de vidéos, y compris des tutoriels, voire des cours vendus en vidéo, où l’auteur parait. Et parfois, il n’y a rien à voir ! L’auteur est présent à l’écran, et parle ! Et – parfois – cela dure… Aussi ai-je décidé que je montrerai ma photo au début et à la fin. Et le reste du temps de la vidéo, je veux montrer des images ! Montrer des étapes ! Ou faire des démonstrations ! Et dans ce cas, avec un cadrage serré, seule ma main peut apparaître. Montrer ma tête me semble inintéressant… ! Bref donner à voir ! Et non pas faire de la radio filmée…
Une vidéo avec des sous-titres
En plus de la voix « off », j’ai aussi opté pour mettre des commentaires écris, voire parfois des sous-titres. Certaines personnes pourraient se dire que c’est redondant,puisqu’il y a déjà une voix « off »…
D’autant que cela représente un supplément de travail : choix de la police de caractères, couleurs et « taille » (le corps) de la police… Le placement sur l’écran, pour ne pas nuire à l’image. Puis taper le texte…
L’avantage – et l’inconvénient – d’une vidéo commentée en voix « off », c’est que si des personnes sont sourdes ou malentendantes, elles perdent les commentaires ! C’est pourquoi j’ai décidé que je ferai des sous-titres. J’ai donc acheté l’extension qui m’a semblé la plus performante. Et j’ai sous-titré…
Toutes les étapes réunies chronologiquement à la fin de la vidéo
A la fin de la vidéo, j’ai réuni toutes les étapes, montrées dans les deux articles sur un même écran, côte à côte. Et je les ai « alignées », dans l’ordre chronologique. Ce que je n’avais pas pensé à faire lors de la publication des articles…
Pour les personnes qui ne l’ont pas encore vu sur ma chaîne YouTube3, voici donc cette vidéo :
Que pensez vous de cette Vidéo ? Avez-vous une meilleure vision des étapes d’une illustration ? Merci de commenter, ci-dessous…
Richard Martens (;-{D}
Texte version 1.0
Note
Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…
Etapes d’illustration de la Bosse du crime-1 : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/etapes-illustration-de-la-bosse-du-crime-1/
Etapes d’illustration de la bosse du crime-2″ : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/etapes-illustration-de-la-bosse-du-crime-2/
Ma chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCxK7SDFnIL3bNryhWMoySHg
Voici la suite et la fin1 de cet article en deux parties et quatre étapes.Je viens de retrouver et de scanner les calques et le masque destiné à l’aérographe ! Ensemble que j’espérais bien retrouver. C’est fait !
Après cette première partie, l’étape 1, donc les recherches d’idées, avec un certain nombre de « roughs » (terme franglais pour « esquisses au feutre »), nous allons passer à la deuxième partie, soit les étapes 2, 3 et 4.
Pour l’étape 2, nous allons voir le dessin final, avec les calques définitifs, pour le report.
L’étape 3 concerne la peinture à l’aérographe (sorte de peinture au pistolet miniature) et au pinceau, à l’acrylique : peinture et encre. Avec la peinture finale
Et l’étape 4, c’est le tirage… C’est-à-dire l’impression de la couverture par l’éditeur, les éditions Gallimard.
Etape 2 – Le dessin final sur des calques
Le calque du personnage et des cartes jouer
Pour cette fois, j’ai finalisé le dessin avec deux calques :
l’un axé sur le personnage du premier plan et les cartes jouer ;
l’autre sur les silhouettes du personnage, les ombres portées et la cible.
Le calque des silhouettes, des ombres portées et de la cible
Comme d’habitude pour ce type de peinture, cela implique un dessin final très précis. Le premier calque, du personnage, m’a permis de le reporter plusieurs fois sur le second calque. Que nous pouvons voir ici.
Quel est l’intérêt des calques ?
Je ne reviendrai pas sur l’intérêt du calque, ses avantages et ses utilisations pour reporter un dessin.
Pour celle ou celui que cela intéresse, je vous mets ci-après les liens des trois articles sur « Comment et pourquoi décalquer ? » :
Etape 3 – L’illustration originale peinte à l’aérographe
Qu’est-ce que l’aérographe ?
Pour les personnes qui ne connaissent pas l’aérographe, la réponse est simple. L’aérographe est un pistolet à peinture miniaturisé, pour son débit et sa sortie. En effet, l’orifice de sortie de la couleur, projetée par de l’air sous pression, mesure entre 0,1 mm et 0,5 mm. Au delà, l’aérographe est considéré comme un pistolet à peinture : 1 mm et au delà. De ce fait, le débit de la couleur projetée est plus fort et plus large.
Pourquoi peindre à l’aérographe avec des masques adhésifs ?
Tout simplement, parce que, dans tous les cas (pistolet ou aérographe, voire bombe), la couleur sort sous la forme d’un brouillard de couleur ! Et la couleur se dépose partout où l’instrument est dirigé !
Si, par exemple, on pulvérise une couleur verte, il y en aurait partout ! Donc pour l’endroit où on désire du vert, il n’y a pas de protection. Pas d’adhésif. Et pour protéger toutes les autres parties du dessin qui ne sont pas en vert, on protège le support, (papier, ou autre) avec un film adhésif « repositionnable », parfois mat et translucide. Quasiment transparent (selon les marques). S’il y a de l’adhésif partout, on enlève un masque, donc la partie qui correspond à la couleur verte, par exemple. Dès que la couleur verte est sèche, on remet l’adhésif (le masque) sur la zone maintenant peinte en vert, et on enlève l’adhésif sur une autre zone, correspondante à la couleur suivante, le rouge, par exemple ! A la fin, quand on enlève tout l’adhésif, c’est-à-dire l’ensemble des masques, et qu’on les reporte sur le support original, on obtient ce que vous voyez un peu plus loin, la reproduction de la peinture originale…
A noter…
Les programmeurs du logiciel Photoshop – à l’origine destiné à la retouche photographique… comme l’aérographe ! – ont d’ailleurs repris ce principe de masque. Et la fonction se nomme… « Masque » ! Avantage : il y a aussi la fonction « Inverser le masque » ! (;-{p}
Pourquoi garder les masques ?
Certains pourraient se poser la question : Pourquoi garder les masques ? Deux raisons à cela :
l’une immédiate, c’est que, s’il y a des retouches à faire, il suffit d’utiliser à nouveau les masques ;
la seconde, c’est que j’ai enseigné l’aérographe pendant quelques années, et j’ai gardé ces masques, au cas où j’aurais besoin, soit de montrer, soit de démontrer… Donc pour des raisons pédagogiques. Et de ce fait, c’est un peu le cas ici… Pour les personnes qui ne connaissent pas les masques, cela vous permet d’en voir.
La peinture originale de « Folies de flic » en très grande taille.
Je rappelle que la peinture originale devait impérativement être inscrite dans un cercle. Et ce cercle était toujours demandé dans un format précis : 7 cm de diamètre ! Soit le format de la publication. Ce qu’on nomme « tel » dans la profession. Equivalent de l’expression « tel quel », donc au format imprimé.
Je le mets dans un grand format, car les étudiants en dessin et peinture semblent apprécier de voir de près des originaux ou leur reproduction. Parfois, cela permet de comprendre la technique, la manière de procéder…
L’avantage (ou l’inconvénient ?) de l’aérographe, c’est qu’il n’y a pas de coups de pinceau visible. Puisqu’il s’agit de projections de couleurs, comme un brouillard…
Etape 4 – La publication ou le tirage de la couverture
Le tirage, c’est quand l’éditeur fait imprimer. Ici il s’agit de la couverture. Donc l’illustration a été mise en place, avec la typo5, la mise en page du texte, comprenant, ici de haut en bas :
le nom de la collection ;
le nom du romancier ;
le titre du roman ;
le nom de l’éditeur.
Chez Gallimard, le nom de l’illustrateur figure en quatrième de couverture. Que beaucoup de gens nomment à tort le dos. Il est arrivé que le secrétariat de l’éditeur me donne un certain nombre de tirages de la couverture (une pincée). Lequel est imprimé sur un carton léger, plus épais que les pages du livre…
Ensuite, la publication consiste à réunir la couverture et les pages du livre, pour obtenir Le Livre !
Et souvenez-vous… Si vous avez l’un de ces livres entre les mains, l’illustration que vous voyez a été peinte dans le même format que ce qui figure sur une couverture. TOUS les illustrateurs devaient oeuvrer dans un cercle de 7 cm de diamètre. Sauf pour le numéro 2000 ! L’illustrateur aurait eu le droit de travailler en plus grand !
Si vous avez lu cet article jusqu’au bout, merci d’écrire ci-dessous ce que vous en pensez.
Richard Martens (;-{D}
Texte version 2.0, pour cause de refonte post-piratage…
Notes
Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…
Lors de la première parution de cet article, j’avais écrit « J’ai pris beaucoup de retard, car ce blogue a été « hacké ». Outre sa suspension par l’hébergeur OVH, afin de protéger les visiteurs, j’ai dû payer pour savoir en quoi consistait le « hackage ». Avec ces informations, j’ai ensuite dû nettoyer, du mieux que j’ai pu, une quarantaine de fichiers de WordPress Il est probable que des dégâts soient encore présents car, selon les navigateurs et les articles, la mise en page et le thème sont parfois bouleversés ! J’ai réinstallé le thème. Rien n’y a fait. J’ai réinstallé WordPress Il est probable que je devrai faire appel un programmeur. » Je n’ai pas eu les moyens financiers de faire appel à un programmeur. Et j’ai dû supprimer l’intégralité de ce blogue. Et je l’ai réinstallé…
Apprenons dessin et peinture : Décalquer un dessin-1 : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/decalquer-un-dessin-1/
Apprenons dessin et peinture : Décalquer un dessin-2 : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/decalquer-un-dessin-2/
Apprenons dessin et peinture : Décalquer un dessin-3 : https://apprenons-dessin-et-peinture.fr/decalquer-un-dessin-3/
Typo (n. f.) : terme d’argot professionnel pour le mot « typographie ». Terme qui désigne l’ensemble des caractères imprimés. Aussi nommé : police, police de caractères, fonte. Exemples de typo, ou polices, ou fontes : Times New Roman, Helvetica…
J’ai fini de replacer une par une l’intégralité des images de ce blogue, qui a été « hacké »/piraté…
Dans cet article en deux parties et 4 étapes, je vous propose de voir les 4 étapes d’une illustration que j’ai réalisée en 1986. Il s’agit de la couverture du roman policier “Folies de flic”, de Georges Patrick, nº 2053, paru dans la collection Série noire1, chez Gallimard. En passant, mes brèves recherches m’ont permis d’apprendre que Georges Patrick est le pseudonyme de Patrick Pesnot2…
De mémoire, ce livre aurait fait l’objet, de deux adaptations télévisuelles. L’une est bien référencée, pour un téléfilm de la série “Navarro”, l’épisode 1 de la première saison3, en 1989, et titré simplement… “Folies de flics” ! Quant à l’autre, soit j’ai rêvé, soit je n’ai pas réussi à retrouver la référence… Peut importe…
Dans la première partie, étape 1, les recherches d’idées ! Je vous montre une façon de concevoir une couverture, avec un remue-méninges préalable et des recherches, sous forme de croquis aux feutres…
Dans la deuxième partie, étape 2, je vous montrerai le dessin final, avec le report au calque.
Suivi de l’étape 3, la peinture, au pinceau et à l’aérographe (sorte de peinture au pistolet miniature), à l’acrylique. Donc une reproduction de l’original.
Et l’étape 4, qui ne dépend plus de moi, c’est le tirage… C’est-à-dire la reproduction de la couverture imprimée…
Etape 1 – les recherches
Les recherches peuvent être écrites ou dessinées. Et pour trouver des idées, il existe diverses méthodes, comme le remue-méninges, la matrice de découverte, la “bissociation” (association de deux éléments), les associations forcées aléatoires, etc.
Pour l’illustration, l’objectif final est un dessin ou une peinture ! Donc il est assez vite nécessaire de faire des croquis. Ce qu’on nomme aussi des esquisses, des pochades, etc.
Voyons cela en détail…
Remue-méninges ou brainstorming ?
Pendant un remue-méninges4 (un “brainstorming5” en Anglais), l’un des quatre principes6, peut-être le plus important, est : aucune critique… Et donc aucune auto-critique !
Pendant, et après la lecture du tapuscrit7 du livre, je commence par noter les mots-clés, ou tout ce que la lecture m’évoque. Cela implique donc de simples mots, des noms communs comme ici :
papier, qui évoque la fragilité ;
médaille, qu’on remet en récompense ;
tricolore, les couleurs du drapeau Français, sur les cartes d’identité des policiers ;
cocarde, même principe que ci-dessus pour les policiers ;
képi des policiers, victimes ;
cible(s), que sont les policiers, victime du tueur ;
menottes, qui symbolisent la Police…
Cela peut aussi être des adjectifs comme :
troué, comme sur une cible usagée ;
déchiré, qui connote la fragilité ;
brûlé, pour la fragilité, voire la “brûlure” d’une balle ;
Cela peut aussi être des groupes de mots existants, ou que je crée en associant deux ou plusieurs mots évocateurs :
papier-cible, car le tueur vise bien et tue ;
papier déchiré, car l’aspect “déchiré” évoque la douleur ;
papier troué, comme un impact de balle ;
papier brûlé, qui peut évoquer la destruction violente…
Bien sûr, cela peut aussi être le titre d’un film, le nom d’un tableau, une expression… Ici, cela m’a évoqué la “théorie des dominos”, comme vous pouvez le lire sur mes brèves notes ci-dessus…
Théorie des dominos, comme idée ?
Pour cette esquisse en couleurs (ou “rough” en Franglais8), et les suivantes, je les ai réalisées rapidement à l’aide de feutres (des “markers” en Franglais). En principe, j’utilise un papier spécial, dédié à l’utilisation des feutres : du papier pour feutres, nommé “lay-out” en Anglais.
Ce papier présente deux avantages :
d’une part, ce papier serait très chargé en colle. Ainsi il ne “transpire” pas. Donc la feuille suivante, en dessous, n’est pas salie par l’encre qui “passerait” au travers de la feuille supérieure ;
d’autre part, il n’agit pas comme une « éponge ». Car un papier ordinaire absorbe beaucoup d’encre, et « use » vite les feutres !
Je crois me souvenir que pour ces croquis, j’ai peut-être utilisé un simple papier machine, qui est très “gourmand” en encre de feutres, car il absorbe beaucoup l’encre, presque comme un papier buvard…
je suis parti sur la théorie des dominos, car le tueur en série (“serial killer“ en… Anglais !) va enchaîner les assassinats…
Plus tard, j’ai pensé qu’il y avait le risque que cela ne soit pas compréhensible… Mais pour l’instant, je suis à l’étape des recherches d’idées. Donc aucune auto-critique…
Cible en forme de silhouette ?
Puis, j’ai pensé à une cible en forme de silhouette de tir. De ces cibles qui ont la silhouette, le contour d’une personne.
Et j’ai croqué, très vite cela. Une silhouette noire… Je ne sais pas pourquoi j’ai placé deux séries de cercles concentriques.
Plus tard, j’ai éliminé cette idée, car trop banale, bien que très graphique.
En effet, une bonne silhouette, bien dessinée peut être très efficace en matière de lecture, de communication visuelle ! Beaucoup d’auteurs de livres sur le dessin, la bande dessinée, le dessin animé, conseillent de penser en silhouette très lisible lors de la conception d’une image. Si la silhouette est lisible, le dessin aura toutes “les chances” d’être bon, efficace… Preston Blair, par exemple, qui est un Maître et un modèle en dessin animé, le conseille dans les “Walter Foster book”…
Cible en forme de coeur tricolore troué ?
J’ai ensuite pensé aux trois couleurs du drapeau Français. Car ce sont aussi les trois couleurs qu’on peut le voir sur les cartes nationales d’identité des policiers, et aussi des journalistes d’ailleurs…
En passant, on peut noter que ce sont aussi les couleurs de la Grande-Bretagne (United Kingdom) et des USA (United States of America). D’où les couleurs du costume de Captain America, bien sûr…
Et j’ai imaginé que le centre de la cible, son cœur, soit… Un cœur !
Et bien sûr en rouge ! Pourquoi en rouge ? Pour deux raisons :
en allant de l’extérieur à l’intérieur, on va du bleu au rouge en passant par le blanc (drapeau bleu, blanc rouge).
de plus, mettre le cœur en bleu pouvait connoter l’ancienne noblesse, dont on parlait en disant « être de sang bleu ».
Vu dans le viseur d’un tireur d’élite une cible tricolore avec au centre un coeur troué ?
Pour l’idée suivante, j’ai repris les trois mêmes couleurs pour les mêmes raisons que ci-dessus, en supprimant l’effet de relief du coeur. Et en ajoutant l’effet, parfois utilisé au cinéma ou à la télévision… Celui du viseur des tireurs d’élite (“snippers” en Anglais), policiers, tueurs à gages, etc.
Et j’ai redonné aux contours extérieurs de la cible la forme de cercles concentriques.
Plus tard, j’ai finalement abandonné cette idée, car peut-être déjà trop vue, et peut-être pas assez “illustrative” et trop graphique, comme peut l’être un logotype (logo en argot professionnel).
Et j’ai décidé de revenir à la notion de silhouette. Car dans la phase créative de recherches d’idées, il est toujours possible d’explorer diverses voies, et d’y revenir, si on le souhaite, ou si votre intuition vous y invite…
Cibles trouées avec carte d’identité de policiers ?
Cette fois, j’ai rendu les silhouettes très “graphiques”, dans l’esprit des pictogrammes qui nous indiquent où sont les toilettes, les “W.C.”. De ces silhouette avec un cercle pour la tête, et des formes très géométriques…
Et j’ai “collé”, sur la zone qui représente le buste,ce que j’imagine être une “Carte Nationale d’Identité de Policier”. Je me suis inspiré de la “Carte Nationale d’Identité des Journalistes”…
Comment est-ce que je connais cette carte ? Celle des journalistes ? Tout simplement parce que je l’ai obtenue, année après année (elle est annuelle, via son timbre) pendant presque 20 ans, ce serait bête de “gâcher”, non ? D’autant que dans les deux cas, il s’agit d’une carte officielle… Pour les journalistes, son obtention relève du Code du travail me semble t-il ? A moins que ce ne soit du Code civil ? Je ne sais plus…
Cibles en forme de silhouettes blanches trouées et en éventail ?
Pour cette idée, j’ai opté pour la couleur des cibles des fêtes foraines : dominante blanche – ou presque – et quelques cercles rouges concentriques. Et au centre, un cercle plein, en rouge
Comme il y a plusieurs morts dans ce récit, j’ai décidé de mettre plusieurs cibles découpées en forme de silhouettes stylisée.
Et j’ai décalé en éventail chacune des cibles, car c’est tout à la fois plus visuel, et plus graphique !
Enfin j’ai placé un impact de balle dans chacune des têtes, avec un trou un peu “rongé” et brûlé sur son pourtour…
Cette idée me plaisait bien. Aussi ai-je décidé de faire des variantes…
Personnage en aplat découpé qui chute avec cible trouée ?
J’ai aussi eu envie de jouer sur une forme qui évoque le papier découpé, ou le carton. Un peu blanc cassé, comme ces cible des fêtes foraines, en carton carré. Sauf que là, j’ai voulu que la cible ait la silhouette d’un homme en train de chuter. De tomber en arrière, avec le visage en contre-plongée…
Pour information (ou pour mémoire), les couvertures de la collection sont à fond noir. Et l’image est inscrite dans un cercle de 7 cm de diamètre. Comme le cercle, entouré de noir peut suggérer un projecteur, qu’on appelle une “poursuite” au théâtre, j’ai décidé d’en jouer…
Afin de suggérer un effet de relief, j’ai mis du noir derrière la silhouette, afin, là aussi, de dramatiser ! Dans le même esprit que la chute du personnage-cible…
Cibles trouées sur des personnages découpés qui chutent en sortant de cartes en éventail ?
Quant à cette idée, c’est la même que la précédente, en ajoutant d’autres cibles, car il y a plusieurs morts…
Donc d’autres cibles… Et autant que faire se peut, qu’elles soient identiques, pour éviter de générer la confusion. Cela renforce l’effet, hélas répétitif, du tueur !
Et j’ai continué de renforcer cette idée de relief, de 3e dimension, avec un effet d’ombre portée de chaque forme sur la carte suivante.
Et j’ai voulu que les bras dépassent, semblant sortir de chaque carte. Cela permet d’avoir une silhouette beaucoup plus intéressante !
Après réflexions – plusieurs réflexions ! – j’ai fini par prendre une décision… J’ai retenu une idée pour passer à la mise en forme définitive…
Et je suis passé à l’étape 2 : le dessin final, sur calque. Ce que nous allons voir dans le prochain article.
À suivre…
Avez-vous aimé cet article ? Merci de me le faire savoir en commentaire ci-dessous. Et si je n’ai pas été assez explicite, merci de me poser des questions en commentaire…
Richard Martens
Texte version 2.0 (post-piratage)
Notes
Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où l’un d’eux serait brisé dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller d’un lien ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…
Quatre principes en remue-méninges, qui découlent de deux principes de base (qui sont d’arrêter de juger & de chercher beaucoup d’idées) : 1. – Aucune critique ; 2. — Un maximum d’idées ; 3. – Ce qui es farfelu est accepté ; 4. – Rebondir, associer, adapter à partir des idées d’autrui est souhaité.
Tapuscrit : texte dactylographié ou tapé à l’aide d’un ordinateur.
Voici donc la suite de l’article sur une utilisation de photos Polaroïd1, en manière de documentation, pour réaliser la couverture d’un roman policier de Frank Parrish, “La mouche et l’araignée”. Je rappelle que ce roman est paru chez Gallimard, dans la mythique collection Série noire1, en 1987.
Et tout d’abord, pourquoi utiliser une ou des photos pour peindre une illustration ?
Pourquoi des photos ?
De ce fait, comme je l’ai écrit dans l’article précédent, l’auteur peut prendre une pose précise (ou la chercher…), qui lui semble correspondre à ce qu’il veut.
Prendre la pose et l’assistant croque
Hergé, père de Tintin et Milou, avait des assistants, des collaborateurs, dont certains sont connus, comme Edgar P. Jacob, Jacques Martin, etc. Et sont donc de très bons, voire d’excellents dessinateurs. Ce sont donc eux qui dessinaient Hergé quand il prenait la pose… Qui le croquait ! Qui réalisaient donc un croquis…
Pas d’assistant ? Reste la photo, le “modèle du pauvre” !
Quand on pratique le dessin réaliste (BD, illustration…), et qu’on n’a pas de collaborateur, de stagiaire, d’assistant pour faire un dessin ou un croquis de la pose, il reste la photo pour avoir une base, une trace.
Trois sources de photos
Car, comme illustrateur réaliste, la documentation est indispensable. Et la documentation peut simplement être la réalité observable. Sinon, il y a la photo. Ce qu’on appelle, professionnellement, le modèle du pauvre. Et les photos peuvent avoir diverses sources :
la reproduction de photo dans un livre ou une revue ; ce qui implique parfois de remuer beaucoup de papier ;
la recherche sur internet… Maintenant, puisque nous sommes au XXIe siècle. Y compris sur des sites d’agences et d’archives photographiques ;
la prise de vue réelle. Car là, il n’y a pas à chercher, si ce n’est la pose. Et souvent, la prise de vue est demandée à la personne qui partage la vie de l’artiste… C’était mon cas !
Le choix d’une photo Polaroid
Parmi les diverses variantes de prises de vues réalisées par ma compagne (merci à elle), j’ai opté pour la prise de vue, que vous voyez ci-dessus, car elle permet de montrer l’expression du personnage.
L’intérêt d’une photo ?
L’intérêt d’avoir un support photographique, voire plusieurs, c’est d’avoir des informations graphiques, visuelles précises, comme des plis de vêtements, des ombres et des lumières, etc.
Ce jour-là, j’avais mis une chemise à carreau brun-rouge, et ma vieille veste de treillis. Si j’ai les vêtements correspondant à ce que je veux, je les enfile. Sinon, je prends des habits aussi proches que possible de ce que je veux, et ensuite, je modifie, j’adapte. Une prochaine fois, j’illustrerai la chose, en montrant que j’ai transformé un gilet en laine en une armure, et un bonnet de laine en casque métallique, toujours à partir d’une photo Polaroid…
Reproduction agrandie de l’original
Voici donc la reproduction de l’original. Il est ici très agrandi, puisqu’il mesure réellement… 7 cm de diamètre !
Le fond du cercle, en bleu-violet, a été réalisé à l’aérographe (une sorte de pistolet à peindre “miniature”), avec de l’encre acrylique.
La réalisation du personnage est faite à l’acrylique “aquarellée”, c’est-à-dire avec une peinture acrylique très diluée, utilisée comme de l’aquarelle. Et avec un pinceau fin. C’est en posant la couleur par petits coups de pinceau que je réalise le modelé, au fur et à mesure. Vous aurez compris que c’est un type de peinture qui va de pair avec la patience.
Un détail en gros plan
Ce détail, fortement grossit, de cette peinture à l’acrylique, permet de mieux voir les “coups” de pinceau et les fondus.
J’ai décidé de ne pas utiliser du noir pour les ombres, typique de la façon de peindre de Léonard de Vinci, et, un siècle plus tard ou presque, par Le Caravage, puis les caravagistes.
De même, je n’ai pas utilisé les couleurs complémentaires pour assombrir les couleurs.
Pour cette peinture, j’ai opté pour des couleurs très diluées, et pour créer les ombres, j’ai fait, comme au moyen-âge, en utilisant les couleurs plus vives, plus intenses. D’où les “coups” de pinceau plus nombreux pour “assombrir”…
Le tirage ou couverture imprimée
Et pour replacer cette peinture dans son “objectif”, qui, je le rappelle, était d’illustrer la couverture d’un roman policier, je replace la reproduction de ce qu’on nomme un tirage, c’est-à-dire la reproduction de la couverture imprimée. Car le but d’une illustration, c’est de mettre une image au service d’un texte, d’une idée…
Voilà pour cette approche de l’illustration et de la photo. Je reviendrai sur ce sujet…
Que pensez-vous de ces deux articles ? Vous ont-ils aidé ? Merci de prendre le temps de répondre ci-dessous… Et aussi de partager cet article.
Richard Martens
Texte version 2.0. Refonte de cet article pour cause de piratage…
Notes
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Dans les années 80, j’ai beaucoup illustré des couvertures de romans policiers. Vous pouvez d’ailleurs en voir quelques-unes sur mon site1, consacré essentiellement à cette activité professionnelle : l’illustration. Que j’ai exercé pendant presque vingt années… Sur ce site, ces illustrations sont plutôt en petit format. Et j’en est retiré tout ce qui concernait les étapes de préparation, recherches, esquisses, etc. Puisque j’ai décidé de les placer sur mon “blogue” afin de pouvoir expliciter les étapes, voire les images…
Dans cet article, j’explique, et je montre, une façon de préparer une peinture, grâce à la photographie…
La couverture de La Mouche et l’araignée en 1987
Il s’agit d’une couverture illustrée du roman policier de Frank Parrish, “La mouche et l’araignée”. Ce roman est paru chez Gallimard, dans la collection Série noire2, en 1987. A cette époque, la collection Série noire était illustrée. Ce n’était pas le cas à la création, en 1945. Et ça ne l’a plus été plus tard…
J’ai décidé, pour cette couverture de faire figurer un personnage symbolique, pris dans une toile d’araignée…
Les conditions de réalisation de l’éditeur pour la « Série noire »
Dans l’univers de l’édition, aussi bien que de la presse, il y a toujours eu des conditions précises pour les réalisations, qu’elles soient écrites ou dessinées. Dans l’univers de la publicité, les conditions sont parfois encore plus contraignantes. Les éditions Gallimard ne faisaient pas exception à la règle. Voici donc les conditions précises qu’elles posaient, quant à la réalisation des couvertures de romans policiers, dans la collection “Série noire”. Je précise le nom de la collection, car les conditions étaient différentes pour “Carré noir” ou pour “Folio”, par exemple…
Les sujets déconseillés
Il y avait des sujets “déconseillés”. Il était bien précisé que ce n’était pas interdit, mais “déconseillé”. Déroger à ces conseils impliquait, bien sûr, que l’illustration ne serait pas publiée… Une liste de sujets “déconseillés”existait, qui était remise à l’illustrateur. Il était, par exemple, déconseillé de mettre une ou des armes dans l’image. Pas de sang non plus… A noter cependant que cette liste n’a pas été mise à jour. En tout cas, pour moi… Ainsi, il est arrivé que les billets de banque, à leur tour, soient déconseillés… Sans que je le sache, bien que concerné au premier chef, comme illustrateur. Je ne l’ai su qu’en livrant une peinture… Qui fut donc refusée. À noter qu’une illustration refusée était payée à la moitié de son prix… Ou au tiers ? Je ne suis plus sûr de cela…
Une peinture dans un tondo de 7 cm de diamètre
Vous aurez deviné, avec le mot “diamètre”, si vous ne le saviez pas, qu’un tondo est un “tableau de forme ronde”, nous dit le dictionnaire Antidote. C’est donc une double autre condition demandée, celle de la forme ET du format : que la forme de la peinture soit un cercle, un tondo, et que son format soit 7 cm de diamètre, c’est-à-dire le format de parution. Ce qu’on nomme, en terme professionnel : “tel”. Sous-entendu : illustration réalisée telle quelle… C’est ainsi qu’un de mes ami, Jean-Jacques Vincent, pour le nommer, n’a jamais voulu travailler pour cet éditeur, car il dessinait et peignait dans un format raisin… Ou plus grand ! Le format raisin égale 50 x 65 cm.
Il est souhaitable qu’un élément sorte du cercle
Enfin, il était conseillé qu’un élément dépasse, sorte du cercle, sans pour autant gêner, toucher, ou cacher tout ou partie du titre, ou du nom de l’éditeur.
Que vive le Polaroïd !
Ci-dessus, j’ai placé quatre photos Polaroid3, que j’ai regroupées. Pour des raisons pratiques, très souvent l’auteur du futur dessin ou de la future peinture, sait quelle(s) pose(s) il veut obtenir,. Aussi, est-il plus simple, pour l’auteur, de prendre la pose et de se faire dessiner (par un collaborateur, comme Hergé pour Tintin), ou photographier (comme Edgar P. Jacob pour Blake et Mortimer). J’étais dans la même situation. C’est pourquoi j’ai pris les poses. Et ma compagne a t-elle patiemment pris les photos…
…à suivre…
Que pensez-vous de tout cela ? Est-ce que cela vous est utile ? Merci de me répondre ci-dessous…
Richard Martens
Texte version 2.0, pour cause de restauration post-piratage…
Notes
Comme d’habitude, voici les liens de l’article, au cas où ils seraient brisés dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller de l’un des liens ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…
Mon site d’illustrations professionnelles et personnelles : http://richard-martens.eu/. Les illustrations policières commencent à partir de cette page : http://richard-martens.eu/carrenoir504509c.html. Et la suite s’obtient en cliquant sur “Page suivante”, en haut à droite.
Nous allons voir les dernières étapes jusqu’à la parution du livre (le tirage), avec sa couverture, & les étapes intermédiaires jusqu’à la peinture finale.
Ces dernières étapes sont :
le calque final valorisé au crayon, vu dans le précédent article ;
l’esquisse en couleurs aux feutres ;
la réalisation finale, c’est-à-dire la peinture proprement dite ;
le tirage, c’est-à-dire la couverture imprimée.
La toute dernière étape ne dépend cependant plus de l’illustratrice ou de l’illustrateur, mais de l’éditeur. Ce sont les étapes de la “fabrication”, puis du “tirage”, avant la “distribution”. Voyons les étapes de la réalisation un peu plus en détail…
Quatrième étape : le dessin final « poussé » en valeurs
Cette étape du dessin poussée en valeurs a déjà été explicitée dans l’article précédent. Je remet ici la reproduction du calque final afin de permettre de pouvoir mieux observer les changements à partir du dessin définitif ! Donc ce calque représente le dessin définitif… Ou presque ! En effet, nous pouvons voir que j’ai dessiné le nez de la jeune femme. Et je l’ai valorisé. Ce ne sera plus le cas dans l’esquisse en couleurs…
Cinquième étape : l’esquisse en couleurs (ou “rough”)
Ensuite, vient l’esquisse en couleurs, la pochade, souvent nommée le « rough » ( en “franglais”, qu’on prononce “reuffe”) en couleurs. Pour cela j’utilise des feutres (appelés “markers” en ”franglais”). Et le mieux est d’utiliser un papier spécial appelé “papier layout“. Ce papier est très chargé en colle. Ainsi le feutre ne “transpire pas au travers du papier. Et les couleurs du dessin restent net.
Avantages du papier “layout” avec des feutres
Le papier “layout” présente au moins quatre avantages :
— il est translucide, presque comme un calque, ainsi, il est facile de “décalquer” le dessin placé dessous ;
— il est “imperméable”, donc la couleur ne tache pas la feuille suivante ;
— il est très fin. Ce qui permet de coller plusieurs morceaux de papier sans qu’apparaisse des sur-épaisseurs ;
— il permet de poser des couleurs avec des bords nets. Donc la réalisation reste nette. sinon elle pourrait être floue, “baveuse”.
Inconvénients du papier ordinaire avec des feutres
Car un papier ordinaire présente au moins trois inconvénients avec les feutres (les “markers”) :
— il “aspire” la couleur comme un buvard, usant prématurément le feutre ;
— il “transpire”, ce qui fait que la couleur apparaît à l’arrière de la feuille (au verso) et tache la feuille en dessous ;
— il a tendance à “baver”, générant ainsi un bord légèrement flou. Et le dessin n’est plus net !
But du “rough” ?
Le but de l’esquisse en couleurs (du “rough”) est de pouvoir montrer à la/au D.A. (Directrice/Directeur artistique) ce que sera la peinture ou la photo finalisée…
Chez Gallimard, la règle était de livrer une illustration finie. Ensuite la D.A., ou le Directeur commercial, ou l’éditeur, ou l’auteur pouvait dire “NON !” Et à l’arrivée du chèque (et à la somme indiquée dessus) je savais si la peinture avait été acceptée ou non…
Et pour une illustration finie chez cet éditeur, ici, j’ai les “casquettes de créatif (trouver l’idée), de Directeur artistique (D.A. qui choisi la meilleure idée), et d’illustrateur (qui réalise. Parfois on dit “qui exécute” !)
Je décide de cadrer encore plus serré ! Et je fais l’image aux feutres…
En fait, personne n’a donc vu ces étapes pendant la commande. Seul le résultat final a été livré chez l’éditeur, Gallimard… Je ne savais donc pas s’il allait être accepté ou refusé ?
Sixième étape : la peinture originale à l’aérographe
Pour passer à la réalisation, je peins, ici, à l’aérographe (sorte de pistolet à peindre, très fin), avec des encres acryliques & des peintures acryliques, dans un format plus grand d’un tiers, par rapport au format de parution.
Avec l’aérographe (comme pour une peinture à la bombe ou au pistolet), la peinture (liquide) se dépose comme un brouillard, puisque la couleur liquide est littéralement pulvérisée, vaporisée dans l’air en direction du papier.
Pour éviter que la couleur se dépose partout, j’utilise des caches adhésifs qui protègent les zones que je veux épargner.
Un certain nombre de détails, voire de parties de l’image sont peints avec un pinceau fin et de la peinture acrylique…
Ci-dessus, vous pouvez voir une reproduction de la peinture originale.
Attention
Cette peinture est cadrée beaucoup plus largement que sa future impression. C’est fait exprès. Il est essentiel de prévoir de la matière supplémentaire pour faciliter la prise de vue & le cadrage… Au cas où il serait nécessaire de cadrer plus large, ou pour la rogne (quand l’image arrive au(x) bord(s) de la page. Ce qu’on nomme “à fond perdu”. Ce n’est pas le cas ici.
Quelques détails de la peinture originale…
La bouche…
J’ai eu envie de montrer des détails de la peinture : la bouche, tout d’abord.
Je suis parti d’une photo…
Quand on utilise une photo comme modèle, le terme professionnel pour désigner cela est “le modèle du pauvre”…
Avec cette expression, il est sous-entendu que l’artiste n’avait pas les moyens financiers pour louer les services d’une vraie modèle !
Technique sommaire
Beaucoup de peinture au pinceau fin ! Je peins d’abord les noirs. Puis je place tout le rouge transparent en aplat ou en dégradé, selon le sujet.
Ici, cela a plutôt été deux aplats :
un assez vif pour la lèvre inférieure.
un plus sombre pour la lèvre supérieure qui est (presque) toujours plongée dans une légère ombre… Avec un éclairage plafonnant… Ou le soleil. Pour le dire autrement, un peu sombre avec un éclairage venant du haut !
Ensuite quelques ajouts de blanc au pinceau, PUIS à l’aérographe sans cache adhésif, pour créer un léger flou…
Le “tuyau-serpent” & les écailles
Pour l’aspect “serpent” du tuyau à gaz, là aussi, j’ai utilisé une ou deux photos… Donc « le modèle du pauvre » une fois de plus.
Il est vrai que, dans ce cas, il n’est pas évident de louer les services… d’un serpent.
Et aller au vivarium du Jardin des plantes, constitue une « perte de temps ».
Comme ce type de réalisation est relativement peu payé, cela ne serait pas « rentable »… Et même un artiste a à payer un loyer chaque mois, plus diverses charges…
Technique sommaire
D’abord un dégradé vert appliqué à l’aérographe.
Ensuite, j’ai peint uniquement au pinceau fin, écaille après écaille, une par une ! Les bords sombres d’abord.
Puis quelques lumières avec du blanc dilué à la fin…
La boucle d’oreille…
Une seule boucle d’oreille, bien sûr, car dans le récit, il est dit que l’autre est perdue !
Comme toujours, c’est un principe, pour une réalisation réaliste, j’utilise :
soit un “objet” à observer ;
soit deux ou trois photos…
Là encore, j’ai fait usage du modèle du pauvre…
Un professionnel de l’illustration – surtout réaliste – se doit de posséder une documentation abondante et d’accès rapide. Ceci afin de ne pas passer des heures à chercher un document. Les Américains ont nommé la documentation de l’illustrateur et du peintre : une « morgue » !
Technique sommaire
Pour les petits détails des pierres précieuses, je peins au pinceau avec du gris, et quelques touches de bleu…
La perle est faite à l’aérographe, avec de l’ocre jaune…
Septième étape : le tirage de la couverture
Ensuite, j’ai livré la peinture, posée sur un carton épais, et protégée par une feuille de calque.
L’éditeur l’a accepté. Ce qui impliquait au moins l’auteur (ou les ayants-droits), la Directrice artistique, Mme Jeanine Fricker, le Directeur de collection, et à l’époque M. Antoine Gallimard, je suppose…
La “prise de vue” a été effectuée… Avec des risques de modifications ou de pertes de certaines couleurs (surexposition ou sous-exposition).
Puis l’imprimeur est intervenu. Là aussi, risques de modification des couleurs : réglage du débit des encres, réaction du papier, etc.
Enfin la couverture est imprimée. Ce qu’on désigne par le terme professionnel de “tirage”…
Vous pouvez observer que le cadrage est plus serré, comme prévu. Les couleurs sont un peu délavées. Parfois il peut y avoir un virage coloré, la montée d’une des couleurs qui domine… Ce sont les aléas de l’illustration. Enfin, il y a aussi des couleurs en peinture qui sont quasiment impossible à reproduire à l’impression !
Si vous voulez voir d’autres couvertures, dans un format plus petit, j’en ai placé, il y a déjà fort longtemps, sur les pages de mon site ancien :
Carl LARSSON, Suédois, est né en 1853 à Stockholm, et il est mort en 1919 à Sundborn. Talentueux & doué, il a exercé comme illustrateur, & comme peintre, et occasionnellement comme graphiste, et comme caricaturiste… Il réalisa de nombreuses peintures à l’aquarelle, ainsi que des peintures à l’huiles & des fresques. Il fut un des artistes du mouvement artistique & artisanal « Arts and Crafts1 ».
Exposition Carl Larsson au Petit Palais
Du 7 mars au 7 juin 2014.
Cet artiste a réalisé beaucoup d’aquarelles, illustrant la vie de famille…
Technique d’aquarelle de Carl Larsson
Afin de mieux voir la technique employée par cet artiste, j’ai choisi de montrer un agrandissement d’un extrait de l’affiche de l’exposition.
Il semble que la base de cette aquarelle soit un dessin réalisé au crayon. Puis Carl Larsson a probablement peint à l’aquarelle ce dessin .
Les touches liquides sont très visibles.Et semblent relever des aplats. Donc des surfaces de couleur unies.
Pour peindre le visage et les joues
Il a probablement posé un premier aplat rouge, très dilué sur l’ensemble du visage. Ce qui génère un rose. Puis, quand le rose était sec, il aurait posé le rose plus vif des joues. Il a peint « mouillé sur sec ».
« Mouillé sur sec » ou « mouillé sur mouillé » ?
« Mouillé sur sec » signifie que la couleur qu’on pose est forcément « mouillée ». Et qu’elle est posée sur un papier sec. Même si une couleur a été déposée au préalable. Auquel cas on attend que la couleur précédente soit sèche.
Cette expression professionnelle des aquarellistes a un pendant…
« Mouillé sur mouillé ». Qui signifie peindre (donc mouillé) sur un papier imbibé d’eau (mouillé) ou recouvert d’une couleur qui n’est pas encore sèche (donc « mouillée »).
Quel est l’intérêt de peindre « mouillé sur sec » et non « mouillé sur mouillé » ?
Quand on pose une couleur « mouillé sur sec », on contrôle la forme de ce qu’on peint. Alors que si on peint « mouillé sur mouillé », la couleur va diffuser, se « répandre », dès qu’on la dépose sur le papier mouillé ou sur la couleur précédente encore humide. Donc peu ou pas de contrôle de la forme peinte…
Obtenir un modelé sur le visage par les hachures
Afin de fondre les deux couleurs, ici, Carl Larsson utilise la technique des hachures ou des traits “parallèles”, réalisés au pinceau ou au crayon graphite par exemple, afin de générer un effet de modelé. Sur le visage ou ailleurs…
Parfois les hachures peuvent être faites au pinceau fin chargé d’aquarelle. Un technique très prisée par Jean Mulatier, caricaturiste très talentueux !
Cette association du crayon & de l’aquarelle est pratiquée depuis fort longtemps par les artistes. Il est possible qu’il y ait des ajouts de cernés au pinceau fin avec de l’aquarelle noire…
Avantage des tracés au crayon
L’avantage des tracés au crayon, c’est que le trait peut être “doux”, léger, à peine visible, et cependant présent ! Ce qui s’observe parfaitement sur cette reproduction…
Parfois il semble avoir encré certains de ses dessins à l’encre de Chine, probablement avant de placer l’aquarelle…
Quand il y a des cernés ou des hachures à l’encre de Chine ?
Cela peut se faire à l’encre noire, voire à l’encre sépia, moins intense que le noir. Et donc moins “remarquable”. En effet, il peut, parfois, être gênant d’utiliser l’encre noire qui peut être trop visible, et qui attire trop le regard…
Un certain nombre d’illustrateurs, de la fin du XIXe siècle & du début du XXe, ont utilisé cette technique, à savoir oeuvrer à l’aquarelle & au crayon (ou à l’encre de Chine) : Arthur RACKHAM, William Heath ROBINSON et ses frères, Edmund DULAC, le Russe BILIBINE, etc.
Portrait d’August Strindberg en noir et blanc… Sur toile ?
Voici un exemple de dessin par ce même artiste.
La facture de ce portrait est très différente de ses aquarelles.
D’habitude, l’artiste dessine des personnages en pieds avec un décor, une ambiance familiale… Ou un modèle nu, ou un artiste au travail… Ce que vous pouvez voir plus haut ou plus loin…
Ici, il s’agit d’un portrait d’August Strindberg, de face, très réaliste, au trait (probablement au pinceau), avec peu de valeurs (gris clair & gris moyen). Et peut-être sur une toile ?
Lettrage
Avec un superbe lettrage en lettres capitales Romaines en bas de la toile. Ou, comme dans l’antiquité, le U et le V font une seule et même lettre.
Et en dessous un lettrage qui est un peu dans l’esprit de celui de la Sécession & de l’Art nouveau (style 1900) ! Comme on peut en voir sur certaines toiles de Klimt, par exemple…
Et enfin, en bas à l’extrême droite, il y a la signature de l’artiste : ses initiales « C. L. »
Petite parenthèse…
Que le U et le V aient été, autrefois, une seule et même lettre (comme le I et le J) explique la « différence » – et la parenté – de noms comme « FaUre » et « FaVre », ou « LefebUre » et l’étrangeté de l’orthographe du nom « LefèbVre » (bonjour Jean ! (;-{D}). Selon que la lettre est « devenue » un U ou un V. A noter que c’est moi qui ai mis les U et V en lettres capitales dans les noms propres cités…
Quelques sites qui parlent de Carl Larsson
Voici, ci-dessous, quelques sites dédiés à Carl Larsson, ou qui lui ont consacré un article…
Le site nous apprends, entre autre, je cite, qu’« il séjourna à partir de 1877 et pour plusieurs années en France, d’abord à Paris en quête d’une reconnaissance qu’il tarda à obtenir, puis à Grez-sur-Loing à partir de 1882. Il prit tout de suite une place déterminante dans la colonie d’artistes anglo-saxons et scandinaves qui s’y était implanté non loin de la forêt de Fontainebleau. »
J’ai enfin ajouté un lien pour un site dont le nom annonce des “Carnets Nordiques, Voyages, Aventure, Outdoor”. Et un article titré “Sur les pas de Carl Larsson”, “Carl Larsson, l’imagier de la Suède”. Et où l’auteur de l’article nous entraîne dans un voyage en photos, avec de belles reproductions d’aquarelles de Carl Larsson… http://www.carnets-nordiques.com/carl-larsson-sundborn/
Il y a aussi un site, très épuré, original, à dominante blanche, avec les rubriques “Books”, “Biography”, “Art”, “Links” & “Contacts” : http://www.carllarsson.net/
Et également un site, qui serait le site officiel : http://www.clg.se/enstart.aspx
Sundborn, le lieu où a vécu Carl Larsson, avec sa femme…
À noter : parfois son nom est orthographié “Larson”, avec un seul “s”.
Au fait… Vous avez peut-être vu l’affiche dans les couloirs du métro Parisien, comme ci-contre ?
Si ce n’est pas le cas, je la place ci-dessous, en manière de conclusion…
Et, comme d’habitude, vos commentaires sont les bienvenus… Allez-y écrivez à votre tour ! Connaissiez-vous l’artiste ? Que pensez-vous de l’article ? Avez-vous vu l’exposition ?
Richard Martens
Texte version 2.0. Texte revisité pour cause de piratage à fort dégats…
Notes
Cliquez sur le texte en fin de ligne, pour lire l’article de Wikipédia sur le mouvement artistique & artisanal “Arts & Crafts”.
Information : si vous le souhaitez, vous pouvez acheter ces livre, viaAmazon.com, en cliquant sur l’une des images ci-dessous. Il va de soi, & c’est mieux en le disant, que si vous l’achetez en cliquant sur l’une ou l’autre de ces photos, cela ne vous coûtera pas plus. et je percevrai un petit pourcentage sur cet achat. Si vous le faite merci d’avance…
Nous allons voir, dans cet article, comment réaliser un aplat à la gouache aquarellée. Qu’est-ce que la gouache aquarellée ? Et tout d’abord…
Qu’est-ce qu’un aplat ?
Le dictionnaire Antidote nous apprend qu’il y a deux variantes à ce mot, masculin singulier : un “à-plat” ou “aplat”. Avec un “s” au pluriel : des “aplats” ou des “à-plats”. Et qu’il signifie, dans les domaines suivants :
Beaux-arts : “Dans une impression, une peinture, etc., surface ou plage dont l’unique teinte est appliquée de façon uniforme.”
Imprimerie : “Surface unie, dépourvue de trame ou de trait, qui donne une teinte uniforme à l’impression.”
Vous pouvez voir un exemple d’aplat bleu, ci-contre.
Qu’est-ce que la gouache aquarellée ?
C’est tout simplement de la gouache excessivement diluée. Je dirais même… Noyée ! Comment faire un aplat avec de la gouache aquarellée ? Voici quelques-unes des étapes sur ce schéma. Nous allons voir cela plus en détail ensuite.
Comment obtenir un aplat ?
En respectant toutes les étapes, vous pourrez obtenir un bel aplat à la gouache aquarellée. Attention ! Chaque étape est essentielle. En omettre une peut vous empêcher de réussir cet aplat.
12 points pour réussir un aplat !
Voyons, ci-après, et en détail, chacune des 12 étapes… C’est parti !
1. Mettre de l’eau dans un gobelet…
Mettons environ un quart ou un cinquième d’un verre d’eau dans ce gobelet. Nous allons utiliser un pinceau (formant une pointe) en poils de “petit gris” ou en poils de “martre”. Un pinceau et non une brosse !
2. Ajouter la couleur petit à petit…
Puis nous ajoutons, dans la partie haute du gobelet, un peu de gouache. Très peu. Car il est facile d’en ajouter. Impossible d’en enlever. Sauf à rajouter de l’eau, bien sûr… Avec le pinceau mouillé (et non la brosse !), tirons la gouache vers le bas. afin de dissoudre la matière. Pourquoi dans la partie haute ? Tout simplement parce que si nous faisons tomber une petite quantité de gouache directement dans l’eau, nous pouvons ne plus la voir… Il devient donc difficile de savoir si nous avons réussi à la dissoudre dans l’eau. Si ce n’est pas le cas, nous risquons de peindre tout-à-coup avec un “grumeau” de gouache !
3. Est-ce assez liquide ?
Ce doit être liquide. Si ce n’est pas le cas (crémeux comme du yaourt brassé, par exemple), il faut ajouter de l’eau. Tout en “touillant”…
3bis. Est-ce assez coloré ?
Si c’est trop “pâle”, pas assez coloré, en testant sur un morceau de feuille blanche, alors, il est nécessaire d’ajouter de la gouache dans la partie haute du gobelet.
4. Incliner le plan de travail
Si c’est assez liquide & assez coloré, nous passons à l’étape suivante. Il est important que le plan de travail qui reçoit l’aplat, ou bien la planche (ou le carton) qui supporte la feuille sur laquelle on va peindre soit en “pente”. Entre 15 & 30°. Pas vertical ! Proche de l’horizontale… Pourquoi peindre sur un plan incliné ? Pour utiliser la gravité afin que le liquide descende sur la feuille au fur & à mesure des coups de pinceau.
5. Remuer le liquide à chaque fois…
C’est important de remuer avant de peindre chaque bande de couleur. Pourquoi ? Parce que la gouache – très diluée – tombe au fond du récipient. Si nous ne remuons pas le liquide, les bandes seront inégales en valeur : donc trop claires parfois…
6. Laisser tomber la dernière goutte
Quand le pinceau est gorgé de la couleur, tenons le verticalement… Ainsi l’excédent de liquide tombe dans le récipient… Pour éviter que la dernière goutte puisse choir sur le papier, il suffit de toucher la paroi haute du gobelet avec le pointe du pinceau, pour que, par capillarité, cette goutte, prête à tomber, coule le long de la paroi du récipient.
7. Coucher le pinceau et peindre une bande à l’horizontale…
Ensuite nous mettons le pinceau presque à l’horizontale pour peindre une bande, en observant (& en contrôlant) la pointe du pinceau. En tenant ce dernier presque couché sur le plan incliné, le ventre du pinceau s’écrase sur le papier, traçant une bande plutôt large…
8. Reprendre de la couleur pour chaque bande
Pour chaque bande, nous devons reprendre de la couleur… en la remuant ! Sauf quand nous arrivons vers le bas de la surface à couvrir.
9. Chaque nouvelle bande chevauche la précédente
C’est très important que chaque bande chevauche la précédente. En effet, le plan de travail étant incliné, le liquide (la couleur) – par gravité – descend vers le bas de la bande de couleur. Et est retenue dans cette bande par la capillarité. Ainsi, la nouvelle bande, qui chevauche la précédente, encore fraîche, permet à la nouvelle bande de se fondre dans le bas de la précédente.
10. Vers la fin, cesser de prendre de la couleur…
Comme je viens de l’écrire plus haut, quand nous arrivons vers le bas de la surface à couvrir, nous cessons de reprendre de la couleur liquide, en épuisant ce qui reste. Attention : il est important qu’il y ait quand même un certain excédent de liquide. Et que nous n’ayons pas l’obligation de “tirer” sur le peu de couleur pour finir. Sinon il y aura une différence de valeur (probablement plus claire).
11. Incliner la feuille vers la gauche ou la droite…
Arrivé à la dernière bande, inclinons la feuille vers la gauche (ou la droite) afin de permettre à ce qui reste de liquide de s’écouler en un seul point, afin de…
12. Et pomper les dernières gouttes avec le pinceau sec…
Ou presque sec ! Pour cela, il est nécessaire de – vraiment – “essorer” le pinceau, en le pressant. Puis posons – à peine – la pointe de ce pinceau dans la goutte. Et nous pouvons observer qu’il absorbe la goutte, qu’il l’aspire littéralement ! Cela en une ou plusieurs fois…
Et voilà. vous savez tout. Il ne vous reste plus qu’à pratiquer. Au début, cela peut consister à remplir des carrés d’environ 10 cm de côté, par exemple… Plus vous pratiquerez, plus vous progresserez, bien évidemment…
Richard Martens
Texte 2.0, avec ajout d’un dessin (au tableau vert) du pinceau couché, et d’une remise en images après piratage…